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8 janvier 2006

Un nouveau scandale ?

Un article fracassant du Blick va-t-il provoquer un nouveau scandale politique sur le thème des services de renseignement suisses ? Le texte révèle en tout cas que les systèmes stratégiques d'exploration électronique auraient intercepté en novembre dernier un fax des services diplomatiques égyptiens au sujet de bases secrètes américaines en Europe et en Asie dans lesquelles auraient transité des prisonniers. Et il ne laisse pas beaucoup de doute sur les capacités des systèmes helvétiques :

Mitten in der Nacht fällt der erste Funken Licht auf eine finstere Geschichte. Es ist der 15. November 2005, kurz vor halb zwei. Die Abhörzentrale des Schweizer Verteidigungsministeriums (VBS) in Zimmerwald, ein paar Kilometer südlich von Bern, schnüffelt wie gewohnt und streng nach Vorschrift. Das Satellitenlauschsystem Onyx ist auch in dieser Nacht voll aufgeschaltet. Der Geheimdienstoperateur mit dem Kürzel wbm schreibt am «Report COMINT SAT» mit der Auftragsnummer S160018TER00000115.
[...]
Im Weltraum abgefangen, heimlich von einem Satelliten zur Erde gesandt wurde die Meldung fünf Tage vorher: am 10. November um 20.24 Uhr. Es ist ein Fax, der zwischen dem ägyptischen Aussenminister Ahmed Aboul Gheit (63) in Kairo und seinem Botschafter in London ausgetauscht wird. Der Titel, den die Schweizer Agenten über die Meldung setzen: «Die Ägypter verfügen über Quellen, welche die Existenz amerikanischer Geheimgefängnisse bestätigen.»

Le fait qu'un nouveau secret d'Etat se retrouve dans la presse dominicale est évidemment peu rassurant ; qu'il implique une fois de plus les services de renseignement, dont l'efficacité est indissociable de la confidentialité, est plus qu'inquiétant. En-dehors de la problématique des prisonniers "secrets" de la CIA, un scandale lancé en Europe et alimenté par le mélange constant entre Conventions de Genève et droit pénal, la divulgation d'activités parmi les plus sensibles du pays - le renseignement stratégique est un outil du Conseil fédéral, et l'armée ne fait que mettre des moyens à disposition pour ce faire - est un nouveau coup porté à sa crédibilité sur la scène internationale. Et je doute que l'enquête administrative ouverte pour identifier le ou les auteurs de la fuite n'aboutisse à quelque chose, comme la plupart de celles qui l'ont précédée.

Pour l'instant, le Conseil fédéral semble uni sur la conduite à tenir ; l'importance du sujet est apparemment plus grande que les tiraillements et conflits d'intérêt qui nuisent à sa collégialité et à son efficacité depuis quelques temps. Mais ces révélations ne manqueront pas d'être exploitées par les partis, même si les prochaines élections fédérales n'auront lieu qu'à l'automne 2007, puisque la sécurité est devenu le gadget politique des courants extrêmes au sein des partis gouvernementaux. De quoi avoir une envie magistrale de mettre la main sur les individus capables de violer le secret de fonction, afin qu'ils soient licenciés avec effet immédiat pour faute professionnelle grave et que des poursuites judiciaires soient lancées à leur encontre. Travailler au service de son pays et négliger ses intérêts dans le but apparent d'influencer des rapports de force internationaux est un comportement qui mérite une punition exemplaire.

COMPLEMENT I (9.1 0910) : Comme on pouvait s'y attendre, la publication d'un rapport des services de renseignements suisses fait largement la une des médias ce matin. Et comme à chaque fois dans ce genre d'affaire, ce sont des attaques nourries qui pleuvent, contre le Conseil fédéral (« coupable » d'avoir gardé pour lui ce qui relève du secret d'Etat) et contre les services eux-mêmes (« coupables » d'avoir fait leur travail, lequel atterrit soudain dans le domaine public). On a beau se dire que les médias bas de gamme ne font qu'exploiter une opportunité économique et/ou idéologique, avec à leur suite des politiciens de la même veine, ceux qui oeuvrent dans l'ombre pour la protection des intérêts du pays ne peuvent que ressentir avec colère ces excès.

