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8 janvier 2006

Iran : planification d'emploi (4)

Résumons l'avancement de notre démarche : nous avons à présent un état final militaire stratégique, qui nous donne la situation au terme de l'opération coalisée à planifier ; une liste non priorisée d'objectifs à atteindre, qui sert essentiellement de critères de succès pour mesurer la distance de la coalition par rapport à l'état final attendu ; et un centre de gravité à abattre pour atteindre ces objectifs. Nous avons également, quoique de façon plus schématique, les mêmes éléments du point de vue du régime iranien. Naturellement, ces éléments ne sont pas définitifs, mais ils servent de référence, d'orientation générale de notre action ; en Suisse, on aurait dit qu'ils font office d'appréhension du problème. Il est donc temps de passer à l'appréciation de la situation (situation estimate en langage OTAN).

Il s'agit d'un travail bien plus détaillé et concret qui exige une participation active et disciplinée. L'objectif de l'appréciation de la situation, dans le cadre de la procédure OTAN, consiste à tirer de l'analyse de facteurs-clefs des conséquences pour l'opération ; en principe, à ce stade de la planification et alors que les besoins en ressources n'ont pas encore été exprimés, ces conséquences devraient se focaliser sur ce qui doit être fait (quoi) et non sur la manière de le faire (comment). Pour simplifier les choses, et parce qu'en l'occurrence la méthode me paraît nettement plus efficace, nous allons helvétiser un brin ce travail et tirer des conséquences qui seront directement utilisables pour la finition du concept opératif, l'élaboration des variantes et la génération des forces.

L'analyse des facteurs-clefs se pratique le long d'une articulation intellectuelle précise : la trilogie énoncé-déduction-conséquence (EDC, plus connue sous l'acronyme AEK en allemand pour Aussage-Erkenntnis-Konsequenz ; au niveau OTAN, on parle de « factors, deductions and conclusions », en rajoutant entre deux des « assumptions » qu'en Suisse nous avons l'habitude de lister à part pour les rendre plus visibles). Cette articulation fonctionne ainsi :

Enoncé : décrire des faits ayant une influence sur le théâtre d'opérations, en fonction des renseignements et des informations disponibles.

Déduction : montrer de manière logique, concise et factuelle quel impact ces éléments peuvent avoir ou auront sur le déroulement de l'opération.

Conséquence : tirer de cet impact des éléments de décision pour l'opération relatifs aux forces, à l'espace, au temps et à l'information.

Le mécanisme est donc très simple, et il fonctionne avec tous les contextes opérationnels possibles et imaginables. Dans les stages de formation que j'ai suivis ou les exercices auquels j'ai participés, j'ai souvent remarqué que les officiers d'état-major et les commandants tactiques n'ont aucune peine à émettre des énoncés pertinents et à cerner les effets potentiels ou réels sur leur action, mais avaient davantage de difficulté à aller au-delà . Pourtant, un exemple fictif de la vie quotidienne montre à quel point ce mécanisme est facile d'emploi :

Enoncé Déduction Conséquence
Les prévisions météorologiques pour la fin de l'après-midi mentionnent un risque important d'averses. Mon jogging dominical pourrait fort bien se transformer en une rincée bien peu agréable. J'irai courir plus tôt et j'emmènerai un coupe-vent avec capuchon.

Les conséquences sont ici le produit essentiel de cette analyse. En Suisse, nous établissons une liste de conséquence qui s'allonge au fil de l'appréciation de la situation et qui fournit ensuite presque tous les éléments nécessaires au développement des propres variantes. Pour ce faire, nous exprimons ces conséquences en intégrant systématiquement au moins 2 des 4 facteurs de la conduite opérative : forces, espace, temps et information (l'OTAN n'en retient que trois ; l'information est mise de côté). Par exemple, une conséquence où l'on affirme qu'il nous faut une couverture de chasseurs équipés de missiles à longue portée (forces) est insuffisante ; pour apporter quelque chose à la décision, il faudrait dire que ces chasseurs doivent être engagés au-dessus du secteur X (espace), voler 12 heures par jour (temps) ou être bien visibles et dissuasifs pour l'adversaire (information).

Un autre raffinement que l'on enseigne à l'école d'état-major général consiste à distinguer les conséquences nécessaires des conséquences possibles : les premières fournissent des éléments valables pour toutes les variantes, alors que les secondes indiquent justement les différences pouvant séparer ces variantes. La liste de conséquences devient de la sorte un élément vivant (un fichier Word suffit, ceci étant), une colonne vertébrale pour la planification.

Nous n'emploierons ici pas ce raffinement. En revanche, la mécanique EDC sera strictement appliquée, y compris avec la nécessité d'inclure au moins 2 facteurs de la conduite opérative dans les conséquences : c'est la seule manière de faire du travail précis et efficace. Je serai impitoyable sur ce point ! :)

Car le travail va maintenant devenir plus collectif. La première phase de notre appréciation de la situation est l'arrière-plan stratégique (nous suivons ici la ligne OTAN) : il s'agit d'analyser les facteurs historiques, politiques, économiques, sociaux et juridiques susceptibles d'avoir un impact sur notre opération. Ensuite viendront les conditions géographiques, les forces adverses, la situation civilo-militaire et la situation de l'infosphère, avant de passer à l'analyse de la mission.

