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18 décembre 2005

La pudeur des distorsions

Les élections démocratiques ont l'immense avantage d'imposer au moins ponctuellement l'opinion des populations jusque dans les colonnes les plus biaisées des médias. C'est tout spécialement le cas en Irak, où les millions de votes parfois enthousiastes qui ont rempli les urnes cette année sont autant de gifles à l'endroit de tous les experts et commentateurs qui avaient jugé impossibles de tels scrutins. Au point de provoquer à chaque fois dans les médias des réactions dégrisées, des retours à la réalité et des aveux malaisés, qui d'ailleurs ne durent guère face aux exigences de l'idéologie, de l'uniformité corporatiste et de la réputation personnelle. Reconnaître ses erreurs ne fait pas partie de la culture médiatique. Les passer sous silence par de pudiques distorsions est souvent préféré.

C'est ce qu'il faut constater en lisant la dernière chronique (accès payant) de Bernard Guetta hier dans Le Temps. Placé à l'enseigne de la rubrique "Eclairages", dont je partage moi-même la rampe à l'occasion, ce texte titré "Le premier succès irakien des Etats-Unis" reste en effet une longue description des erreurs supposées des Etats-Unis, précédée d'un bref paragraphe consacré à ce succès :

C'est un succès. Les Irakiens votaient jeudi, et non seulement ces législatives n'ont été endeuillées par aucun attentat, mais la participation a été forte, comme si la population avait placé des espoirs de normalisation dans ce vote.

Les explications de Guetta sur la correction des erreurs américaines sont trop triviales pour être jaugées ici. Mais si l'on ne peut que le rejoindre dans sa conclusion ("les défis restent immenses"), il faut s'étonner du raisonnement utilisé pour y parvenir. D'emblée, il apparaît qu'une telle colonne, écrite par un homme dont l'ego et la visibilité sont considérables, ne constitue pas une analyse d'un événement donné. Derrière la rhétorique dédaigneuse (les Etats-Unis auraient "finalement compris" les erreurs que Guetta signale) et les détails sur la politique irakienne se cache à mon sens une tentative de rattrapage personnel. Où quand l'éclairage vise à aveugler le public.

L'argumentation générale, bien entendu, ne résiste pas une seconde à l'analyse. Comment peut-on affirmer que le troisième vote démocratique de l'année en Irak serait uniquement le premier succès des Etats-Unis dans ce pays? Ce scrutin est indissociable du processus politique lancé par les mêmes Etats-Unis depuis 18 mois au moins. En fait, cette remarque de Guetta montre l'incompréhension totale d'un éditorialiste pourtant renommé en matière de stratégie : l'action américaine en Irak est pensée le long de lignes d'opérations distinctes et coordonnées (selon le modèle DIME : diplomacy, information, military, economy), et chaque étape (ou point décisif) vise à se rapprocher du centre de gravité identifié (à mon avis, la consolidation de la conscience nationale irakienne) et de l'état final attendu.

En d'autres termes, c'est une succession de victoires américaines en Irak qui a abouti cette semaine à ces élections : le renversement de Saddam Hussein en 3 semaines de combats, le redémarrage de l'économie irakienne, l'ouverture aux libertés invididuelles, la refondation des forces armées irakiennes, la formation d'un Gouvernement intérimaire, l'obtention d'un mandat onusien légitimant la présence internationale en Irak, l'organisation des premières élections, la maîtrise de la guérilla sunnite et islamiste, la rédaction et l'adoption d'une Constitution - pour ne citer que les principales étapes. Bien entendu, ces victoires sont également entachées d'échecs, comme l'incapacité à assurer une sécurité dans l'ensemble du pays ou la lenteur de la rénovation des infrastructures énergétiques. Mais la tendance positive existe depuis longtemps. Seuls des êtres convaincus comme Guetta pouvaient ne pas la voir.

Et c'est bien ici que la dernière chronique de ce dernier prend tout son sens. Il suffit de remonter les archives de L'Express (Le Temps fait payer l'accès à ses archives) pour montrer à quel point notre homme a tenu un discours différent par le passé.

