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14 janvier 2005

Pas de drone pour Genève

La demande faite par l'Etat de Genève pour obtenir un drone de l'armée afin de détecter les incendies de voiture, après avoir suscité des commentaires pour le moins ridicules, a finalement eu un effet positif : les bases juridiques et les capacités techniques n'autorisent pas, pour l'heure, les Forces aériennes suisses à répondre positivement à une telle demande. Le risque à engager un ADS-95 sur la ville de Calvin pour des missions de longue durée - jusqu'à 4 heures - était tout simplement trop grand. Les accidents de drone n'amusent personne !

Dès que les textes légaux auront été adaptés et complétés, ce type d'engagement sera néanmoins une possibilité croissante. Il se trouve en effet que armasuisse a développé une console mobile pour le drone ADS-95 qui permet de fournir très rapidement une capacité de commandement et contrôle aux forces de sécurité, sans devoir installer à chaque fois les grandes antennes nécessaires aux liaisons entre l'appareil et l'emplacement où ses images sont reçues en temps réel. L'interconnexion des systèmes favorise ainsi la coopération civilo-militaire et élargit les options des exécutifs cantonaux, voire communaux. Même si l'emploi de minidrones offre encore plus de souplesse technique et permet d'utiliser des altitudes réduisant les coordinations dans l'espace aérien.

Certes, la Cité de Calvin a dans l'immédiat davantage de souçis avec ses policiers qui manifestent pour leurs salaires qu'avec d'éventuels avions sans pilote...

Publié par Ludovic Monnerat le 14 janvier 2005 à 20:32