En même temps, il ne faut pas croire que les hautes sphères du pouvoir ou les organisations les plus discrètes sont des passoires. Le fait qu'un document classifié secret (« ND-GEHEIM », montre le fac-similé, qui à première vue a l'air authentique) soit rendu public est un événement grave, qui doit être traité comme tel ; malgré cela, des dizaines de documents classifiés - le plus souvent confidentiels - sont créés chaque jour sans que leur teneur ne sorte du cercle des destinataires. Autrement dit, ces révélations sont tout à fait exceptionnelles, et il est permis de soupçonner des manœuvres sortant du cadre helvétique, ou une malveillance isolée, pour les expliquer.

COMPLEMENT II (9.1 1845) : La justice militaire n'a pas perdu de temps, et une enquête pénale préliminaire pour violation du secret militaire a été ouverte contre le rédacteur en chef du Sonntagsblick et deux de ses journalistes. Il s'agit d'une réaction logique, même si les cas récents de telles violations - comme des publications liées aux installations de commandement de l'armée - n'ont pas donné lieu à des condamnations fermes. Il ne faut donc pas attendre grand chose de cette enquête. Pourtant, il est bien plus grave de publier des renseignements stratégiques divulguant les capacités nationales d'acquisition et de traitement en la matière que de publier une photo de l'entrée d'un bunker construit durant la guerre froide ; nous verrons...

Publié par Ludovic Monnerat le 8 janvier 2006 à 15:56

Commentaires

Je suis d'accord avec toi que cela sent le brûlé. L'histoire de la CIA est déjà prise pour elle-même suffisamment problématique. Le fait que le Blick puisse smaintenant 'apporprier de tels documents est gravissime. On m'a dit un jour que l'affaire des fiches avaient gravement nuit à la crédibilité des services suisses à l'étranger. Les autorités doivent maintenant à tout prix forcer cette "enquête", la mener à bout et punir le coupable. Je te rejoins entièrement sur la question.

J'avoue tout de même que je me trouve dans un dilemme. Je pense que le Blick (journal que je supporte assez mal en général) n'est pas à critiquer pour cela. Je suis d'avis que c'est le boulot des médias de rapporter ce genre de faits (après avertissment préalable aux autorités). Surtout quand cela a rapport à une affaire aussi nébuleuse que la question des transports et prisons de la CIA. Si l'Etat ne fonctionne pas comme il faut et de manière efficace, c'est du Darwinisme qui s'applique. Qu'en penses-tu?

Publié par Sisyphe le 8 janvier 2006 à 16:43

Et il ne laisse pas beaucoup de doute sur les capacités des systèmes helvétiques

Pour ce qui est des capacités d'interceptions, pas de problèmes, c'est déjà dans le domaine public. Le seul point qui est dévoilé dans ce texte - et qui peut être problématique - est la capacité de décryptage, si le message original était encrypté, ou le mauvais cryptage des émetteurs / récepteurs du message. Sinon rien de bien surprenant pour les persones connaissant un peut la technique.

Le vrai problème est le problème éthique. J'espère que l'on identifie cette personne. Et que son nom soit rendu public, juste hommage à ces capacités. Même les entreprises ont besoin d'avoir confiance envers les personnes qui ont accès à leurs données sensibles.

On voit ici la différence entre ceux qui considèrent l'état comme une vache à traire et ceux qui y travaillent en essayant de ne pas perdre un esprit de servir.

Il n'y a pas de plus grand honneur ni de plus grande responsabiité que de servir son pays libre de moi, d'après une personnalité dont j'ai oublié le nom.

Publié par Pierre-André le 8 janvier 2006 à 17:21

A Sisyphe : Je n'ai pas eu l'impression d'adresser une critique au Blick, et telle n'était certainement pas mon intention. Bien sûr, on peut se dire qu'un journal de cette envergure devrait avoir une petite pensée de temps en temps pour les intérêts nationaux, mais on s'est habitué à ce que cela ne soit plus le cas... Donc le rôle des médias n'est pas en cause. Le problème est bien celui qui divulgue de tels renseignements, car cela ne témoigne pas d'un dysfonctionnement de l'Etat (jusqu'à plus ample informé, en tout cas pour ce qui est du renseignement à proprement parler) mais d'un manquement individuel.

