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22 mars 2006

La diplomatie de l'ignominie

Ainsi donc, le Département fédéral des affaires étrangères considère les dirigeants élus du Hamas comme des partenaires, si l'on en croit les déclarations hier de son porte-parole (une dépêche de l'ats à ce sujet n'est pas disponible en ligne). Cette position a le mérite d'une certaine cohérence : la pratique des « bons offices » exige en effet une aptitude à traiter avec tous les acteurs d'une situation donnée, et la Suisse ne considère pas officiellement le Hamas comme un mouvement terroriste - à la différence de l'Union européenne et des Etats-Unis. Dans la mesure où le conflit israélo-palestinien est en passe d'achever sa transformation en guerre interétatique à caractère dissymétrique, le principe de la neutralité impose en outre une égalité de traitement entre les différents belligérants ainsi qu'une impartialité vis-à -vis du conflit ; si l'on confère à l'autorité palestinienne des responsabilités et des prérogatives étatiques, agréer ses dirigeants est donc logique.

Au demeurant, le partenariat prôné par le DFAE n'empêche pas que le futur gouvernement du Hamas devrait être jugé « sur ses actes » ; en toute logique, cette réserve signifie que la poursuite du terrorisme et le refus de tout accord de paix définitif avec Israël mettraient immédiatement un terme à ce partenariat, ainsi qu'aux différents programmes d'aide qui l'accompagnent. D'après les déclarations récentes du Hamas, et d'après les défis politiques qu'il devra affronter, il est cependant probable que la reconnaissance d'Israël ou l'arrêt des attentats terroristes ne puissent pas faire partie de son programme, sinon dans les propos, du moins dans les faits. Dans ces conditions, la même logique voudrait que l'Autorité palestinienne soit aussi dénoncée comme Etat-voyou et que des sanctions soient prises à son encontre. Ceci reste à démontrer, bien entendu, et le doute est permis ; mais ne pas y croire reviendrait à faire au DFAE un procès d'intention prématuré.

Ce partenariat avec le Hamas « pré-gouvernemental » n'est pas toutefois sans poser quelques problèmes. En premier lieu, je n'oublie pas - et les diplomates suisses ne devraient pas oublier - que le Hamas a brûlé symboliquement le drapeau suisse en décembre 2003, afin de manifester son opposition aux Accords de Genève ; ce sont donc la forme et le fond de la démarche helvétique au Proche-Orient qui ont été contestés par ce mouvement terroriste aujourd'hui en passe de prendre le pouvoir, et d'une manière insultante qui exige des excuses (j'ignore si elles ont été un jour prononcées). Je crains que l'illusion du dialogue, dérive perpétuelle d'une diplomatie aveugle aux antagonismes d'intérêts, ne soit une fois encore exploitée par un mouvement capable de louvoiements tactiques pour mieux préserver son optique stratégique. Si le DFAE s'imagine pouvoir jouer le moindre rôle dans un règlement du conflit israélo-palestinien en prônant le dialogue auprès de ceux que seul le combat fait vivre, il peut s'attendre à de nouvelles désillusions.

Par ailleurs, et par-dessus tout, il faut s'interroger sur la légitimité d'un partenariat avec un mouvement fondé sur un projet génocidaire, et qui consacre l'essentiel de son énergie à inculquer, à rechercher et à célébrer le meurtre de masse. Durant la Seconde guerre mondiale, la Suisse a dû traiter et se compromettre avec des puissances totalitaires, parce que sa survie économique - et largement celle de sa population - en dépendaient. Aujourd'hui, rien ne nous oblige à faire des ronds-de-jambe devant les dirigeants islamistes d'un proto-Etat indigent, dont la population a été - largement par leurs soins - conditionnée pour préférer la mort à la vie. Pire encore : en traitant de partenaires ceux qui bafouent le plus ouvertement et délibérément le droit international des conflits armés, le DFAE sape l'un des héritages de l'engagement humanitaire suisse et contribue à légitimer le terrorisme au lieu de le combattre.

La question qui devrait donc lui être posée est celle-ci : quel est le bénéfice pour la Suisse d'une telle ignominie ? Je n'en vois guère...

Publié par Ludovic Monnerat le 22 mars 2006 à 18:00

Commentaires

C'est quoi ce dernier délire calmyreyien? Je n'en ai rien entendu, peux-tu dire plus sur la source de cela?

Publié par Sisyphe le 22 mars 2006 à 18:49

Le plus simple est de publier la dépêche en son entier, telle que je l'ai lue sur l'Intranet de la Confédération...

Développement
Proche-Orient
Le DFAE considère les élus du Hamas comme des partenaires

Encadré
------------------------------------------------------------------------


Berne (ats) La Suisse privilégie une approche pragmatique avec
les représentants élus du Hamas dans les territoires palestiniens.
«Tous les contacts peuvent ête fructueux et il ne s'agit pas d'y
renoncer», estime le Département fédéral des affaires étrangères
(DFAE).

«Le DFAE se soucie tout particulièrement de la détérioration de
la situation pour la population civile», a indiqué mardi Jean-
Philippe Jeannerat, porte-parole du DFAE, dans l'émission «Forum»
de la RSR. Dans ce contexte, des personnalités démocratiquement
élues, même issues du Hamas, sont des partenaires d'un «dialogue
constructif», a-t-il ajouté.