Nous allons faire ce travail de façon ouverte et progressive, en ajoutant progressivement au tableau ci-dessous nos analyses d'abord de l'arrière-plan stratégique. Je vais initier la démarche avec un élément, puis nous verrons ensuite comment le tableau va se remplir ; nombre d'éléments ont déjà été discutés, mais il faut maintenant en tirer la substantifique moëlle, si j'ose dire !

Enoncé Déduction Conséquence
Le peuple iranien reste très marqué par son histoire perse. Il en tire une fierté nationale et une identité solidement affirmées, qui favorisent les projets allant vers l'accroissement de la puissance et de l'influence iraniennes, dont le programme nucléaire fait partie. Toute action létale menée à l'encontre du programme nucléaire, comme à celle d'autres éléments susceptibles d'être érigés en symboles nationaux, court le risque de provoquer l'opposition majoritaire de la population iranienne à tous les objectifs de l'opération. Les effets exercés sur les sites nucléaires doivent être réversibles en l'espace de quelques semaines dès la fin de l'opération, et la population iranienne doit être persuadée de l'interdépendance entre la poursuite d'activités nucléaires et le changement de régime.
Le régime de la république islamiste est un système autoritaire en place depuis plus de 20 ans, qui a dans un premier temps bénéficié de la guerre contre l'Irak comme élément de cohésion interne. Depuis la fin de ce conflit particulièrement meurtrier et la disparition du leader historique, des tentatives de "réformes et d'ouvertures politiques" laissent présumer une impatience croissante d'une population jeune face au rigorisme de l'islam chiite imposé par le pouvoir. L'assise populaire du régime s'étiole peu à peu. Une partie importante de la population et des forces armées régulières est susceptible d'éprouver de la sympathie pour des actions ouvertement menées contre le régime et son principal outil d'oppression. Les mouvements d'oppositions à l'étranger ainsi que leur relais intramuros peuvent fournir les bases d'une action subversive, voire armée, dans le but de renverser le régime au profit d'un système d'inspiration démocratique. Toute opération doit éviter autant que possible les dommages collatéraux dans la population civile afin d'éviter tout sentiment d'agression. Le peuple iranien doit être convaincu que cette intervention n'est pas une action de guerre menée contre lui, mais une opération visant à lui permettre de se défaire de son régime autoritaire. Ce soucis de préservation des populations doit prévaloir pendant toute la durée de l'action.
Le peuple iranien veut-être reconnu parmis les Grands, mais il est conscient que le régime en place ne sera jamais accepté par ce club select ; il aspire également à être mieux relié à l'Occident, à sa modernité et à sa prospérité. La Russie et la Chine appuient le peuple iranien, sans que leur attitude de surface ne soit un blanc-seing au régime des mollahs. Une marge de manœuvre importante existe pour l'Occident en vue de trouver des accords, au niveau international et avec des factions iraniennes. De ce fait, les actions sur le terrain ont le plus de chance d'être acceptées sur les deux plans si elles privilégient des acteurs iraniens, avec des leaders authentiques et reconnus, soutenus par la coalition. Une opération coercitive aura le plus de chance d'être acceptée si elle emploie une « armée de libération iranienne », qui aura la charge d'instruire le peuple sur l'énoncé du programme occidental et sur l'objectif de forger un Iran démocratique comme acteur-clef du nouveau Moyen-Orient (Afghanistan, Irak et Iran).
Israël est un pays et un sujet sensibles au Moyen-Orient et dans le monde, car il divise le monde occidental et peut apparaître comme un ennemi naturel commun à plusieurs pays autour de l'Iran. Le régime iranien peut essayer d'utiliser ce pays comme bras de levier, soit comme facteur de désunion entre alliés, soit comme point de ralliement pour faire basculer des pays. Il peut aussi tenter de provoquer une action israélienne, de façon directe (tir de missiles) ou indirecte (attaque terroriste). Israël ne peut à aucun moment avoir un rôle visible et exposé au public dans le cadre de l'opération. De même, la coalition ne doit à aucun moment laisser Israël se trouver dans une position ou ses intérêts stratégiques sont menacés.
Le régime iranien, et notamment le président Ahmadinejad, sont motivés par une foi mystique axée sur le « retour du douzième imam » et annonciatrice d'une confrontation finale de dimension apocalytique. Cette ambition irrationnelle empêche toute tentative de dissuasion d'avoir le moindre effet durable sur le régime actuel, lequel usera de tous les moyens disponibles pour parvenir à ses fins. Les tenants de cette foi doivent être mis hors d'état de nuire le plus tôt possible dès le déclenchement de l'opération, et la foi elle-même doit être sapée par un mode opératoire aussi indirect et précis que possible, ainsi que par une offensive psychologique préventive.
Plusieurs pays européens, dont en particulier la France, abritent une minorité musulmane qu'une opération militaire coalisée en Iran pourrait enflammer, dont une petite portion soutient déjà le terrorisme en Occident, et qui influencent la politique du pays vis-à -vis du monde arabo-musulman. Les réactions potentielles des minorités musulmanes peuvent déstabiliser certains Etats européens au point de les contraindre à une neutralité, voire à une opposition larvée, face à la coalition exécutant une opération militaire contre l'Iran. La composition de la coalition et le déroulement de l'opération doivent limiter au maximum l'interprétation anti-musulmane de l'action, notamment en intégrant des nations de confession islamique comme membres actifs ou passifs de la coalition.
Le régime iranien pratique le chantage sur une base régulière, et n'hésite pas à menacer de maux infernaux dans le cadre de négociations, en faisant des allusions à la capacité nucléaire et/ou à des attentats terroristes. Confronté à l'imminence croissante d'une opération militaire coalisée, ce régime va probablement pratiquer le chantage au détriment de la population et des infrastructures du pays par une généralisation des sabotages et des boucliers humains. Dès le déclenchement de l'opération, les représailles doivent être prévenues par une neutralisation des réseaux et systèmes de commandement, par la capture et/ou la protection des objets d'importance nationale, et le cas échéant être documentées de manière à confondre publiquement leurs auteurs.

