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11 juillet 2007

Le début de la grande lutte (2)

Les événements récents au Pakistan, avec la prise d'assaut d'une mosquée transformée en redoute islamiste, ainsi que d'autres actions faisant ponctuellement l'actualité comme la poursuite du conflit en Algérie et l'augmentation des tensions au Liban, semblent confirmer le début de cette grande lutte dont je parlais le mois dernier. Les attaques verbales des islamistes contre l'armée libanaise, toujours aux prises avec le Fatah Al Islam, sont désormais aussi régulières que les attaques contre les Occidentaux et les appels à les combattre. Et les armées nationales, en dépit de leurs divisions et des incertitudes sur leur avenir, jouent un rôle croissant dans cette lutte impitoyable.

Cette évolution de la situation montre par la bande la leçon qui a été tirée des changements de régime opérés en Afghanistan et en Irak : dans la mesure où combattre un État revient toujours à favoriser les non-États, à ouvrir des espaces où le chaos prolifère, le renforcement des États fragilisés et fréquentables est une priorité stratégique. Il pemet d'avoir des partenaires et des alliés susceptible de mener en leur nom propre et sur leur sol la lutte nécessaire au niveau planétaire. Par opposition, les États infréquentables doivent être fragilisés jusqu'au point d'être contraints à la négociation aussi longtemps qu'un changement de régime implique largement plus de risques que d'opportunités ; ce qui est probablement la position retenue face à l'Iran, avec le caractère dilatoire et incertain d'une telle démarche, mais avec l'avantage de prouver en grande partie l'insanité des conceptions islamistes.

Une question intéressante mérite à ce stade d'être posée : combien de combattants islamistes ont été tués ou blessés depuis septembre 2001 ? Une estimation grossière de ma part porte sur environ 100'000 morts et le double de blessés, avec pour théâtre d'attrition principal l'Irak et l'Afghanistan, mais également des pertes sensibles dans le Maghreb, dans les territoires palestiniens, au Liban, en Tchétchénie, au Pakistan, en Inde, aux Philippines ou encore en Somalie. Sans compter les campagnes de répression menées dans nombre de régimes autoritaires du monde arabo-musulman, des campagnes qui souvent sont d'ailleurs contraires à l'opinion publique. Avec une telle estimation, il faut ensuite se demander si cette hécatombe en cours est significative, ou si le djihad global imposera une attrition d'une autre magnitude avant d'être vaincu. Je pense que nous sommes quelque part entre les deux, mais il est bien difficile de juger...

Quoi qu'il en soit, on ne peut plus aujourd'hui douter du fait que cette grande lutte oppose en premier lieu, dans les faits, des musulmans à d'autres musulmans. Cela ne veut pas dire que le facteur religieux soit le seul à être déterminant, bien entendu, mais cela permettre de mieux comprendre, à mon sens, la dimension du conflit.

Publié par Ludovic Monnerat le 11 juillet 2007 à 18:58

Commentaires

Cela permet surtout de le maîtriser. On ne vaincra pas ce projet totalitariste d'une ampleur inégalée dans l'histoire sans intégrer les motivations, le mode de pensée, l'échelle des valeurs, l'origine des hiérarchies et les objectifs partagés des fidèles du prophète Mahomet.

Bien sûr, les explications politiques ont leur poids, mais en se concentrant sur elles, on ignore systématiquement des éléments essentiels à la bonne compréhension du phénomène et on est toujours à la traîne. Dans ce conflit, seuls les analystes qui savent discerner et apprécier la dimension particulière de la foi spécifique à l'Islam sont réellement utiles. Dans la mesure où ils sont dans le bon camp!

Publié par ajm le 12 juillet 2007 à 6:26

En même temps, on éloigne la menace totalitaire en éloignant les tenants de cette religion de chez soi.
C'est simple, taxé de simpliste pour les bien-pensants, mais efficace.
Vivre Libre, c'est refuser de vivre sous un état policier ou sous la charia et la culture de la razzia.