Le 3.4.03, comme tant d'autres, Bernard Guetta soulignait avec force son aveuglement stratégique en annonçant une Amérique au bord du gouffre, du soulèvement mondial contre elle :

Il y a encore un espoir. Si un missile tombe sur Saddam Hussein, si sa mort est annoncée, ses hommes se débanderont et les Américains pourraient, alors, s'assurer le contrôle de l'Irak. Ce serait bien provisoire, mais cette accalmie pourrait durer assez pour que les Britanniques rappellent leurs troupes et plaident, avec l'ensemble de l'Europe et du monde, le passage du pays sous tutelle de l'ONU.

Quelques semaines plus tard, après d'autres absurdités printanières sur la situation au Proche-Orient ("la démocratie est en marche à Téhéran", écrivait-il le 19.6.03), Guetta annonçait dès le 3.7.03 l'échec de la stratégie américaine en Irak :

L'idée n'était pas absurde. Les piliers de l'équipe Bush ne voulaient ni faire main basse sur le pétrole irakien ni, moins encore, transformer l'Irak en colonie américaine. Ils voulaient, disaient-ils, créer une «contagion démocratique» au Moyen-Orient, installer à Bagdad un régime suffisamment décent pour que les dictatures arabes soient ébranlées par ce contre-modèle.
[...]
Les Etats-Unis ont pris l'Irak en charge, mais, au lieu d'y apporter un minimum de bien-être après tant d'années de souffrances, ils y sont arrivés sans le sou, non préparés à l'après-guerre. Les Irakiens ont ainsi troqué la terreur policière contre l'insécurité générale.
La colère gronde dans toute la population. Il n'y a plus que les mollahs chiites pour canaliser le mécontentement. Les pertes américaines et britanniques se multiplient. Tony Blair, l'allié fidèle, plonge dans les sondages, et les Etats-Unis n'auront bientôt plus le choix qu'entre un départ précipité et une occupation prolongée. La réalité dépasse les craintes des plus pessimistes. Etrange, inconséquente, dangereuse Amérique.

On rappellera que cette idée de révolte populaire, tellement présente dans les propos des commentateurs opposés à l'opération militaire en Irak pour la légitimité qu'elle apporte à leur position, n'a jamais existé que dans leurs esprits. Avec les appels traditionnels à l'ONU ("Peut-être est-il encore temps de passer le relais aux Nations unies, de lancer un plan de reconstruction internationale de l'Irak et de souder ses trois composantes nationales dans une fédération dont la pérennité serait garantie par le Conseil de sécurité") et la critique de la conduite des opérations ("On ne peut pas vouloir aller renverser une dictature et exporter la démocratie au Proche-Orient sans même arriver avec les milliards et les forces nécessaires à cette ambition"), on trouve là les poncifs des médias européens à cette époque.

Toujours aux prises avec ses absurdités sur la question de l'Iran ("l'Europe unie a remporté son premier grand succès diplomatique, fait volontairement rentrer la République islamique dans la légalité internationale", écrivait-il le 23.10.03) et son obsession du désastre annoncé, Guetta n'a jamais caché le fond de sa pensée, à savoir que l'intervention américaine elle-même était une erreur. Il l'a écrit très clairement le 15.3.04 :

Ce n'est pas pour mettre la main sur le pétrole irakien que les Etats-Unis sont allés renverser Saddam Hussein, il y aura un an cette semaine. C'est réellement parce qu'ils ont voulu se faire les promoteurs des libertés et du changement au Proche-Orient, y transformer l'Irak en vitrine des valeurs occidentales pour susciter une «contagion démocratique» dans toute la région.
Il n'est plus besoin de dire qu'ils ont échoué, mais pourquoi? Avant tout parce qu'ils ont cru qu'on pouvait partout instaurer la démocratie du jour au lendemain, même dans un pays sans opposition ni traditions démocratiques et divisé, qui plus est, entre communautés ethnico-religieuses aux intérêts divergents.
A Bagdad, les Américains n'ont pas trouvé une seule force pouvant assumer un pouvoir souverain que tous les Irakiens reconnaissent. Ils y sont devenus des occupants non pas acclamés, mais de plus en plus impopulaires et, désormais, otages de la majorité chiite, dont les chefs religieux veulent faire de l'Irak leur Etat, théocratique et certainement pas fédéral.

