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3 janvier 2007

Le grand écart opérationnel

Choc en Grande-Bretagne : les révélations publiées dans la presse montrent que la marine britannique, en raison de rééquilibrages budgétaires au Ministère de la Défense, devra mettre sous cocon la moitié ou presque de ses navires de haute mer pour faire des économies. Concrètement, 13 navires sur 44 sont aujourd'hui déjà placés dans une disponibilité réduite, et 8 autres devraient l'être prochainement ; de plus, les acquisitions de destroyers seront réduites de 2 unités, en contradiction avec des promesses faites par le Gouvernement lors de la dernière réduction de la flotte. On comprend que l'opposition accuse ce dernier de vouloir la destruction de la Royal Navy : celle-ci ne serait plus que l'ombre du passé. Pour mémoire, l'US Navy compte aujourd'hui environ 400 navires, dont 11 grands porte-avions et 11 porte-avions moyens.

Quel est le problème auquel sont confrontés les Britanniques pour prendre des décisions aussi déchirantes ? Celui du grand écart opérationnel auquel sont confrontées les principales armées occidentales : équilibrer les coûts d'exploitation considérables des opérations en cours, toujours plus lointaines et complexes, avec les coûts d'investissements gigantesques des équipements de demain. Comme l'indique l'article du Times, c'est le cumul des grands programmes plus coûteux que prévus - dont l'Eurofighter - et des opérations en Irak comme en Afghanistan qui contraint à un rééquilibrage interne au profit de l'Air Force et de l'Army, puisque une augmentation du budget n'entre pas en ligne de compte (même si des discussions ont eu lieu). Les Etats-Unis ont pour leur part augmenté massivement leur budget, mais cela ne suffira pas à empêcher des sacrifices prenant la forme de programmes annulés (comme l'obusier Crusader et l'hélicoptère Comanche pour l'US Army).

En d'autres termes, il est très difficile de mener les guerres d'aujourd'hui et de préparer les guerres de demain si celles-ci sont diamétralement opposées. Et c'est pourtant bien ce qui se produit : les conflits de basse intensité auxquels nous assistons impliquent des volumes de troupes élevés, une usure rapide (et souvent imprévue) des équipements, ainsi que d'importantes dépenses non liées au combat ; à l'inverse, les conflits de haute intensité que préparent la plupart des grands programmes d'armement tablent sur une présence humaine réduite, sur une durée abrégée des opérations ainsi que sur une domination des fonctions combattantes. Naturellement, les systèmes modernes sont suffisamment polyvalents pour s'adapter aux opérations dictées par une menace jamais entièrement prévisible ; mais déployer par exemple des avions de guerre électronique EA-6B Prowler pour brouiller les communications sans fil bas de gamme des Taliban n'est pas un emploi efficient des deniers publics.

Ce grand écart opérationnel, malgré toute l'incertitude de l'avenir, est ainsi un cercle vicieux : la nécessité de concevoir des équipements utilisables dans des conflits d'intensité différents impose une grande polyvalence, et donc un coût en spirale ascendante, lequel exige des coupes budgétaires rendant une nécessaire une polyvalence plus grande encore - et plus chère aussi. D'un autre côté, il faudrait un courage intellectuel et moral considérable pour affirmer de but en blanc que le conflit symétrique de haute intensité n'est plus la priorité des armées, et que par conséquent l'effort principal sur le plan du budget comme de l'instruction doit être porté sur les conflits déstructurés qui reviennent chaque jour dans l'actualité. Avec à la clef une transformation culturelle et institutionnelle de premier plan.

COMPLEMENT (4.1 1200) : Une comparaison intéressante sur le volume des flottes peut être faite avec les forces déployées pour l'opération franco-britannique de Suez, puisque à l'époque ce sont 155 navires de guerre qui ont été engagés, dont 5 porte-avions. Certes, la plupart étaient des vétérans de la Seconde guerre mondiale, mais cette différence reste instructive.

