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22 avril 2007

Armes et munitions, suite

Le vain compromis proposé par la commission de politique de sécurité du Conseil des États, et consistant à exiger le dépôt des munitions de poche à l'arsenal sans retirer la garde de l'arme personnelle, n'a pas tardé à voler en éclats : il faut lire la série d'articles publiée aujourd'hui dans Le Matin pour s'en convaincre. D'une part, la facilité à se procurer des munitions légalement et la rareté des actes violents commis avec la munition de poche, comme je l'expliquais, semblent confirmées par ces déclarations de Rita Fuhrer ; d'autre part, la facilité à se procurer des munitions illégalement, au cours des tirs obligatoires ou durant des périodes de services, est également confirmée - encore que décrite en termes nettement exagérés, et avec une image erronée (les gren main 85 sont une rareté ; les gren main d'exercice explosives 85, noires, sont employées à l'instruction).

Autrement dit, nous voilà de retour à la case départ, avec des appels stridents au désarmement des citoyens-soldats sans réflexion stratégique sur les conséquences d'une telle décision, avec des sondages préparant les esprits à un tel désarmement, mais aussi avec un appel à une votation populaire qui est la seule manière de trancher sur ce sujet. Etant entendu que les cadres de milice comme moi sauront faire entendre leur voix, et rappeler que la rupture unilatérale de contrat avec la Confédération et ceux qui se sont engagés individuellement à la défendre doit aussitôt lever toute obligation en la matière : un citoyen-soldat sans son arme personnelle n'en est plus un.

Lorsque les Suisses seront confrontés à l'obligation de voter sur un pan essentiel de leur sécurité, et non interrogés sur un thème d'actualité abordé de façon émotive et biaisée, je suis persuadé qu'il réaffirmeront les valeurs qui fondent depuis si longtemps l'existence de ce pays, et dont l'indépendance reste l'une des plus fortes.

Publié par Ludovic Monnerat le 22 avril 2007 à 7:28

Commentaires

J'aimerais être aussi optimiste que vous dans votre conclusion.
Mais pour convaincre mes proches c'est une autre paire de manches. Et je n'ai pas entendu ni lu dans les médias des gens qualifiés expliquer mieux que moi (hélas) la nécessité de garder son arme à la maison. Pauvre Mme Langenberger ! et dire que son mari était mon brigadier... Elle est mal conseillée.

Publié par jeambi le 22 avril 2007 à 10:44

Ma foi, c'est l'avènement de Big Mother, l'état airbag, la société assurée tous-risques. Dictature indolore où l'on ne meurt que d'ennui.

Publié par fass57 le 22 avril 2007 à 11:49

Tiens? Vous aussi vous allez peut-être perdre votre Pays, votre Etat, votre Liberté peut -être? A cause des socialistes-pacifistes??
Quand vous commencerz à vous affaiblir, les Bosniaques et autres allogènes viendront s'occuper de vos femmes, de vos enfants... Et de vous-mêmes.... Vosus ne serez alors plus rien si ce n'est un territoire perdu...
Ici en France, on n'a même plus de droit de se défendre individuellement! C'est à un tel point que des raids sont effectués dans nos campagnes par des bandes venues d'ailleurs : vols, cambriolages, hold-up.... Meurtres ....
A nantes, la famille d'une jeune femme assassinée près avoir été martyrisée a recu des menaces parceque'elle demande justice. Cette famille a été mise sous protection. Le meurtrier violeur curieusement est un bosniaque...
Dans certains endroits de l'Ouest, il y a maintenant des rodeurs!... et ce ne sont pas des Bretons"!
Et si vous aviez la velleité de vous défendre, un quelqconque Fouquier-Tinville fera executer une perquisition chez vous!
C'est pas beau cela????

Publié par Ar Brezonneg le 22 avril 2007 à 12:23

"A cause des socialistes-pacifistes??"

Madame Langenberger est radicale (en gros, l'UMP suisse), ce pour dire que le "social-pacifisme" touche également la droite helvétique.

Publié par fass57 le 22 avril 2007 à 12:48

Droite, gauche, c'est toujours du marketing.

Publié par pan le 22 avril 2007 à 13:19

A propos des armes et de ceux qui dénoncent une "interprétation" du second amendement qui en trahirait l'esprit, citons peut-être quelqu'un qui devait être vaguement au courant de l'esprit qui régnait chez les pères fondateurs américains :

A free people ought not only to be armed and disciplined, but they should have sufficient arms and ammunition to maintain a status of independence from any who might attempt to abuse them, which would include their own government.
--George Washington

Publié par pan le 22 avril 2007 à 14:04

@fass57


C'est bien ce que je dis : "des socialistes-pacifistes"!!!!

C'est ce que je vois ici très souvent à l'UMP : de la confusion idéologique .... La propaganda-staffel liée au KGB à bien travaillé après 1968! (Departement Propagande-Désinformation... C'était le VII il me semble?)

Publié par Ar Brezonneg le 22 avril 2007 à 14:29

"Etant entendu que les cadres de milice comme moi sauront faire entendre leur voix, "

Moi qui pensait naïvement que les cadres de milice professionnel était tenu à un devoir de réserve.... et qu'ils se devaient de respecter que seules les organes officiels du DDPS avait le droit à la parole sur de tels objets... n'est-ce pas ça la loyauté qu'on attend d'un officier ?

Publié par Deru le 22 avril 2007 à 15:04

au XVIII° siècle une armée de milice avec les hommes détenant les armes chez eux était une excellente solution aux ... US, cf :
George Washington 1732-1799
mais en 2007, en Helvétie, c'est ridicule !
et aux US c'est très dangereux !
les libertariens qui tiennent mordicus à ces idées montrent une fois de + qu'ils planent dans leur monde imaginaire

Publié par JPC le 22 avril 2007 à 15:15

"Moi qui pensait naïvement que les cadres de milice professionnel était tenu à un devoir de réserve...."