Il faisait référence à la rencontre du représentant de la Suisse
auprès de l'Autorité palestinienne, Jean-Jacques Joris, le 13 mars,
avec le président du nouveau parlement palestinien, Aziz Doweik.
C'était la première visite d'un diplomate occidental auprès d'un
élu du mouvement islamiste.

Le Hamas figure sur la liste des organisations terroristes aux
Etats-Unis et dans l'Union européenne. En revanche, il n'est pas
considéré comme tel en Suisse, où seul le groupe Al-Qaïda est
interdit.

«Faire preuve de pragmatisme»

Le gouvernement palestinien n'étant pas encore investi, «les
contacts, dans l'intervalle, peuvent être fructueux et il ne s'agit
pas d'y renoncer», a dit le porte-parole, ajoutant: «Dans un
contexte aussi difficile, il faut faire preuve de pragmatisme».
D'une part dans l'intérêt des civils et d'autre part dans le but de
relancer le dialogue entre Palestiniens et Israéliens.

Lorsque le gouvernement palestinien sera investi, la Suisse
«jugera sur ses actes». Berne exige que l'action du futur cabinet
s'inscrive dans le cadre des accords d'Oslo, le dialogue et la
renonciation à la violence.

NOTE: titre et 4e paragraphe nouveaux

Publié par Ludovic Monnerat le 22 mars 2006 à 19:24

Les "accords d'Oslo", l'"initiative de Genève"... Mon Dieu. La Suisse s'accroche à des chimères qu'aucun des acteurs impliqués ne prend réellement au sérieux. C'est risible. La Suisse joue de sa crédibilité internationale.

Publié par Sisyphe le 22 mars 2006 à 19:57

La Suisse cherche à se profiler comme interlocuteur privilégié autour d'un quelconque processus de paix, c'est-à -dire à obtenir auprès du monde entier le rôle prestigieux de médiateur.

Les positions abjectes des mouvements que la diplomatie suisse invite à sa table n'entrent pas en ligne de compte; pas plus que la teneur des discussions ou leur prévisible échec.

L'objectif n'est pas de faire avancer la paix mais de se donner un genre.

Publié par Stéphane le 22 mars 2006 à 20:42

Loin de renforcer l'image de la Suisse en tant que parti neutre, cette catastrophe faite conseillère fédérale plonge le pays dans la honte de la collaboration avec la terreur.

L'histoire jugera.
Je suis dégoûté.

Publié par Pan le 22 mars 2006 à 22:32

la diplomatie suisse ne se grandit pas à faire pire que la diplomatie chirakienne !

Publié par JPC le 22 mars 2006 à 22:44

@Ludovic
Beau et courageux coup de gueule, chapeau bas!

Cruella soutient l'"initiative de Genève" qui dans la réalité revient à faire fi du gouvernement Israelien pourtant démocratiquement élu, de là à nier l'existence légitime d'Israel il n'y qu'un pas.

Comme pour la seconde guerre mondiale, la neutralité sert surtout à vendre, son armement entre autres, aux deux parties. Pragmatisme...

Il ne faut pas nier l'antisémitisme qui existe en Suisse. On l'a vu bourgeonner et refleurir de manière intempestive lors de l'affaire des fonds en déshérence, du rapport Bergier, mais il existe en continue.
De plus il entre en résonnance avec le mouvement "pacifiste gocho-bobo ong" pro-palestinien qui sévit dans les médias, dans les universités, et jusque dans certains conseils municipaux. Aujourd'hui on n'est plus antisémite, "quelle horreur!", on est pro-palestinien.
Si il se trouve que par le plus grand des hasards, les responsables palestiniens éduquent leur peuple à la haine du juif (et de l'occidental) avec nos deniers de bien-pensant, et au passage à l'acte, est-ce qu'on y peut vraiment quelque chose "ils sont si malheureux, si pauvres..."?
Depuis des années qu'à coup de millions de dollars on permet au problème du terrorisme d'exister d'abord, de se renforcer, de s'amplifier, de s'étendre sur toute la planète, on ne va pas arrêter maintenant et reconnaître qu'on s'est planter dans toute la longueur. ça ferait mauvais effet, non?

Publié par elf le 23 mars 2006 à 2:46

En fait, je pense qu'il s'agit plus de naïveté de "do-gooder aux grands yeux pleins de larmes", que d'antisémitisme. Cet acharnement à vouloir réconcilier des gens qui ont de bonnes raisons de se haïr est typique d'organisations (ONU, CICR), ou d'organes étatiques (notre DFAE, en l'ocurrence) quand on les laisse aux mains d'idéalistes enthousiastes.

Cruella ferait mieux d'aller bosser aux CICR (je sais de quoi je cause, j'y ai bossé pendant 4 ans). Sa politique ne représente pas la Suisse mais celle d'un courant minoritaire d'indécrottables idéalistes qui n'arrivent pas à envisager que nos valeurs humanitaires soient exclusivement occidentales.

Ce que nous considérons comme du respect et de "l'esprit d'ouverture" est considéré comme de la faiblesse par ses "partenaires". Donc, çà va finir par nous revenir en pleine figure...

Non seulement c'est dégoûtant, c'est en plus dangereux.

Je sais Ludo; je m'emporte, je m'emporte...