Publié par Three piglets le 12 juillet 2007 à 7:00

Ici, le plus important point à comprendre est qu'aucun gouvernement, aucune armée, aucune élite, aucun système étatisé ne pourra protéger la population contre ce fléau. On peut certes vaincre le «terrorisme» avec des moyens policiers et militaires. On peut contrer la subversion en restreignant les libertés individuelles. Mais tout cela ne fait que retarder un progrès qu'on favorise par ailleurs si l'on s'obstine à ignorer l'illusion grotesque qui se situe à la source même du phénomène islamique.

Le problème ne sera derrière nous que lorsque le nombre et la proportion d'enfants à qui l'on fait croire que l'Islam est une bonne religion auront sensiblement diminué. C'est en effet dans ces références, dans l'histoire du prophète, dans les justifications de (ce que l'homme moderne doit considérer comme) ses crimes, dans les modes d'action qu'il impose et exemplifie, dans les promesses qu'il propose (surtout aux adolescents) et dans les ambitions politiques qu'il esquisse que les islamistes trouvent les éléments qui les unissent contre nous et les rendent incapables de gouverner pour le bien des gens.

Or aucun clergé, aucune autorité humaine ne peut, en l'occurrence, imposer ce revirement. C'est un effort purement individuel, personnel, intime. Il faut que les gens comprennent la supercherie qu'est l'Islam et s'en détournent ou, s'ils sont authentiquement croyants, le réinventent. Et la seule chose que nous pouvons faire pour accélérer ce processus est de diffuser la vérité sur ce thème plus vite et plus intelligemment que les islamistes ne distillent leurs mensonges, aidés par l'inertie et le suivisme du monde musulman.

Nous devons lutter contre le terrorisme et la subversion ouverte. Nous devons réguler l'immigration. Mais nous devons surtout déclarer la guerre à l'Islam - la guerre des idées. Et nous devons vaincre.

Publié par ajm le 12 juillet 2007 à 8:08

HORS-SUJET

Message personnel pour M Monnerat : j'ai répondu à votre intervention du 04/05/2007 sur un blog d'un grand quotidien vaudois au sujet de ce qui était présenté comme un crime de guerre.

Je vous souhaite "Bonne lecture et Bonne journée !!"

Publié par Name le 12 juillet 2007 à 9:28

Alternatives

(!) Les États infréquentables doivent être fragilisés jusqu'au point d'être contraints à la négociation (!) LM

Et s'il était plus judicieux de favoriser une certaine ouverture des Etats concernés, de façon à ce que le développement de ces derniers incite leurs citoyens à demander plus de liberté. Dans une certaine mesure, c'est ce qui s'est passé dans le bloc soviétique à la fin des années 80. Autrement dit, je ne suis pas sûr que cette stratégie soit la plus appropriée et la plus rentable!

Publié par Alex le 12 juillet 2007 à 12:16

Alex a dit: "de façon à ce que le développement de ces derniers incite leurs citoyens à demander plus de liberté".

Il faut donc partir du présupposé que chaque être humain désire avant tout la liberté. A mon avis, ce n'est pas le cas, surtout dans certaines régions du monde.

Publié par Xavier le 12 juillet 2007 à 13:04

Dans cette "grande lutte", si l'on voit la situation dans une perspective européenne (après tout, nous sommes européens), faut-il commencer à admettre que l'Amérique fait le jeu de l'islam, donc de l'islamisme, sur notre continent:

http://www.danielpipes.org/blog/745

Publié par fass57 le 12 juillet 2007 à 13:43

En passant, ceci montre bien la complexité générale de la situation actuelle et le fait que l'on ne peut plus réfléchir de façon monolithique, envers quelque groupe que ce soit.

Donc, nous avons d'un côté deux hauts responsables américains juifs (le chef de la Homeland Security Michael Chertoff est même double-national américano-israélien) qui souhaitent favoriser l'implantation durable de l'islam en Europe (comme le puissant sénateur Lantos militant pour l'indépendance du Kosovo), au besoin en affaiblissant l'identité politique et symbolique des populations de souche ("casus belli" à mon sens).