A vous de continuer à contribuer à la chose !

COMPLEMENT I (9.1 1700) : Trois contributions ont été intégrées au tableau ci-dessous, qui commence à fournir des orientations très intéressantes. Dans les conséquences, on discerne en effet des limitations et des servitudes qui réduisent le champ des possibles et esquissent une opération complexe et subtile. Continuons donc sur cette lancée...

COMPLEMENT II (13.1 2035) : Trois nouvelles contributions ont été ajoutées au tableau. La planification va se poursuivre sur d'autres thèmes, mais les facteurs n'en sont pas pour autant épuisés, et peuvent sans autre être complétés en parallèle aux étapes suivantes.

Publié par Ludovic Monnerat le 8 janvier 2006 à 12:12

Commentaires

Bien.

Avec tout ça, il va falloir plancher à plein temps. Vous compter nous prendre en CDI ? :)

Plus sérieusement, la méthode de travail est un peu différente de ce que j'utilise habituellement, mais bon, je pense avoir saisi le principe, je me lance donc pour un essai. En rapport avec le facteur politique...vous verrez bien si cela vous convient:

ENONCE:
Le régime de la république islamiste est un système autoritaire (dictatorial?) en place depuis plus de 20 ans. Arrivé au pouvoir dans la violence, il a dans un premier temps bénéficié de la guerre contre l'Irak comme élément de cohésion interne. Depuis la fin de ce conflit particulièrement meurtrier et la disparition du leader historique, des tententives de "réformes et d'ouvertures politiques" se font régulièrement jour, laissant présumer une "impatience" croissante de la population, notamment les jeunes (hommes et femmes) face au rigorisme de l'islam chiite imposé par le pouvoir. L'assise populaire du régime s'étiole peu à peu dans les "couches" (vous pouvez toujours courir pour que j'use du terme de "classe") moyennes et populaires.

DEDUCTION:

Une partie non négligeable de la population, y compris au sein des forces armées rugulière est susceptible d'éprouver de la sympathie pour des actions ouvertement menée contre le régime et son principal outil d'oppression. Les nombreux mouvements d'oppositions à l'étranger ainsi que leur relais intramuros peuvent fournir les bases d'une action subversive, voire armée, en faveur des intervenants dans le but de renverser le régime au profit d'un système d'inspiration démocratique.

CONSEQUENCE:

Une action militaire "occidentale" pricipalement orienté sur des sites nucléaires ou des centres de commandement PASDARAN doit éviter autant que possible les dommages collatéraux dans la population civile afin d'éviter tout sentiment d'agression. Le peuple Iranien doit être convaincu que cette intervention n'est pas une action de guerre menée contre lui mais une opération visant à lui permettre de se défaire de son régime autoritaire. Ce soucis de préservation des populations doit prévaloir pendant toute la durée de l'action, c'est une constante impérative.


Bon, voilà , c'est encore toutefois un peu vague dans la définition, mais il faudra voir le résultat d'ensemble.

Publié par Winkelried le 8 janvier 2006 à 14:10

(en cours, à l'état brut)

ENONCÉ:

L'Iran est lié à la Russie. Des liens non négligeables se sont tissés entre les deux pays.

DÉDUCTION:

La Russie considère l'Iran comme faisant partie en quelque sorte de sa sphère d'influence, ou est en tous les cas d'avis que des changements majeurs intervenant en Iran affectent directement les intérêts russes.

CONSÉQUENCE:

Une action contre l'Iran doit tenir compte de la position russe:

- Soit en intégrant la Russie à une opération politico-militaire ou en recevant au moins l'aval russe. Essayer de convaincre les russes qu'un tel changement leur serait favorable. Y a-t-il quelque chose que l'on pourrait "donner" au Russes en échange pour les satisfaire?