N'est-ce pas là précisément une expression contradictoire ? Il faut bien voir les deux choses comme étant séparées : travailler professionnellement pour l'armée place effectivement dans une hiérarchie qui remonte au Conseil fédéral, mais travailler dans la milice comme officier, c'est d'abord servir le pays, selon la constitution, et potentiellement sous les ordres du commandant en chef élu par l'Assemblée fédérale. Or la milice prend toujours le pas sur tout le reste...

La loyauté de l'officier de milice est donc d'abord liée à la défense et à la protection du pays.

Publié par Ludovic Monnerat le 22 avril 2007 à 15:27

le "professionnel" n'est pas contradictoire. Dès lors qu'une personne tire la majorité de ses revenus de son activité militaire, il est soumis à certaines règles qui échappent à d'autres personnes ....

Le Conseil fédéral le rappelait en ces termes: "Cela signifie que la critique publique d'une réforme décidée par le Conseil fédéral n'a pas à être exercée par les officiers généraux. Ils sont au contraire invités à fournir leur soutien à la réforme et à la représenter en public avec toute la crédibilité que leur confèrent leurs compétences professionnelles.
La mise en balance de la liberté d'expression que la constitution garantit à tous les citoyens, et par conséquent aux employés de la Confédération, et du devoir de fidélité et de réserve de ces mêmes employés est une affaire de pondération. On peut attendre de l'employé qu'il fasse preuve d'un souci d'objectivité lorsqu'il exprime un avis, qu'il émette des critiques avec la circonspection qui s'impose et que ses prises de position ne soient pas propres à laisser naître le doute quant au bon accomplissement des tâches qui lui sont confiées. Lorsque le débat politique porte plus particulièrement sur des questions qui concernent le domaine d'activité ou de responsabilité de l'employé, ou qui seraient susceptibles de le faire, il est entièrement justifié que celui-ci soit tenu à une certaine réserve dans ses déclarations, cela d'autant plus que la crédibilité d'une exécution des tâches librement et correctement effectuée pourrait être en jeu. Par conséquent, on peut attendre des officiers généraux plus particulièrement, mais aussi des employés civils exerçant des fonctions supérieures, qu'ils fassent valoir leurs idées, leurs compétences et leur engagement au sein de l'administration en premier lieu, en épuisant toutes les possibilités qu'elle offre."
source: http://search.parlament.ch/f/cv-geschaefte?gesch_id=20003376


Que vous le vouliez ou non, vous êtes ainsi astreints à un certain devoir de réserve qui ne me revient pas d'établir :) mais que j'imagine que vous dépasseriez en défendant une ligne qui ne serait pas celle du DDPS ou en vous octroyant la possibilité de définir avant son porte-parole cette même ligne...

Enfin, bien que je sais que vous ne vouliez pas en venir là , votre propos pourrait s'apparenter à un acte de sédition.

Publié par Deru le 22 avril 2007 à 16:04

Acte de sédition ? Voilà un mot pour le moins démesuré !

Votre citation sur les devoirs des officiers généraux (et autres) m'est connue ; mais nous nous situons aujourd'hui dans un autre cas de figure. Premièrement, ma position sur la détention des armes de service a domicile est celle qui prévaut aujourd'hui, et celle qui est défendue par le Conseil fédéral (comme sédition, on peut mieux faire ! :-)). Deuxièmement, nous parlons d'un débat public, ayant cours avant tout au niveau législatif, en vue d'un possible scrutin populaire : il est donc non seulement possible, mais souhaitable que les gens travaillant dans l'institution militaire fassent entendre leur voix. Enfin, quant à dépasser une ligne définie par le DDPS, on parle bien ici du Conseil fédéral, et non d'un Département en particulier : nuance de taille, que certains ont tendance à oublier.

Maintenant, ceci ne concerne pas les droits et les devoirs de l'officier de milice, qui - je le répète - ont priorité sur les droits et les devoirs imposés par l'administration. En tant que commandant d'un corps de troupe, je suis d'autant plus concerné...

Publié par Ludovic Monnerat le 22 avril 2007 à 16:30

"La propaganda-staffel liée au KGB à bien travaillé après 1968!"

Oh, cela date même d'avant, quand De Gaulle laissa stupidement la culture aux communistes (le "droite" est souvent stupide, brave gars, mais stupide). Il aurait dû lire Gramsci, la maîtrise des catégories mentales est LE secteur stratégique dont tout découle.

Ce qui fait qu'aujourd'hui la Droite, qu'elle soit française, suisse, européenne ou américaine pense quelquefois à droite (de plus en plus rarement), mais toujours avec des catégories de gauche (l'hypersécurité, l'infantilisation du citoyen et par conséquent son contrôle sont clairement des "valeurs" de gauche).


Publié par fass57 le 22 avril 2007 à 16:32

Ah, j'oubliais ! Un officier de milice se situe également dans une hiérarchie différente que quelqu'un travaillant pour la Confédération. En ce qui me concerne, j'ai même une double hiérarchie, pour l'instruction et pour l'engagement, avec plusieurs officiers généraux en-dessus de moi. On ne peut pas d'un côté encourager les cadres de milice dans leurs activités de communication au profit de l'armée, de l'esprit de défense, de la volonté de servir, et d'un autre côté songer à des restrictions issues de la hiérarchie professionnelle. Là encore, une priorité prévaut.

Publié par Ludovic Monnerat le 22 avril 2007 à 16:37

"Moi qui pensait naïvement que les cadres de milice professionnel était tenu à un devoir de réserve.... et qu'ils se devaient de respecter que seules les organes officiels du DDPS avait le droit à la parole sur de tels objets... n'est-ce pas ça la loyauté qu'on attend d'un officier ?"


Si j'étais encore astreint au service (ayant rendu récemment mes affaires militaires, dans des conditions ridicules, mais passons) et que l'on me demande de rendre mon arme avec ses munitions, l'autorité qui me le demanderait recevrait mon fusil d'assaut, ses cartouches...... et tout le reste et pourrait se brosser pour me revoir à un quelconque cours de répétition.

Si le concept de citoyen-soldat est ainsi vidé de son sens, que tous ces gens raisonnables engagent des Securitas pour défendre le pays ou mieux encore des requérants d'asile (1), voilà qui serait pile-poil dans le trend.