Tandis que de l'autre côté, nous avons, avec Michael Pipes, un analyste de confession juive qui estime cette stratégie suicidaire, de même que le pasteur Elwood McQuaid ("chrétien-sioniste" selon ses propres dires) qui tient des propos identiques dans le Jurusalem Post.

http://www.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1171894541614&pagename=JPost%2FJPArticle%2FShowFull

Oui, que tout cela est compliqué!

Publié par fass57 le 12 juillet 2007 à 14:02

"...de façon à ce que le développement de ces derniers incite leurs citoyens à demander plus de liberté."

Oui, oui, comme en Algérie, avec le FIS remportant brillemment les élections.

Il y a là une erreur de base qui consiste à faire de la démocratie une valeur en elle-même, alors que ce n'est qu'un moyen de gouvernement, un outil politique, parmi d'autres.

Publié par fass57 le 12 juillet 2007 à 14:09

La démocratie comme système de gouvernement n'a en effet, à la base, pas plus de valeur que la monarchie, la république ou le califat. Mais la démocratie a une particularité, une faiblesse qui fait toute sa force: elle n'a de sens que lorsque la population est en mesure d'assumer le pouvoir que ce système prévoit de lui donner. Le respect de la démocratie implique donc de veiller en priorité à ce que les citoyens soient bel et bien satisfaits de leur gouvernement et de l'évolution de sa législation, ce qui sous-entend l'État de droit, les libertés individuelles, la protection des minorités, etc. (et à mon avis les droits de référendum et d'initiative populaires).

Les (futurs) dirigeants prétendent toujours vouloir le bien du peuple, mais la démocratie bien comprise est le seul système qui en fasse une règle fondamentale, et surtout supérieure au pouvoir décisionnel des dirigeants.

Publié par ajm le 12 juillet 2007 à 14:39

@ Alex:

Ce que vous proposez, a savoir menager des etats comme l'Iran, est exactement ce que ces derniers et leurs supporteurs demandent, c'est a dire reconnaitre en quelque sorte leur legitimite et les laisser en paix. La faillite de ce genre d'attitude est patente, puisque c'est exactement ce que font les europeens depuis 25 ans, du moins envers l'Iran, sans que rien ne soit obtenu.


Suivant cette politique, a chaque fois qu'un frere d'arme tombe sous les balles d'un islamiste ou qu-il est tout simplement egorge comme un mouton lors de l'aide-el fitre, les assasins sont epargnes et la victime ignoree si ce n'est pas trainee dans la boue. Ainsi, lorsqu'en 1996, mon ami Koorosh Aryamanesh fut assasine dans son appartement de Creteil (94), la seule fois ou cet assasinat fut evoque a la television, le journaliste de FR3 a insinue que ce dernier etait "homosexuel" et que le meurtre etait une affaire de moeurs. La faute de la victime etait d'accuser l'Islam meme comme la source de tout le mal en Iran et non uniquememt l'Islamisme.


Au contraire de ce que vous pretendez, la seule voie durable est de supporter des forces comme la notre qui proposent une alternative a l'Islam en Iran.


Publié par Babak Khandani le 12 juillet 2007 à 15:45

L'affrontement entre les civilisations n'est pas encore réellement engagé, une partie des opinions publiques occidentales, relayée jusqu'au sommet de l'état Français, semble avoir complètement perdu ses repères.


http://www.dailymotion.com/related/4127701/video/x2h6xc_christine-boutin-sur-le-11-septembr/1

Publié par Damien le 12 juillet 2007 à 16:44

A Babak Khandani

Acculer un Etat (selon la stratégie proposée) est à double tranchant. Car si elle est censée affaiblir l'Etat en question, elle peut également permettre aux dirigeants de désigner des forces étrangères comme étant responsables des problèmes qu'ils rencontrent...

L'effondrement du bloc soviétique était notamment basé sur des échanges permettant de montrer aux habitants de l'Est une autre facette de la partie adverse.
D'autre part, dans certains cas, l'amélioration des conditions économiques peut pousser les citoyens à davantage se préoccuper de leur bien être... Cette phase est souvent suivie par la recherche d'une plus grande autonomie individuelle.