Le discours de Guetta sur l'échec du projet démocratique américain en Irak est encore plus clair le 5.7.04 :

Les rêves américains se sont évanouis. Les Etats-Unis n'espèrent plus faire de l'Irak la vitrine occidentale du Proche-Orient, le pays qui allait susciter une contagion démocratique dans toute la région. [...] L'Amérique avait voulu rompre avec son image de parrain des potentats arabes. Elle avait voulu s'identifier à une démocratisation de l'Irak pour s'identifier à la liberté dans tout le monde arabo-musulman, mais c'est à la case départ qu'elle aboutit aujourd'hui.

Ce constat d'échec est généralement utilisé par Guetta pour avancer une autre antienne des médias européens, soit la nécessité supposée de mettre un terme au conflit israélo-palestinien comme première étape de toute action dans la région ("Tout est à reprendre de zéro, dans des conditions plus difficiles encore. Il est plus que jamais urgent de commencer par contraindre Israéliens et Palestiniens à la paix"). Alors sont venues les élections en Irak. Les huit millions de gifles de janvier dernier. Comme tant d'autres, Bernard Guetta en est venu au silence et s'est détourné de l'Irak, n'y revenant par la suite qu'épisodiquement, pour rappeler que tout va mal et que rien ne change.

C'est à l'aune de cette trajectoire idéologique qu'il faut évaluer la chronique parue hier. En décrivant ainsi la démarche américaine ("Cela ne signifie pas, loin de là , que tout soit réglé à Bagdad, mais quelque chose a changé car les Américains travaillent, depuis l'été, à réparer la grande bévue qu'avait été la révocation des officiers et fonctionnaires, médecins et enseignants compris, qui avaient été membres du Baas, le parti de Saddam Hussein"), Bernard Guetta tente d'expliquer l'évolution positive de l'Irak par les erreurs depuis corrigées des Etats-Unis, ce qui en retour devrait lui permettre de faire oublier les absurdités qu'il n'a cessé de proférer depuis presque 3 ans. Le désastre annoncé, la transmission des rênes à l'ONU, la primauté du conflit israélo-palestinien, l'impossibilité d'amener la démocratie par les armes : les piliers de son argumentation se sont effondrés.

Bernard Guetta a écrit que, d'après lui, George W. Bush est dangereux. C'est possible, mais ce dernier a été soumis au verdict électoral et son pouvoir reste limité. Il faut rendre grâce à l'Internet de limiter également le pouvoir de personnages qui, comme Guetta, en diffusant largement des textes biaisés et des propos aveuglants, sont eux aussi dangereux.

Publié par Ludovic Monnerat le 18 décembre 2005 à 9:20

Commentaires

Excellente analyse, Ludovic, et bien argumentee. Elle est adaptable a tous ces medias qui biaisent la realite du moyen orient, le conflit avec Israel, entre autres, et donnent a leur lecteur / spectateur une image denuee de verite. Sans parler de ces memes medias qui n'hesitent pas a "inventer" des situations qui n'existent que ds leur cervelles malades - comme l'affaire Enderlain

Publié par Ram Zenit le 18 décembre 2005 à 12:54

Bravo,

Et encore vous n'avez pas "la chance" de pouvoir l'écouter tous les matins sur france-inter...

J'avoue que moi je l'écoute par pure curiosité(malsaine) pour voir jusqu'où peut-il pousser la malhoneteté intellectuelle; et il arrive toujours à me surprendre!!

Publié par frenchfregoli le 18 décembre 2005 à 20:14

C'est assez courageux de votre part -pas de prôner un "interventionnisme" à outrance surtout quand cela concerne les autres- mais d'immortaliser à travers vos textes votre point de vue ainsi que votre optimisme.

Sans vouloir refaire l'histoire, je suis assez surpris de votre phrase ci-dessous :

"....c'est une succession de victoires américaines en Irak qui a abouti cette semaine à ces élections : le renversement de Saddam Hussein en 3 semaines de combats, le redémarrage de l'économie irakienne...."

Je sais pas si je chipote mais il aura fallu 12 années pour renverser le moustachu !
Je suis pas économiste mais quand même assez sûr pour affirmer qu'une économie fonctionne mieux hors embargo que durant un embargo !

Cela me fait penser à W qui, affirmait l'autre jour, que l'intervention avait permis de rétablir l'eau potable !!!!!!!
C'est assez obscène venant de la part d'un mec qui est le responsable politique, en compagnie de son père et le Bill, de la destruction des stations d'épuration du pays !