- Soit en étant préparé à une réaction de poids de la part de l'ancien empire soviétique.

Publié par Sisyphe le 8 janvier 2006 à 15:04

A Winkelried : Absolument d'accord avec votre contribution. On peut sans doute rendre la formulation plus compacte, mais c'est bien un élément essentiel de l'opération.

A Sisyphe : Je vois bien l'orientation et elle me paraît justifiée, mais il faut retravailler en profondeur ta contribution. En premier lieu, les liens Iran - Russie doivent être précisés, y compris en rapport avec le nucléaire et l'énergie. La déduction doit faire apparaître comment ces liens peuvent avoir un impact sur l'opération ; ce n'est pas le cas. Enfin, la conséquence doit être plus palpable et intégrer deux éléments liés soit aux forces, soit à l'espace, soit aux délais, soit à l'information. Que veut-on faire pour empêcher les Russes d'intervenir ou pour les rassurer ? C'est ici que les intérêts russes en Iran doivent être soit protégés (laissés intacts par la coalition), soit menacés (forces spécifiquement disponibles pour, en cas de nécessité, faire payer à la Russie une intervention dommageable).

En tout cas, nous avançons dans le bonne direction ! :)

Publié par Ludovic Monnerat le 8 janvier 2006 à 15:40

Comme toute organisation sérieuse il faut quelqu'un qui joue l'"avocat du diable".

Je m'y atelle.

Alors en prévision du renouveau d'agression impérialiste du grand satan USA (les croisés) contre un pays du tiers monde, non aligné et pacifique, en voie de développement durable, les pacifistes de Téhéran appellent tous les vrai pacifistes du monde.
Tous ces vrais pacifistes qui ont déjà exprimé leur incrédulité face aux mensonges éhontés de W. Bush contre la société civile irakienne, qui ont manifesté contre la guerre à s'exprimer à nouveau et avec plus de force.
Toutes ces organisations qui aiment l'humanité.
Tous ces gouvernements qui sont pour le multilatéralisme et contre l'emprise USA.

Sur d'autres chaînes de médias le discours et plus linéaire "JIHAD"
"Allons, allons, allons couler le centre bleu, le centre bleu, le centre bleu, bleu , bleu, bleu" (sur l'air des 7 nains)

@ Sisyphe
Bravo pour mettre en cause les Russes (il faudrait penser aussi aux Chinois) et pour proposer un accord d'échange (petite Yalta?)

ps
On fait vos devoirs?

Publié par Mikhaël le 8 janvier 2006 à 16:18

Oui, Ludovic, je me rendais bien compte du caractère très superficiel de l'intervention. Mais c'est un travail monstrueux que tu demandes! ;-)) C'est un spécialiste de la chose qu'il faudrait... Je vais m'en aller demander à Condoleeza par Skype ;-)

Publié par Sisyphe le 8 janvier 2006 à 16:47

Mikhaël, j'ai indiqué que les forces adverses seraient traitées lors d'une étape ultérieure ; à cette occasion, nous devrons définir une variante d'emploi probable (un Course of Action dans le langage OTAN) pour celles-ci. Donc votre intervention soit vient trop tôt pour contribuer à notre appréciation des facteurs stratégiques, soit est mal formulée. Elle n'est de toute manière pas structurée de façon adéquate.

Il y a une différence entre l'avocat du diable et le bouffon de la cour, si vous me passez l'expression. Dès lors qu'une méthode de travail a été définie, celui qui ne la suit pas finit tôt ou tard par être isolé. Evitons cela, je vous en prie : vos contributions méritent mieux que les haussements d'épaule provoqués à terme par des répétitions contre-productives.

PS : Merci, mais je n'ai pas l'habitude de "sous-traiter" mes tâches professionnelles... :)

Publié par Ludovic Monnerat le 8 janvier 2006 à 18:01

Je n'ai aucun probléme à essuyer des incrédulité, n'empêche que vous n'avez pas répondu à mes remarques à
http://www.ludovicmonnerat.com/archives/2006/01/iran_planificat_2.html#comments

Vous parlez de centre de gravité et je vous dit qu'il y en a deux ... pourquoi les citer alors?

Cher Ludovic la donne a changé profondemment
http://www.adnki.com/index_2Level.php?cat=Security&loid=8.0.246108457&par=0
On n'en est plus à un "super Irak" ou "desert shield IV le retour", si ça continue comme-ça on est en train d'ouvrir les portes de l'enfer, ou eux ou nous.

Achetez des capsules de iode.


C'est la dernière fois que je m'y mets, vous jouez à autre chose.
Au plaisir d'intervenir sur d'autres sujets.

Publié par Mikhaël le 8 janvier 2006 à 18:48

Énoncé : Le peuple iranien reste très marqué par son histoire perse. Il en tire une fierté nationale et une identité solidement affirmées, qui favorisent les projets allant vers l'accroissement de la puissance et de l'influence iraniennes, dont le programme nucléaire fait partie.