Publié par Alex le 12 juillet 2007 à 17:07

"cette grande lutte oppose en premier lieu, dans les faits, des musulmans à d'autres musulmans"
à l'origine, l'Islam a été conçu pour que les Arabes ne se battent pas entre eux, mais contre "les autres", ie les non-Musulmans
mais il y a eu des schismes très rapidement,
le combat "fratricide" et contre les non-Musulmans continue depuis + de 1000 ans,
rien de nouveau donc, sauf que ça prend de l'ampleur, surtout après la chute des opposants du monde libre qu'ont été les socialistes (communistes et nationalistes allemands)
de + les médias grossissent tout : cf les massacres des Musulmans en Inde jadis ! ça a été "bien + pire" ! mais il n'y avait pas les médias... qui n'en parlent toujours pas !

Publié par JPC le 12 juillet 2007 à 18:52

Fass57@ Il me souvient d'une soirée en 98 à Belgrade où mon chauffeur kosovar albanophone m'a expliqué que son père était à l'école (au Kosovo) avec l'actuel dirigeant de la Mafia américaine. A mon avis, cela devrait expliquer l'attitude du sénateur Lantos. l'Amérique est dirigée principalement par le lobby juif et la Mafia. Les autres font semblant d'avoir du pouvoir.

Publié par Roland le 12 juillet 2007 à 20:20

>>> Oui, que tout cela est compliqué!

++++++++++++++

Bonjour Fass57.

En France aussi, les lignes bougeront peut-être.

Alexandre Adler, dont on connaissait l'atlantisme, prends ses distances avec une certaine tendance américaine à favoriser les tensions entre la Russie et le reste de l'Europe.

http://www.lefigaro.fr/debats/20070707.FIG000000601_tendre_la_main_a_la_russie.html

Bon, Adler me semble toujours avoir été assez pro-russe, davantage que son tropisme neo-conservateur ne l'y inviterait. Peut-être s'agit-il simplement de complaisance pour son objet d'étude, puisqu'on le présente comme "spécialiste des pays de l'Est".

Et puis cette russophilie n'est pas forcément de bonne augure pour la Russie, vu comme Adler s'est trompé par le passé :-) (il avait "prévu" que les Américains n'interviendraient pas en Irak).

Espérons que cette fois, il sera néanmoins écouté par ses amis politiques des deux côtés de l'Atlantique.

Publié par Misanthrope modéré le 13 juillet 2007 à 2:31

"l'Amérique est dirigée principalement par le lobby juif et la Mafia ?????

Une analyse qui conviendrait au parti nazi allemand, au parti nazi islamique, à lepen, pétainistes ... bref aux nazislamites de tous bords.

Félicitation pour l'analyse, vous seriez vous rendu vous aussi à la conférence de Téhéran?

Publié par Mikhaël le 13 juillet 2007 à 2:41

Vous ne pensez pas qu'il y a une légère collusion d'intérêts entre USA et Israël ? La seule politique américaine dans la région consiste à faire ce que veulent les Israéliens. Je ne vois pas vraiment en quoi c'est être un nazi que de dire cela. Ou alors, si un nazi vous dit qu'une vache a quatre pattes, il faudrait prétendre qu'elle en a cinq ?
Cela dit, ayant lu vos interventions précédentes, je trouve qu'elles me semblent issues d'un extrémiste de droite israélien. Celui-ci vaut-il mieux que son équivalent allemand, j'en doute sérieusement.

Publié par Roland le 13 juillet 2007 à 7:56

Roland, l'exemple que je donnais plus haut montrait, je crois assez bien, que l'on ne peut plus aujourd'hui penser de façon strictement essentialiste vis à vis de cette question.

Il y a par exemple en Israël des milieux proches de l'armée qui estiment que l'intervention étasunienne en Irak (fortement motivée par des groupes de pression néoconservateurs, avec une sensibilité ethniquement juive marquée, on ne peut le nier) va contre les intérêts stratégiques à long terme de l'état israélien.

