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30 août 2007

Une absence ponctuelle

Une surcharge d'activités professionnelles m'amènent à devoir réduire ponctuellement ma présence par ici. Cela ne m'empêche de suivre les débats, mais il faudra faire preuve de patience avant de lire de nouveaux billets... :-)

Publié par Ludovic Monnerat le 30 août 2007 à 20:33

Commentaires

Texte du site Contentions, http://www.commentarymagazine.com/contentions/, qui me fait penser à l'armée du peuple suisse ou israélienne. Il semble que la distinction entre militaire et civil disparaitra bientot.

No More Civilians
Gordon G. Chang - 9.1.2007 - 11:12AM

On Thursday, the Taliban, declaring "victory," freed the last of the South Korean hostages it seized in mid-July. The release came after weeks of negotiations between the group and Seoul. Qari Yousef Ahmadi, a Taliban spokesman, promised more kidnappings of foreigners. "We will do the same thing with the other allies in Afghanistan, because we found this way to be successful," he explained.

The Taliban's abductions show once again that Islamic fanatics acknowledge no boundary between civilians and military combatants. Osama bin Laden made the point after September 11 in his "letter to the American people." His missive argues that Americans choose their government, are responsible for its policies domestic and military, and pay for them with their taxes. Thus, in Bin Laden's view, they are legitimate military targets.

People everywhere disagree with the world's most famous terrorist. Colin Powell eloquently expressed this view in his article in the January/February 2004 issue of Foreign Affairs:

The civilized world has spent more than a thousand years trying to limit the destructiveness of war. Drawing a distinction between civilians and combatants has been an essential part of this process. But terrorism aims to erase that distinction. We cannot allow this to happen, not because we want to "make the world safe" again for major conventional war, but because we must reassure people everywhere that the world has not just traded one kind of danger for another with the end of the Cold War.

The problem with Powell's argument is that, despite what we may want and what we hold dear, we have in fact traded dangers. Today, we believe we are noncombatants, but in the struggle that defines our era, we indeed stand on one side. And, whether we like it or not, our adversaries have made us targets. So we may admire Powell's fine sentiments on the distinction between civilians and soldiers, but the world, unfortunately, has changed. We are not going to prevail over our adversaries if we ignore the lesson that the Taliban gave the South Koreans-as well as the rest of us-Thursday. In the first decade of the twenty-first century, there are no more civilians

Publié par Geraldo Coen le 2 septembre 2007 à 11:18

Et ce ne sont pas les victimes collatérales des bombardements tant américains en Irak ou en Afghanistan qu'israéliens sur Gaza et autres qui diront le contraire ! Quand pour abattre un dirigeant du Hamas, il faut détruire son immeuble et les dizaines de femmes et d'enfants qui vont avec, il devient difficile de savoir qui fait la distinction entre civils et combattants.
Un autre point n'est presque jamais soulevé : si les femmes soldats sont mises en première ligne, cela devient un élément de confusion de plus. Soldats - femmes - civils...Les femmes donnent la vie, les hommes donnent la mort, dans l'inconscient collectif.
Et qui met les femmes en première ligne ? Les musulmans ou les Américains et les Israéliens ?

Publié par Roland le 2 septembre 2007 à 15:52

@Roland,

Les israéliens se battent contre des combattants sans uniformes qui agissent en zone densément urbanisée et n'hésitent pas à utiliser les populations civiles pour se protéger. Malgré cela, 90% des tués palestiniens depuis deux ans à Gaza sont des combattants en action ou leurs chefs directs. L'armée libanaise qui vient de reprendre le contrôle d'un camp insurgé en le bombardant à l'arme lourde ne peut prétendre au même score. Le Hamas qui exécute à Gaza des policiers du Fatah agenouillés, les mains attachées dans le dos, n'a pas les mêmes références.

A ce sujet, il semblerait d'après des sites palestiniens que les israéliens ont développé des roquettes à faible rayon d'action, en fibre de carbone et chargée en poussière de métal lourd (tungstène) qui sont fort meurtrières dans un rayon de 2-3 mètres et presque plus au-delà de 5-10 mètres (estimation).

Quant aux femmes en premières lignes, les soldates américaines et israéliennes sont plutôt en deuxième ligne; regardez les statistiques des blessés/tués; elles parlent d'elles-mêmes.

De l'autre côté, j'ai en mémoire une femme palestinienne, enceinte de son beau-frère, lui-même membre du Hamas, qui a été envoyée se faire sauter au terminal de Erez pour laver l'honneur de sa famille ou celle qui s'est faite explosée dans un restaurant à Haifa. Je ne parle pas des enfants de 15 ans qui commettent des attentats suicides!

Le sujet que vous évoquez est intéressant mais il vaut mieux s'attacher à des faits qu'à des cas d'exception ou que l'aborder à travers des sous-entendus.

Publié par respire le 4 septembre 2007 à 16:32

Merci pour vos informations évidemment totalement invérifiables et rendez-vous au prochain assassinat de dirigeant du Hamas ou autre. On essaiera de faire le point objectivement...
Je vous rappelle que les Grecs avaient inventé le mythe de l'Hydre multicéphale : vous lui coupiez une tête, il en repoussait une dizaine. Cela ne vous rappelle rien ?
Je pense être du même bord que vous, je pense que la stratégie appliquée est scandaleusement mauvaise. A moins bien sûr que les objectifs ne soient pas ceux communèment admis. Il m'arrive souvent de penser que les Israéliens ont compris que l'état de guerre leur est éminemment favorable.
Vous imaginez ce qu'ils devraient restituer si par malheur ils devaient faire la paix ? l'eau du Golan...etc

Publié par Roland le 4 septembre 2007 à 19:11

@ Respire

J'ai le très fort sentiment que votre opinion sur les Palestiniens est antérieure aux faits qui sont censés la justifier. Autrement dit, ce n'est pas parce que les Palestiniens commettent tels ou tels actes que vous vous déclarez contre eux, vous étiez déjà contre eux auparavant. Les at-tentats suicides ou les exécutions que vous décrivez viennent - mais a posteriori seulement - étayer cette opinion.

Le problème est que vous vous placez systématiquement dans la peau d'un Israélien, jamais d'un Palestinien. Or, si vous étiez dans leur cas, vous réagiriez comme eux. Le rapport des forces entre Israéliens et Palestiniens, militairement parlant, est de 1000 contre 1. Les Israé-liens disposent du soutien inconditionnel des Américains, du soutien honteux des Européens, de la passivité ou de l'indifférence du reste du monde. Aucune résolution contre Israël n'est, à l'ONU, suivie d'effet. Aucun boycott - semblable à celui qui a frappé l'Afrique du Sud n'a été décrété contre Israël. Tous les jours, les Israéliens grignotent des terres, accaparent l'eau, en-cerclent les localités palestiniennes par des autoroutes de contournement, soumettent les Pa-lestiniens à des heures de contrôles humiliants aux checks-points. La situation - racisme insti-tutionnalisé en moins - est celle d'un apartheid de fait. Et, en dépit de la propagande, aucun de ces faits n'est justifié par le terrorisme (en particulier pas la lente cancérisation de la Pales-tine par les métastases des colonies).

Quels sont les moyens d'action des Palestiniens ? Moyens légaux ? Les Israéliens inventent des réponses dilatoires à l'infini. Moyens internationaux ? Les Américains bloquent tout dans les instances internationales. Moyens médiatiques ? Les lobbies pro-israéliens sont, dans les pays occidentaux, infiniment plus efficaces que les lobbies pro-palestiniens. Moyens militai-res ? Autant attaquer un château fort avec un pistolet à eau. La voix des Palestiniens est comme le cri des cauchemars qui ne sort pas de la gorge.

Que reste-t-il quand on n'a plus rien ? Que feriez-vous à leur place ? Que feriez-vous quand vous êtes acculé au désespoir ? Ce qu'ils font : des attentats suicides et des attentats contre les civils israéliens. {C'est d'ailleurs le lot de tous les mouvements de libération : frapper l'ennemi où il est le plus sensible, comme le FLN algérien contre le colonisateur français. Né-cessité fait loi ! )

Par ailleurs, cette indignation contre les méthodes de combat des Palestiniens (ou des Irakiens, ou des Afghans, ou de n'importe quel mouvement de libération opposé aux Occidentaux) est très suspecte. Elle est la reproduction exacte de l'indignation des classes dominantes, au Moyen Age, lors des jacqueries : les manants s'attaquaient à plusieurs contre un seul cheva-lier, ils le prenaient par surprise, le frappaient dans le dos, etc. Les manants refusaient de jouer le jeu !!! Même chose pour les uniformes : dans le film « Le chagrin et la pitié », un ancien officier allemand déplore que les résistants ne portaient pas d'uniforme, qu'ils attaquaient en traîtres. De tous temps, les oppresseurs et les classes privilégiées ont cherché à délégitimer les révoltes en inventant d'imaginaires « règles du jeu ». Mais pourquoi jouer un jeu où toutes les règles ont été créées par l'adversaire pour se retourner contre vous ?