Le peuple iranien veut-être reconnu parmis les Grands. Il est conscient que le régime en place ne sera jamais accepté par ce club select. La Russie et la Chine appuient le peuple iranien et leur attitude de surface n'est pas un blanc-seing au régime des Mollah. Dans l'arrière cuisine pour les Russes et les manifestations mondaines pour les Chinois bien des accords peuvent être envisagés pour les Occidentaux.

Déduction : Toute action létale menée à l'encontre du programme nucléaire, comme à celle d'autres éléments susceptibles d'être érigés en symboles nationaux, court le risque de provoquer l'opposition majoritaire de la population iranienne à tous les objectifs de l'opération.

Les actions sur le terrain devront être iraniennes avec des chefs de guerre reconnus. La coalition occidentale ne peut mener que des actions de soutien en mode ouvert ou la destruction d'armes prohibées.

Conséquence : Les effets exercés sur les sites nucléaires doivent être réversibles en l'espace de quelques semaines dès la fin de l'opération, et la population iranienne doit être persuadée de l'interdépendance entre la poursuite d'activités nucléaires et le changement de régime.

Les sites nucléaires devront être isolés et non pas détruits contrairement aux sites offensifs de lanceurs. L'armée de libération iranienne aura la charge d'instruire le peuple sur l'énoncé du programme occidental qui tient à respecter un Iran démocratique complétant ce noyau Moyen Oriental ( Afghanistan, Irak et Iran ).

Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 8 janvier 2006 à 19:38

Enoncé:
Israël est un pays et sujet sensible au Moyen-Orient - et dans le monde - car il divise le monde occidental et peut apparaître comme un ennemi naturel commun à plusieurs pays autour de l'Iran
Déduction:
l'Iran peut essayer d'utiliser ce pays comme bras de levier, soit comme désunion entre alliés, soit comme point de ralliement pour faire basculer des pays. Il y a aussi possibilité de tenter d'obliger Israël à prendre une part prépondérante et visible aux actions en le menaçant. Résultats obtenus/ souhaités: opinions occidentales partagées, soutien ou passivité favorable à l'Iran

Conséqence:
A aucun moment, Israël ne peut avoir un rôle visible et exposé au public.
A aucun moment, la coalistion ne peut laisser Israël se trouver dans une position ou ses intérêts stratégiques sont menacés

(est-ce que l'absence de force est un critère acceptable pour la composante force ??)

Publié par Pierre-André le 8 janvier 2006 à 20:21

En cours d'élaboration, mais je la soumets pour comprendre si je suis sur la bonne voie (au moins sur la méthode).

Enoncé: les cibles à neutraliser, que ce soit le programme nucléaire iranien ou les Pasdaran, sont disséminées sur l'ensemble du territoire.

Déduction: de part la taille même du territoire iranien, ce sera une opération à grande échelle, nécessitant un déploiement important humain et matériel.

Conséquences:
- des bases de soutien logistique importantes, polyvalentes et dans le voisinage immédiat, donc Irak, mais pas uniquement (Afghanistan, Turkménistan, voire Pakistan et bien évidemment une flotte aéronavale dnas le Golfe Persique)
- la nécessité d'obtenir au préalable et le plus rapidement la maîtrise complète de l'espace aérien iranien, au moins de nuit, soit un déploiement aérien multiple (chasse/interception, radars aéroportés de supériorité aérienne, bombardiers anti-radars). Je ne connais pas les capacités aériennes des Iraniens, sortis des quelques F-14 restant du Shah.

Publié par ylyad le 9 janvier 2006 à 9:10

Merci pour ces contributions. Nous continuons à avancer. Je vais les intégrer en fin de journée, mis à part la vôtre, Ylyad : à mon sens, elle relève des facteurs géographiques qui seront abordés dans l'étape suivante. Je la garderai donc sous la main... :)

Publié par Ludovic Monnerat le 9 janvier 2006 à 10:31

Comme prévu, notre planification a été complétée avec les contributions reçues, et notre tableau EDC prend forme. Parmi les facteurs stratégiques, certains n'ont cependant pas du tout été abordés ou presque, notamment les facteurs économiques, juridiques et sociaux (en particulier la composition ethnique et religieuse de l'Iran). Ce sont en particulier ces facteurs sociaux qui offrent toujours des opportunités, des angles d'attaques pour gagner les coeurs et les esprits...

Publié par Ludovic Monnerat le 9 janvier 2006 à 17:02

Pour ce qui touche le cadre juridique, nous allons avoir un problème de définition...

Les réactions aux propos du président iranien semblent à ce jour limitées à de simple déclarations, certes indignées, mais demeurant des déclarations de principe. Rien de Plus. L'organisation des nations Unis reste pour ainsi dire muette et fait sans doute valloir que les "négociations" suivent leur cours en vue de permettre aux équipes d'inspecteurs de reprendre leur travail.

Aussi, en dehors du cadre d'une résolution ONU, quelle(s) autre(s) solution(s) que l'unilatéralisme "arbitraire" pouvont nous mettre en avant pour justifier "l'attaque" d'un pays qui pour le coup n'a encore agressé personne ...(de manière officielle et conventionnelle) ?