Publié par Dominique Crittin le 23 mars 2006 à 9:51

Ce qui me semble étrange voire très dérangeant, c'est qu'une nouvelle d'une telle ampleur (pour la Suisse, pas pour le monde) ne soit pas publiée sur internet, et qu'elle ne ne semble pas connue ou citée par les "MSMS".

Publié par Sisyphe le 23 mars 2006 à 12:10

corrigenda: je pensais non au MSMS, mais aux MSM (Mainstream Media)

Publié par Sisyphe le 23 mars 2006 à 13:04

Une voix discordante - pour susciter la discussion plutôt que la condamnation à sens unique
Effectivement, certains aspects soulevés posent effectivement problème. Il n'empêche que le Hamas constitue un gouvernement élu. D'autre part, la Suisse n'a certainement pas abandonné l'idée de jouer un certain rôle dans un futur et hypothétique rapprochement entre les Palestiniens et les Israéliens. Dans ce cadre, il est difficilement imaginable, dans un premier temps, de ne pas considérer le Hamas comme un partenaire. Ce dernier, ayant acquis des responsabilités gouvernementales, sera certainement obligé de fléchir quelque peu son discours.
Enfin, l'attitude diplomatique helvétique reflète certainement un certain souci pour l'avenir de la population civile palestinienne (qui s'est semble-t-il passablement dégradé). A nouveau, ce n'est qu'en adoptant une position assez conciliante vis-à -vis du Hamas, que la Suisse peut espérer jouer un rôle à ce niveau.
De plus, je ne serai pas surpris d'apprendre que plusieurs Etats occidentaux appuient tacitement l'attitude Suisse. Car cette dernière peut probablement jouer un rôle d'intermédiaire.

Alex

PS.« Comme pour la seconde guerre mondiale, la neutralité sert surtout à vendre, son armement entre autres, aux deux parties (elf) ». Est-ce un gag ??

Publié par Alex le 23 mars 2006 à 13:30

"[le Hamas], ayant acquis des responsabilités gouvernementales, sera certainement obligé de fléchir quelque peu son discours."

Moi j'aimerai bien mais honnêtement, je ne suis pas du tout sûr de cette "inéluctabilité". Par quelle force supérieure incontournable (style gravitation universelle) les extrémistes du Hamas seraient-ils obligés de composer avec Israël?

Depuis qu'ils sont arrivés au pouvoir, ils font d'ailleurs tout ce qu'ils peuvent pour s'en abstenir. Et l'attitude de la Suisse ne peut que les conforter dans cette trajectoire: qu'il est possible de rester extrémiste et d'avoir malgré tout des interlocuteurs bienveillants au sein des occidentaux, comme d'habitude cueillis avec des arguments aussi éculés que l'urgence humanitaire ou le besoin de payer les fonctionnaires (quelle sacrée priorité!!)

Quelle serait donc cette force qui obligerait le Hamas à se calmer? Tout le monde en parle mais je ne l'ai encore jamais vue. Et elle n'a visiblement pas encore provoqué ses effets.

Publié par Stéphane le 23 mars 2006 à 14:41

Merci pour cette information. Je partage l'avis de Sisyphe sur le fait que c'est étonnant que les MSM n'en parlent pas (et oui Sis, je commence à me rallier à ce point de vue aussi... :-)) Mais par contre j'ai plus de peine avec l'argument d'elf. Cela ne relève pas à mon sens de l'antisémitisme. Contrairement, je pense qu'on peut se montrer critique envers Israël et ne pas être d'accord avec sa politique sans être antisémite. Même Rolf Bloch l'a dimanche dernier à la Soupe est pleine.
Je suis d'accord que certaines personnes vont trop loin dans leurs propos (je pense par exemple à T. Meury de la Soupe) anti-israélien, mais on ne peut pas dire que cela soit de l'antisémitisme. Ce n'est pas parce que des Palestiniens anti-sionistes sont également antisémites qu'un critique européen d'Israël sera également antisémite.
Dire que l'initiative de Genève ne reconnaît pas Israel (ou presque) est absolument abbérant. Elle n'a pas été acceptée non plus par les Palestiniens, non ? Et des Israéliens étaient parmi les promoteurs.

Publié par Jack le 23 mars 2006 à 14:43

« Quelle serait donc cette force qui obligerait le Hamas à se calmer? » (Stéphane)

Une bonne partie du budget palestinien dépend des aides accordées par l'étranger. En raison du durcissement Israélien (en matière économique), les caisses palestiniennes sont bientôt vides. Face à cette situation le Hamas à deux possibilités : soit crier au scandale et appeler à la révolte, soit se mettre à table (sans jeu de mot).
Il y a une différence entre un mouvement pouvant jouer sur son statut d'opposition et celui qui l'implique directement dans les affaires du territoire qu'il administre.

Publié par Alex le 23 mars 2006 à 15:02

Alex : "De plus, je ne serai pas surpris d'apprendre que plusieurs Etats occidentaux appuient tacitement l'attitude Suisse. Car cette dernière peut probablement jouer un rôle d'intermédiaire."


Cette hypothèse est parfaitement plausible. Après tout, la Suisse représente bien les intérêts des Etats-Unis en Iran. Mais dans ce cas, il serait bon que ce rôle d'intermédiaire soit rendu davantage public, justement pour éviter les condamnations à sens unique.