Evidemment, lorsqu'il y avait des jacqueries, les rustres ne faisaient pas de cadeaux. Et les bonnes âmes de s'indigner des seigneurs empalés ou des gentes dames sodomisées. Mais qu'étaient ces sursauts dans des temps 99 % de la violence était le fait des classes dominan-tes ? Eh bien, aujourd'hui, rien n'a changé : les peuples du tiers monde sont vus par les Occi-dentaux conservateurs (ou nostalgiques du « bon temps » des colonies) sous l'angle social, avec le mépris et la morgue des nantis! Et l'histoire des civils pris comme boucliers par les guérilleros est une scie bien commode (mais fausse) : en 2006, 48 morts civils côté israélien, 1300 côté libanais, dont un tiers de moins de 12 ans!

Publié par Albert le 4 septembre 2007 à 22:23

Les mots de Powell illustrent les tentatives des terroristes de s'attaquer au civils et d'en faire des leviers tactiques, estompant ainsi les limites conventionnelles entre civils et militaires. Les citoyens-soldats qui constituent les armées de milice sont des militaires lorsqu'ils sont deployés et sont donc étrangers à ce phénomène.

Le choix de cibles civiles par des terroristes et le fait qu'ils revendiquent ouvertement cette pratique, différencient directement ces attaques, des pertes civiles qui peuvent résulter de frappes sur des cibles militaires.

Les résistants français ne portaient pas d'uniformes et menaient des opérations non-conventionnelles, mais ils ne se concentraient pas systématiquement sur des cibles civiles et leurs objectifs étaient d'intérêt militaire.

Publié par Mugon le 5 septembre 2007 à 0:29

Apologie du terrorisme , bravo.
S'attaquer à des civils, c'est, par définition, du terrorisme, quelle que soit la cause.

Publié par Three piglets le 5 septembre 2007 à 0:59

@Albert et Roland.

Concernant mes informations invérifiables, Google vous aidera! La femme qui s'est faite explosé à Erez en 2004 s'appelait Rim Raïchi. Celle qui s'est faite explosé en 2003 au restaurant Maxim à Haifa s'appelait Hanadi Jaradat.

Le plus étonnant pour vous sera d'apprendre que je suis pro-palestinien !

Mais simplement, j'estime que les dirigeants Palestiniens n'ont aucune chance de succès dans la création d'un Etat digne et durable s'ils le fondent sur la haine (du voisin) et le crime (contre leur propre peuple: corruption, parodie de justice, absence de liberté,!). C'est ce qu'il faut corriger.

Ne pas admettre les excès des israéliens va de pair avec le refus de ceux des palestiniens. Lorsque deux "sales gamins" (humour) se battent, si vous n'en punissez qu'un, vous avez toutes les chances que les deux s'écartent à terme des règles. L'un parce qu'il est conforté dans son action et l'autre parce qu'il est révolté de l'injustice. L'asymétrie est ici source de problème.

L'asymétrie de votre regard, et sans doute de vos sentiments, contribue au conflit. Votre vision du bon et du mauvais ne peut aboutir à quelque chose de constructif. Le compassionnisme, assistée de l'intox médiatique quasi systématique, n'alimente que le système émotif (j'admets que nombre de décisions sont guidées par les émotions et qu'il s'agit là d'une arme de géopolitique redoutable).

Il y a lieu pour tous les acteurs de changer d'angle de vision. Rappelez-vous le post du 15 août: "La logique paradoxale de la stratégie fait que souvent le milieu le plus difficile est le moins risqué, car le moins susceptible d'être employé, qu'une méthode efficace un jour ne l'est plus le lendemain, parce que celui qui l'a subie cherche à s'en prémunir, et que les mesures les plus osées sont aussi les plus sûres, puisque nul ne peut a priori les prévoir.". Cette réflexion est applicable au combat pour sortir d'un inextricable conflit ! Encore faut-il le vouloir!

Votre logique ne peut survivre que dans la destruction d'Israël. D'après mes sources (vérifiables), les israéliens ne sont pas d'accord. Belles perspectives.

Au lieu d'être pour ou contre, surtout contre, essayez d'imaginer un futur pragmatique et acceptable pour les partenaires.

Alors "on" fait quoi ? J'aimerais bien vous lire là -dessus, pour changer! pour changer la situation bien entendu ;-))

Publié par respire le 5 septembre 2007 à 10:24

On fait quoi ? On commence à lire correctement les commentaires des autres. Pour ma part, et je parierais qu'il en est de même chez Albert, je ne souhaite en rien une victoire des uns contre les autres. J'ai écrit que je pensais que les israéliens ont découvert qu'ils avaient beaucoup trop d'intérêts à suivre une politique belliciste pour faire le moindre effort dans une autre direction. Il est plus que probable que le Hamas suit une même logique, mais elle n'est pas dans l'intérêt des Palestiniens, alors que le bellicisme israélien profite à tous les israéliens : toujours plus de colonies, toujours plus d'eau, toujours plus de subsides américains.
Cela dit, j'ai 55 ans et depuis toujours, les 3/4 de l'actualité sont monopolisés par ce conflit. Au plus profond de moi-même, comme de nombreux Européens, j'aurais tendance à les envoyer au diable...
Ils se battent depuis trois mille ans ou plus, ils se battront encore dans trois mille ans et probablement jusqu'à la fin de l'humanité...

Publié par Roland le 5 septembre 2007 à 10:41

@ Mugon, Three piglets, Respire et Roland
@ Mugon

1. Je conteste formellement que les armées occidentales ne s'en prennent pas volontairement aux civils. C'est arrivé très souvent durant la guerre d'Algérie (des témoins, ingénument, s'en sont vantés devant moi). C'est arrivé très souvent durant la guerre du Vietnam (My Lai à de très nombreux exemplaires). C'est arrivé souvent durant la guerre d'Irak. C'est arrivé égale-ment depuis 1948, dans la guerre d'Israël contre ses voisins.

2. Pour ce qui concerne Israël même, je rappelle au passage le dynamitage de l'hôtel du Roi David à Jérusalem, l'assassinat du comte Folke Bernadotte, la pendaison de 2 soldats anglais, le massacre de Deir Yassine, la couverture, par Ariel Sharon, des massacres de Sabra et Chati-la, etc., etc.

3. Contrairement à ce que laisse croire une propagande complaisante, les bombes américaines - même aujourd'hui en Afghanistan - ne tuent pas seulement les combattants. Elles tombent n'importe où (et, parfois, sur leurs propres troupes, voire sur des troupes alliées). Quand elles tombent sur des civils, cela fait une belle jambe à ceux-ci qu'on leur dise : «On l'a pas fait exprès !». Pour eux, qui ont «morflé», c'est du terrorisme, un point c'est tout!

4. Evidemment, les résistants français n'allaient pas s'en prendre à la population civile, puis-qu'ils n'avaient que l'armée allemande à leur disposition. Il n'en va pas de même en Israël, où les populations sont entremêlées. Or, ces attentats contre les civils sont les seules voies qui restent aux Palestiniens : la voie des résolutions internationales est bétonnée par les Etats-Unis, la voie militaire est sans issue vu la disproportion des moyens.

Point important : je ne serais pas opposé (loin s'en faut !) à ce que les Palestiniens usent de moyens non-violents contre les Israéliens, et ce de manière massive. Mais en existe-t-il des réalistes à portée de main ?

@ Three piglets

Après toutes les infamies commises par les Occidentaux (dans lesquels j'inclus les Israéliens) contre le monde arabe depuis la fin de l'empire ottoman, je trouve osés vos scrupules. Comme si les Occidentaux disaient : «Stop ! Ce que nous avons fait, nous vous dénions le droit de le faire !». Nous, on a le droit (comme dans les années 1920) de bombarder aux gaz les tribus irakiennes, nous on a le droit de massacrer à Deir Yassine, etc., etc. Mais poser des bombes dans un bus, quelle horreur ! Cela, c'est du pharisaïsme !