Le problème est réel car il est d'une imporatnce capital au regard des deux centres de gravité.

Sysiphe, plus beau et plus intelligent :) juriste du monde libre, pouvez vous étudier quelques pistes ?

PS: ma contribution journalière se limitera à ça, je suis déjà à la bourre!

Publié par Winkelried le 9 janvier 2006 à 20:30

Enoncé:
Les frontières réelles des Etats représentés à l'ONU ne correspondent plus à la réalité. Certains Etats, que l'on considèrent comme souverains, en particulier en Europe de l'Ouest, ne le sont en fait pas. On constate que l'arme nucléaire Iranienne n'est pas seulement en Iran, ou plutôt que les frontières de l'Iran ne s'arrête pas aux tracés reconnus internationnalement et englobent au moins une ex-puissance nucléaire occidentale (Vous avez le choix); que de ce fait, la puissance de feu de l'Iran est équivalente à celle d'un pays comme la France, où comme l'angleterre, où comme la Russie...ou comme les trois en même temps et que les sites sont réparties sur l'ensemble de la planète; qui plus est, un nombre inconnus sont mobiles et quasiment indétectables.

Déduction
Une attaque sur l'Iran entraine une riposte imprévisible sur n'importe quel pays de la planète, y compris sur le territoire Américain.

Conséquence
La coalition s'écroule...un Nouvel Ordre Mondial s'instaure....reste à savoir lequel.

Publié par Eric le 10 janvier 2006 à 2:38

Bon, voici peut-être deux évidences,mais tant pis:
économique:
l'économie occidentale est très dépendante du pétrole, et la situation est plutôt tendue après une année chaotique du marché. Le cours du pétrole est très fortement liés aux événements du moyen-orient.

Toute action entravant ou pouvant laisser penser à une entrave futur à l'exploitation du pétrole (surtout dans la durée)peut entraîner une instabilité économique et éventuellement politique.

Les actions "ouvertes" contre le régime doivent être rapide et répondre à la question de l'approvisionnement pétrolier. Si des actions doivent s'inscrirent dans la durée, elles doivent être couverte et de basses intensité, afin de ne pas mettre en danger les approvisionnements

et pour le juridique:
Pour obtenir une légitimation juridique tel que perçue par la majorité du monde occidental, il faut qu'une instance "supra-nationale" reconnaisse le bien-fondé de l'action. Il existe cependant plusieurs légitimations possibles, soit très formelles (ONU), soit moins (OTAN) soit consensuelles et sous-jacente (approbation explicite des pays occidentaux )

De nos jours, de tels approbations sont difficiles et longues à obtenir. Le processus varie également en fonction du genre et du degré de légitimation à obtenir

Si une légimitation est importante, toute action ouverte ne peut être effectuée qu'après une telle obtention. Si des actions ont lieu auparavant elles ne peuvent pas être officielles. [le fait de vouloir l'obtenir ou non est un problème politique à mon avis]


Petit commentaire sur le CdG: (suite à la lecture de l'article)
le CdG de la coalisation n'est à mon avis pas son opinion publique (qui est soit un point fort, soit un point faible selon la situation), mais le fait qu'il est crédible de croire que le régime opposé veut obtenir une capacité militaire atomique et serait capable de s'en servir

Ceci est le vrai mouvement de la coalition tel que décrite, qui rend également une participation active de certains pays du moyen / proche-orient en raison de la peur de la bombe sunnite. La condition est probablement qu'Israël soit hors de la scène. Si l'Iran détruit cette perception, une partie de notre coalition se retirerait, se qui re-changerait le centre de gravité,... Autant essayer d'aller au bout de la logique,...

Publié par Pierre-André le 10 janvier 2006 à 8:20

Eric, comme vous l'aurez compris, l'aspect logique et factuel de l'analyse est ici un élément déterminant. Je trouve intéressante votre idée d'affaiblissement des frontières, mais vos propres en disent soit trop, soit pas assez sur ce plan. Par ailleurs, si votre déduction peut à la rigueur être acceptée, encore qu'elle soit fort vague, votre conséquence ne peut que laisser coi. Lorsque l'on effectue une planification en vue d'une opération pouvent être déclenchée dans quelques semaines ou quelques mois, on ne peut pas se permettre de placer des éléments de prospective et on doit rester au plus près de la réalité du terrain.

Publié par Ludovic Monnerat le 10 janvier 2006 à 8:46

E:
Le gouvernement iranien est motivé par une foi mystique, le mahdaviat
http://www.libertyvox.com/phpBB/viewtopic.php?p=7084#7084

D:
Ahmadinejad n'hésitera pas à utiliser tous les moyens à sa disposition. Il sera rusé, procèdera probablement par étapes (comme Hitler aussi), mais il ira jusqu'au bout.