Et comme le soulignait très justement Misanthrope modéré, il y a aussi des milieux juifs, contrairement aux lobbies washingtoniens, qui ne voient pas d'un bon oeil l'Europe se transformer en "Eurabia" (j'imagine assez volontiers que les parents de l'écolier anglais de confession juive, qui ne peut plus sortir sans escorte à Londres, ne doivent pas forcément apprécier la "haute stratégie" de ces messieurs de Washington).

Déconnecter ces milieux de la sphère washingtonnienne et en revenir, grosso-modo, à la situation stratégique de l'expédition de Suez (quand la flotte US songeait à attaquer en Méditerrannée la coalition euro-israélienne) ouvrirait des perspectives fort intéressantes. Attitude qui devrait évidemment être motivée, non pas par des "valeurs", mais par l'observation froide d'intérêts objectifs communs.

Publié par fass57 le 13 juillet 2007 à 8:55

Sinon, Roland, pour la Bosnie, il est plus ou moins établi que Bin-Laden y voyageait librement, avec le soutien implicite des services secrets américains, une journaliste du Times, Eve-Ann Prentice, l'ayant même entrevue au palais présidentiel d'Alya Izedbegovic.

P.S: je recommande l'écoute de cette conférence, donnée l'année passée au Club suisse de la presse:

http://www.pressclub.ch/archives/events_2006/event_020506_1130.htm

Publié par fass57 le 13 juillet 2007 à 9:10

Pour vaincre la magie de l'islamisme, il suffit de bombarder la Mecque et d'anéantir la Kaba'a, le cube noir autout duquel les allumés gravitent.
Ca parait gros mais c'est ainsi, on ne peut vaincre de l'abstrait sans détruire du symbolique.

Publié par Jew Avec Moi le 13 juillet 2007 à 15:05

Excusez moi mais le blog tourne vraiment à un forum public de "bas étage" depuis quelques jours. Certains commentaires de parts et d'autres me semblent incompatibles avec la vision que j'ai d'une démocratie respectueuse des personnes et des peuples et sachant s'imposé sur les totalitarismes de tout bord.

La "Mafia" et les Juifs ? Franchement, c'est du réchauffé digne des clichés des années 30.

Bombardé la Mecque, non, mais faire peur et montré l'absurdidé des attentats, pourquoi pas ? Voir le roman "La riposte" de Jean-Marie Albert avec la préface de Vladimir Volkoff.

Publié par Frédéric le 13 juillet 2007 à 17:00

Il est notable que les media bien-pensants n'évoquent jamais l'estimation des pertes islamistes alors qu'ils insistent sur les pertes américaines et alliées en Irak et en Afghanistan.
Depuis le onze septembre 2001 les islamistes auraient donc perdu environ l'équivalent de l'armée de terre britannique.
Il y a cinq grandes zones de combats quasi-permanents : Irak, Afghanistan, Algérie, Tchétchénie, Cisjordanie-Gaza-Liban. Plus une multitude de zones secondaires. Très suffisant pour provoquer de telles pertes vu l'infériorité globale des islamistes en terme de puissance de feu.
Connait-on une estimation réaliste des pertes des troupes du Hezbollah durant le conflit de l'été dernier ?

Publié par Oncle Sam le 13 juillet 2007 à 22:44

__j'ai d'une démocratie respectueuse des personnes et des peuples et sachant s'imposé sur les totalitarismes de tout bord.__

Pour ma part, j'ai comme l'impression que la démocratie ne produit que des Chirac et des Sarkosy à echelle industrielle.
Plus que je regarde l'Etat de nos pays, ses institutions, plus je pense que l'implantation de l'Islam dans nos contrées n'aurait jamais été possible sous l'ancien régime avec ses régions indentitairement fortes.
Deplus, le "pouvoir au peuple" était bien garantie, DANS LES FAITS , sous ce régime que sous le notre.

Je deviens Maurrassien, je l'avoue.