@ Respire

Vous évoquez la lutte entre Palestiniens et Israéliens comme s'il s'agissait d'une lutte entre deux partenaires égaux, genre poids plumes, poids coqs, poids lourds, etc. Ce qui vous trompe, c'est l'importance subégale des populations (5 à 6 millions chacune). Or, cela ne re-flète pas du tout le rapport réel des forces. Avec ses 200 bombes atomiques, Israël a une force qui équilibre l'ensemble du monde musulman (je dis bien «musulman», pas seulement arabe). La seule armée israélienne «classique» viendrait à bout de tous ses voisins. Israël est adossé aux Etats-Unis, dont le budget de la défense est égal à celui de tous les autres pays réunis. Israël a pour alliée la Turquie, plus forte armée classique du Proche-Orient. Côté palestinien, depuis la chute de l'URSS, il n'y a rigoureusement rien. Toutes les résolutions de l'ONU sont bloquées par les Etats-Unis. Les Européens suivent comme des caniches. Le lobby pro pales-tinien aux Etats-Unis est insignifiant par rapport au lobby pro israélien (qui déborde largement le milieu juif, lequel, à son tour, ne s'y identifie pas totalement). Il ne s'agit pas d'une lutte entre deux garnements mais d'un colosse qui brutalise un enfant en bas âge. On ne les renvoie pas dos à dos : on prend parti pour l'un, inconditionnellement. La solution est simple : éradi-cation totale, immédiate et sans contrepartie de la colonisation, et restitution des territoires oc-cupés (du Golan à la Cisjordanie en passant par les fermes de Chebaa).


@ Roland

Mes idées sur le conflit israélo-palestinien sont les suivantes :

1. Le fait israélien est un fait colonial, en tant que l'Etat israélien ne s'est pas développé à par-tir du Yichouv (communauté juive subsistant en Palestine à travers les siècles) mais des aliyot («montées» des juifs de la Diaspora vers Israël) à partir des années 1880. Un peu comme les communes périphériques des métropoles régionales ne se sont pas développées par extension de leur noyau initial mais par bourgeonnement de celui du chef-lieu. J'avais dit, pour résumer un jour, les Israéliens sont des Austro-Hongrois parlant hébreu.

2. Le soutien massif aux Israéliens de la part d'une fraction des opinions occidentales n'est pas celui qu'on accorde à un peuple quelconque persécuté par un autre (ex. Tutsis contre Hu-tus, Kurdes contre Turcs ou Tibétains contre Chinois). Il est imputable à une vision où se mê-lent relents de colonialisme, fantasmes de guerre des civilisations et transposition de vision sociale (la peur bourgeoise des gueux et des errants délocalisée dans le tiers monde). On met dans le conflit israélo-arabe des éléments qui ne devraient pas s'y trouver.

3. Néanmoins, tout injuste que soit la création de l'Etat d'Israël, il a fini par être reconnu par les Etats voisins (au moins Egypte et Jordanie, les deux plus importants) et par les Palesti-niens eux-mêmes. Ne soyons donc pas plus royalistes que le roi ! La solution me semble sim-ple : installation d'un Etat palestinien sur la base des frontières de 1967.

4. Les Israéliens avaient une occasion unique, en mars 1991 : l'URSS avait disparu, Saddam Hussein était écrasé et Arafat avait misé sur le mauvais cheval. La disproportion des forces était considérable. Les Israéliens pouvaient se montrer généreux sans risques, comme Bis-marck le fut à l'égard des Autrichiens après Sadowa. Ils en ont voulu toujours plus (colonies, eau, etc.). Ils s'imaginent que leurs armes nucléaires, le soutien des Etats-Unis et la préémi-nence politique et militaire de ceux-ci sont éternels et leur assurent une garantie à perpétuité. Ils ont eu tort. Ils ont laissé passer le coche et ne sont pas près de remonter dedans!

Publié par Albert le 5 septembre 2007 à 17:13

"leur assurent une garantie à perpétuité..." A tout le moins jusqu'à la fin de l'hégémonie américaine. Ce qui leur laisse de la marge. En attendant, leur stratégie consiste à cogner bien fort, et si cela enrage leurs adversaires, tant mieux : ceux-ci commettront de nouveaux attentats qui du coup justifieront le mur, la non-restitution des sources du Golan..., aboliront ou réduiront à l'insignifiance les éventuelles oppositions internes, union sacrée face à l'ennemi...
Que des avantages...

Publié par Roland le 5 septembre 2007 à 19:09

Je note qu'Albert est toujours aussi prompt à dénoncer les faits coloniaux (quelquefois avec raison), dès lors qu'ils relèvent de la sphère euro-occidentale. Si seulement il pouvait être aussi incisif quant à l'allogénisation de l'Europe, qui relève également de la mécanique coloniale. En effet, plus je me balade dans les villes de mon pays ou dans les cités d'Europe, plus j'ai l'impression d'évoluer dans une zone occupée.


"Après toutes les infamies commises par les Occidentaux (dans lesquels j'inclus les Israéliens) contre le monde arabe depuis la fin de l'empire ottoman..."

Sauf qu'il conviendrait de mentionner que nous n'avons pas versé le premier sang et que l'Europe fut, des siècles durant, attaquée, assiégée et même occupée par le monde arabe et ottoman. Le mouvement de balancier qui s'ensuivit ne fut qu'une très logique et pertinente contre-attaque défensive.

Pour le reste, en ethno-nationaliste cohérent, je suis contre toute forme de colonialisme: que l'Occident cesse d'influer sur les zones non-occidentales et, en retour, que l'Occident se sépare de l'allogénat récemment débarqué.

Publié par fass57 le 5 septembre 2007 à 19:39

"A tout le moins jusqu'à la fin de l'hégémonie américaine. Ce qui leur laisse de la marge."

DeDefensa a consacré aujourd'hui un excellent article sur un thème qui m'est cher, à savoir la fragilité intrinsèque de tout empire global, de surcroît quand il est en plus miné de l'intérieur par le facteur centrifuge de la diversité.

+++++++++++++++++++++++++++
The Joint Doctrine and Concepts Centre of the British military predict a breakdown of the global order in the next decade and other strategic thinkers are equally pessimistic. (1)
+++++++++++++++++++++++++++

http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=4395

Ce que me fait penser que, si j'étais un stratège israélien, j'aurais à coeur de préserver, pour mes propres intérêts, un glacis européen qui le reste vraiment, afin de m'y appuyer le cas échéant.


(1) à lier ceci avec les propos récents du contrôleur général des finances du gouvernement américain prévoyant pour son pays un funeste destin romain, si rien n'était fait à brève et moyenne échéance.

En passant, voici vraiment un excellent sujet de billet pour le colonel Monnerat, que devrions-nous faire, nous autre européens, dans l'éventualité d'un effondrement de l'imperium étasunien? La question me semble importante, surtout qu'elle vient à être désormais évoquée non plus par des "outsiders", mais par des gens importants, de l'intérieur même du système.

Publié par fass57 le 5 septembre 2007 à 19:50

La différence entre l'empire romain et l'empire américain doit se trouver dans la notion de masse critique. De masse de domination, d'écrasement des autres, d'hégémonie. Si les Romains avaient eu la NSA et internet, je n'aurais pas oublié mon latin...Les Américains ont jusqu'ici démontré des capacités invraisemblables pour se relever de n'importe quelle situation. En faisant payer le prix fort à ceux qui s'opposent de près ou de loin à eux, mais ça, c'est la loi de la planète terre. Je serais moins pessimiste que vous, Fass57. Les hypothèses que vous évoquez ne sont pas à exclure, mais dans plus de temps que la décade. Et vous oubliez une donnée majeure des sociétés humaines : si cela continue sur la même courbe, on va assez vraisemblablement devant une grosse redistribution des cartes qui s'appellera conflit USA - Chine. Où en seront la Russie, l'Europe ? Les pays arabes, le monde musulman ? Je parie que les stratèges européens se posent davantage ces questions que celles sur l'implosion des USA...

Publié par Roland le 5 septembre 2007 à 20:54

Je dois dire que le scenario russe comme menace commence à redevenir d'actualité avec la politique
de Poutine qui a laminé toute resistance politique et médiatique en moins de 5 ans.

Publié par Crys le 5 septembre 2007 à 21:02

Au contraire, la Russie sera peut-être le dernier bastion de véritable européanéité qui nous restera.

En outre, il faut à tout prix éviter d'écouter les mauvais génies qui voudraient que survienne, pour la troisième fois, une guerre civile à l'échelle du continent européen.

Nous ne sommes, nous autres "caucasiens", plus que 8% de la population mondiale (30% en 1960). Il serait tout bonnement suicidaire que nous nous battions encore une fois les uns les autres.
A fortiori en étant manipulés par des intérêts externes.