Ram Zenit " Sans parler de ces memes medias qui n'hesitent pas a "inventer" des situations qui n'existent que ds leur cervelles malades ...."

Vous pensez seulement aux médias ou également à ceux qui ont bourré le mou à Powell avant sa mémorable prestation devant l'assemblée de l'ONU ?
Mais oui, celle où il avait ses petites éprouvettes pendant que les forces spéciales étaient déjà , depuis plusieurs mois, sur le terrain !


Publié par Claude le 18 décembre 2005 à 20:33

"Où quand l'éclairage vise à aveugler le public."

Brillante formule stylistique!

Sinon, pour le reste de l'article, je ne peux que vous applaudir. Grâce à Internet et aux capacités d'archivage qu'il offre (mais vous l'avez dit à plusieurs reprises) il est possible de remonter dans l'historique d'un éditorialiste et de ramener les innombrables... Erreurs de jugement, disons... dont il a été coutumier sur l'événement phare de ce début de siècle.

La véritable question sous-jacente est: comment diable peut-on prendre cet homme au sérieux? Si quoi que ce soit de tangible définit un expert, n'a-t-il pas prouvé à quel point il était loin de cette notion? Son maigre mea culpa ne rattrape rien. Comme vous l'écrivez, ce n'est qu'une pâle tentative de se raccrocher au train de la réalité.

Pour ma part, je pense que Guetta restera en place, et avec un crédit à peine entamé, simplement parce qu'il n'est que la partie émergée d'un iceberg de désinformation, un réseau idéologique particulièrement présent dans les médias et dont le renforcement de l'anti-américanisme est un des principaux objectifs. L'Irak est subordonné à ce but, et la façon dont les médias rendent compte avec tous le biais dont ils sont capables. Mais de temps en temps une élection majeure oblige à déchausser les lunettes déformantes - pas possible sur de jouer sur des impressions, des "tout le monde sait", des "les experts s'accordent pour dire que" et autre ramassis de mensonges. La vérité s'impose de temps en temps et ça leur fait mal.

Bien fait!

Les archives alliées à votre acuité permettent d'étaler cette "incompétence" au grand jour; Soyez-en remercié.

Publié par Stéphane le 18 décembre 2005 à 21:33

@ Claude

Vous chipotez, ça arrive à plusieurs.

Ceux qui ne chipotent pas c'est les représentants de la "ligue de la vertue" qui jouaient les "impartiels pacifistes" (laissant saddam à sa triste besogne) pendant qu'ils main prenaient le fric destiné aux aides à la population, le tout offert par l'ogre de Bagdad. Lui non plus ne chipotait pas.

:-)

Publié par Mikhaël le 18 décembre 2005 à 21:55

Et pour rester en thème d'obscénités, avez-vous remarqué que quoi que fassent les ogres et les monstres (alter)tiermondistes il sont toujours justifiés et jamais condamnés par l'opinion publique dirigée par ces "ligues de la vertue"?

Publié par Mikhaël le 18 décembre 2005 à 21:58

Merci Ludovic pour cette magnifique exercise de déconstruction et de mise en lumière de la désinformation médiatique qui nous est assénée depuis plusieurs années sous forme de pensée unique.

Les mouvements américains y sont présentés comme dangereux à la place de l'alliance des dictatures des pays arabo-musulmans à l'idéologie du nazislamisme. Le président iranien par ses derniers "dérapages" illustre parfaitement le concept. Ce faisant il vise à rallier à ses desseins nucléaires les terroristes pour exercer une menace et un chantage sur l'occident. L'antisémitisme est un profond ciment entre les diverses factions en présence qui applanit les différences. Depuis des décennies il est soigneusement cultivé dans la population arabe et musulmane et depuis quelques années au-delà en occident. Son implantation est à l'oeuvre dans nos contrées en autre à travers le biais systématique des médias quand il s'agit d'Israël ou de son principal allié les USA, ou des juifs en général.
On a ainsi assisté à une forte montée d'anti-américanisme primaire et surtout d'antisémitisme partout en Europe. D'abord sourds et aveugles, les autorités confrontées à de trés nombreux signaux d'alerte et rapports nationaux et européens ont finalement été obligées de réagir en paroles surtout, en actes plus mollement.

Donc le travail de sape est à l'oeuvre, et il passe en grande partie par les médias.