Publié par Three piglets le 14 juillet 2007 à 7:07

Sous les régimes d'antan, personne ne sait ce que le peuple aurait fait du pouvoir s'il avait eu. On ne le sait pas encore à l'heure actuelle, d'ailleurs, on commence à peine à se le demander sérieusement.

Publié par ajm le 14 juillet 2007 à 8:20

Je vous invite à lire des livres traitant de l'organisation des régions de France.
Les gens savaient trés bien gerer le pouvoir local.
Aujourd'hui, nous ne pouvons même pas baisser la TVA sans demander à Bruxelles.
Il parait que c'est la démocratie et "le peuple souverain".

Publié par Three piglets le 14 juillet 2007 à 8:33

Comme "la grande lutte" est un conflit désormais global, sur le front sud des USA, le président Bush a donc décidé d'organiser une opération "Amérique, portes ouvertes".

http://www.kwtx.com/home/headlines/8437072.html

Pendant ce temps, Michael Chertoff estime plausibles des attaques terroristes, pour cet été, sur le sol américain.

Surtout ne pas relier les fils.

Publié par fass57 le 14 juillet 2007 à 10:46

Pour savoir ce que l'on veut, il faut être informé. À défaut, on n'a guère à offrir que des lieux communs et une regurgitation d'idées reçues. L'organisation des régions de France d'antan tenait compte des notables, des gens capables de faire bouger les choses de l'époque, pas de l'opinion des gens.

Quant à l'Europe, c'est au mieux une démocratie d'opérette. Même Barroso en parle comme d'un empire: http://www.ajm.ch/wordpress/?p=722

Publié par ajm le 14 juillet 2007 à 13:00

J'ai peut-être été un peu trop pressé d'interprêter les derniers développements de la labyrinthique pensée adlérienne comme une évolution vers une position davantage eurocentrée.

http://www.lefigaro.fr/debats/20070714.FIG000000558_les_vertus_de_l_union_mediterraneenne.html

Il s'agit seulement d'associer l'Ukraine, la Russie et l'Asie centrale dans une "union eurasiatique" sur le modèle de l'Union méditerranéenne. Cette dernière Union ne doit pas servir de prétexte pour exclure la Turquie de l'Union européenne proprement dite. Ainsi donc, la Turquie adhérerait à l'UE tandis que la Russie n'aurait "droit" qu'à l'Union Eurasiatique.

Le but est aussi de réinsérer les pays musulmans dans "des espaces plus vastes qu'ils partagent avec des pays non musulmans". Pakistan et Bangladesh avec Inde, Indonésie et Malaisie avec Asie, pourtour de la méditerranée avec Europe.

Bon, voilà , Adler n'a pas forcément beaucoup d'importance, mais je ne voudrais pas sembler lui prêter une évolution vers une ligne moins mondialiste qu'il n'a visiblement pas adoptée.

En revanche, il m'a semblé constater chez certains intellectuels français en vue, non un lâchage de l'Amérique, mais une moindre prise en compte de ses intérêts.

Adler esquisse ici une perspective euro-méditerranéo-asiatique à connotation mondialiste, qui fait peu de cas du souci de Zbigniew Brzezinski de dissocier l'Ukraine de la Russie.

Jacques Attali "prévoit" que la puissance de l'Amérique va encore augmenter puis diminuer au profit des pays continent d'Asie, lesquels seraient bien inspirés d'imposer au reste de la planète un Etat mondial.

Même un Guy Millière, dont on n'imagine bien sûr pas qu'il prenne ses distances avec les Etats-Unis, semble envisager, à son grand regret, de concéder la défaite en Irak, défaite qui plongera l'Europe dans "la nuit".

http://www.les4verites.com/Impossible-paix-en-Irak-1583.html

Publié par Misanthrope modéré le 14 juillet 2007 à 15:28

__Comme "la grande lutte" est un conflit désormais global, sur le front sud des USA, le président Bush a donc décidé d'organiser une opération "Amérique, portes ouvertes".__

Je comprendrai la stratégie des Usa si l'administration faisait tout pour que le pays reste homogéne.
Seulement, ils font tout pour dissoudre le pays.
Ce qui signifie , qu'un jour, des forces extérieurs pourront jouer le même jeu qu'eux en favorisant un mouvement seccessionniste dans le sud du pays.
Ils auront un Kossovo puissance 100.