P.S. Et quant à la "résistance politique et médiatique" que Putin a laminé, ce fut une très bonne chose quand l'on considère les affairistes anti-russes et autres oligarques transnationaux qui furent touchés. Si seulement nous pouvions agir de même en Europe!

Publié par fass57 le 5 septembre 2007 à 22:32

"Je serais moins pessimiste que vous, Fass57."

J'ai dû mal m'exprimer. J'y vois une formidable opportunité pour que l'Europe retrouve son rang et que nous nous dégagions de l'appareil de contention installé par l'Etasunie depuis la seconde guerre mondiale.

Cela pourrait aussi être la dernière chance pour que les euro-américains puissent sauver ce qui peut encore l'être, avec par exemple un homme comme Ron Paul à la tête de cette réaction.

Publié par fass57 le 5 septembre 2007 à 22:37

@ Fass57

Vous évoquez, s'agissant de l'Europe, une colonisation par une population allogène. Si je m'en réfère à l'expérience de la France, une colonisation se reconnaît à certains caractères :

1. Imposition de lois de la métropole aux colonies. Où sont consignés, dans les journaux offi-ciels suisses, les textes de lois, décrets, ordonnances, arrêtés pris à Alger, Bamako ou Istanbul, et s'imposant aux citoyens helvétiques ?

2. Présence de fonctionnaires d'autorité de la métropole sur le territoire colonisé. Où sont les policiers algériens, les gendarmes congolais, les douaniers somaliens patrouillant dans les cantons de Vaud, de Zoug ou du Valais ?

3. Imposition d'une langue étrangère dans les documents publics ou les transactions de droit privé. Où avez-vous vu qu'il était obligatoire de parler ouolof à la poste de Lausanne, arabe dans les écoles de Lugano, kurde à la gendarmerie de Bâle ? Où est-il stipulé que les contrats commerciaux, les documents entre patrons et employés doivent s'écrire obligatoirement dans une langue africaine en plus des langues obligatoires de la Confédération ?

4. Dénomination de lieux indigènes selon des toponymes de la métropole (ex. Orléansville, Philippeville, Libreville!). Quelles localités suisses sont désignées officiellement (sur les cartes et les panneaux indicateurs) par des toponymes à racines kosovares, soudanaises, pakis-tanaises ou afghanes ?

5. Présence d'une population de la métropole à statut socialement supérieur à la population indigène. Où voyez-vous des Turcs, Erythréens, Guinéens opulents et des Suisses en guenilles leur demandant la charité ?

6. Imposition de programmes scolaires de la métropole. Quels sont les textes qui prescrivent d'apprendre aux élèves de Saint-Gall, en dialecte amharique, l'histoire de « leurs ancêtres éthiopiens» ?

7. Et, le dernier mais pas le moindre, répression féroce, par l'armée de la métropole, de toutes les tentatives de révolte des colonisés. Où avez-vous, de la part de la soldatesque bengalie, angolaise, yéménite, des tueries perpétrées sur de paisibles citoyens de Neuchâtel, de Mon-treux, de Vevey, de Schaffhouse, semblables à celles de Yen Bay, de Sétif, de Madagascar, ou du camp de Thiaroye ?

Vous dites par ailleurs « !Sauf qu'il conviendrait de mentionner que nous n'avons pas versé le premier sang et que l'Europe fut, des siècles durant, attaquée, assiégée et même occupée par le monde arabe et ottoman. Le mouvement de balancier qui s'ensuivit ne fut qu'une très logique et pertinente contre-attaque défensive! »

1. A quelle agression, à quelle attaque précise correspondent les deux siècles de croisades ? Où y avait-il, à ce moment-là , des offensives musulmanes mettant en péril la chrétienté ?

2. Les guerres contre l'Islam ne représentent qu'une part minime des guerres des Européens, qui eurent lieu, de façon écrasante, entre Européens, bien chrétiens. Pour ne prendre que ce seul exemple, sous les Empereurs Léopold Ier et Charles VI, les luttes contre les Turcs (1664, 1683-1699, 1716-1718, 1735-1739) n'ont à aucun moment connu ni l'acharnement ni les per-tes des guerres contre Louis XIV. Durant la guerre de Trente ans, l'empire ottoman ficha une paix royale aux Habsbourg!

3. Les pays occupés longtemps par l'Islam furent les péninsules ibérique et balkanique. La première fut libérée en 1492, la seconde en 1913. Les prédations occidentales sur les pays musulmans eurent lieu au XIXe et au XXe siècle (de 1830 pour l'invasion de l'Algérie à 1919 pour l'occupation de l'empire ottoman). Ces prédations ne furent en aucun cas le fait des pays balkaniques ou ibériques qui n'y prirent aucune part. Elles furent le fait des Français, des An-glais ou des Américains qui, précisément, n'avaient connu aucune occupation ! A moins que vous ne considériez la conquête d'Alger comme une contre-attaque à l'expédition sarrasine de 732 ? La prédation de 1919, en particulier, ne correspondait à rien du tout. Les Etats arabes sortaient d'une occupation turque dont ils avaient été les victimes : en quoi l'occupation an-glo-française était-elle une contre-attaque défensive ?

4. Les méchants musulmans toujours d'un même côté et les gentils chrétiens toujours de l'autre, c'est bon pour les discours de Bush. Très tôt, les chrétiens ont intégré les musulmans dans leurs luttes. En Espagne, les chrétiens n'ont eu aucun scrupule à s'allier à des principicu-les musulmans contre d'autres chrétiens. Les croisés ont combattu plus souvent et avec plus d'acharnement les Byzantins que les musulmans. Au XVIe siècle, François Ier s'est allié à Soliman contre Charles Quint. En 1683, l'ambassadeur d'Espagne Borgomanero a freiné des quatre fers pour déterminer Léopold Ier à tourner ses armes contre Louis XIV plutôt que contre Kara Mustapha. Louis XIV a profité au maximum des guerres turques pour pousser ses Réunions au détriment du Saint Empire. En 1735, les Turcs ont été aidés contre les Autri-chiens par le comte de Bonneval. La guerre de Crimée a vu la France et l'Angleterre chrétien-nes s'allier à l'empire ottoman contre la Russie orthodoxe. La deuxième guerre balkanique de 1913 a vu les Serbes, Roumains et Grecs tomber sur le dos des Bulgares! aidés des Turcs ! L'Autriche, qui a combattu les Ottomans plus de 250 ans (au moins de 1519 à 1790), s'est al-liée à eux en 1914. Etc., etc., etc.

5. La piraterie en Méditerranée a aussi été le fait des chevaliers de Malte, des Uscoques, des Catalans, des Grecs, des Corses, des Toscans, des Provençaux, et de beaucoup d'autres (par exemple les Grimaldi!) tous bien chrétiens, qui s'en prenaient aux musulmans! et à d'autres chrétiens. [Lire la thèse de Géraud Poumarède : « Pour en finir avec la croisade »!]

Publié par Albert le 5 septembre 2007 à 22:46

@Albert

Le fait pour des terroristes d'appeller au kidnapping et à l'assassinat systématiques de civils, et d'en faire un principe opérationnel marque clairement la distinction entre terrorisme et opérations militaires.

Je serais intéressé de savoir quels éléments vous permettent d'affirmer que les résistants français se seraient forcément attaqués aux populations civiles s'ils en avaient eu l'occasion. D'autre part la disproportion des moyens était manifeste entre résistants et armée allemande, ce qui ne les a pas empêché de s'attaquer à des cibles d'intérêt militaire.

Publié par Mugon le 5 septembre 2007 à 23:00

Albert, inutile de me noyer sous ce flots d'arguments, vous savez très bien ce que je suis en train d'évoquer: si l'évolution que nous constatons tous se poursuit, dans cinquante ans, l'Europe ne sera plus européenne qu'à 50% (en attendant pire), tandis que l'Afrique et l'Asie seront toujours respectivement africaine et asiatique, dans le plein sens du terme (qui relève du fait ethno-racial et non du politique).
Tant mieux pour eux, seuls les blancs sont assez dégénérés (peut-être notre temps est-il passé?)pour choisir volontairement la voie du suicide ethnique.

A la vérité, je ne sais pas pourquoi vous êtes tellement attaché aux apparentements abstraits comme la citoyenneté administrative (1), mais pour moi, ce genre de liens sont par définition conditionnels, puisque rattachés au fonctionnement d'un état. A vrai dire, une citoyenneté administrative ne vaut, à mes yeux, guère plus qu'une carte de réduction dans un grand magasin ou un abonnement dans un vidéo-club (après tout, la nation occidentale post-moderne ne se conçoit plus qu'en termes économiques).