Questions: comment cela est-il possible? Pourquoi assiste-t'on au phénomène de la pensée unique? Qui dirige ce mouvement d'ensemble? A qui appartiennent les médias incriminés dans ce phénomène? D'où viennent les capitaux?

J'ai évidemment entendu des rumeurs relatives à ces questions, mais si l'un des intervenants sur ce forum à quelques éléments vérifiables à apporter qu'il en soit remercié à l'avance.

Publié par elf le 18 décembre 2005 à 22:39

Si je peux me permettre de répondre au sujet des "médias bourreurs de mou" je mettrais dans le nombre "Le Monde" qui sans ironie aucune définissait, avant la libération de la ville des ogres du jihad, la situation de Falloujah de "ordre islamique" d'un ton quasi idyllique oubliant que cette "paix islamique" était la copie conforme de la "paix des talébans" (je vous conseile la vision du film "Osama" au cas ou vous auriez raté des épisodes).

Un autre bourage de crane est la définition de "résistants", "militants" "activistes" donnée à des boureaux de civils qui ne veulent faire rien d'autre que de voter en Irak ... voir http://www.coxandforkum.com/archives/04.09.07.NomsdeGuerre-X.gif

Un autre matraquage médiatique pourrait-être l'obscène exhibition des manifs du jihad palestinien fêtant l'explosion d'un bus dans une ville israëlienne où des foules crachaient "mort aux juifs" "terminons le boulot d'hitler" (mots d'ordre repris par Ahmadinejad ...).

Publié par Mikhaël le 18 décembre 2005 à 22:59

Excellent, comme toujours. Vous devriez proposer ce texte aux gens du site Acrimed que vous citez dans un des liens.

Publié par Alex Keaton le 19 décembre 2005 à 2:53

Votre billet est un cadeau de fin d'année. Les Américains ont sous estimé le travail de sape idéologique occidentale qui bénéficie comme son pendant islamique de la force démocratique d'Internet et des ONG. Je ne comprend pas que le Gouvernement américain ne fasse pas preuve de plus d'imagination pour informer dans les langues nationales directement sur des sites ou des radios en répondant à chaque désinformation un peu comme vous le faites si bien ...

Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 19 décembre 2005 à 4:54

@ Claude
" Sans parler de ces memes medias qui n'hesitent pas a "inventer" des situations qui n'existent que ds leur cervelles malades ...."

Vous pensez seulement aux médias ou également à ceux qui ont bourré le mou à Powell avant sa mémorable prestation devant l'assemblée de l'ONU ? ""

Aux medias bien sur!!!

Car il ne faut pas confondre les roles!!! Medias et Politiques ont des roles differents...

On sait tres bien que les politiques "font" l'actualite tandis que le role des medias ce n'est pas de la faire ou de l'inventer mais bien de la transmettre.
La politique, nous savons bien depuis le "Prince" de Machiavel et le "Livre des Ruses" de la litterature musulmane, qu'elle invente l'actualite..... meme si cela ne nous plait pas du tout.

Mais par contre ces medias, comme l'affaire Enderlain, et ce n'etait pas la premiere de la TV2 (elle a fait une mise en scene de l'execution d'un pseudo collabos de Gaza, a la fin de la 1ere intifada, en realite un drogue) n'ont pas a inventer mais a restituer les informations....
Donc, meme sans etre d'accord avec Powell, il "remplissait son role" de politique a des fins politiques, louables ou pas louables, ce n'est pas le sujet....

Publié par Ram Zenit le 19 décembre 2005 à 12:23

@ Mikhaël

! euh, oui !

Je ne vois pas trop le rapport avec ma remarque concernant les "spécialistes" qui qualifie de "guerre éclair" un siège de 12 ans et autres "distorsions" qui ne proviennent pas toujours des médias!...

"!! (laissant saddam à sa triste besogne)!.."

Vous pensez à qui ? A Bush père, Bill et W ? Avez-vous une petite idée de la position du gouvernement US lors de la 1ère année "présidentielle" de W ? J'ai un souvenir que les souffrances de la population Irakienne n'étaient pas souvent au menu.

Publié par Claude le 19 décembre 2005 à 12:35

@Ram Zenit

Je croyais que la "vérité" était le sujet !
Autant pour moi.