Publié par Ludovic Monnerat le 23 mars 2006 à 15:04

"...les caisses palestiniennes sont bientôt vides. Face à cette situation le Hamas à deux possibilités : soit crier au scandale et appeler à la révolte, soit se mettre à table" (Alex)

Hum, le coup du budget je n'y crois qu'à moitié (en fait pas du tout): les gouvernements européens ont déjà dit à plusieurs reprises qu'ils s'estimaient très concernés par la situation humanitaire des palestiniens de Gaza et d'ailleurs, suite aux difficultés d'une administration palestinienne à laquelle on aurait coupé les vivres, et qu'ils étaient prêts à donner de l'argent "pour motifs humanitaires" à l'AP.

Le Hamas ne s'est pas gêné pour embrayer sur cette trajectoire prometteuse et clame à qui mieux mieux que tout le monde va mourir de faim si l'aide occidentale n'arrive pas. C'est une stratégie très rentable qui permettra à l'AP de concentrer son budget sur le terrorisme et la guerre contre Israël, tandis que le contribuable occidental paiera pour la maintenance humanitaire du peuple palestinien.

En gros, c'est "faites la guerre, nous on s'occupe de l'intendance." Ce genre d'attitude aveuglée par des considérations à court terme, et tombant en plein dans le chantage humanitaire exercé par les terroristes, a déjà été reproché à l'ONU pendant les guerres en ex-Yougoslavie: les institutions internationales semblaient n'être là que pour soigner et alimenter les populations, permettant par là même l'orientation des forces de toutes les factions présentes exclusivement pour la guerre.

Je ne suis pas très surpris de découvrir que dix ans plus tard les diplomates tombent toujours dans le même panneau.

Le Hamas n'a que faire de la population palestinienne, ce n'est qu'un outil parmi d'autres pour arriver à la destruction d'Israël. Comment s'en étonner lorsque les Palestiniens eux-mêmes n'hésitent pas à envoyer leurs enfants tuer du Juif avec des ceinture explosives?

Notez bien que le piège fonctionne parfaitement même dans le cas (très idéalisé) où l'UE parviendrait à tracer exactement l'utilisation de ses dons pour prouver qu'ils servent bien à alimenter la population palestinienne, entretenir les infrastructures, etc.

Et on en est très loin.

Chaque centime versé par quiconque à une autorité palestinienne sous l'égide du Hamas est un centime qui contribue en tout ou en partie à financer le terrorisme palestinien, que ce soit directement (subvention à l'AP) ou indirectement (aide aux palestiniens permettant à l'AP de dégager des ressources pour sa guerre.) L'aide humanitaire est une illusion tant qu'il ne sera pas déclaré et vérifié que le Hamas renonce à la force. On en est à des années-lumières.

L'aide internationale ne peut se concevoir que si le Hamas renonce préalablement à la violence et que cette déclaration se vérifie sur le terrain.

Publié par Stéphane le 23 mars 2006 à 16:23

Je suis tout à fait d'accord avec Stéphane, et je pense même que s'il y avait un moyen d'attaquer légalement la confédération pour soutien au terrorisme, il ne faudrait pas hésiter à le faire.

Publié par Pan le 23 mars 2006 à 16:32

Constate avec plaisir qu'à chaque retour de Ludovic Monnerat d'un cours en Scandinavie, il revient avec des idées bien "trempées" et une certaine rigueur dans ses propos.

Cela décoiffe de l'hypocrisie ambiante des médias locaux qui se font refiler des scoops foireux sur la prison irakienne et qui s'aplatissent d'excuses parce que pris en flagrant délit de diffusion de mensonge. Pas étonnant que cette mentalité d'assisté du scoop ne fasse des émules au DFAE et que bientôt surgira une publication de ce DFAE annonçant que le Hamas devient fréquentable pour justifier l'injustifiable. Il faudrait que ces apprentis-sorciers se souviennent de la fable de la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le boeuf!
Un réseau de "watch DFAE" se créé gentillement.

Publié par Marcel1 le 23 mars 2006 à 17:35

"Constate avec plaisir qu'à chaque retour de Ludovic Monnerat d'un cours en Scandinavie, il revient avec des idées bien "trempées" et une certaine rigueur dans ses propos."

Une "certaine" rigueur ?? J'espérais de la rigueur tout court ! :-)

Publié par Ludovic Monnerat le 23 mars 2006 à 18:02

"Une "certaine" rigueur ?? J'espérais de la rigueur tout court ! :-)"

La langue ou plutôt le clavier a fourché sous mes doigts, il fallait lire une "certaine vigueur" la rigueur elle est toujours présente!

Publié par Marcel1 le 23 mars 2006 à 18:41

@Alex
Hélas non, ce n'est pas un gag.

"Undersecretary of War Robert P. Patterson wrote of this trade, in a document recently uncovered at the National Archives: "Down to the fall of 1944, the Swiss produced and exported to Germany large quantities of ammunition, aircraft parts, radio equipment and other military supplies....They also furnished electric power to Germany, and their railroads carried a heavy traffic for the Germans between Germany and Italy. These activities were of substantial assistance to the Germans in waging war." Little wonder that Dean Acheson, who later became Secretary of State in the Truman Administration, wrote in his memoirs: "Neutrals were judged to be enemy sympathizers."