A Pierre-André : Oui, c'est bien la qualité du service de renseignement (décryptage et traduction compris) et non celle de ses équipements qui est ici révélée, puisque les 5 jours de délai entre l'interception et la livraison du produit au pouvoir politique ont été indiqués.

Publié par Ludovic Monnerat le 8 janvier 2006 à 17:52

Je ne l'ai pas interprété comme une critique au Blick. Je pensais haut si on veut. ;-) Trouver un équilibre entre intérêt national et devoir d'information est difficile (le Blick bien sur ne pense pas dans ces catégories). On est là en plein débat sur la responsabilité de la presse. N'était-ce pas durant la crise des missiles de Cuba que le président Kennendy a appellé un journaliste lui demandant de ne pas encore publier un article et d'attendre quelques jours?

Publié par Sisyphe le 8 janvier 2006 à 18:00

Oui, et l'affaire du New York Times révélant tout soudain les écoutes de la NSA contre les individus soupçonnés de liens avec Al-Qaïda montre un exemple encore plus récent de média retenant une information sur demande pour pouvoir politique pour protéger les intérêts nationaux. Ce type de chose existe naturellement en Suisse, mais se fait de manière plus informelle, plus relationnelle ; des arrangements à l'amiables entre gens qui, à force de se côtoyer, finissent par bien se connaître et tirer un parti mutuel de leur relation...

Publié par Ludovic Monnerat le 8 janvier 2006 à 18:03

La NZZ en parle également

Publié par Sisyphe le 8 janvier 2006 à 20:55

L'affaire a passé la frontière et a fait la une des journaux télévisés allemands.

Il y aura du grabuge dans les prochains jours.

Il serait intéressant de savoir si Blick a payé pour obtenir l'information ou si l'informateur l'a fait par conviction politique!

Publié par Rogemi le 8 janvier 2006 à 21:30

Et s'il s'agissait d'un faux ("hoax") ?

Publié par Deru le 8 janvier 2006 à 22:01

En matière de renseignement, on peut tout imaginer, y compris la fabrication de faux documents à des fins précises. Mais disons que le cas est vraisemblable. Il faudrait juste savoir à qui profite le crime...

Publié par Ludovic Monnerat le 8 janvier 2006 à 23:06

Encore faudrait-il voir ce fax et juger de sa qualité. Il me semble toutefois que le fait que nos autorités sont très silencieuses à ce propos laisse croire qu'il est jugé authentique. Cependant, qui sait, peut-être que le Blick connaît l'histoire d'un certain Dan Rather. Ou est-ce qu'ils oseraient rendre leuir "preuve" ? Je vois d'ici déjà la blogosphère suisse forger des animations .gif.... Blickgate, ça ferait pas mal, non? héhéhé... ;-)

Publié par Sisyphe le 9 janvier 2006 à 0:09

Il y a quelques années on fusillait les responsables de trahison... maintenant on fusille la Société et on s'étonne de sa déliquescence. Loin de moi de revenir aux douze balles dans la peau mais que peut-on espérer comme punition exemplaire à part peut-être le retrait de nationalité ?

Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 9 janvier 2006 à 3:00

Voila ce qu j'ai compris:
Il y a une histoire de satellite Onyx qui a fait qlq chose, une ou plusieur nuits (le mot nacht reviens plusieur fois) a un ministere suisse planque ds une chambre d'hotel forestiere (ou sauvage, je ne me souviens plus: Zimmerwald) au sud de Berne, et produit un document numerote S160018TER00000115
La ou je ny suis plus du tout c'est a propos du ministre egyptien de 63 ans (son age, signale, doit etre important et est peut-etre la clef de la solution du probleme....),a Londre et un agent suisse, et il est question de l'existence americaine (Existenz amerikanischer)

Huum ! Mouia !! J'ai oublier "Enigma" au bureau, mais les commentaires me confirment qu'il y a un gros probleme de decryptage....
Alors je ne dois pas ete le seul ds cette situation desopilante...