C:
Il faut éliminer Ahmadinejad du paysage politique de toute urgence. Mais il faut aussi, et c'est presque plus important encore, jeter le discrédit sur le mahdaviat en faisant échouer toutes les entreprises qui y sont liées.
-

Publié par ajm le 10 janvier 2006 à 10:23

'" Je trouve intéressante votre idée d'affaiblissement des frontières, mais vos propros en disent soit trop, soit pas assez sur ce plan". @ Ludovic


J'essaye de vous faire envisager une réalité géo-politique bien différente de celle que vous énoncez. Je m'efforce de rentrer dans votre méthodologie, que je trouve excellente, pour y injecter modérément et diplomatiquement quelques informations politiques qu'ils vous appartient de "capter":
la France sort d'un Etat d'urgence, Etat d'urgence qu'il ne vous semble pas utile d'intégrer dans votre énoncée. Que signifie, politiquement, un Etat d'urgence ? Croyez-vous que la France s'est mise en Etat d'urgence uniquement pour calmer les émeutes de Paris ? Ignorez-vous Eurabia ou, si vous préférez quelque chose de plus contemporain, la Communauté Méditerranéenne mise en oeuvre par Jacques Chirac ? Ne voyez-vous pas un rapport entre Eurabia et l'Iran ?

Déduction : Le centre de gravité politique Iranien ne pourrait-il pas être celui d'Eurabia, ce qui signifie que le centre de gravité politique de la coalition se retrouverait limité aux USA ? Quel pays, parmis ceux qui constituent Eurabia, possède une forte puissance de frappe nucléaire ? Quel est la souveraineté de ce pays, en particulier depuis la fin de son Etat d'urgence ? et enfin, quelle est la politique de l'Etat Français (?), membre d'Eurabia, vis à vis d'Israël, autrement dit, quel est l'objectif politique n°1 de la politique arabe de la France ?

Conséquence : mon énoncé initial vous semble-t-il toujours aussi vague ?

Publié par Eric le 10 janvier 2006 à 12:13

  • E : Le chantage (nucléaire, terroriste, etc.) est un des moyens d'action principal du régime Iranien sur le plan international.

  • D : Le régime Iraniens utilisera tous les moyens de pressions à sa disposition en cas d'attaque, par exemple le sabotage de ses propres installations (notamment pétrolières sur le modèle Iraquien en 91).
  • C :
    • La coalition doit mettre en œuvre des moyens de surveillance et de renseignement capable de montrer l'origine iranienne des sabotages.
    • La coalition doit être en mesure de faire savoir aux populations bleues et rouges qu'elle n'est pas à l'origine des sabotages et que sa responsabilité ne saurait être engagée.

C'est un peu brouillon, mais la question du chantage me parait essentielle, notamment sur le plan informationnel, puisque dans ce cas les populations (bleues ou rouges) rejettent souvent l'origine de la catastrophe non pas sur celui qui commet le sabotage (Iran), mais sur le destinataire d'un éventuel ultimatum (ici la coalition). Sur le plan informationnel, il faut donc être en mesure de prouver la bonne foi de la coalition à la population iranienne et occidentale.

Cet élément est peut être à spécialiser pour le nucléaire, et le pétrolier, même si c'est ce deuxième cas qui me semble le plus à craindre: une éventuelle pollution créerait un problème informationnel considérable pour la coalition (on se souvient de Greenpeace pendant la première guerre du Golfe, et des problèmes de marée noires qui retenaient quasiment plus d'attention que les derniers combats).

Publié par Bender le 10 janvier 2006 à 15:02

@ajm: je tourne moi aussi autour de cette idée, et si j'approuve l'énoncé et votre déduction (ou quelque chose du genre, il se sent investi d'une mission divine, il ne craint pas la justice des hommes...), j'ai des doutes sur la conséquence (d'où mon absence de post).

D'une part, j'aurai tendance à élargir l'énoncé à l'ensemble du gouvernement, au moins en termes de croyance. De plus, je crains une "martyrisation" d'Ahmadinejad en cas de disparition brutale, ce qui pourrait aller à l'encontre de l'objectif de ne pas s'aliéner la population. Je serais plus enclin à tenter la tactique US en Irak, c'est-à -dire traduire les mollahs en justice, ce qui correspondrait en partie à la deuxième partie de votre conséquence.

@Eric: si je comprends votre énoncé, je crains malheureusement que, malgré les efforts du gouvernement français entre autres, l'Iran (et les organisations islamistes) ne continue de considèrer la France et l'ensemble des pays occidentaux encore comme des ennemis. Et je ne crois pas à votre déduction (du moins venant de la France ou d'un autre pays de l'UE), mais j'accepte le grief d'optimisme :).

Au contraire, je suivrai plutôt Pierre-André sur le centre de gravité. Toujours sous couvert d'optimisme (béat?), une proposition de participation française pourrait même être envisagée, ne serait-ce que symbolique. Reste à savoir si les US l'accepteraient. Car si Saddam pouvait passer pour un "ami" de Chirac, je ne pense pas que les déclarations iraniennes laissent le moindre doute au gouvernement français.