(1) généralement, les gens qui y sont attachés sont soit des "néo-européens", soit des européens ayant des liens affectifs avec l'allogénat, que ce soit par le mariage ou l'adoption.

Publié par fass57 le 5 septembre 2007 à 23:06

Et sur les croisades, je suis avec Chateaubriand:

++++++++++++++++++++++++++++++
N'apercevoir dans les croisades que des pèlerins armés qui courent délivrer un tombeau en Palestine, c'est montrer une vue très bornée en histoire. Il s'agissait non seulement de la délivrance de ce tombeau sacré, mais encore de savoir qui devait l'emporter sur la terre, ou d'un culte ennemi de la civilisation, favorable par système à l'ignorance, au despotisme, à l'esclavage, ou d'un culte qui a fait revivre chez les modernes le génie de la docte antiquité et aboli la servitude. Il suffit de lire le discours du pape Urbain II au concile de Clermont [1095] pour se convaincre que les chefs de ces entreprises guerrières n'avaient pas les petites idées qu'on leur suppose, et qu'ils pensaient à sauver le monde d'une inondation de barbares. L'esprit du mahométisme est la persécution et la conquête : l'Évangile au contraire ne prêche que la tolérance et la paix! Où en serions-nous si nos pères n'eussent repoussé la force par la force ? Que l'on contemple la Grèce et l'on apprendra ce que devient un peuple sous le joug des Musulmans. Ceux qui s'applaudissent tant aujourd'hui du progrès des lumières auraient-ils donc voulu voir régner parmi nous une religion qui a brûlé la bibliothèque d'Alexandrie, qui se fait un mérite de fouler aux pieds les hommes et de mépriser souverainement les lettres et les arts ? Les croisades, en affaiblissant les hordes mahométanes au centre même de l'Asie, nous ont empêchés de devenir la proie des Turcs et des Arabes.
++++++++++++++++++++++++++++++


Quant au fait ethnique musulman en Europe, je partage pleinement la pensée de l'enfant grec, tout spécialement la dernière strophe, que je me répète souvent, avec une sombre envie:

++++++++++++++++++++++++++++++++
Les Turcs ont passé là . Tout est ruine et deuil.
Chio, l'île des vins, n'est plus qu'un sombre écueil,
Chio, qu'ombrageaient les charmilles,
Chio, qui dans les flots reflétait ses grands bois,
Ses coteaux, ses palais, et le soir quelquefois
Un chœur dansant de jeunes filles.

Tout est désert. Mais non ; seul près des murs noircis,
Un enfant aux yeux bleus, un enfant grec, assis,
Courbait sa tête humiliée ;
Il avait pour asile, il avait pour appui
Une blanche aubépine, une fleur, comme lui
Dans le grand ravage oubliée.

Ah ! pauvre enfant, pieds nus sur les rocs anguleux !
Hélas ! pour essuyer les pleurs de tes yeux bleus
Comme le ciel et comme l'onde,
Pour que dans leur azur, de larmes orageux,
Passe le vif éclair de la joie et des jeux,
Pour relever ta tète blonde,

Que veux-tu ? Bel enfant, que te faut-il donner
Pour rattacher gaîment et gaîment ramener
En boucles sur ta blanche épaule
Ces cheveux, qui du fer n'ont pas subi l'affront,
Et qui pleurent épars autour de ton beau front,
Comme les feuilles sur le saule ?

Qui pourrait dissiper tes chagrins nébuleux ?
Est-ce d'avoir ce lys, bleu comme tes yeux bleus,
Qui d'Iran borde le puits sombre ?
Ou le fruit du tuba, de cet arbre si grand,
Qu'un cheval au galop met, toujours en courant,
Cent ans à sortir de son ombre ?

Veux-tu, pour me sourire, un bel oiseau des bois,
Qui chante avec un chant plus doux que le hautbois,
Plus éclatant que les cymbales ?
Que veux-tu ? fleur, beau fruit, ou l'oiseau merveilleux ?

- Ami, dit l'enfant grec, dit l'enfant aux yeux bleus,
Je veux de la poudre et des balles.

Victor Hugo. Les Orientales
++++++++++++++++++++++++++++++++

Publié par fass57 le 5 septembre 2007 à 23:13

Le probleme avec Albert, c'est que sa définition du colonialisme ne colle absolument pas avec Israel.
Ce qu'il reproche à Israel,dans les territoires à l'est, il le dénie aux européens.
Pourtant, il s'agit de la même mécanique : substitution de population.
Mais le tiers-mondisme rend aveugle.

Publié par Three piglets le 5 septembre 2007 à 23:24

"Les croisés ont combattu plus souvent et avec plus d'acharnement les Byzantins que les musulmans."

Oui, terrible, profonde erreur stratégique que nous payons encore maintenant.

Je reconnais ceci d'autant plus facilement que pour moi les alliances doivent se lier sur la base du fait ethnique et pas en se référant à des considérations politiques ou économiques.

Le fait concret qui doit toujours primer sur le concept, la nation ethnique sur les communautés d'intention.

Publié par fass57 le 5 septembre 2007 à 23:25

__1. A quelle agression, à quelle attaque précise correspondent les deux siècles de croisades ? Où y avait-il, à ce moment-là , des offensives musulmanes mettant en péril la chrétienté ?__

Le revisionnisme en pleine action : les musulmans ont colonisés la Terre sainte, vous devriez le savoir, vous semblez être un spécialiste de cette question.
En conséquence, les croisades furent bien des guerres de libération contre un colonisateur, et puis comme dans ce cas vous justifiez le massacre de civils, elles devraient trouvé grâce à vos yeux.
A moins que... le tiers-mondisme n'est qu'une forme de racisme parmi d'autres.


__2. Les guerres contre l'Islam ne représentent qu'une part minime des guerres des Européens, qui eurent lieu, de façon écrasante, entre Européens, bien chrétiens. Pour ne prendre que ce seul exemple, sous les Empereurs Léopold Ier et Charles VI, les luttes contre les Turcs (1664, 1683-1699, 1716-1718, 1735-1739) n'ont à aucun moment connu ni l'acharnement ni les per-tes des guerres contre Louis XIV. Durant la guerre de Trente ans, l'empire ottoman ficha une paix royale aux Habsbourg!__

Et?
Cette argument vaut également pour le monde musulman , dés la mort de Mahomet.

__3. Les pays occupés longtemps par l'Islam furent les péninsules ibérique et balkanique. La première fut libérée en 1492, la seconde en 1913. Les prédations occidentales sur les pays musulmans eurent lieu au XIXe et au XXe siècle (de 1830 pour l'invasion de l'Algérie à 1919 pour l'occupation de l'empire ottoman). Ces prédations ne furent en aucun cas le fait des pays balkaniques ou ibériques qui n'y prirent aucune part. Elles furent le fait des Français, des An-glais ou des Américains qui, précisément, n'avaient connu aucune occupation ! A moins que vous ne considériez la conquête d'Alger comme une contre-attaque à l'expédition sarrasine de 732 ? La prédation de 1919, en particulier, ne correspondait à rien du tout. Les Etats arabes sortaient d'une occupation turque dont ils avaient été les victimes : en quoi l'occupation an-glo-française était-elle une contre-attaque défensive ?__

Technique de subversion classique : dans un cas, vous généralisez en parlant des "occidentaux" (voir plus haut) et de l'autres, vous réclamez qu'on fasse la distinction à l'intérieur de ce bloc.
Il faut choisir à un moment donné afin d'éviter ce double standard.


A quand la troisiéme libération de l'Europe?
Et je ne parle pas de Bysance hein?

Publié par Three piglets le 5 septembre 2007 à 23:32

Oui, 3P, pour un Albert, il est tout à fait normal qu'un palestinien lutte pour son identité et pour conserver la souveraineté sur ses terres.

En revanche, le petit suisse qui voit son quartier ou son village peu à peu envahi de fatmas, d'enturbannés, de sub-sahariens et qui doit baisser les yeux face aux bandes ethniques (1), lui, il peut juste fermer sa gueule et disparaître sans un bruit.

(1) pour ceux qui diront que le constat relève de la paranoïa, il est désormais envisagé qu'à une échéance de 15 ans, quatre des plus grandes villes de Hollande auront une majorité mahométane! Enfin, aucun problème pour un Albert, vu qu'il suffira de leur donner des papiers, pour que tout baigne dans le paradis républicain.

Non, "de la poudre et des balles"! On ne disparaîtra pas tous sans un bruit!

Publié par fass57 le 5 septembre 2007 à 23:34

"A moins que... le tiers-mondisme n'est qu'une forme de racisme parmi d'autres."