Publié par Claude le 19 décembre 2005 à 13:58

Les "souffrances de la population Irakienne" n'étaient pas du tout au menu des "pacifistes" qui touchant l'argent destiné aux "souffrances de la population Irakienne" et donnant des grandes tapes dans le dos à l'ogre de Bagdad et qui pontifiaient sur la "justice", le "multilatéralisme" et tous les "beaux mots" dont on nous a farci le mou.

Personnelemnt je n'aime pas Bush, ni sa clique de Halliburton, ni les Sauds qui s'engraissent avec eux, ni les altermondialistes qui font le lit aux islamistes et encore moins les nazis au pouvoir à Téhéran. Ceci ne m'empêche pas de vomir quand je vois des "donneurs de leçon multilatéraliste" et les partisants de la "ligue de la vertue" faire bras dessus-bras dessous avec des bouchers.

""distorsions" qui ne proviennent pas toujours des médias!..." mais quand ces "pondeurs de vérité" soit n'utilisent pas les moyens à disposition pour vérifier ce qui se passe soit prennnent positions et déchainent des campagnes qui n'ont pas eu d'égale depuis 1930 en passant en les bandes annonces pondues par les terroristes ... ces "médias" ne font plus de l'information mais de la propagande, et ils deviennent des instruments de la guerre psychologique.

Je vous fait assez intelligente pour comprendre ;-)

Publié par Mikhaël le 19 décembre 2005 à 17:26

Vous me semblez un peu bloqué sur les médias. J'aurai bien aimé que vous me parliez également des distorsions gouvernementales histoire d'avoir un peu de relief concernant la propagande et les instruments de guerre psychologique.

Je suis également assez certain que passablement de famille US aurait bien aimé que leurs «Â pondeurs de vérité » vérifient leurs sources avant d'envoyer leurs gosses se faire cramer les fesses pour (à défaut des 4 raisons successivement avancées pour justifier une intervention!) la bonne cause.
Comme vous l'avez certainement constaté, l'américain lambda s'en tape de la bonne cause.

Par contre je suis preneur d'infos fiables, vous avez tous l'air d'avoir des sources intéressantes qui manifestement ne proviennent pas des médias!..

Publié par Claude le 19 décembre 2005 à 19:14

J'ai cité les gouvernements européens ("ligue des verues" pardon "ligue de la vertue") et la bande Bush et vous clamez que je ne parle que des médias!

Moi y aiqurir fransé? Quid de "bloqué"?

Un séjour avec les ravisseurs de Aubenas les "activistes salafistes modérés" pourrait "débloquer" les idées, vous avez vu l'"avant" et l'"après" traitement? Apparemment Aubenas ne s'en pleint même pas, on dirait presque que c'est "normal" qu'ils "sont fait comme-ça".

Vous vous souvenez des enlèvements armés de journalistes à Gaza qui sont "expliqués" comme des "histoires palestiniennes", des blagues un peu bon-enfant? Dommage que des tels comportement impliquent les assises pour enlèvement ... mais quand c'est les "militants", pardon "résistants", que dis-je "activistes" alors même quand ils égorgent de pauvres travailleurs immigrés népalais ... comment dit-on? c'est la faute à Bush ... ou à leur racisme sanguinaire? Et mes réactions de la platée qui commente les égorgements par des incitations à en égorger plus de ces "croisés"?

Si la liberté d'information se limite aux "guignols" ... vous en conviendrez que c'est limite, non?
Et pourtant en europe la presse fait un peu ce qu'elle veut (tant mieux) donc si les médias se lancent dans des campagnes où par libre choix on ne montre qu'un côté de la médaille, que par glissement sémantique l'"état hébreu" devient "hébreu" (juif) tout court et que par répétition le juif est associé aux vérités partielles que déversent les "infos" ... on est dans la direction des années '30, ce qui fait que depuis Vichy il n'y avait jamais eu autant d'actes d'antisémitisme violent. Si on ajoute aux vérités partielles les intoxs pures et simples comme l'affaire du "petit Dura"

Mais comment ces médias grands prêtres de la vérité ne nous ont jamais expliqué (avant sa mort) quel type de salaud était Arafat? de comment il volait l'argent de son peuple recevant la bénédiction des gouvernements européens?
Comment tout d'un coup on nous montre le monstre de Téhéran ... il n'existait pas avant? Ces médias si ponctuels à nous avertir quand, au milieu des attentats un politicien Israëlien avait un mot mal placé?