Publié par ylyad le 10 janvier 2006 à 15:26

@ylyad: L'inclinaison d'Ahmadinejad est personnelle, de longue date. C'est sans doute une des raisons du soutien qu'il a obtenu du gouvernement dès le départ, mais il faut un mental bien particulier pour marcher dans ce genre d'obsessions, publiquement, et les mollahs n'en trouveront pas de sitôt un autre de son calibre. Eux-mêmes ne s'y risqueront que si le mouvement prend de l'ampleur. Et c'est cela qu'il faut stopper. Ici, nous n'avons pas le choix.

Ahmadinejad passera peut-être pour un martyr, mais c'est là un sort tout à fait commun dans son milieu. Et cela ne servira certainement pas d'encouragement à «préparer la venue du mahdi». On attend plutôt de quelqu'un qui a les bonnes grâces de ce personnage mythique qu'il se rie des difficultés et échappe à toutes les attaques.

Quant à traduire les mollahs en justice, pourquoi pas. Mais cela prendra des années!
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Publié par ajm le 10 janvier 2006 à 16:16

Énoncé : Le peuple iranien a besoin d'aide pour convaincre des Officiers de grand talent et des hommes de troupe fidèles à leurs chefs de choisir l'Armée de libération.

Déduction : La Coalition devra mettre tout en oeuvre pour recruter des Partisans afin de favoriser l'embryon de ce projet d'Armée de libération qui doit être Iranien.

Conséquence : Un réseau international devra très rapidement se constituer, comprenant une action ouverte et une autre clandestine utilisant tout les moyens de propagande pour conquérir les Cœurs et les Esprits.

Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 11 janvier 2006 à 6:27

Merci pour toutes ces contributions supplémentaires. Je vais les intégrer dès que possible, mais la reprise de mes activités professionnelles - sur un rythme plus élevé que jamais - ralentit un brin le processus.

Parmi les éléments qu'il me semble important figurent les fractures de la société iranienne, les différences ethniques, mais aussi religieuses et générationnelles, qui présentent des risques et des opportunités.

Publié par Ludovic Monnerat le 11 janvier 2006 à 9:24

Il me semble que la condition prealable doit etre la cristallisation d'une coalition de pays ayant defini la non proliferation de l'arme nucleaire pour l'Iran comme une donnee essentielle .
A mon avis cette coalition est encore en "maturation" et comporte une dizaine de candidats etant pose comme a priori que les USA doivent en etre les initiateurs et leaders .
Ensuite le plan d'action devra definir un but verifiable : le demantelement ou du moins la mise sous surveillance totale de certains de ses elements ( "initiative russe " ) . Les moyens pour y parvenir devront etre evidement coercitifs mais pas exclusivement ou obligatoirement militaires !
Je pense que le but le plus probable serait de briser la volonte des elements decisionnels du regime iranien responsables du programme , apres les avoir a la fois isoles du reste du pouvoir / population iranienne et prives de moyens de riposte / retorsion soit par destruction selective soit par menaces credibles de represailles ! Les moyens pourraient etre un embargo / blocus economique , soit general creant un choc psychologique , soit tres selectif touchant en priorite des "chokes points" economiques bien choisis ! Tout pays a des defauts dans sa cuirasse !
De toutes facons , la determination de la coalition a atteindre cet objectif limite ( avec des contingences de duree et de degre ) doit etre sans faille aucune pour avoir une chance de reussir ( et donc etre capable de repousser les contre actions d'allies objectifs ou de circonstance de l'Iran ). Si l'objectif est essentiellement percu comme limite a la non proliferation au nom du principe de precaution , il est possible que les reactions ailleurs que dans la mouvance islamiste soient relativement moderees ....La Chine ne sacrifiera pas ses interets vitaux pour defendre le "droit" des mollahs a faire chanter le reste de la planete !

Publié par Mikhael Tsahal le 12 janvier 2006 à 17:50

"...Dans l'arrière cuisine pour les Russes et les manifestations mondaines pour les Chinois bien des accords peuvent être envisagés pour les Occidentaux..."


Énoncé : Nouvelles 12h26 ( Québec CANADA ) les Russes viennent de perdre patience.

Déduction : La Coalition s'élargit.

Conséquence : Le réseau international devra très rapidement se constituer pour renforcer les contacts avec les leaders de la future Armée Iranienne de Libération et la Chine pourrait peut-être jouer un rôle non négligeable.

Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 13 janvier 2006 à 18:31

L'éveil des Russes voilà une bonne poutine pour rendre plus crédible la Coalition face aux Mollahs.

Recette de la poutine du Québec : des frites, du fromage chéddar frai en grain arrosé de sauce brune très chaude.

Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 13 janvier 2006 à 18:48

Avec un certain ralentissement dû à une semaine particulièrement chargée sur le plan professionnel, notre tableau EDC sur les facteurs stratégiques se complète de manière fort intéressante. Il s'agit de poursuivre cette démarche, mais également de se préparer à la suivante en résumant les conséquences tirées. Ce à quoi je vais m'atteler de ce pas !

Publié par Ludovic Monnerat le 13 janvier 2006 à 20:44