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9 juillet 2007

Le prix sanglant des otages (5)

Rien de nouveau sous le soleil : selon ces informations, le journaliste de la BBC Alan Johnston aurait été libéré contre une rançon de 5 millions de dollars et d'un million de cartouches pour Kalachnikov. C'est le premier chiffre qui apparaît sur cette affaire, mais il semble relativement cohérent avec les sommes versées pour libérer d'autres otages, comme les journalistes de Fox News Steve Centanni et Olaf Wiig dans la bande de Gaza (2 millions) ou le reporter Gabrielle Torsello en Afghanistan (également 2 millions). Il témoigne en effet d'une inflation parallèle à l'évolution de la situation, et aux besoins probables des ravisseurs. On espère que Alan Johnston, qui remercie les Palestiniens pour sa libération, sait le prix sanglant qu'elle coûtera...

Publié par Ludovic Monnerat le 9 juillet 2007 à 9:13

Commentaires

Et combien pour les journalistes (de gauche?) français ?

Publié par FdG le 9 juillet 2007 à 13:01

Imaginez le dialogue: "Voyez-vous, nous condamnons le terrorisme, nous sommes pour les Droits de l'Homme, et puisque vous bafouez les deux vous n'aurez plus droit à nos soutiens officiels... Mais tenez, acceptez donc ces quelques millions d'Euros pour libérer un de nos ressortissants que vous avez malencontreusement arrêté."

Je n'en suis pas à dire que les personnes enlevées ont fait exprès de l'être, mais je ne crois pas un instant que les gouvernements ignorent le prix sanglant des otages lorsqu'ils font le versement. Qui oserait soutenir le contraire lorsque la dernière rançon a été carrément versée en partie en munitions de Kalachnikov!!! Les masques sont tombés depuis longtemps.

Le paiement d'une raçon obéit à plusieurs règles: il est discret, peut être couvert du sceau du secret défense, reste plus défendable sur le plan moral qu'une subvention, et permet de soutenir les groupes les plus extrémistes pour peu qu'ils soient raisonnablement "obéissants".

Bref, si un gouvernement démocratique occidental souhaitait verser de fortes sommes d'argent à un mouvement terroriste, le versement de rançons élevées serait un excellent moyen d'y parvenir malgré toutes les barrières morales de l'opinion publique ou les prises de position officielles.

La facilité avec laquelle les gouvernements versent des raçons élevées sont versées m'amène à m'interroger. Soit c'est vraiment de la myopie, soit ce n'en est pas et c'est encore pire.

Je me demande s'il n'y a pas là une forme de subvention déguisée.

Publié par Stéphane le 9 juillet 2007 à 16:02

Bizarre quand même le silence assourdissant de Fass57 ou Albert?

Publié par marcel1 le 9 juillet 2007 à 16:25

Mais pourquoi serais-je censé m'exprimer là -dessus? Un bonimenteur des média vendu par des bandits locaux à des politiciens attentistes, quel intérêt? Sauf pour le citoyen britannique qui aimerait, assurément, voir ses impôts mieux utilisés.


Publié par fass57 le 9 juillet 2007 à 16:47

Encore un bel encouragement à enlever des ressortissants européens... Affligeant !

Publié par Ares le 9 juillet 2007 à 19:27

Une réponse "népalaise" aurait tout remis en ordre fissa.

Mais les british seraient-ils plus intelligents que les népalais? Ou le contraire?

Publié par Mikhaël le 9 juillet 2007 à 21:48

Et si le terrorisme avait son utilité du point de vue de la "quatrième révolution industrielle", celle de la sécurité.
Maintenir un peu de terrorisme, permet de justifier toute cette "révolution industrielle", et tous les marchés sécuritaires qui en découle...
Il y a un livre de science-fiction (que je n'ai pas encore entièrement lu) qui exploite cette idée, il s'agit de l'énigme de l'Univers de Greg Egan.

Publié par Juan_rico le 10 juillet 2007 à 13:15

Un million de cartouches de Kala, ça peut en faire des morts !

En Irak, en Afghanistan ou à Gaza, ceux qui y vont, y vont en connaissance de cause. Qu'ils assument donc le risque. Il n'y avait aucune raison de verser rançon. Payer pour sauver une vie au prix de combien d'autres ? Payer pour inciter les preneurs d'otages à multiplier les enlèvements (puisque que c'est si lucratif) ? Payer pour financer le terrorisme ?

Publié par Mélusine le 14 juillet 2007 à 17:41

J'aime bien ces journalistes anglais, pleins de flegme et de larmes lors "d'essayage" de ceintures-à -couper-les-cons-en-deux (lui, l'aurait fallu lui la mettre sur la tête) et pleins de joie et de reconnaissance envers ceux (Hamas) qui avaient organisé son enlèvement. Malheureusement ces néocon islamistes maitrisent un peu mal la communication; leur geste humanitaire (sic!) concernant la libération du scribouillard BBC avait tellement des effluves nauséeuses de propagande que j'en ai eu honte pour eux (un peu comme un gars avec une grosse boule de merde au cul qui vous sourit...pathétique!

Publié par kala,kala le 16 juillet 2007 à 13:57

La question est: l'emploi du conditionnel. Cela fait toute la différence...
D'où sortent ces informations ? Dans quelles mesures sont-elles fiables ? pour moi, finalement, c'est la seule chose qui compte.

Publié par Roland le 16 juillet 2007 à 19:24