Franchement vous me semblez bloqué en général, donc avant de sortir des phrases faciles à effect jouant une psychologie à deux sous, lisez SVP les commentaires, d'accord?


Naturellement comme il est le cas chez vous les seuls coupables sont les USA, c'est normal, les Ahmadinejad, les chinois, les dictateurs, les Nasrallah, les al Hindi et Meshal ... ça ne se compte pas, uniquement les USA ... des fois, vous avez pas l'impression d'en être encore à une lecture binaire héritage de la guerre froide?

La complexité vous la réservez que pour justifier les égorgeurs (modérés) et les preneurs d'otages (à égorger)?

Publié par Mikhaël le 19 décembre 2005 à 21:43

Je vous invite à visiter le site (que vous connaissez sûrement) de M. Moore (que j'apprécie beaucoup pour certaines choses et pas du tout pour d'autres) où il demande la libération de 4 membres du "Christian Peacemaker Teams" ... dommage que pour les égorgeurs ces quattre personnes tombent dans la catégorie des "croisés" (il sont chrétiens ...)
http://www.petitionspot.com/petitions/freethecpt

Vous aurez sûrement une explication "complexe" qui justifiera les jihadistes ... personellement j'espère que quelqu'un paiera la ranson et qu'ils rentrent chez eux sains et saufs ... pour ce qui concerne la bande d'égorgeurs qu'ils aillent rejoindre Yassin (leur plus vif désir) ...

Publié par Mikhaël le 19 décembre 2005 à 21:56

@Mikhaël

Euh, désolé si j'ai pu heurter votre sensibilité avec mon misérable " un peu bloqué " à 2 sous !

C'était pas le but, c'était pas forcement personnelle (d'ou l'absence du @Mikhaël!) je constate simplement que autant sur checkpoint que sur ce blog on peut y lire des textes intéressants qui traitent de l'approximation voir du mensonge médiatique mais jamais, en parallèle, les énormités gouvernementales. C'est tout.

Entre un fidèle lecteur du Temps (que je ne suis pas), trompé en lisant des infos orientées comme il les aime étant donné qu'il est déjà convaincu à la base et un citoyen trompé en buvant des infos orientées, savamment distillées par son gouvernement!!.Je sais pas trop quoi vous dire. Les 2 cas sont certes dangereux mais le 1er, on s'en tape un peu, c'est un peu son choix d'investir chaque fois 2.-!
Par contre le deuxième!!.

"Naturellement comme il est le cas chez vous les seuls coupables sont les USA, c'est normal, les Ahmadinejad,!!"

Assez gonflé quand même, non !?
"Naturellement comme il est le cas chez moi!."
A bon !

Vous la jouez offusqué pour ma "maladresse" et vous me balancé du "Naturellement comme il est le cas chez vous!.", "vous la réservez que pour justifier les égorgeurs (modérés)" et autre " Vous aurez sûrement une explication "complexe" qui justifiera les jihadistes".

J'ai dit tout ça dans mes posts précédents ????????

Je me permets d'intervenir sur un sujet qui concerne!..la politique US vue à travers les médias et hop je suis limite terroriste !!!!!!!!

Impressionnant.

Publié par Claude le 20 décembre 2005 à 10:59

@ Claude

Vous aviez choisi de de ne pas comprendre ma réponse.
En clair votre "maladresse" je l'appelle mauvaise fois ou dyslessie, au choix.


bien à vous

Publié par Mikhaël le 20 décembre 2005 à 19:10

Ah ! Maintenant c'est de la mauvaise fois !

Décidément, c'est sympa le "dialogue" avec vous!

Si ça peut vous faire plaisir et surtout vous détendre, appelez cela comme bon vous semble.

Publié par Claude le 21 décembre 2005 à 9:43

Quelqu'un pourrait peut-être se dévouer pour signaler au Monde ou du moins à leurs journaleux enfermés dans leurs chambres d'hôtel que tout récemment en Irak il y a eu des... élections ?


La guérilla irakienne filme ses actions


LE MONDE | 20.12.05 |

http://lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3218,36-723068@51-715757,0.html

Publié par jc durbant le 21 décembre 2005 à 11:27

Pour Le Monde, il voudrait peut-être mieux leur proposer de modifier un peu leur titre. Notre Monde serait mieux ou Le Monde tel qu'on le voit nous ou encore Le Monde tel qu'on le refait à la cafeteria ;*)

Publié par LolZ le 21 décembre 2005 à 18:03

Ah ! Maintenant c'est de la mauvaise fois !
C'est vous qui avez chois entre mauvaise fois et dyslexie, ne vous en pleignez pas.