Publié par Ludovic Monnerat le 3 janvier 2007 à 22:33

Commentaires

"D'un autre côté, il faudrait un courage intellectuel et moral considérable pour affirmer de but en blanc que le conflit symétrique de haute intensité n'est plus la priorité des armées (...) Avec à la clef une transformation culturelle et institutionnelle de premier plan."

Je crois que vous mettez droit dans le mille.

Mais comme vous dites, c'est alors toute l'organisation militaire qui est à revoir.

Dans les conflits de demain, est-il plus précieux d'avoir un jet volant à Mach 2.5 au lieu de seulement Mach 1.5, ou des soldats fiers de leur pays, qui comprennent comment et pourquoi ils font ce qu'ils font, au point d'être volontaire pour l'être?

Pourquoi les dépenses en personnel sont toujours perçus comme des frais, alors que les dépenses en matériel sont perçues comme de judicieux investissements pour l'avenir?

Le jour où les Etats-Majors réaliseront l'ampleur du facteur humain - et moral - de leurs troupes au lieu de se concentrer sur les derniers jouets de haute technologie, nous aurons fait un pas de géant. Mais nous sommes à des années-lumières d'une telle remise en question; l'armée est plus que jamais l'incarnation de la hiérarchie pyramidale, le fléau de l'individualisme, et un royaume de l'Omertà incapable de discussion ouverte [j'admets ici parler de mon expérience de l'Armée française]

C'est là à mon sens la plus grande faiblesse des forces occidentales; comme partout ailleurs, l'économie du débat à travers la massue de la censure ôte la valeur morale de sa mission. On ne peut convaincre sans débat.

Mais il faudrait pour cela que la société entière soit imprégnée de valeurs dont elle souhaite assumer la pérennité. Les troubles nihilistes que traversent les pseudo-élites de l'occident ont des contrecoups à tous les niveaux, y compris au sein des organisations militaires chargées de les défendre.

La première crise de mission de l'armée est peut-être celle de la société dans laquelle elle s'insère.

Publié par Stéphane le 3 janvier 2007 à 22:56

Les Anglais ont un avantage que nous n'avons pas: ils ont des priorités fixées par des intérêts à défendre et des opérations en cours. Même si cela est dramatique pour la Navy, le tout suit une logique implacable. N'oublions toutefois pas que les apprentissages liés aux opérations permettent de fournir des réponses technologiques à des problèmes actuels, tel le RFI américain (http://www.dtic.mil/ndia/2004precision/cowan.pdf).
La Suisse, en naviguant à vue sans réel compas politique, fait le grand écart entre l'inconnu d'un lendemain mal défini, les intérêts partisans, l'absence de définitions d'intérêts communs précis, la neutre frilosité d'une politique désuète, les restrictions budgétaires "à qui-mieux-mieux" et l'amateurisme naïf de politiciens de milice.

Peut nettement mieux faire et sans grands efforts!

Publié par dahuvariable le 4 janvier 2007 à 9:17

"Le jour où les Etats-Majors réaliseront l'ampleur du facteur humain - et moral - de leurs troupes au lieu de se concentrer sur les derniers jouets de haute technologie...."


Cette remarque, la plus juste qui puisse être faite sur la question, implique forcément des considérations identitaires et politiques dont il n'est pas possible de débattre, pour l'heure, dans nos sociétés libérales.

Parce que ce qui fait qu'une troupe a ou n'a pas ce véritable esprit de corps et la volonté de se battre, sans lesquels rien n'est possible, est avant tout conditionné par des paramètres archaïques que notre société post-moderne ne veut ou n'ose plus voir.

Publié par fass57 le 4 janvier 2007 à 9:18

A Fass 57: Tu dis: Cette remarque, la plus juste qui puisse être faite sur la question, implique forcément des considérations identitaires et politiques dont il n'est pas possible de débattre, pour l'heure, dans nos sociétés libérales.

Ma question: pourquoi ne pourrait-on pas en débattre? Le débat n'implique rien. Les actions impliquent quelque chose! C'est là la première erreur des empêcheurs de penser en rond!