Quant à la loyauté, on ne respecte que ce qui est respectable. Il arrive en effet que les intérêts de la Nation soient menacés par la conduite de l'Etat. Auquel cas, c'est toujours à la Nation que la loyauté devrait être réservée.

(1) ne croyez pas que j'exagère (enfin un peu quand même), certains cantons ont très sérieusement envisagé engager des non-nationaux comme agents de police!

Publié par fass57 le 22 avril 2007 à 16:46

"les libertariens qui tiennent mordicus à ces idées montrent une fois de + qu'ils planent dans leur monde imaginaire."

Allez dire ça aux citoyens US pris "derrière les lignes", lors des inondations à la Nouvelle-Orléans, quand les forces régaliennes de l'Etat américain furent absentes ou déficientes plus d'une semaine.

Publié par fass57 le 22 avril 2007 à 16:53

fass57:
"certains cantons ont très sérieusement envisagé engager des non-nationaux comme agents de police!"

C'est déjà le cas dans plusieurs cantons, il s'agit donc pas que d'une idée en l'air :)

LM:

"Acte de sédition ? "

J'y suis peut-être allé un peu fort :) mais le sens y est lorsque je lis: "Etant entendu que les cadres de milice comme moi sauront faire entendre leur voix"

Sinon, vous l'aurez compris, je suis en total désaccord avec la citation ci-dessus et cela: "il est donc non seulement possible, mais souhaitable que les gens travaillant dans l'institution militaire fassent entendre leur voix."

En tant qu'officier, pour devez faire remonter votre point de vue à votre seule hiérarchie !

En tant que citoyen, vous pouvez invoquer votre liberté d'expression.

Mais l'un doit être séparé de l'autre sinon, à mon sens, vous manquez à votre devoir de loyauté, tel que lors de ma première citation.

Publié par Deru le 22 avril 2007 à 16:57

"""
au XVIII° siècle une armée de milice avec les hommes détenant les armes chez eux était une excellente solution aux ... US, cf :
George Washington 1732-1799
mais en 2007, en Helvétie, c'est ridicule !
et aux US c'est très dangereux !
les libertariens qui tiennent mordicus à ces idées montrent une fois de + qu'ils planent dans leur monde imaginaire
"""

Attendez. Je crois que vous avez mal lu la partie la plus intéressante, je vous la remettre en gras.

--George Washington">A free people ought not only to be armed and disciplined, but they should have sufficient arms and ammunition to maintain a status of independence from any who might attempt to abuse them, which would include their own government.
--George Washington

C'est ce qu'on appelle un garde-fou.

Et puis encore une chose : "libertarien", ça ne veut rien dire en français. Le mot a été utile en anglais pour distinguer les libéraux "libertarians" des "liberals" (gauchistes).

Publié par pan le 22 avril 2007 à 17:40

Deru, j'aimerais être sûr de vous suivre : vous pensez qu'il n'est pas acceptable pour un officier de "faire entendre sa voix", quel que soit son propos ? Pas étonnant qu'on accuse ensuite l'armée d'être une grande muette avec de tels principes ! :-)

Encore une fois, ce que l'on dit a au moins autant d'importance que le fait de le dire, et je vois très mal le Chef du DDPS ou le Chef de l'Armée sermonner un officier qui partage leurs vues (c'est même l'inverse, j'en parle d'expérience). Et l'officier de milice est précisément le meilleur relais entre l'armée et la population, entre ceux qui produisent de la sécurité et ceux qui en ont besoin.

Par ailleurs, il s'agit de distinguer les discussions précédant ou succédant une décision : peser les différents arguments sur la place publique est bien une activité souhaitable, surtout lorsque ceux qui s'expriment manquent de compétence pour le faire, comme c'est souvent le cas en matière de sécurité. En revanche, dès qu'une décision est prise par le Conseil fédéral, par les deux chambres ou [surtout] par le peuple, il est évident que s'y opposer ouvertement entrerait dans le cadre de votre argumentation.

Enfin, pour ce qui est de la loyauté et du devoir de réserve, il ne faut pas non plus être plus royaliste que le roi : j'aimerais bien que vous me dites ce que vous pensez de ces fonctionnaires genevois ayant appelé à la désobéissance civile violente avant le G8, de ces enseignants vaudois faisant dessiner à des enfants des affiches contre "Orchidée", pour ne prendre que des exemples particulièrement typiques...

Publié par Ludovic Monnerat le 22 avril 2007 à 17:46

"which would include their own government"
Voilà un argument qui sera sans doute très remarqué et qui fera beaucoup d'effet dans la campagne qui s'annonce sur ce sujet. Mais en sens contraire de celui désiré...

On est en Suisse au XXIème siècle, Pan. Vous vous imaginez marcher sur Berne en compagnie de deux ou trois pignoufs avec votre mousqueton ? Le ridicule ne tue pas, mais ce n'est pas une raison pour en abuser.

Publié par Roland le 22 avril 2007 à 18:28

"En revanche, dès qu'une décision est prise par le Conseil fédéral, par les deux chambres ou [surtout] par le peuple, il est évident que s'y opposer ouvertement entrerait dans le cadre de votre argumentation."

A mon sens, il en va de même avant qu'une position officielle soit prise et tel est le cas en l'occurrence.

En effet, rien n'indique que le Conseil fédéral ou, en attendant, le DDPS ne reprenne vos arguments, bien au contraire. Ainsi, comme je l'ai rappelé, il vous appartient de faire monter vos arguments par la seule voie hiérarchique et non offrir des arguments à la partie adverse.

"j'aimerais bien que vous me dites ce que vous pensez de ces fonctionnaires genevois"

Je pense qu'il s'agit d'un motif permettant leur licenciement pour juste motif, tout comme d'ailleurs un fonctionnaire qui dénigrerait l'Etat de droit. Je suis plus réservé en ce qui s'agit des enseignants vaudois.

Je regrette par contre que vous compariez des officiers de l'armée avec de simples fonctionnaires mécontents...

Publié par Deru le 22 avril 2007 à 18:46

"Ainsi, comme je l'ai rappelé, il vous appartient de faire monter vos arguments par la seule voie hiérarchique et non offrir des arguments à la partie adverse."

