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19 janvier 2005

Les options face à l'Iran

On trouve sur StrategyPage une très bonne analyse des options disponibles pour les Etats-Unis face à l'Iran et sa marche vers l'arme nucléaire : l'attaque aérienne pour interrompre ou ralentir le programme, et le changement de régime pour y mettre un terme - que ce soit par la subversion ou par l'invasion. L'auteur conclut en affirmant que les dividendes de la paix perçus durant les années 90 ont un prix élevé :

The options against Iran are limited, in large part due to the "peace dividend" of the 1990s, in which eight active-duty and four National Guard divisions were disbanded. [...] The Air Force and Navy suffered similar cuts (the navy lost over 200 ships, including three carrier battle groups, and the Air Force lost a dozen fighter wings and retired the entire force of FB-111A and B-52G bombers). The peace dividend is proving to be very costly three years into the war on terrorism.

Ce qui pose la question très ardue de la planification stratégique en temps de paix, c'est-à -dire entre deux conflits. Les Forces armées américaines ont procédé à un dégraissage massif sur la base de la stratégie dite des 2 conflits majeurs : se tenir prêt en permanence à repousser simultanément une attaque de l'Irak et une attaque de la Corée du Nord. Les plans n'avaient pas pris en compte le fait de mener des offensives en Irak et en Afghanistan, qui mobilisent actuellement près de 200'000 hommes, et donc n'avaient pas imaginé la guerre globale qui a lieu aujourd'hui. Pour leur part, les pays européens n'avaient pas pensé devoir déployer en permanence plus de 50'000 hommes pour des missions de stabilisation.

Mais le manque d'options n'est pas une cause d'inaction, simplement une limitation de la surprise, de la flexibilité ou de l'efficacité des actions. Quelles sont aujourd'hui les options stratégiques de l'Europe face au problème iranien ? Voilà une question à laquelle il serait souhaitable de répondre. A condition d'admettre qu'un Iran nucléaire puisse un problème, naturellement...

COMPLEMENT I : Cette dépêche de UPI sur l'entraînement de forces spéciales américaines et britanniques au Pakistan, avec apparemment un intérêt particulier en direction de l'Iran, est particulièrement intéressante. Quelle que soit la véracité de ses affirmations, elle participe à une pression et à un bruit croissants.

Publié par Ludovic Monnerat le 19 janvier 2005 à 11:59

Commentaires

Mais non, mais non. Tout va bien en Iran...
Si, si, puisque Chirac le dit!

A part Israël, l'Iran ne menace personne pour le moment, n'est-ce pas? Et Isrël, qui s'en soucie au pays de Pétain?

En tous les cas pas le président Chirac, qui va à Beyrouth comme Daladier allait à Munich!

Publié par Ruben le 19 janvier 2005 à 18:19

L'Inde et le Pakistan, depuis qu'ils ont la Bombe arrivent à communiquer entre eux et faire qu'un cessez le feu soit globalement respecter.

Question :L'Iran et Israel peuvent parvenir au méme résultat, surtout qu'il n'y eu aucun affrontement militaire direct entre ses 2 pays ?

La dissuasion se joue à 2 et franchement, je ne pense pas le gouvernement Iranien souhaite déclencher une guerre nucléaire.

Publié par Frédéric le 20 janvier 2005 à 20:42

"La dissuasion se joue à 2 et franchement, je ne pense pas le gouvernement Iranien souhaite déclencher une guerre nucléaire."

C'est bien au contraire ce dont il se vante!

Publié par Ruben le 24 janvier 2005 à 18:11