Publié par dahuvariable le 4 janvier 2007 à 10:14

L utilisation massive de moyens technologiques avancé ne compensera jamais le savoir faire militaire réel ni l'état d'esprit guerrier...

Souvenons nous des méthodes de guerre telles que celles appliquées par la 10éme DP à Alger en 1957... Ou encore des méthodes de Bigeard pour "chasser" le moujahidine... Ou encore des méthodes de Trinquier , Léger et d'Aussarresse...

Finalement dans ce contexte, nos sociétés ramollies par le bien être ont vraiment oublié ce qu'est la guerre réelle. Et c'est à ce point que l'on forme plus nos officiers en "managers" qu'en guerriers redoutables en oubliant que la guerre, c'est croire, oser et vouloir gagner .

Regardons ce qui se fait dans les écoles militaires occidentales! On oublie les fondamentaux! Et en France, quand on voit des pacifistes catholico-bobo-progressistes (dirigeants de Ouest-France par exemple) venir faire des conférences à Saint-Cyr pour expliquer aux officiers élèves que la guerre ce n est pas bien, et qu'en fait il vaut mieux pas la faire, on voit dans quel genre de société nous allons être immergés bientôt!!!

Hélas, pour nous, les américains et anglais ont perdu une bataille: il font une guerre de civilisés...

Publié par Ar Brezonneg le 4 janvier 2007 à 10:55

"la nécessité de concevoir des équipements utilisables dans des conflits d'intensité différents impose une grande polyvalence, et donc un coût en spirale ascendante, lequel exige des coupes budgétaires"
non : les dépenses d'investissements militaires doivent être limitées à 2,5 % du PIB en temps normal pour faire face aux conflits de haute intensité
et les dépenses militaires de fonctionnement s'inscrivent dans le cadre d'un budget de l'Etat dont le déficit ne doit pas dépasser globalement 3 % du PIB
c'est dans le cadre de ces contraintes économiques et financières que les militaires doivent concevoir les meilleures réponses aux conflits présents et à venir
les militaires US sont censés cogiter dans cette problématique, kif kif pour les autres
déplorer "on n'a pas assez de sous" est une attitude sans issue
vous aviez très bien traité ce type de problème du temps de Check Point avec les Chinois : les dirigeants du PC ont très bien compris, eux au moins, depuis une vingtaine d'années, qu'il leur fallait d'abord et avant tout augmenter le PIB pour exister, et donc d'adopter le capitalisme libéral, et ça marche, sinon, ils auraient été cantonnés à une guerre sans limites (ou sans loi) qui est en fait sans issue
les militaires de tous les pays doivent se rendre compte qu'ils sont soumis à des contraintes éco et financières : les mollahs iraniens vont en faire l'amère expérience sous peu...

Publié par JPC le 4 janvier 2007 à 10:58

__pourquoi ne pourrait-on pas en débattre?__

Le débat est souillé par les accusations de racisme et de xénophobie, ce qui le rend impossible.
Peut on parler du caratére européen de l'Europe et de sa sauvegarde face à l'immigration extra-européenne, sans se voir renvoyer au 3 Reich?

Publié par Three piglets le 4 janvier 2007 à 13:02

Pour compléter les propos de JPC, le budget de la défense américain en 2005 s'élevait à 4.06% du PIB. Ceci pour une situation de guerre, même de basse intensité.

Publié par Ludovic Monnerat le 4 janvier 2007 à 13:24

C'est précisèment ce droit qu'il s'agit de reconquérir. Pour cela, il faut justement éviter de tomber dans les excès des nazis...
Au reste, je suis pleinement d'accord avec l'intervention de Stéphane et je donnerais cher pour connaître l'opinion du maître de céans sur l'acquisition de nouveaux avions de combat en Suisse.