Durban a bien montré que le tiers-mondisme s'était transformé en racisme anti-blanc et par la bande également en anti-sionisme (à ce sujet, les lobbies juifs américains qui condamnent Israël qui se défend contre le déferlement de réfugiés soudanais est proprement suicidaire ou alors ces lobbies détestent toutes les identités nationales, l'identité israélienne y-comprise)!

Publié par fass57 le 5 septembre 2007 à 23:38

Il y a toujours ce double standart chez Albert : un lecture ethnique et culturelle pour le tiers-monde et un prisme administratif pour les européens.
D'ailleur, ce double standart pose parfois un probleme.
Par exemple :
Pour les Francais lors de la colonisation algérienne, il vous dira "les Francais" comme le pense un nationaliste Francais, cad, un européen de langue Francaise, pendant que pour les Algériens , pas de probleme, ce sont des arabo-berbéres musulmans.
En revanche, la définition change pour les Francais contemporain.
Il ne dira plus que les Francais légitimes d'aujourd'hui, sont les européens de langue Francaise, non, il dira qu'être Francais, c'est avoir des "valeurs" dans le meilleur des cas, ou des papiers dans le pire.
En revanche, les algériens restent des arabo-berbéres de tout temps.
Ce double standart permet de zapper la colonisation de l'Europe par les masses du tiers-monde puisque tout le monde est européen administrativement.
Et hop, le tour est joué.

Oui, la poudre et des balles, le retour du réel en somme.

Publié par Three piglets le 5 septembre 2007 à 23:42

__ces lobbies détestent toutes les identités nationales__

Non, je crois que tu fais fausse route.
Ils se foutent des identités, mais ils détestent la SOUVERAINETE.
Or, la souveraineté ne peut s'exercer que dans le cadre de la nation (famille en latin, donc caractére héréditaire, et donc identitaire).
Il faut donc détruire la nation, ce sera par le biais de l'identité et donc par l'immigration.
C'est le dévelloppement de la bourgeoisie.
Un lien la dessus pour tout comprendre :
http://www.alaindebenoist.com/pdf/le_bourgeois.pdf

Publié par Three piglets le 5 septembre 2007 à 23:47

A propos de la colonisation dont albert ne donne qu'une seule définition pour les européens :

La colonie de peuplement vise à établir une population originaire de la métropole sur un territoire dont elle n'est pas issue. Celle-ci fait souche sur place. Ce type de colonie dépendra ou non de sa métropole, et c'est l'importance de sa population qui la rendra éventuellement autonome (certaines colonies phéniciennes ou grecques, fondées pour répondre à un surcroît de population de la métropole, comme Carthage ; colonies anglaises/britanniques du Nouveau monde, d'Australie, de Nouvelle Zélande, l'Algérie française, furent des territoires peu peuplés d'Indigènes).

http://fr.wikipedia.org/wiki/Colonisation#Diff.C3.A9rents_types_de_colonisation

Ps :donc , même sans métropole, il existe bien une colonisation dit de "peuplement".
Ce qu'Aimé Césaire appelle un "génocide par substitution".
Alors, on fait quoi maintenant Albert?
Vous justifiez toujours le massacre systématique des civils dans le cas d'une guerre de libération?
Ou bien vous allez nous expliquez par A + 2 = 5 que les européens n'ont pas ce droit là ?

Publié par Three piglets le 5 septembre 2007 à 23:54

Qu'en pensez vous Albert?
Je signale que ces gens sont chez nous :

Augmentation des affrontements entre bandes ethniques

Un rapport de la direction centrale des renseignements généraux (DCRG) dresse un état des lieux du phénomène des bandes en France : les cinq premiers mois de 2007 ont été marqués par 129 affrontements entre bandes, soit une progression de 29% par rapport à 2006. Le rapport prévient du :

"danger de l'éventuelle fusion entre deux phénomènes a priori distincts de repli communautaire et d'activité délinquante d'une bande [et du] travail de sape mené par certaines associations instituant la religion en référent idéologique".

"on assiste à un retour sensible du phénomène de bandes ethniques composées en majorité d'individus d'origine subsaharienne, arborant une appellation, des codes ou signes vestimentaires inspirés des groupes noirs américains. [...] Les affrontements entre bandes sont essentiellement liés à des rivalités territoriales".

Dans sa note, la DCRG décrit les bandes :

"Ces formations délinquantes constituées en majorité d'individus originaires d'Afrique noire ont la particularité d'instaurer une violence tribale ne donnant lieu à aucune concession", [...] rejet violent et total des institutions [et] total détachement quant à la gravité de l'acte commis".

Les RG dénoncent "l'investissement croissant de fondamentalistes musulmans dans le secteur de la restauration rapide".

Loïc Lecouplier, secrétaire du syndicat Alliance en Seine-Saint-Denis, nous informe que :

"A Paris, on s'alarme de trois courses-poursuites dans les rues de la capitale, mais chez nous les règlements de compte entre bandes sont très, très fréquents, pour ne pas dire quotidiens. On a rarement des courses-poursuites comme il y en a eu à Paris. Les jeunes ont largement dépassé ce stade-là , puisqu'ils en sont carrément au règlement de compte avec armes de guerre."

Publié par Three piglets le 6 septembre 2007 à 0:04

Le lien du Monde :
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-951333@51-948689,0.html

On remerciera les immigrationnistes de tout poils, de toutes confessions, de toutes origines.
Il ne faudra oublier personne le jour venu.

Publié par Three piglets le 6 septembre 2007 à 0:08

"Il ne faudra oublier personne le jour venu."

Oui, ces gens-là devraient commencer à y réfléchir. Sérieusement.

Qui peut vraiment prédire la situation qui prévaudra dans vingt ans par exemple?

Ils devraient relire attentivement la fable de "la cigale et de la fourmi". Peut-être qu'un jour, ils seront forcés, on les forcera, à assumer les conséquences pratiques de leurs positionnements passés.


"C'est le dévelloppement de la bourgeoisie."

Hypothèse intéressante. Les "hyperclasses" respectives qui profitent du désordre et laissent leurs "petits" en arrière, quand ça commence à chauffer.

Publié par fass57 le 6 septembre 2007 à 0:18

@ Fass57, Three piglets et Mugon
@ Fass57

1. Jusqu'au dernier moment (1453), les Byzantins ont refusé l'union avec l'Eglise catholique qui aurait pu leur donner une toute petite chance d'échapper à leur destin, preuve que leur ani-mosité envers la catholicité était bien plus grande qu'envers l'Islam! Et le sac de Constantino-ple par les croisés, en 1204, n'a pas été moins miséricordieux que celui des Turcs, en 1453!

2. Je ne vois pas pourquoi un Etat chrétien occidental devrait se solidariser avec d'autres Etats chrétiens contre les musulmans. Si les troupes de Charles Quint n'avaient pas été immobili-sées en Méditerranée et en Hongrie par les Turcs et les Barbaresques, il n'y aurait peut-être pas eu de protestantisme en Allemagne. Ni même en Suisse! Si François Ier ne s'était pas al-lié aux Turcs, il aurait perdu la Bourgogne...

3. Savez-vous quel fut un des premiers gestes des Français (si cultivés, si civilisés!) lors de la prise de la smalah d'Abd el Kader ? Ce fut de piller et de détruire ses archives! Par ail-leurs, si la prise de Jérusalem par les croisés, en 1099, fut marquée par un bain de sang, sa re-prise par Saladin, en 1187, se fit au prix d'un rachat de 30 000 besants. De quel côté se trou-vaient les barbares ?

4. Je ne sais pas ce qu'est un «Blanc». Aujourd'hui, où la France s'est beaucoup métissée, à la fois du fait de ses anciennes colonies et de l'immigration subséquente, dites-moi où s'arrête la définition du «Blanc». Et précisez-moi ce qui se passe au-delà de ce seuil : en quoi l'individu devient-il un voyou ? En quoi ne sait-il plus lire ? En quoi est-il incapable d'apprécier la mu-sique, la peinture, la littérature ou la cuisine française ?

5. Le «joug des musulmans», comme vous le dites, a recueilli et protégé les juifs chassés, tor-turés, emprisonnés, persécutés par les Rois catholiques (en particulier les ancêtres de Canetti, de 1491 à 1900)! Le «joug des musulmans», comme vous le dites, a protégé les protestants hongrois des persécutions de la Contre-Réforme habsbourgeoise! Le «joug des musulmans», comme vous le dites, n'a pas empêché les Grecs de s'en accommoder souvent fort bien, no-tamment les Phanariotes, qui fournirent au sultan nombre d'administrateurs, de hauts fonc-tionnaires et de gouverneurs des Balkans. Voir «Doppeladler und Halbmond» de Thomas Barker, traduit par Peter Broucek (Histoire du siège de Vienne de 1683).