Non, encore une fois, cela ne correspond pas aux principes de la milice, et cela n'est de toute manière pas compatible avec les responsabilités d'un commandant d'un corps de troupe. Un débat public appelle la participation des gens concernés.

"Je regrette par contre que vous compariez des officiers de l'armée avec de simples fonctionnaires mécontents..."

Non, je pense que cette comparaison est intéressante. On a un peu trop tendance à prendre les militaires pour des gens simples, auxquels on peut faire avaler n'importe quoi. Si les politiques de ce pays se rendent compte que leurs décisions affectent la volonté de servir, notamment parmi les cadres, cela me paraît un élément digne d'être communiqué. Et la différence avec des "fonctionnaires mécontents" serait dans ce cas instructive...

Publié par Ludovic Monnerat le 22 avril 2007 à 18:51

en cas de votation, "vous" (collectif, les militaires helvètes), allez vous prendre les 2/3 des petits Suisses contre vous !
"vous" (id) perdez la guerre de vos idées sur votre propre sol !!!
alors que par ailleurs, vous (LM) analysez fort bien ces problèmes militaires au sens large,
je comprends mal ce décalage

Publié par JPC le 22 avril 2007 à 19:35

"""On est en Suisse au XXIème siècle, Pan. Vous vous imaginez marcher sur Berne en compagnie de deux ou trois pignoufs avec votre mousqueton ? Le ridicule ne tue pas, mais ce n'est pas une raison pour en abuser.

Publié par Roland le 22 avril 2007 à 18:28"""

Alors là , vous vous trompez. Le jour où cela serait nécessaire, il y aurait plus que 2 ou 3 pignoufs. Ce jour-là , je sera depuis longtemps ailleurs. La vocation d'un libéral pacifique comme moi n'est pas de contraindre les autres à penser comme lui, mais à de vivre tranquillement, en paix, libre, sans se faire opprimer si embêter personne.

Publié par pan le 22 avril 2007 à 19:54

Sinon, Roland, je vous jure que les torses de fonctionnaires sont tout aussi allergiques au plomb en 2007 qu'au XVIIIe siècle.

Publié par pan le 22 avril 2007 à 19:57

Un participant à ce blog, Alex, avait fait remarquer qu'il convenait de faire un effort pour argumenter valablement sur cette question. Au lieu de quoi, on assiste à un florilège d'arguments sans valeur: les rues suisses seraient plus sûres grâce aux armes d'ordonnance, on peut s'opposer au gouvernement parce qu'on est armé, etc...
Face au fait que 300 personnes seraient mortes en Suisse du fait des armes d'ordonnance - c'est ce qu'on peut lire dans la presse...-, ces arguments font un peu légers. Si en plus M.Monnerat estime que l'argument du soutien aux sociétés de tir par le maintien des tirs obligatoires n'est pas un bon argument, il reste le "contrat de confiance entre citoyen et Etat" cher à Fass57. Contrat qui se solde par ces 300 morts. Conclusion: ce résultat de sondage n'est guère étonnant.

Publié par Roland le 22 avril 2007 à 20:02

Roland : des arguments factuels et statistiques ont déjà été donnés plus hauts. S'opposer aux chiffres des camps nazis ne devrait pas être punissable à mon avis, mais c'est du révisionnisme. Les Américains ont déjà , eux, tiré les leçons du drame de Blacksburg :

TN moves to allow guns in public buildings

By News Sentinel staff
April 18, 2007

NASHVILLE - In a surprise move, a House panel voted today to repeal a state law that forbids the carrying of handguns on property and buildings owned by state, county and city governments - including parks and playgrounds.

"I think the recent Virginia disaster - or catastrophe or nightmare or whatever you want to call it - has woken up a lot of people to the need for having guns available to law-abiding citizens," said Rep. Frank Niceley, R-Strawberry Plains. "I hope that is what this vote reflects."

Read the full story in Thursday's News Sentinel.

Il est difficile de discuter lorsque les arguments sont systématiquement rejetés sans contre argument. C'est très moderne, mais très fâcheux aussi pour l'intelligence.

Publié par pan le 22 avril 2007 à 21:01

Pan:
"S'opposer aux chiffres des camps nazis ne devrait pas être punissable à mon avis, mais c'est du révisionnisme".
Que voulez-vous dire ?

"Il est difficile de discuter lorsque les arguments sont systématiquement rejetés sans contre argument"

Oui, certes. Où sont vos arguments ? Il s'agit des chiffres des camps nazis ?

Publié par Roland le 22 avril 2007 à 21:58

J'ai cité à plusieurs reprises les chiffres montrant que la violence armée augmentait là où les armes étaient interdites. Il est tard, et très honnêtement la patience me manque pour ressortir tous les liens postés en amont sur ce blog. Vous pouvez commencer par chercher du côté de John Lott si le sujet vous intéresse.

Sinon, pour les nazis, je voulais dire que le seul moyen de s'opposer à un gouvernement démocratiquement élu tel que le régime nazi (c'est le point Godwin, mais au moins tout le monde comprend), ce sont les armes privées.

Personne, absolument personne n'est allé armé à Dachau ou au goulag.

Ces vérités élémentaires ont été comprises et formulées par les pères de la démocratie constitutionnelle et on dirait bien qu'elle seront oubliée avec elle.

Publié par pan le 22 avril 2007 à 22:29

Ceux à qui la glose sur les statistiques tient lieu de substitut à la réflexion logique pourraient au moins prendre connaissance des résultats recensés par John Lott et autres statisticiens professionnels sur la question
http://www.strike-the-root.com/3/chapin/chapin10.html

La possession privée d'armes à feu permet de repousser deux millions d'attaques chaque année aux Etats-Unis.
Mais lorsque ce sont des citoyens armés qui neutralisent un tireur, il n'y a pas un journal sur cent qui rapporte ce fait.