Much of this trade was financed from gold looted by Germans from central bank vaults in France, the Netherlands, Belgium, and the other countries overrun by German armies. An indeterminate amount of this gold was stolen from Jews, some of it literally torn from the teeth of death camp victims. This gold, along with monetary gold of German-occupied countries, was melted down into swastika-stamped bars and shipped to Switzerland and other neutral countries. According to a report of the World Jewish Congress, Nazi Germany sold a total of $700 million worth of looted gold to Switzerland and other self-declared neutral countries. Of this amount - worth about $7 billion at today's prices - $425 million found its way to Switzerland. In permitting Nazi Germany to exchange gold for currency, the Swiss enabled the Germans to sustain their war machine. Thus, while Allied armies were battling German armies to liberate Europe from the tentacles of Nazi power, Swiss banks, with the approval of their government, played an important and trusted role as bankers for Nazi Germany. German officials, moreover, had easy access into Switzerland for the purpose of storing looted works of art, much of it taken from private Jewish collections. Berne also laundered about $100 million of the looted German gold by shipping it, at the request of Berlin, to Portugal, Argentina, and other safe havens.

Despite warnings from the Americans and British that they would not recognize the legal validity of these actions, they were ignored by the Swiss who believed, rightly, that Washington and London would be too distracted to make good on these threats once the war was over. After the war, Switzerland agreed to return only $58 million of what undoubtedly involved gold once owned by Jews and other victims of the Nazis. Once the Cold War set in, any lingering thoughts by the Allied powers to reclaim gold and other assets that found their way into Switzerland were quietly quashed."

La suite peut être intéressante à lire sur

http://www.jcpa.org/cjc/jl-377-silberman.htm

Plus près de nous, rappeler vous les échanges commerciaux avec l'Afrique du Sud pendant l'apartheid et le sale rôle que notre pays a tenu.

Enfin je tiens à votre disposition une photo que je ne peux pas mettre sur le site mais que j'envoie à Ludovic par courrier pour qu'au cas échéant il puisse en attester où on voit un "gamin" palestinien qui tient entre ses mains un fusil d'assaut SIG 550/551, de fabrication suisse.
C'est une arme de dernière génération, d'une grande puissance de feu et équipée d'une visée télescopique, "Sturmgewehr" en dotation dans l'armée suisse. Quelqu'un peut-il m'expliquer ce qu'il fait entre les mains d'un enfant palestinien et comment il est arrivé là ?



Publié par elf le 23 mars 2006 à 19:50

J'ai reçu la photo mentionnée par elf ci-dessus, et je peux confirmer que l'on y voit une arme ressemblant furieusement à un fusil d'assaut SIG 551 (le canon est plus court que celui du fusil d'assaut 90 de l'armée suisse, alias SIG 550). Maintenant, pour être précis, rien ne me permet d'affirmer qu'il ne s'agit pas d'un modèle à air comprimé...

Publié par Ludovic Monnerat le 23 mars 2006 à 20:02

@Ludovic
Il est connu que pour être crédibles les différentes factions armées défilent lors de manifestations dans les rues au vu et au su de tous avec des fusils à air comprimé...

Publié par elf le 23 mars 2006 à 20:08

Raison de plus pour faire preuve d'une irréprochable honnêteté intellectuelle ! :-)

Publié par Ludovic Monnerat le 23 mars 2006 à 20:16

Une réflexion intéressante sur le choix de l'attitude à adopter envers le Hamas:

Cuba on the West Bank

(...)
In conversations with officials from various countries, two positions, crudely speaking, emerge. The first, predictably more common among American and Israeli policy makers, says that outside powers should strangle Hamas so that it either moderates or dies. The other, which finds more favor with Europeans, says to keep as much aid flowing as possible, perhaps with incentives for good behavior and sanctions for bad.

Sound familiar? It should. The same debate has been raging for decades about another small, impoverished and controversial place: Cuba. The United States doggedly insists that Fidel Castro's repressive regime must be boycotted to make it collapse. Europeans and Canadians prefer encouraging gradual change through "constructive engagement."

The result is that an unrepentant Mr. Castro is enjoying his 48th year in power, using the American boycott as a political prop and the rest of the world as an economic prop. Talk to Cubans and two things soon become clear: the main reason any of them support Mr. Castro is for his heroic stand against the Yanqui bully, and the main reason Cubans don't starve is that tourists and foreign joint-venture businesses pump money into the economy.
(...)

Publié par ajm le 23 mars 2006 à 20:35

...A ceci près que l'attitude des Américains envers Cuba est avant tout de maintenir un embargo (petit rappel si besoin).

Ici, on parle carrément de subventionner le régime, ce qui est nettement plus loin dans l'échelle de la complicité.

Publié par Stéphane le 23 mars 2006 à 23:17

"...La Suisse s'accroche à des chimères..." et elle n'est pas la seule...