6. Le Français se définit par sa volonté de vivre ensemble et non (contrairement à l'Allemand) par une hypothétique et fumeuse identité «ethno-raciale» que je vous mets au défi de me défi-nir... Je vous rappelle que ce sont les tenants d'une France pure, les partisans des Maurras, Barrès, Déroulède, Drumont et consorts qui, de 1940 à 1944, ont collaboré avec l'occupant pendant que des «nègres», des «ratons», des juifs d'Europe centrale, des anarchistes espagnols - toute une lie de métèques que vomissait la presse d'extrême droite - se faisait tuer pour elle. Qui avait le mieux mérité de la patrie ?

@ Three piglets

Ma définition du colonialisme colle parfaitement à la situation qui prévaut aujourd'hui en Cis-jordanie : la majorité des habitants (arabes) y est opprimée par une minorité (israélienne). Prouvez-moi le contraire! Cette situation est illégale, elle n'a jamais été reconnue par les instances internationales.

@ Mugon

Les attaques systématiques contre la population civile, les Occidentaux les ont programmées tout au long de leur prédation impériale, depuis la conquête des Amériques (exploitation des Indiens dans les mines espagnoles et portugaises, extermination des tribus d'Amérique du Nord - lisez Howard Zinn), jusqu'aux épouvantables massacres du Congo du roi Léopold et à l'épandage de l'agent orange par les Américains au Vietnam (qui produit toujours, 40 ans après des enfants monstrueux dans une population que l'armée américaine était censée proté-ger des horreurs du communisme!). Par rapport à ces méfaits (dont je pourrais vous fournir des tonnes d'exemples) les attentats arabes sont microscopiques. [A titre accessoire, la pre-mière Intifada occasionna 160 morts (dont 5 enfants) parmi les Israéliens et 1162 morts (dont 241 enfants) chez les Palestiniens!]. Se lamenter autant sur les malheurs des uns et, dans le même temps, ignorer autant les malheurs incomparablement plus grands des autres relève de la même sensiblerie qui fait pleurer sur un caniche et garder les yeux secs pour un tremble-ment de terre au Nicaragua!

Par ailleurs, vous sollicitez mes propos de façon spécieuse en supposant que je pouvais penser que les résistants français s'en seraient pris à la population allemande. Je n'ai fait que consta-ter un fait : la population allemande était hors de portée de la Résistance ! Celle-ci aurait-elle commis des attentats contre la population civile ? Je n'en sais rien : toutes les hypothèses sont possibles. Ce que je sais, c'est que les troupes françaises, arrivées en Allemagne en 1945, ne se sont pas toujours montrées miséricordieuses envers la population féminine! Ce que je sais aussi, c'est que le bombardement de Dresde, en janvier 1945, fut clairement un bombarde-ment terroriste (il n'y avait aucun objectif militaire). Les Anglais (qui avaient beaucoup parti-cipé!) en étaient d'ailleurs tellement convaincus qu'ils ont offert aux Allemands la croix sommitale de la Frauenkirche (définitivement reconstruite en 2007)!.

Publié par Albert le 6 septembre 2007 à 1:15

"Je ne sais pas ce qu'est un «Blanc»."


:-))) Mais oui, mon cher Albert. Posez par exemple la question à un africain, qui sait en outre parfaitement analyser toutes les variantes possibles de l'épiderme noir. Vous verrez bien vite que votre cécité (volontaire?) n'est pas un caractère très répandu.

"En quoi est-il incapable d'apprécier la mu-sique, la peinture, la littérature ou la cuisine française ? "

J'aime beaucoup la musique irlandaise. Quand l'Irlande sera peuplée en majorité de nigérians, entendront-nous encore de la musique irlandaise?

Et puis, je vous le répète, Albert, la profusion de vos exemples n'empêcheront pas les solutions simples et évidentes de s'imposer, si la situation venait à se déteriorer.


"....pendant que des «nègres», des «ratons», des juifs d'Europe centrale, des anarchistes espagnols - toute une lie de métèques que vomissait la presse d'extrême droite - se faisait tuer pour elle...."

Ah, ils se faisaient tuer pour la France? Tiens donc, j'ai toujours cru qu'ils obéissaient aux consignes données depuis Moscou et que les premiers vrais résistants furent des patriotes francais comme par exemple D'Estienne d'Orves.


Publié par fass57 le 6 septembre 2007 à 1:32

__3. Savez-vous quel fut un des premiers gestes des Français (si cultivés, si civilisés!) lors de la prise de la smalah d'Abd el Kader ? Ce fut de piller et de détruire ses archives! Par ail-leurs, si la prise de Jérusalem par les croisés, en 1099, fut marquée par un bain de sang, sa re-prise par Saladin, en 1187, se fit au prix d'un rachat de 30 000 besants. De quel côté se trou-vaient les barbares ?__

Mais Messieur, il s'agissait d'une guerre de libération du joug musulman qui ont colonisé militairement cete région.
Ils ont donc "toucher la corde sensible" pour reprendre vos mots.
Avez vous pensez aux chrétiens qui devaient payer un impot discriminatoire et raciste?
Qui ne pouvaient plus fair le pélerinage saint?
Dans quel état de dépression et de desespoire face à une puissance occupante raciste et colonisatrice?
Ces gens étaient les Algériens de l'époque, les croisades, le FLN.
Rien de plus normal suivant vos normes.


__4. Je ne sais pas ce qu'est un «Blanc». Aujourd'hui, où la France s'est beaucoup métissée, à la fois du fait de ses anciennes colonies et de l'immigration subséquente, dites-moi où s'arrête la définition du «Blanc». Et précisez-moi ce qui se passe au-delà de ce seuil : en quoi l'individu devient-il un voyou ? En quoi ne sait-il plus lire ? En quoi est-il incapable d'apprécier la mu-sique, la peinture, la littérature ou la cuisine française ?__

Personne n'a parler de "Blanc".
Vous êtes le seul à faire référence.
Nous parlons d'Européens, il se trouve, entre autre, que nous sommes blancs, cela vous pose un probleme visiblement.
Deplus, l'Europe et la France ne se sont pas "métissés", ils sont envahit.
Sinon, autant dire , coquettement, que la palestine se métisse.
Mais là , je sens que vous n'allez pas être d'accord.

Concernant les non-européens, il se trouvent qu'ils préférent garder leurs cultures d'origines.
Ceci est fait,ils pourraient s'assimiler, mais ils ne veulent pas.
Simple constat de la réalité.


__5. Le «joug des musulmans», comme vous le dites, a recueilli et protégé les juifs chassés, tor-turés, emprisonnés, persécutés par les Rois catholiques (en particulier les ancêtres de Canetti, de 1491 à 1900)! Le «joug des musulmans», comme vous le dites, a protégé les protestants hongrois des persécutions de la Contre-Réforme habsbourgeoise! Le «joug des musulmans», comme vous le dites, n'a pas empêché les Grecs de s'en accommoder souvent fort bien, no-tamment les Phanariotes, qui fournirent au sultan nombre d'administrateurs, de hauts fonc-tionnaires et de gouverneurs des Balkans. Voir «Doppeladler und Halbmond» de Thomas Barker, traduit par Peter Broucek (Histoire du siège de Vienne de 1683).__

vous devriez en parlant aux arméniens, juste pour avoir leurs avis.


__6. Le Français se définit par sa volonté de vivre ensemble et non (contrairement à l'Allemand) par une hypothétique et fumeuse identité «ethno-raciale» que je vous mets au défi de me défi-nir... __

Vous êtes une caricature Albert.
Vous me dites exactement ce que j'avais prévu juste dans les posts au dessus.
En quoi donc, "les Francais" ont pu être colonisateurs chez les "Algériens", puisque il s'agissait , en fait , d'un "vivre ensemble"?

D'ailleurs, vous savez trés bien reconnaitre une identité ethno-raciale, puisque vous parlez de "la majorité des habitants (arabes) y est opprimée par une minorité (israélienne)".
Vous savez trés bien reconnaitre un arabe visiblement selon votre grille ethnique.
Mais le Francais, lui , n'a droit qu'à un hypothétique "vivre ensemble".
Au fait, c'est quoi un arabe?