Cependant, la connaissance des faits commence à émerger : n'est pas un hasard si la tendance socialiste à violer le Deuxième amendement est en recul aux Etats-Unis.
Parce que quand on se soucie vraiment de combattre le crime, on revient au bon sens, et on rend au citoyen son Droit de se défendre.
En conséquence, la criminalité a baissé dans tous les états qui ont rétabli le Droit de se promener avec une arme ; alors que l'interdiction des armes en Grande-Bretagne a été suivie d'une vague de crimes sans précédent..

Et pour la première fois, le massacre de Virginia Tech, s'il a évidemment donné aux crétins socialistes habituels l'occasion de proférer leurs absurdités habituelles sur le "contrôle des armes", a aussi permis de voir des commentateurs rappeler toutes les ocasions où des citoyens armés avaient mis fin à ce genre de crime.

Ce qui leur a permis de mettre en cause les imbéciles criminels qui s'étaient félicités d'avoir interdit le port d'armes dans cette faculté, garantissant au tueur qu'il aurait affaire à des victimes désarmées, alors que l'état de Virginie reconnaît à ses résidents le Droit de porter des armes.

Logiquement, la confiscation des armes par l'Etat n'a qu'une seule conséquence : elle désarme les honnêtes gens face aux criminels.

Publié par Hunden le 23 avril 2007 à 22:31

Cher M.Monnerat,

Cela fait longtemps que je suis vos chroniques excellentes, mais à présent, il est urgent de s'organiser pour défendre ce qui reste de notre droit libéral sur les armes et même de regagner ce que nous avons perdu.

Comme je l'ai dit et redit chez Pro Tell, il faut passer à l'offensive et démontrer à tous ce que nous savons: que la sécurité passe par des citoyens responsables et armés.

J'ai eu maintes fois la preuve qu'il est possible de convaincre même les plus sceptiques, à condition de leur présenter toutes les données et de leur expliquer la logique des criminels, y compris des plus fous, car leur point de vue est clairement mal compris du public.

Sgt. Perret du bureau des armes de Lausanne, qui doutait du lien entre la nouvelle loi sur les armes et l'augmentation massive de la criminalité, (lien pourtant évident si on regarde les chiffres Suisses et ceux du Home Office Britannique), a fini par admettre que mon raisonnement tenait debout après 20 minutes de discussion seulement.

Je me ferai un plaisir de vous rencontrer avec d'autres intéressés pour parler de la stratégie à adopter pour reprendre complètement l'initiative dans ce débat.

Idéalement, nous devrions commencer par publier la courbe de croissance exponentielle des viols en Angleterre suite à l'interdiction des armes et celle de Floride, où le port d'arme légal a fait baisser les viols de 80%. Ca changera sans doute l'opinion des 78% de femmes favorables à l'interdiction des armes.

Et avant tout, nous devons prendre contact personellement avec les journalistes pour qu'au moins ils cessent leur matraquage unilatéral. Je sais par expérience (suite à une journée passée en compagnie de journalistes de la TSR pour un reportage de "Mise au Point") qu'ils sont tout à fait prêts à entendre raison si les arguments sont bien présentés.

Meilleures salutations,

Stefan Metzeler

Pro Libertate
et
Institut Constant de Rebecque

Publié par Stefan Metzeler le 24 avril 2007 à 1:46

Tiens Stefan Metzeler

Votre site a disparu?

Il y a environ 5 ans, vous me prédisiez que votre mouvement allait connaître un important succès... Vous en êtes où ??

Concernant les armes, je vous rappelle que l'on parle surtout ici d'armes de service (service que vous considérez d'ailleurs comme un esclavage - n'est ce pas?). D'autre part, je serai curieux de savoir quel lien vous parvenez à faire entre les viols et la possession (et non pas le port) d'armes...

Publié par Alex le 24 avril 2007 à 8:23

@ Stefan Metzeler

En vous lisant, je me suis fait la même réflexion qu'Alex : lien entre la diminution des viols (dans la rue ?) et la détention d'arme... à la maison ?! (puisque c'est la détention de l'arme de service à la maison qui est en cause dans le billet de L. Monnerat)

Publié par Chil le 24 avril 2007 à 10:08

Il me semble que Stefan parle des armes d'un point de vue plus général, de la même manière que ce sont les armes en général qui sont attaquées à travers l'arme de service.

Publié par pan le 24 avril 2007 à 10:25

Ce n'est pas en mélangeant les débats que l'on parviendra à diffuser une information convaincante.
D'autre part, l'intervention de Stefan Metzler sur, qui considère que l'Etat et l'armée sont des aberrations, me fait un peu sourire. C'est un peu lorsque l'UDC s'allie aux socialistes pour faire capoter les réformes de l'armée: pas très crédible...

Publié par Alex le 24 avril 2007 à 10:34

"Ce n'est pas en mélangeant les débats que l'on parviendra à diffuser une information convaincante."
==> Entièrement d'accord !

Publié par Chil le 24 avril 2007 à 10:58

Le débat est d'abord mélangé par les prohibitionnistes d'après les projet d'initiative émanant de leur lobby. Par ailleurs, les armes à domicile contribuent à la sécurité sans distinction d'origine, militaire ou privée.

Je pense que le spectaculaire renversement de tendace aux USA et la baisse de criminalité qui en a découlé constitue un exemple à suivre. Un autre exemple nous est donné par les groupements homosexuels qui ont su renverser l'opinion publique d'une manière extrêmement rapide et avec une ampleur sans précédent. (qui est partant pour une "gun pride" permettant de montrer au monde que les gens armés sont intégrés, pacifiques et sympatiques?) Je ne sait pas si cela est possible en Suisse ou s'il faudra se résigner à vivre dans la condition de hors la loi, mais il est effectivement temps d'agir en ce sens.

Une bonne partie des malheures de ce monde est provoquée par des gens qui n'ont simplement pas su dire "non".

Publié par pan le 24 avril 2007 à 11:12

Au fait : Pierre Lemieux a décidé de rendre librement disponible son livre Confessions d'un coureur des bois hors-la-loi. Pour ceux qui n'ont pas lu, le voici à portée de clic de souris.

Publié par pan le 24 avril 2007 à 11:21

« Par ailleurs, les armes à domicile contribuent à la sécurité sans distinction d'origine, militaire ou privée ».