Publié par Three piglets le 14 juillet 2007 à 16:05

Liens très intéressants, MM. Je constate sans plaisir ni malice aucune qu'une part non négligeable de ceux qui décident de l'avenir de l'Occident n'ont pas l'Occident comme souci premier de leurs diverses stratégies. L'Occident considéré comme un simple véhicule.

Publié par fass57 le 19 juillet 2007 à 12:41

Je note par exemple ceci dans l'article d'Alexandre Adler...

"En somme, il serait naturel qu'Indonésiens et Malaisiens s'insèrent complètement dans une Asie nouvelle avec la Chine et le Japon, que Pakistanais et Bangladais retrouvent avec l'Union indienne leur ancien espace de civilisation."

... à savoir qu'il serait bon que ces pays asiatiques se retrouvent sur une base ethno-géographique (neutralisant le fait islamique, objectif non avoué de la manoeuvre), tandis que pour nous, européens, Monsieur Adler nous suggère un destin commun avec l'espace africo-magrébin, brisant ainsi notre continuité ethno-géographique (là , il y a coup double: neutralisation de l'islam méditerranéen; destruction à terme de l'identité européenne).

En clair, rien de naturel (pour reprendre le début de la phrase d'Adler) qui ne doit subsister pour l'européen, tandis que le "naturel" est autorisé aux peuples asiatiques, si tanté que cela dissout le fait islamique.

J'en arrêterais là , car je risquerais de dépasser, dans mon commentaire, les règles de la bienséance, voir certaines limites légales!

Publié par fass57 le 19 juillet 2007 à 12:53

"En somme, il serait naturel qu'Indonésiens et Malaisiens s'insèrent complètement dans une Asie nouvelle avec la Chine et le Japon, que Pakistanais et Bangladais retrouvent avec l'Union indienne leur ancien espace de civilisation."

Du n'importe quoi!

L'"Asie" est une construction de l'imaginaire occidental.

Chine, Japon, Inde et autres n'ont JAMAIS fait parti d'un même "espace de civilisation"! Et il faudrait encore savoir ce qu'un "espace de civilisation" signifie. Un "marché commun"?

C'est comme si disait que l'Afrique constitue un "espace de civilisation" du nord colonisé par les arabes au sud des Zulu ...

Publié par Mikhaël le 21 juillet 2007 à 12:26

Non, l'Afrique est un "espace de décivilisation".
Du nord au sud.

Publié par Three piglets le 21 juillet 2007 à 13:07

TP, vous parlez là de choses que vous ne connaissez pas. Cela vous rend inutilement méprisant. la civilisation bantoue est tellement différente de la nôtre qu'on a beaucoup de peine à s'y retrouver et qu'il est très facile par conséquent de mépriser. Nous sommes fait au moule du judéo-christianisme et il est difficile de juger des gens qui échappent totalement à ce moule. C'est une trop longue discussion, mais le sens profond est: attention au mépris.

Publié par Roland le 21 juillet 2007 à 16:46

Roland, vous êtes un tiers-mondiste.
Deplus, je vois cette jolie civilisation tous les jours sous mes yeux.

Publié par Three piglets le 21 juillet 2007 à 18:07

Tiers-mondiste : Du tout, du tout. Et ce que vous voyez sont des déracinés. Pensez-vous que les colons en Afrique représentaient la civilisation européenne ?

Publié par Roland le 21 juillet 2007 à 18:52

Je ne suis pas en France , Roland.
Je ne parle pas des africains présents en Europe.

Publié par Three piglets le 21 juillet 2007 à 19:27

Bon, en tous cas, je ne pense pas que l'on puisse être traité de tiers-mondiste parce que l'on dit : attention au mépris.

Publié par Roland le 21 juillet 2007 à 19:40