De nombreux autres pays sont dans le même cas. Les Israéliens ont compris qu'il n'y aura jamais d'état Palestinien d'ou la construction de la barrière. Ce serait une apostasie que de créer un état palestinien. Tous ceux qui oeuvrent dans ce sens sont en danger de mort. Il n'y a personne à rapprocher, Israéliens et Palestiniens sont plus proches que l'on peut le penser, les relations sont loin d'être coupés et je dirais même qu'elles sont multiples depuis toujours. Mais, Les Palestiniens sont l'un des fers de lance de la Oumma, ils sont Arabo-Musulmans ( je néglige à dessein les Chrétiens ), et ils peuvent vivre de cette façon durant l'éternité car aucune terre musulmane ne peut être abandonnée ( Palestine, Al Andalus etc. ). Le Prophète Mohamed a érigé un mur virtuel à géométrie variable, pour enfermer cette Oumma expansionniste, le Coran, la Parole de Dieu, le son de Dieu. Nous devrons répondre de la même façon, en " irradiant " ce cancer pour l'empêcher de croître, en l'isolant du monde libre. Nous verrons alors des changements d'attitudes mais cette fois il faudra exiger des réformes sans quoi ce ne sera qu'une épisode de plus qui se répétera.

http://www.terrorisme.net/p/article_83.shtml

http://lnmf.free.fr/savant.htm

Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 24 mars 2006 à 4:19

A elf - Les faits concernant la dernière guerre sont connus et doivent être replacés dans un contexte particulier. La comparaison avec la situation israélo-palestinienne est pour le moins incongrue, surtout si elle se base uniquement sur une photographie d'un gamin tenant une arme ressemblant au Fass 90... (à nouveau le syndrome de Star Trek ??).
Salutations

Alex

Publié par Alex le 24 mars 2006 à 8:13

Sur ce dernier point, je rejoins Alex.
Le monde irait sans doute mieux si l'on ne ramenait pas chaque chose à la seconde guerre mondiale.

Je me permet de citer un petit texte ironique

"""
Tout le monde est nazi.
Les nazis tuaient des gens.
Le Hamas tue des gens.
Le Hamas est nazi.
Tsahal occupe la Palestine.
Tsahal est une armée d'occupation.
Les SS occupaient l'Europe.
Tsahal est la SS.
Les Palestiniens sont des Juifs.
Les Israéliens sont des nazis.
Les Juifs sont des nazis.
Les Juifs sont des Palestiniens.
Les Palestiniens sont des nazis.
Guantanamo est un camp de concentration.
Les Américains sont des gardiens de camp.
Le IIIe Reich a envahi la Pologne.
Les E.-U. ont envahi l'Irak.
Les E.-U. sont le IIIe Reich.
Le IIIe Reich était peuplé de nazis.
Les Américains sont des nazis.
Bush est un nazi.
Les PFs aiment Bush.
Les PFs sont nazis.
Les PFs sont français.
JMLP est français.
Les Schtroumpf sont bleus mais on s'en fout.
Les français sont nazis.
JMLP est un nazi.
Mon chien est noir.
Les uniformes SS étaient noirs.
Mon chien est un SS.
Les SS sont des nazis.
Mon chien est un nazi.
Les nazis sont des nazis.
Berlusconi est italien.
Mussolini était italien.
L'Italie était fasciste.
Les fascistes sont nazis.
Berlusconi est nazi.
Sharon est un nazi.
Saddam est un nazi.
Milosevic est un nazi.
Aznar est un franquiste.
Franco était nazi.
Aznar est un nazi.
Hitler était chef d'Etat.
Bush est chef d'Etat.
Sharon est chef d'Etat.
Poutine est un chef d'Etat.
Hitler est comme Bush qui est comme Sharon.
Sharon est comme Poutine.
Les Tchétchènes sont comme le Hamas qui est comme les palestos qui sont comme les islamistes.
Les islamistes sont antisémites.
Les nazis étaient antisémites.
Les Tchétchènes sont antisémites.
Les Tchétchènes sont nazis.
Les Russes tuent des Tchétchènes.
Les nazis tuaient les Juifs.
Les Tchétchènes sont tués.
Les Russes sont des nazis.
Poutine est nazi.
Hitler est un nazi.
Tout le monde est nazi.
"""