Soyons sérieux. Faites un petit sondage auprès de vos proches (pas uniquement auprès des officiers) ou faites un tour dans les stands.
Pendant un certain temps, j'étais responsable des tirs obligatoires. Combien de personnes arrivaient avec des armes dont l'entretien laissait à désirer et combien m'ont avoué ne plus savoir où se trouvait leur arme. Dans bien des cas, c'était même un copain appréciant le tir, qui remplissait cette obligation pour d'autres camarades.

Je suis presque certain que la majorité des personnes possédant une arme de service ne pourrait l'engager lors d'un problème survenant à domicile (en cas de danger).

D'autre part, il est absolument IMPOSSIBLE de faire un lien entre criminalité et possession d'armes, sans prendre en compte de nombreux autres facteurs (aspects sécuritaires et répressifs, évolution de la société, changements démographiques, etc.). Comme je l'ai déjà dit, il faut arrêter de prendre les gens pour des débiles, car dans ce cas, vous ne parviendrez qu'à vous tirer une balle dans le pied!


La « gun pride » constitue, dans ce cas-ci un bon exemple d'initiative contre productive. Allez-y ! La prohibition n'est plus très loin !!

Publié par Alex le 24 avril 2007 à 11:51

Vous n'avez pas compris. Les études de John Lott par exemple intègrent les facteurs sociaux tels que l'amélioration de l'économie, l'éducation, etc.

La "gun pride", c'est juste une idée comme cela. Le grand problème que nous avons, c'est que les amateurs d'armes sont systématiquement assimilés à quelque chose de très primitif voire moisi (raciste, etc, etc). Il s'agirait de changer cette image qui, pour les gens que je fréquente, ne reprédente absolument pas la réalité.

Sinon, je m'associe à vous pour me désoler de la négligence coupable dont nos concitoyens font preuve à l'égard de leur arme et de l'instruction à l'arme. Mais je pense que là , nous touchons à un tout autre problème.

Publié par pan le 24 avril 2007 à 12:06

@ Alex et à Pan

@ Alex :
"Dans bien des cas, c'était même un copain appréciant le tir, qui remplissait cette obligation pour d'autres camarades."
==> Et vous laissiez faire ?

@ Pan :
"...négligence coupable dont nos concitoyens font preuve à l'égard de leur arme... Mais je pense que là , nous touchons à un tout autre problème."
==> je pense au contraire que l'on peut considérer cela comme un des aspects du même problème : à partir du moment où l'on ne voit plus le sens de la détention d'une arme de service chez soi, on n'est plus motivé non plus pour l'entretenir.

Publié par Chil le 24 avril 2007 à 12:19

« Mais je pense que là , nous touchons à un tout autre problème ». (pan)

C'est là que vous vous trompez ; ces aspects seront systématiquement exploités par les opposants aux armes.
Quant aux prides, elles correspondent avant tout à des mouvements considérés comme étant « avant gardistes », alors que les lobbys des armes traînent plutôt derrière eux une image « passéiste ». Autrement, dit, après avoir notamment vu le genre de zigotos (pas la majorité, quoi que) qui fréquentent par exemple certains stands privés en jouant les rambos, je me dis qu'une pride n'est certainement pas le meilleur moyen pour changer l'image reflétée par ce milieu.

Je crois plutôt qu'il faut se battre sur le terrain de l'information en utilisant avant tout des arguments à la fois logiques, sensés et irréprochables.
A l'occasion, il faudra peut-être faire des concessions sur des points de détail (par exemple permettre aux soldats qui le désirent de remettre leur arme de service) pour sauver l'essentiel (permettre à ceux qui le veulent et qui en sont aptes de pouvoir conserver leur arme).

Publié par Alex le 24 avril 2007 à 12:30

⇨ Et vous laissiez faire ? (Chil)

J'ai parfois moi-même tiré pour des proches.
D'une part, parce que je tire volontiers quelques cartouches, d'autre part, parce qu'il me semble bien que les stands perçoivent des fonds en fonction du nombre de tireurs ayant effectué leur obligation ; enfin, c'est parfois le moyen de rendre un petit service en permettant que la personne en question ne soit agacée par une obligation dont l'utilité est à mes yeux limitée.

Dans quelques rares cas, c'était aussi le moyen d'éviter un accident!

Publié par Alex le 24 avril 2007 à 12:36

Ah mais nous sommes d'accord pour permettre à ceux qui le désirent de laisser leur arme à l'arsenal. Je n'ai jamais été contre ce principe.
Persuadé qu'être armé est un droit de l'homme, je suis tout aussi convaincu que ne pas l'être en est un aussi.

Vous savez, vu le conservatisme déresponsabilisant, il y a probablement quelque chose de très moderne voire "avant-gardiste" dans la défense de ce que l'on peut (et devrait) considérer comme partie intégrante de la majorité civique.

Ayant également constaté les gens dont vous me parlez, je peux vous affirmer que, s'ils aiment faire les "grands James", ils ne sont pas de mauvais bougres pour autant, et ils ne représentent de loin pas l'ensemble des possesseurs d'armes.
J'en connais d'autres, ingénieurs dans des multinationales entretenant des collections de centaines d'armes, jeunes filles tranquilles fières de toucher au stand et rassurées par leur tiroir de table de nuit, etc, etc. En fait, il y en a un énorme pannel avec toute la gamme.

Mais à lire "Le Matin", on croirait que ce ne sont que des néo-nazis battant leur femme, machistes. suprémacistes de la race blanche et j'en passe. (j'exagère naturellement, mais c'est un peu l'idée). Je pense, moi aussi, que nous gagnerions à montrer que nous sommes des gens responsables, et que c'est précisément pour la défense des plus faibles et des minorités que nous défendons le droit de s'armer (et donc la tradition helvétique de l'arme militaire à la maison, indirectement).