Publié par Ram Zenit le 9 janvier 2006 à 8:51

@ Ram Zenit: En bref: Les Suisses auraient intercepté un fax égyptien provenant de l'ambassade égyptienne à londres et adressé au ministre des affaires étrangères égyptien. Le fax confirmerait que les Egyptiens disposent de sources prouvant l'existences des prisons CIA.

@YMS: le retrait de nationalité n'est pas prévu dans la législation suisse.

Publié par Sisyphe le 9 janvier 2006 à 12:25

Sisyphe, tu es sûr de cette dernière remarque ? Il me semble qu'il y a eu récemment un cas d'une personne qui s'est vu déchue de la nationalité CH obtenue par mariage. Pas sûr qu'on puisse comparer cela avec l'affaire du NYT. Dans le cas de l'affaire du NYT, on peut estimer qu'il y a risque d'atteinte à la liberté des américains, donc ils ont droit de savoir. Ici, il n'y a pas d'intérêts pour le peuple suisse, mais uniquement une volonté de faire un scoop. Je suis d'accord qu'il y a un malaise...

Publié par Jack le 9 janvier 2006 à 16:58

Je ne suis pas sur mais il est possible que l´on puisse renoncer a la nationalite suisse; surtout si l´autre etat ne reconnait pas la double nationalite, cela peut etre interessant... mais j´avoue que j´ai un doute. Il se peut que le cas d´une personne nee suisse soit traite differement de celui ou une personne a recu la nationalite par decision "administrative".

Publié par Sisyphe le 9 janvier 2006 à 18:07

On notera, comme mon complément le précise, que la justice militaire a ouvert une enquête préliminaire contre le Sonntagsblick. Cela ne donnera pas de grands résultats, selon toute vraisemblance, mais j'espère que cette enquête contribuera à identifier le ou les principaux coupables de cette affaire.

Publié par Ludovic Monnerat le 9 janvier 2006 à 18:49

Selon la journaliste de la TSR au journal ce soir, le document n'aurait été entre les mains que d'environ 5 personnes, reste à savoir si le coupable pourra être découvert. Quant à la motivation - et c'est là le plus inquiétant - selon elle, ce serait une motivation politique qui serait à l'origine de la fuite: celui qui a fait passer le document à la presse aurait estimé que le conseil fédéral était trop pro-américain et qu'il fallait le punir... A prendre avec des pincettes, mais quand même!!

Où quand l'idéologie prend le pas sur le professionnalisme... Ce qui est particulièrement inquiétant pour un service comme celui des renseignements.

Qui recrute des types aussi peu fiables?

Publié par Stéphane le 9 janvier 2006 à 20:38

Ce site dénonce à longueur de page la pensée unique, le désarmement des esprits, et le bourrage de crânes médiatique à perspective unidirectionnelle. La motivation politique d'un tel acte n'a donc malheureusement rien d'étonnant. Notre traître a même certainement l'impression d'être un héros en dénonçant ses salauds d'américains (qui pourtant mouillent leur chemises pour lui sauver les fesses...encore). Et aux yeux de quel pourcentage de la population apparaîtra-t'-il bien comme un héros? Combien de traîtres en puissance? La pensée unique a des conséquences. Je me souviens de l'exercice de Ludovic, Viking05, il était question de la presse qui poussait la population a se retourner contre ses libérateurs...

Publié par elf le 9 janvier 2006 à 23:37

Petit complément pour Sisyphe:

Je vous laisse lire la Loi fédérale sur l'acquisition et la perte de la nationalité suisse
http://www.admin.ch/ch/f/rs/c141_0.html

Pour JACK, vous mentionnez l'art. 41 de la loi précité. Il s'agit d'un article extrêmement utilisé par l'ODM depuis quelques années...

Publié par Deru le 9 janvier 2006 à 23:41

Justement, elf, est-ce que la notion de traître est encore considérée par la population ? Envers qui nous sentons-nous des obligations, une appartenance, une communauté de destins ? Qui sont les nôtres, et donc qui sont les autres ? A une époque où le relativisme se conjugue à l'individualisme pour niveler les valeurs et brouiller les identités, est-ce que des notions telles que la loyauté et la fidélité ont encore cours ?