Publié par Ruben le 24 mars 2006 à 9:42

@Ruben
"Le monde irait sans doute mieux si l'on ne ramenait pas chaque chose à la seconde guerre mondiale."
Ce serait surtout tellement plus convénient mais parfaitement contre-productif. Il en va de même d'une litanie d'inepties et de contre-vérités qui ne fait pas avancer le débat mais le noie dans le relativisme où tout est tout et rien n'a d'importance. La perversion du langage qui fait d'un terroriste une victime et de sa victime un agresseur. Exemple, les territoires ne sont pas "occupés" mais disputés, ça change la carte et ça change la donne. Evidemment il faut pour cela penser un peu plus loin que le stéréotype...
Pour ce qui est d'oublier l'histoire, les islamistes nous ramènent aux croisades, pas de chance il va encore falloir potasser!
@Alex
Quand on n'a pas d'argument que de prendre l'autre à revers pour essayer d'exister, on peut toujours essayer de faire rire à ses dépends, mais il se trouve que je suis fan de Star Trek et plutôt fière de l'être car j'y suis en bonne compagnie. Et avant de te moquer de ce que tu ne connais pas tu devrais te renseigner un peu tu serais sans doute surpris...
Cela ne m'empêche pas d'avoir les pieds sur Terre et de faire face aux aspects positifs et négatifs de notre histoire. Tu as parlé de gag quand j'ai cité la "neutralité pragmatique" de la Suisse durant la WWII, j'ai apporté des arguments pour montrer que malheureusement il n'en était rien. Maintenant tu dis "les faits concernant la dernière guerre sont connus et doivent être replacés dans un contexte particulier",d'une part tu te contredis puisque précédemment tu mettais en doute ce que j'avançais en parlant de gag et d'autre part tu reprends sans le dire le lieu-commun "on y pouvait rien, on était encerclé par les nazis". Et pour l'Afrique du Sud, on était encerclé par les Afrikaners? Non, bien sûr mais les habitudes commerciales fructueuses sont difficiles à perdre même si elles sont illégales.
Enfin sans avoir vu la photo qui montre ce qui pourrait être un fusil suisse récent avec relativement peu de doute en regard du contexte, tu dénigres tout intérêt à l'information "gamin tenant une arme ressemblant au Fass 90" (alors même que Ludovic a précisé que ce serait plutôt un SIG 551 plutôt qu'un SIG 550). tu n'y vois aucun parallèle avec les habitudes commerciales répréhensibles de certains milieux de notre pays et pour tenter d'emporter l'adhésion du lecteur tu me tournes en dérision. Cette manipulation n'apporte aucun argument. Ta contribution n'apporte rien si ce n'est de la confusion. Quel vide "sidéral" maquilles-tu ainsi?

Publié par elf le 24 mars 2006 à 13:48

« Maintenant tu dis "les faits concernant la dernière guerre sont connus et doivent être replacés dans un contexte particulier",d'une part tu te contredis puisque précédemment tu mettais en doute ce que j'avançais en parlant de gag et d'autre part tu reprends sans le dire le lieu-commun "on y pouvait rien, on était encerclé par les nazis". Et pour l'Afrique du Sud, on était encerclé par les Afrikaners? Non, bien sûr mais les habitudes commerciales fructueuses sont difficiles à perdre même si elles sont illégales ». (elf)

Pas du tout ! Je m'oppose aux amalgames que tu produis. Comme je l'ai indiqué précédemment, les conditions et le contexte de ces affaires sont totalement différents et peuvent difficilement être comparés. D'autre part, j'ai également l'impression que ton assertion concernant la vente d'armes suisses dans le cadre du conflit israélo-palestinien est complètement exagérée (voir extrait ci-dessous) :

« Comme pour la seconde guerre mondiale, la neutralité sert surtout à vendre, son armement entre autres, aux deux parties. Pragmatisme... (elf).

Apparemment, ce propos s'appuie sur une seule photo démontrant un enfant portant une arme suisse. Est-ce suffisant pour engager la responsabilité de l'Etat (tu fais référence au principe de neutralité - notion impliquant l'Etat fédéral), alors que l'arme en question a probablement été acquise (légalement ou non) par des milieux privés. J'espère que cette précision aura permis de lever quelque peu l'imprécision dont tu m'accuses.

Alex

Publié par Alex le 24 mars 2006 à 14:29

"Ce serait surtout tellement plus convénient mais parfaitement contre-productif. Il en va de même d'une litanie d'inepties et de contre-vérités qui ne fait pas avancer le débat mais le noie dans le relativisme où tout est tout et rien n'a d'importance."

Elf, Je suis navré de vous l'apprendre, mais c'est vous qui faites un amalgame par confort intellectuel.

Si les mots ont un sens, Ramallah n'est pas Berlin, et ce n'est pas en étant incapables d'accepter les choses commes sont, nouvelles et différentes, que nous auront une chance d'y trouver des solutions.

Publié par Ruben le 24 mars 2006 à 16:38

Une fausse idée serait de penser que les relations de la Suisse en particulier ou de l'Europe et autres blocs financiers des palestiniens, avec le Hamas, seraient bilatérales. La Suisse est par exemple signataire d'un accord de libre échange avec l'autorité palestinienne depuis 1999, via l'AELE (EFTA): http://secretariat.efta.int/Web/ExternalRelations/PartnerCountries/Palestinian_Authority

Ensuite,la Suisse, via l'AELE toujours, a adhéré au "processus" de Barcelone. Le SECO nous dit textuellement: "L'objectif des pays membres de l'AELE est de participer à la grande zone de libre-échange euro-méditerranéenne prévue dans le cadre du processus de Barcelone par l'UE d'ici 2010. Les pays de l'AELE entendent ainsi apporter leur contribution à la promotion de la coopération économique euro-méditerranéenne".
http://www.seco.admin.ch/themen/aussenwirtschaft/efta/freihandelsabkommen/index.html?lang=fr

Or on sait que "l'Euromed" n'est que l'hériter très officiel du DEA (dialogue Euro-Arabe) dont le siège était à Paris et qui éditait la tristement célèbre revue "Eurabia". On sait également que le maillage qui en découle déborde très très largement de la logique strictement économique et qu'il a imposé à l'Europe de se taire sur la nature et les racines du totalitarisme islamique.

Tout cela pour dire que la relation Hamas-Suisse doit se lire avec un prisme plus large, et pour le coup, bien malheureusement.

Le prochain ministre de la Confédération ou d'Europe qui ira contre les intérêts palestiniens ira contre Euromed et devra l'assumer à un niveau multilatéral. On n'est pas sorti de l'auberge...