Publié par pan le 24 avril 2007 à 13:12

« s'ils aiment faire les "grands James", ils ne sont pas de mauvais bougres pour autant »

Je considère l'utilisation (ainsi que le port) d'arme quelque chose d'extrêmement sérieux.
Tirer en stand ou engager efficacement son arme sous condition de stress sont deux choses totalement différentes. Partant de ce constat, je me méfie comme de la peste des tireurs du dimanche (en gros les non professionnels) qui risquent surtout représenter un danger pour eux-mêmes et pour leur entourage, par rapport au gain de sécurité qu'ils pourraient apporter à la société. Car en plus de savoir utiliser et manipuler correctement son arme, il faut être extrêmement discipliné pour savoir quant « sortir » son arme!

Publié par Alex le 24 avril 2007 à 13:22

@Alex

"Je crois plutôt qu'il faut se battre sur le terrain de l'information en utilisant avant tout des arguments à la fois logiques, sensés et irréprochables."

Un peu comme ce qui suit??

http://www.swissshooting.ch/fr/desktopdefault.aspx/tabid-87/6_read-3660/

Emission de télévision "Rundschau"

FST porte plainte

(Shd) La Fédération sportive suisse de tir (FST) a porté plainte aurpès de l'Ombudsman de la DRS concernant le reportage"Feuer frei: Hobbyschützen halten nichts von Kontrollen oder Verboten" que l'émission "Rundschau avait diffusé le 28 février dernier.


La Fédération sportive suisse de tir (FST) proteste énergiquement contre le reportage qu'elle considère, du point de vue des tireurs sportifs, comme tendancieux et diffamant. Le reportage montrant des tirs nons organisés dans des caves privés donne une fausse image de la situation actuelle des tireurs sportifs et de "Schiessen Schweiz".


23.04.2007

Publié par IVLIANVS le 24 avril 2007 à 13:31

Vous savez, il existe des sociétés de tir de défense civiles dont les membres auraient sans aucun doute beaucoup à apprendre aux pros. D'ailleurs, les pros y viennent aussi suivrent des cours.

Je ne suis pas du tout certain que cela joue un rôle. Les bavures régulières montrent bien qu'aucune institution n'est à l'abris non plus.

Mais le débat dévie à nouveau.

Moi, des "tireurs du dimanche" comme les étudiants qui ont stoppé (sans le tuer) le tireur de leur université, j'en redemande.

Maintenant, il faut être honnête et je suis d'accord avec vous : il y aura des accidents. La situation parfaite n'existe pas : ce monde n'est pas idéal.

Publié par pan le 24 avril 2007 à 13:37

Je connais ce groupe avec lequel j'entretiens des contacts. Cependant, ses membres ne sont certainement pas représentatifs par rapport aux possesseurs d'armes en général.
Mais je remarque que l'une de nos différences ne concerne pas la possession d'armes (qui en soit ne doit pas jouer un rôle crucial en ce qui concerne les viols - ont rarement lieu dans les foyers hormis les viols entre conjoints / les cas de pédophilie - ou les cambriolages - préfèrent généralement éviter tour risque et choisissent le plus souvent des logements vides), mais plutôt le port d'armes. Dans ce cas, pour les raisons exposés ci-dessus, je suis plutôt pour de fortes restrictions en la matière (autrement dit pour le statut actuel).

Publié par Alex le 24 avril 2007 à 14:28

Vous savez, Alex, même si le port d'armes était autorisé, en l'état actuel des choses, je ne me promènerais pas avec une arme sur moi pour autant. C'est lourd et peu confortable et je n'ai pas vraiment besoin de cela pour me sentir être un homme. :D

D'autres le feraient, et mon intérêt bien compris est de les laisser faire : en se protégeant, ils me protègeraient.

Mais passons, car je m'écarte encore. La situation sécuritaire n'est pas terrible au point de créer l'urgence d'armer les femmes suisses. La situation de départ n'est pas comparable à celle des banlieues de Londres.
Je ne ferai donc pas un psychodrame pour cela, même si je pense que c'est quelque chose qui mérite d'être défendu par principe.

Au fond, je suis encore une fois d'accord avec vous pour le statu quo : c'est un compromis acceptable. L'important est qu'elles soient là le jour où on en aurait besoin, afin que ce jour, justement, n'arrive jamais.

Publié par pan le 24 avril 2007 à 14:40

Faisons de l'Amérique une Zone Sans Tristesse !
Ann Coulter, 18 Avril 2007

Des attentats du 11 septembre à la fusillade de lundi, après chaque tuerie émerge l'irrésistible besoin de "faire quelque chose" afin de prévenir une nouvelle attaque.

Mais depuis qu'Adam a croqué la pomme et lâché le Mal sur le monde, les individus dérangés n'ont cessé d'exister.

La plupart du temps, on ne peut pas les enfermer avant qu'il ne soit trop tard. La loi ne vous interdit pas d'être fou - il y a même certaines circonscriptions où cela fait de vous un meilleur candidat pour les élections. Elle ne vous interdit certainement pas non plus d'être un asocial ni un isolé. Si tel était le cas, Ralph Nader serait aujourd'hui derrière les barreaux, où se trouve sa place.
L'assassinat en état de démence est souvent le premier crime que commet un déséquilibré - comme il semble que ce soit le cas pour le tueur de Virginia Tech.

Le mieux que nous puissions faire est d'instituer des politiques qui réduiront le bilan des victimes si un tel carnage se produit, comme il s'en produira inévitablement dans une société libre et ouverte de 300 millions de gens, pour la plupart équipés du câble.

Or, il n'y a qu'une seule disposition qui ait jamais montré qu'elle est efficace pour prévenir l'assassinat de masse : la législation qui autorise le port d'une arme dissimulée. Dans une étude d'ensemble de tous les épisodes de tirs aux États-Unis entre 1977 et 1999, les inestimables économistes John Lott et Bill Landes ont prouvé que ce sont ces lois, celles qui autorisent le port d'arme non visible, qui sont les seules à avoir jamais eu le moindre effet bénéfique.

Et cet effet n'est pas trivial : les Etats qui ont permis à des citoyens de porter des pistolets sans les montrer ont réduit l'occurrence de ces tirs de 60%, et de près de 80% les blessures causées par ces attaques.