Décidément, c'est sympa le "dialogue" avec vous!
Il ne s'agit pas d'un "dialogue" mais d'un monologue, le votre.
Vous venez d'expliquer que ce qui vous intéresse c'est de lire des critiques au gouvernement ... celui USA ... beinh, oui , c'est le seul gouvernement ... car dans votre Macartisme à l'envers il y a d'un côté le gouvernement USA et de l'autre le reste du monde "multilatéral et pluraliste". Vous ne croyez pas au choc des civilisations? Vraiment?
Dans les autres sites où vous trouvez que des critiques très pointues, multilatérales sur le gouvernement (USA), trouvez-vous des critiques sur les médias (à part Foxx, dont le 5,5% vient d'être acheté par les saudiens) comme le Monde, Le Monde Diplo, Libération etc? Non. Et est-ce que ça vous dérange au point d'intervenir pour en savoir plus sur leurs prises de position à priori?

[...]

Vous vous posez la question d'où je tire mes informations? Je lis de tout, du Monde Diplomatique, aux sites pro-palestiniens, aux site neo-conservateurs ... et je fais ce qu'on m'a appris à l'école ... compréhension du texte. C'est tout, c'est un exercice et comme tout exercice ça demande un effort comme dans Monty Python "Life of Brian".

Publié par Mikhaël le 21 décembre 2005 à 21:14

Oserais-je demander à Claude et à Mikhaël de régler leur prise de bec en-dehors de ces pages, dans la mesure où elle a de toute évidence dépassé le cadre normal du débat et de l'échange d'idées ? Par la même occasion, je vous saurais gré d'apporter un peu plus de soin à vos interventions. A l'époque des correcteurs orthographiques intégrés, certaines fautes font vraiment mal aux amoureux de la langue française ! :)

Publié par Ludovic Monnerat le 21 décembre 2005 à 21:21

SUJET:
"La pudeur des distorsions"

Le discours de Mahathir au congrès modial des pays islamiques est un chef-d'oeuvre de distorsion.
http://www.adl.org/Anti_semitism/malaysian.asp

C'est la deuxième fois que vous l'effacez, un contrat à ne pas déranger?
;)

Publié par Mikhaël le 21 décembre 2005 à 21:28

Toujours à propos de distorsions, l'"affaire al Dura"


http://seconddraft.org/home.php

Publié par Mikhaël le 21 décembre 2005 à 21:36

Comme un de vos billets est directement cité dans cet article, et qu'il est en droite ligne avec cet article, je vous propose la lecture du dernier billet d'Ikiru:

L'Irak face à la guerre civile : "je vous l'avais bien dit"

http://www.ikiru.ch/blog/politique/lirak-face-a-la-guerre-civile-je-vous-lavais-bien-dit

Seriez-vous en inimitié avec ce webmaster ?

Par contre, en relation avec sa conclusion:

"Et qu'on oublie aussi vite qu'il a été (re-)créé le concept de "guerre préventive". Dont on ne parle étrangement plus!"

C'est dommage qu'il n'a pas reçu (ou pas lu) la dernière édition du journal de la troupe (Armee actualité - décembre 2005)

Citation (p. 4)
Opérations préventives d'engagement de sûreté:

Si on se base sur le règlement Conduite opérative XXI, elles doivent produire un effet stabilisant et garantir la sûreté du territoire national, de ses frontières et des infrastructures importantes sur le plan stratégique, surtout en cas de menace asymétrique et non militaire.

:)

Publié par Deru le 6 janvier 2006 à 15:06

En inimitié, certainement pas, vu que je n'ai pas l'heur de le connaître. Il est en revanche clair que nous avons des positions opposées sur bien des points, et notamment sur la situation en Irak. Mais le spectre de la guerre civile en Irak - c'est-à -dire interethnique et interreligieuse - est agité depuis presque 3 ans, et les négociations politiques en cours vont dans une autre direction. Comme toujours, la violence spectaculaire dissimule une réalité bien différente, bien plus nuancée aussi...

Publié par Ludovic Monnerat le 6 janvier 2006 à 15:26