Publié par Roland le 4 janvier 2007 à 13:36

Cher ? D'accord, mais combien ?? :-)

Remarquez, avec une bonne bouteille de pinard, les langues se délient plus vite... ;-)

Publié par Ludovic Monnerat le 4 janvier 2007 à 13:39

La problématique de se doter d'équipements polyvalents pour les conflits à la fois de hautes et basses intensité me semble interessant dans le contexte du futur programme d'armement 2007.

En effet l'armée Suisse est entrain d'évaluer le camion protégé d'infanterie duro3P ( http://www.heer.vbs.admin.ch/internet/heer/de/home/uber/ausbildung/azh/versuchsstab/versuche.html "Geschütztes Mannschaftstransportfahrzeug für die Infanterie" ) puisqu'elle n'a pas assez de vehicule piranha pour équiper toute les brigades d'infanterie.

Peut-on donc considérer que cette solution est vraiment optimale sur le long terme ? Un camion blindé restera un camion blindé alors que le piranha même s'il est plus coûteux offre un potentiel en terme de plateforme et de système d'arme ?

Publié par Crys le 4 janvier 2007 à 13:51

Crys: système d'arme? Un bahut avec une 12.7...

Ne nous emballons pas!

J'en connais même qui proposaient de monter des mitrs sur des puchs avant que les Eagle arrivent! ;-)

Des duros blindés, ça suffit amplement pour aller dératiser le cbt loc de Nalé!

Publié par dahuvariable le 4 janvier 2007 à 14:04

Au passage, je vois que notre ami "Arizona" à contribuer pas mal à ce qu'ils appellent Integrierte Einsatz Ausrüstung (IEA)--> même link que ci-dessus!
Rendons à César...

Publié par dahuvariable le 4 janvier 2007 à 14:07

@ dahu variable
Vous avez raison tant qu'on vous laisse gentillement faire votre parquage en créneau juste devant le porte de la maison et que l'adversaire vous laisse gentillement déscendre péniblement du camion. Dans ces conditions "très civiles " c'est sur que le duro est tout à fait comparable au piranha :-).


Publié par crys le 4 janvier 2007 à 14:18

Crys, entièrement d'accord! Mon bat est passé sur CV-90 l'année passée! Ca change! ;-)

Publié par dahuvariable le 4 janvier 2007 à 14:26

J'arrive un peu en retard, mais il ne faut pas négligé le risque "conventionnel".

En 2003, ce ne sont pas les Hummers qui ont écrasé les T-62 Irakiens.

La Belgique va envoyé ses chars Léo I à la casse pour les remplacé par des blindé à roues équipé d'un 90 mm !?!

Espérons que les forces belges ne se trouveront pas nez à nez avec un T-72 dans l'avenir :(

Publié par Frédéric le 5 janvier 2007 à 17:09

Un article paru dans le magazine "raids" de janvier 2007 évoque justement l'alourdissement des équipements (blindés,fennek,cv90, etc) utilisés par l'ISAF pour se protéger et répondre aux embuscades en Afghanistan.

Publié par Crys le 5 janvier 2007 à 17:24

Frédéric, ce sont bien les Abrams - et donc une moindre mesure les Bradley - qui ont permis une avance fulgurante et avec des pertes réduites sur Bagdad. Dans le même registre, les RETEX faits à propos du Merkava montrent qu'il fallait un char pareillement blindé pour affronter les projectiles et mines antichars du Hezbollah et encaisser aussi peu de pertes.

Maintenant, la question est de savoir si une armée européenne peut être au top simultanément sur le plan conventionnel comme sur le plan non conventionnel, contre une armée ou contre un groupe non étatique, compte tenu des contraintes économiques, politiques et doctrinales qu'elle subit.