On dirait que même les cinglés préfèrent tirer sur des cibles qui ne peuvent pas se défendre. La raison pour laquelle les assassins de masse sont tellement attirés par les écoles tient précisément à ce qu'on y applique toutes ces lois imbéciles sur les "Zones sans Armes".

Vous avez aimé la "tolérance zéro", vous adorerez la "zone sans armes" ! Youpi! Plus de problème !
Pan, Pan, tout le monde est mort !
Aïe ! Comment il a fait, ce dingo, pour avoir un pistolet dans cette "zone sans armes" ?

Et il ne s'agit pas du mal de vivre de l'adolescence. Toutes sortes de tueries dans les écoles ont été commises par des adultes qui n'avaient absolument aucune bonne raison de se trouver là  : comme Laurie Dann en 1988, dans l'école primaire de Hubbard Woods en Illinois ; comme Patrick Purdy en 1989, qui ouvrit le feu sur des enfants à l'école primaire Cleveland en Californie ; et comme Charles Carl Roberts qui , l'an dernier, a tué cinq écolières dans une école Amish du comté de Lancaster, en Pennsylvanie.

Oh, soit dit en passant, les bureaux de poste constituent l'autre grande "zone sans armes" aux Etats-Unis.

Mais instantanément, le jour même de la fusillade à Virginia Tech, les médias poussaient déjà pour plus de réglementation des armes, et dénonçaient préventivement les électeurs de droite qui faisaient remarquer que c'est cette réglementation des armes qui, bien loin d'arrêter les assassins de masse, leur permet seulement d'exister.
Les socialistes font de l'agitation pour l'interdiction des armes et nous, nous n'aurions même pas le droit de leur répondre : c'est tout dire sur ce que valent leurs arguments. Oui, c'est dans cette mesure-là qu'ils sont sans réplique.

Nul besoin de le préciser, Virginia Tech en était une, de "Zone sans Armes" - enfin, disons, jusqu'à lundi dernier. Le tireur ne devait pas être au courant. Comme ça a dû le gêner ! Peut-être qu'on aurait dû mettre des panneaux.

Virginia Tech interdisait même aux étudiants avec un port d'armes d'apporter les leurs sur le campus. L'an dernier, l'université expédia devant le conseil de discipline un étudiant qui en transportait une sur le campus, bien qu'il ait eu un permis en bonne et due forme. Mais s'il y avait pu avoir un tel personnage au Norris Hall lundi dernier, le massacre aurait pu s'arrêter bien plus tôt.

Or, n'est-ce pas en janvier dernier que l'assemblée générale de Virginie avait tordu le cou à une proposition de loi qui aurait interdit à des universités comme Virginia Tech de se transformer en cibles privilégiées pour massacreurs de campus universitaires, en continuant à exiger le désarmement d'étudiants qui possédaient un permis de port d'armes valide pour le reste de l'Etat ?

Le porte-parole de Virginia Tech, Larry Hincker, avait alors porté aux nues cette législation, qui permettait aux établissements d'enseignement de désarmer les citoyens normaux, abandonnant de fait aux fous furieux tous les campus de l'Etat :

"Je suis sûr", avait il dit, "que la communauté universitaire apprécie les actions de l'Assemblée Générale parce que cela aidera les parents, les étudiants, le personnel de la faculté et les visiteurs à se sentir en sécurité sur notre campus."

Publié par François Guillaumat le 24 avril 2007 à 15:53

@ Alex

"enfin, c'est parfois le moyen de rendre un petit service" (Alex, 12h36)
==> En agissant ainsi, vous ne rendez service, in fine, à personne, et vous desservez le "statut quo" (votre comment. de 14h28) que vous prétendez défendre. Parce que :
1. il est contradictoire de se rendre complice de ceux qui souhaitent échapper à l'entraînement au tir obligatoire d'une part, et de se lamenter sur les "tireurs du dimanche" d'autre part (votre comment. de 13h22). Il est plus responsable de faire convenablement son job et de promouvoir au contraire la maîtrise minimale de son arme par tout un chacun ;

2. la détention de l'arme à domicile et l'entraînement au stand de tir participent à mon avis de la même logique de l'esprit de milice. C'est un tout, que vous lézardez par votre comportement en stand de tir ; on ne peut être attaché à l'esprit de milice sans adhérer à - et promouvoir - tout ce qui en est partie prenante.

Question de droiture intellectuelle ; ou de logique, si vous voulez...

Publié par Chil le 24 avril 2007 à 16:12

Virginia Tech a une école militaire :

http://en.wikipedia.org/wiki/Virginia_Tech_Corps_of_Cadets

Il faudrait savoir si ses cadets disposent d'une armurerie.

Publié par Frédéric le 25 avril 2007 à 10:49

Bonjour

le problème des armes chez soit n'est pas un problème, il y a eut des tristesses de ceux qui les ont utilisé pour un suicide ou des tirs en public mais le problème ne vient pas des armes, je pense qu'il faut allé plus loin que ca, pk une personne ce suicide et bien pour des centaines de raisons: vie familiale qui bascule mais pk les proches n'ont rien fait pour aider cette personne en aide d'un soutient, le suicide peut ce faire avec un couteau de cuisine ou ce jetté en bas d'un pont ou avec une corde ou avec sa voiture, ce n'est en enlevant une arme qui vat empêché une persone a ce retiré la vie, la vie est un tas de merde et chaque jour on en déplace un peu mais les gens en dénéral quand elle voit à la tv ou dans son journal un tel cas et bien tout de suite c'est la faute au fusil mais lui n'est pour rien, je pense que la faute vient déjà dans leur propre famille car dès qu'il y a un conflit personne dans l'entourage vient en aide comme l'on dit quand le bateau coule les rats s'enfuie mais bon il est plus simple mettre la faute sur une arme que ouvrir les yeux aux responsables familiaux, on le sait tous c'est chacun pour soit dans les familles, voilà mon petit résumé et j'espère ouvrir les yeux qui est les plus fautif: l'arme ou ceux qui n'ont rien fait car l'arme a toujours était là et pk maintenant il faudrait l'enlevée.

Publié par michel le 18 septembre 2007 à 16:55