On me rétorquera que les membres d'un service de renseignement stratégique doivent posséder ces qualités au plus haut degré, ce dont je suis persuadé. En revanche, je ne suis pas persuadé du tout que la fuite vienne de ce côté...

Publié par Ludovic Monnerat le 9 janvier 2006 à 23:58

@ Deru:

L'article 41 n'a rien d'extraordinaire, puisque cela ne s'applique qu'aux cas ou une naturalisation a été obtenue par voie de décision et dans les cas uniquement ou c'est la procédure qui souffrait d'un vice (c'est pour cela que l'on parle d'annulation). Mais le retrait de la naturalisation comme moyen de sanction pénale n'est en principe pas prévu (Sauf au cas extrême de l'art. 48. Disposition qui a probablemt été appliquée extrêmement rarement, probablement même jamais).

Si mes souvenirs sont bons, on part d'ailleurs de l'idée que quelqu'un "qui a toujurs été suisse" ne peut pas perdre sa nationalité contre son gré. Cela rappellerait éventuellement trop les "dé-naturalisations" du IIIe Reich (Einstein p.ex.).

@ Ludovic

Tes soupçons sont assez graves me semble-t-il...

Publié par Sisyphe le 10 janvier 2006 à 0:26

Dans le nouveau Journal de la TSR, à 19h00, Yvan Perrin (Conseiller national UDC) a fait état de fautes d'orthographes et d'autres défauts sur l'en-tête du document censé émaner des services secrets helvétiques. J'ai eu moi-même le temps d'apercevoir au moins une faute (mais ce n'était pas dans l'en-tête). Avec M. Perrin, je doute que nos services puissent utiliser un papier à en-tête avec des fautes, aussi déplorable leur état eût-il été rendu par manque de moyens.

Ce qui m'étonne, c'est que personne ici n'envisage l'hypothèse d'un faux, ne serait-ce que pour la réfuter.

Publié par Guillaume Barry le 10 janvier 2006 à 1:10

Ou peut-on voir ce document? Je suis à l'étranger et serais donc heureux s'il était possible de le trouver sur le net. D'ailleurs nous avons tout à fait envisagé la possibilité d'un faux, Deru a mentionné la possibilité du "hoax", moi même j'imagine avec gourmandise un Blickgate, comme à la bonne vieille époque de Dan Rather... ;-))

Publié par Sisyphe le 10 janvier 2006 à 1:18

@ Sysiphe (et Deru):

J'ai parlé trop vite. Il n'empêche, tout le monde continue à discuter comme si la thèse de la fuite des services des renseignements suisses était acquise.

Je n'ai pas réussi à mettre la main sur le document mais on voit une partie des deux pages sur le sujet de la TSR http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=200001&sid=6369235
(Cliquer sur Espionnage direct avec Nathalie Salamin...)

On peut aisément constater des lettres manquantes sur l'en-tête (à fin des 2ème,3ème et 4ème lignes)

Je crains en revanche que la faute d'orthographe sur la 2ème page ('sû' au lieu de 'su') ne puisse pas valoir comme une preuve de ce que l'on soit en présence d'un faux.

Publié par Guillaume Barry le 10 janvier 2006 à 1:53

L'hypothèse d'un faux est toujours possible, mais ne colle pas avec la façon dont le Conseil Fédéral gère l'affaire ni avec l'ouverture d'une enquête pénale pour fuite. Il me semble (mais je peux me tromper) que si c'était un faux, les réactions gouvernementales auraient été fort différentes.

Publié par Stephane le 10 janvier 2006 à 8:57

Merci Guillaume; mais pour des raisons inconnues, je n'arrive pas à ouvrir ce fichier... :(

Publié par Sisyphe le 10 janvier 2006 à 9:38

Je n'y arrive plus non plus, mais pour quel sujet du journal d'hier que ce soit.

Publié par Guillaume Barry le 10 janvier 2006 à 10:21