Publié par Ludovic Monnerat le 5 janvier 2007 à 17:27

Avoir du matériel lourd pour pas trop cher, c'est possible ;)

On n'a qu'à faire un prix de gros avec Rosoboronexport :

http://www.rusarm.ru/roe_eng

Comment un pays dit encore en voie de développement comme l'Algérie peut s'acheter 300 chars pour un milliard de $ alors que la France n'arrive méme pas tenir son objectif de 400 Leclercs ?

http://actualite.el-annabi.com/article.php3?id_article=3273

Publié par Frédéric le 5 janvier 2007 à 17:59

"Comment un pays dit encore en voie de développement comme l'Algérie peut s'acheter 300 chars pour un milliard de $"
on dit pays émergents maintenant car ils émergent !
l'Algérie a 75 milliards US$ de réserves de change
donc pas de pb pour mettre 1 md en chars
la guerre, elle est d'abord économique, dixit le maitre de céans !
quand on a des sous on peut acheter n'importe quoi, quand on n'en a pas, on n'achète pas de "matériel lourd" (les Français achètent des tentes pour les SDF)
les mollahs iraniens ne comprennent pas grand chose de + que les Français dans ce domaine...
pour + d'infos :
http://www.leconomiste.com/article.html?a=75241

Publié par JPC le 5 janvier 2007 à 19:00

"...Hélas, pour nous, les américains et anglais ont perdu une bataille: ils font une guerre de civilisés..." Pour ne pas offusquer les Bobos-Boomers qui votent les poches pleines de fric et espèrent gagner leur paradis. La guerre qui ne se fait pas est celle de l'intérieur, celle que l'on aurait du faire contre la Félonie. Nous sommes pris au piège de nos phantasmes démocratiques, un mode d'emploi à géométrie variable et un mensonge pour le profane à qui on offre la confusion de la méthode d'avec le fond : la liberté. Je suis libre parce que des hommes se sont battus à l'intérieur et à l'extérieure de nos frontières occidentales. À quoi sert de se battre contre les Djihadistes à l'extérieur si on les tolère à l'intérieur de nos frontières et si l'on vote dans le sens de la Félonie. Je redoute d'entendre que nous nous excusons d'être intervenu en Irak!

Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 5 janvier 2007 à 19:13

Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 5 janvier 2007 à 19:48

@ Yve marie senamaud

Même en me donnant de la peine je ne vois aucun lien entre votre intervention et le sujet...

Alors si vous n'avez pas d'avis sur celui-ci abstenez vous plutôt que d'intervenir "à côté de la plaque". Ou alors veuillez me donner un fil conducteur qui permette de vous comprendre.

A bon entendeur, merci.

Publié par Crys le 5 janvier 2007 à 20:15

M.Senamaud répond à ce commentaire :
Publié par Ar Brezonneg le 4 janvier 2007 à 10:55

Publié par Roland le 5 janvier 2007 à 21:24

Publié par JPC le 6 janvier 2007 à 9:51

Pour illustrer mon propos je cite l'article du journal raids:

"La puissances des IED (Improvised Explosive Devices)étant en constante augmentation, il devient de plus en plus illusoire de prétendre circuler sans aucun blindage dans des zones où des d'incidents IED sont signalés chaque mois. Les partisans les plus acharnés de la camionnette tactiques se rendent actuellement à l'évidence, preuve à l'appui, qu'il ne reste plus rien d'un véhicule débaché après explosion d'une voiture piégée par cinque ou six obus de 122mm... des vehicules ainsi piégé s'intercalent régulièrement dans les convois militaires de l'ISAF, avant d'être mis à feu par le conducteur candidat suicide." p.40, janvier 2007)

En general l'attaque IED est si soudaine et puissante qu'il est illusoire de vouloir y repondre immediatement. Il faut donc développer d'abord une capacité à encaisser "les coups" puis enfin être capable contrer la menace.

C'est donc bien surtout sur le plan doctrinal que les efforts de changements doivent s'operer.

Publié par Crys le 6 janvier 2007 à 17:24

Pour la Royal Navy, petite comparaison des budgets et des effectifs depuis 1990, c'est affolant la dégringolade pour une budget qui reste constant :

http://navy-matters.beedall.com/

Publié par Frédéric le 8 janvier 2007 à 15:17

Merci Roland, avec le décalage horaire c'est un peu mêlant effectivement ;-) *** Bonne Année à tous ***

Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 8 janvier 2007 à 18:07