« L'OTAN et les forêts | Accueil | Deux blogs à découvrir »

20 septembre 2005

Des journées studieuses

Livgardet.jpg

Les horaires ultraréguliers de la vie militaire ont un côté à la fois rassurant et déresponsabilisant : il suffit de suivre l'ordre du jour pour parvenir au terme des séquences d'instruction, ce qui peut générer une passivité toute consumériste. Une autre manière de voir les choses, et celle que je tente d'adopter, consiste à employer une telle période pour se cultiver au mieux, pour acquérir par l'écoute et la discussion un maximum de connaissances. Même si tous les exposés et toutes les activités ne sont pas nécessairement une découverte ou une révélation, un cours de formation reste une chance à saisir, une opportunité de développer ses compétences dans l'art et la science militaires. Les livres qui m'accompagnent en sont également garants !

Une journée standard de ce cours CJTF commence par le déjeuner (j'emploie bien entendu les vocables suisses pour les repas), pris entre 0620 et 0730, ce qui est plutôt tardif par rapport aux horaires de l'armée suisse. L'instruction du matin se déroule de 0800 à 1130, avec une pause café de 15 minutes ; le dîner est donc pris entre 1130 et 1235, avant de reprendre les travaux l'après-midi jusqu'à 1630. Et c'est à cet instant que le souper est censé être pris, dans une tranche qui s'étend jusqu'à 1730, ce qui est furieusement précoce pour l'estomac des participants helvétiques. Lesquels préfèrent profiter de leur temps libre - les heures du soir étant à la disposition des stagiaires pour étude - et retardent le dernier repas jusqu'à une heure davantage compatible avec leurs habitudes.

Le contenu du cours est de bonne qualité, malgré quelques redondances ; il est vrai que la structure et le fonctionnement de l'OTAN ne peuvent avoir diamétralement changé depuis mon dernier cours. De toute manière, la complexité de l'Alliance justifie pleinement un rafraîchissement des connaissances. Des travaux de détail sont ensuite effectués en groupe et présentés en plénum ; le contenu est intéressant, car entièrement lié au scénario utilisé pour le cours, mais les exigences générales sont assez faibles par rapport à l'école d'état-major général suisse. Comme toujours, chaque participant ne retire du cours que ce qu'il est prêt lui-même à y investir. Les prochaines journées, toujours plus axées sur le travail pratique, devraient toutefois permettre de prolonger la courbe d'apprentissage initiée aujourd'hui.

Après les cours, j'ai renoncé cette fois-ci à aller courir, notamment parce que le ciel grisâtre me semblait plutôt menaçant. J'en ai profité pour aller faire quelques achats au centre commercial du coin, histoire de ramener du crabe en boîte à ma famille (!), et aussi de prendre en photo (voir ci-dessus) le principal écriteau de la base. Une image qui n'est pas des plus avenantes, je le reconnais sans peine! Patience ! :)

Publié par Ludovic Monnerat le 20 septembre 2005 à 20:07