Publié par louis le 24 mars 2006 à 18:29

Une petite info cocasse. Le dernier numéro de mars, de la revue "Bouddhisme actualités" (en vente dans les kiosques) nous dévoile le refus du Hamas de recevoir le Dalaï Lama. Pas au nom de l'islam mais au nom de la Chine. Et oui, M. Khaldi, fonctionnaire en charge du dossier a refusé et fait refuser l'accueil du Dalaï Lama qui voulait prier à Bethlehem, dans le prolongement de sa dernière visite à Israël, au motif que la Chine leur en avait fait l'injonction et que la Chine étant leur alliée, ils étaient bien obligés d'accepter. Au passage on apprend que les relations Chine-Hamas sont au beau fixe. "Signal faible"?

Publié par louis le 24 mars 2006 à 18:35

Une remarque qui dévie du fond et pour laquelle cet article est particulièrement approprié.

Dans mon pays (la France), il me paraitraît inconcevable qu'un militaire, de surcroît ne cachant absolument pas son identité, critique en des termes aussi véhéments une position officielle de la diplomatie nationale. (Le mot «ignominie» n'est pas des plus amènes...)

Les moeurs sont-elles donc si différentes de l'autre côté du Doubs ? Quelles sont les obligations de réserve des militaires (et plus généralement des fonctionnaires) en Suisse ? Êtes-vous tout à fait certain de ne pas vous exposer tout au moins à des reproches cordiaux mais fermes de vos supérieurs pour ce genre d'article ?

(Je précise tout de suite que je ne cherche pas à vous "faire la morale" ; la liberté de parole que semble vous laisser l'institution m'enchante, même si je suis souvent en désaccord avec vos idées ; je manifeste simplement mon étonnement devant la tolérance qu'on a pour votre blog "en haut lieu", je ne la reproche à personne).

Publié par Anselmeuh le 25 mars 2006 à 9:57

@Anselmeuh
De la propagande, rien que de la propagande, et si elle apparaît constestataire c'est encore mieux! ;-))

Publié par elf le 25 mars 2006 à 13:42

Je trouve l'attitude des compassionistes (en particulier ceux qui pardonnent tout aux palestiniens par compassion avec leur situation difficile) souvent très proche des attitudes de racisme de l'époque coloniale.

Aujourd'hui, les compassionistes nous disent qu'on doit comprendre les actes et les choix des palestiniens, eu égard à leur situation défavorable.

Par cette attitude, les compassionistes font preuve d'une discrimination grave puisqu'ils diminuent les exigences éthiques applicables à une catégorie de la population humaine en fonction de son origine. En d'autres termes, ils nous disent que les palestiniens sont des Untermensch, pas vraiment responsables de ce qu'ils font...

D'abord, je trouve étonnant que cette position vienne essentiellement de la gauche. Ensuite, je crains qu'elle soit profondément destructrice à terme. Elle conduit les palestiniens à devenir un peuple assisté, capricieux et sans valeurs; alors que les palestiniens méritent de pouvoir construire un Etat digne et fier, jugé avec les mêmes critères que n'importe quelle autre nation.

A mon sens, le compassionisme affiché aujourd'hui par la gauche est de l'huile sur le feu qui embrase le Moyen-Orient. Madame la cheffe du DFAE ferait bien d'ancrer ses positions dans le terrain des critères, plutôt que dans la fange des compassions.

Respire (toujours un peu décalé...)

Publié par respire le 25 mars 2006 à 17:33

@ Respire, "... Elle conduit les palestiniens à devenir un peuple assisté, capricieux et sans valeurs; alors que les palestiniens méritent de pouvoir construire un État digne et fier, jugé avec les mêmes critères que n'importe quelle autre nation..."

Et si les Palestiniens étaient un peuple soumis ( au Coran ), retord ( dans le sens qu'ils estiment avoir droit au mensonge et à la ruse pour réaliser l'expansion de la Oumma ), d'une valeur relative en ne rencontrant pas nos critères ( auxquels on ne semble plus trop tenir..); alors tout leur mérite se porte sur la destruction de l'État d'Israël, qui entrave leur fierté de retrouver cette terre d'Islam avec les Juifs ainsi que d'autre infidèles en Dhimmitude pour se hisser en phare de cette religion de paix ( qui s'impose à la pointe de l'épée depuis 1500 ans ! ). Les Palestiniens ne veulent pas d'un État autre que celui qu'ils estiment être le leur, ou plutôt celui de l'Islam car ce serait une Apostasie ( punie de mort... bien entendu ). Vous ne verrez jamais un État Palestinien comme vous le suggérez et Israël l'a bien compris en construisant cette barrière qui les protège de la haine d'un écrit qui se veut la parole de Dieu. Louis, si j'ai bien compris, semble prédire que le grand choc de l'Islam ( car actuellement, on en est qu'aux préliminaires... ) va se faire sur le continent Indien, ce qui centralise si je puis dire le conflit en un lieu prédestiné. Inch Allah qu'on en finisse une bonne fois pour toute de ce " Bug " millénaire qu'il faudra bien corriger à moins que les Musulmans, eux même finissent par le réaliser, ce qui serait une surprise, une très grande surprise à passer au peigne fin pour les " Virus " ;-)

Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 26 mars 2006 à 4:24