__Je vous rappelle que ce sont les tenants d'une France pure, les partisans des Maurras, Barrès, Déroulède, Drumont et consorts qui, de 1940 à 1944, ont collaboré avec l'occupant pendant que des «nègres», des «ratons», des juifs d'Europe centrale, des anarchistes espagnols - toute une lie de métèques que vomissait la presse d'extrême droite - se faisait tuer pour elle. Qui avait le mieux mérité de la patrie ? __

Vous mélangez tout.
Maurras était anti-allemand à mort, comme tout bon nationaliste.
Il n'a d'ailleurs jamais collaboré avec l'ennemi, contrairement aux communistes qui essayaient de faire paraitre l'Humanité.
Les premiers résistants furent maurrassiens, Degaulle par exemple.
Pendant que les gentils rad-socs et communistes se barraient en votant les pleins pouvoir à Pétain.


__la population allemande était hors de portée de la Résistance !__

La Resistance ne peut se faire que sur un territoire national et non à sur un territoire étranger par définition.
Encore une annerie à nous sortir?

Publié par Three piglets le 6 septembre 2007 à 1:33

Je suis toujours étonné par la faculté de réécriture de l'histoire par la gauche.
A croire qu'elle doit faire oublier certain crime, comme la légitimation de la colonisation...
Vous savez?
Pendant que Ferry appelait à coloniser les "races inférieures", Maurrais trouvait la doctrine raciste totallement stupide.
Ou sont les racistes finalement.

Publié par Three piglets le 6 septembre 2007 à 1:36

Alors, résumons, d'un côté, Maurras le raciste qui dit : "« Les races, ne sont ni le nerf, ni la clé de l'histoire. Ni l'histoire, ni la science ne peuvent rien accorder au racisme qui est une thèse d'une rare stupidité » (1)."

(1) Article cité par A.-M. Denis, L'Action française et l'Allemagne. 1933-1938, Éditions I.L.E.S. 1998, p.166

De l'autre,Jules Ferry: « Les races supérieures ont un droit sur les races inférieures »
en 28 juillet 1885.

Alors Albert, qui est le plus raciste d'entre les deux?
La droite Francaise ou la gauche?
J'attends une réponse de votre part, je voudrai avoir votre avis et sa conséquence sur le mythe de "la droite collaborationniste" et "la gauche résistante."

Publié par Three piglets le 6 septembre 2007 à 5:52

"Ceci est fait,ils pourraient s'assimiler, mais ils ne veulent pas."

Oui, l'exemple actuel parfait, c'est la Grande-Bretagne, avec son "white flight" massif: allogènes in, indigènes out, le vote avec les pieds!

http://www.telegraph.co.uk/news/main.jhtml?view=BLOGDETAIL&grid=F11&blog=yourview&xml=/news/2007/08/22/view22c.xml

Publié par fass57 le 6 septembre 2007 à 9:55

Autre sujet de reflexion pour Albert, quand l'expression d'une identité nationale légitime et pacifique devient "raciste" et "xénophobe", tout simplement parce qu'elle ne coïncide pas exactement avec le totalitarisme du "vivre-ensemble":

http://www.thelocal.se/8401/

Oui, le système estime vraiment que nous devons nous effacer de la scène en silence et sans opposition.

Publié par fass57 le 6 septembre 2007 à 10:56

J'aimerais vous recommander de relire "le sanglot de l'homme blanc", Albert. Pascal Bruckner l'a visiblement écrit pour vous. les autres aussi, relisez-le. C'est complétement hilarant en pensant à Albert...

Publié par Roland le 6 septembre 2007 à 13:18

J'aimerais vous recommander de relire "le sanglot de l'homme blanc", Albert. Pascal Bruckner l'a visiblement écrit pour vous. les autres aussi, relisez-le. C'est complétement hilarant en pensant à Albert...

Publié par Roland le 6 septembre 2007 à 13:18

Le monde selon Albert, vu par le Ministère de la défense français:

+++++++++++++++++++++++++++++
I.3.4 société

Les évolutions démographiques renforceront le déséquilibre
entre, d'une part, des sociétés développées ayant largement
achevé leur transition démographique et dont la survie
est fortement tributaire des lux migratoires croissants
et, d'autre part, des régions en forte croissance démographique
(Afrique subsaharienne, Proche et Moyen-Orient,certains pays asiatiques).

Cette pression se produira également au sein même des pays
en voie de transition démographique. Elle sera de nature à
entraîner des crises socioculturelles et économiques, voire
la déstabilisation de ces pays, en important par exemple des
conlits entre des communautés déplacées ou immigrées ou
en provoquant des réactions identitaires violentes poten-
tiellement exacerbées par les événements internationaux.
À l'horizon considéré, la cohésion de certains États, y
compris européens, pourrait être mise en danger par la
montée des revendications identitaires et leur exploitation,
tant en interne qu'en externe, par certaines entités terroristes.
+++++++++++++++++++++++++++++

http://www.defense.gouv.fr/das/content/download/84372/762549/file/engagements2035070608.pdf

Publié par fass57 le 6 septembre 2007 à 13:43

@ Fass57

1. A ma question «Qu'est-ce qu'un Blanc ?», vous répondez par une tautologie : «! posez par exemple la question à un Africain» ! Cette réponse est du même type que : «Il est la même heure qu'hier à la même heure!». Je reformule donc mon interrogation : dans une société très métissée, telle que le Brésil, où l'on trouve aussi bien des descendants de Suisses que d'esclaves guinéens (sans préjudice des Amérindiens et autres Japonais), avec tous les types possibles de combinaisons, où placez-vous le curseur ? Et le curseur de quoi ? Et selon quels critères ? Un ami qui a voyagé au Brésil m'a dit avoir croisé tous les types possibles de croisements humains : par exemple, des sujets à peau noire, aux yeux bridés et! verts ! Ces indi-vidus-là , quel statut leur assignez-vous ? Et de quels talents les dotez-vous «naturellement» ?

2. Sur le point de la capacité d'un individu à assimiler une culture, vous déviez sur une autre question. Vous me parlez de Nigérians. Or, il s'agit là d'une caractérisation par la culture. Je n'ai pas parlé de culture, je m'en suis tenu au seul aspect. Là aussi, je reformule ma question : qu'est-ce qui empêche un Français originaire des DOM (ou de Saigon, ou de Pondichéry), de savoir mijoter le cassoulet de Castelnaudary, d'être capable de commenter une heure un tableau d'Hubert Robert, d'être agrégé de lettres classiques ou spécialiste d'Ernest Chausson ?

3. Même chose, enfin, pour le troisième point : vous ne saisissez qu'une partie de mon propos et le tirez dans un sens tendancieux. Je détaille :

- J'ai d'abord parlé de «nègres» et de «ratons» (les guillemets sont là pour signifier que je re-prends, à titre ironique, le vocabulaire méprisant de l'extrême droite). Il s'agissait bien entendu des tirailleurs marocains, algériens, sénégalais et autres tabors, enrégimentés dans les armées de la France libre. Pour l'engagement, certains ont été un peu forcés, d'autres ont été trompés, d'autres se sont engagés sincèrement. Dans les armées de Juin ou Leclerc, comment obéissaient-ils aux consignes de Moscou ?

- J'ai aussi évoqué le cas des anarchistes espagnols (réchappés de la guerre civile). Et, de fait, les premiers chars entrés dans Paris portaient les noms de Teruel, Guadalajara, Badajoz, etc. Ces anarchistes - comme vous ne l'ignorez pas! - se sont férocement opposés aux communistes et ont réglé avec ceux-ci les comptes à coup de canon. Dans la 2e DB, comment ces anarchistes obéissaient-ils aux consignes de Moscou ?

- J'en arrive enfin à la toute petite partie que vous tirez de votre côté : les partisans (par exem-ple de la MOI) juifs ou originaires d'Europe centrale. C'est vrai, ils étaient souvent engagés dans les FTP. Ils prenaient, dites-vous, leurs ordres de Moscou. Et alors ? En quoi combat-taient-ils moins les Allemands ? Pourquoi croyez-vous qu'ils ont été pourchassés par la Milice, dénoncés par la presse de Vichy, torturés par la Gestapo et fusillés par la Wehrmacht ?

Publié par Albert le 6 septembre 2007 à 14:28

Encore une fois, Albert, je crois que toute discussion entre nous est impossible, car nous n'appartenons déjà plus au même monde. Vous me parlez d'apparentemments abstraits que je méprise ou que je tiens pour nuls. Je vous parle d'apparentemments concrets que vous niez politiquement ou que vous ne pouvez ressentir organiquement.

Cela se départagera peut-être, et plus tôt qu'on ne le pense, dans le champs du concret. On verra alors, expérimentalement, qui, d'entre vous ou moi, avait raison.

P.S. Franchement, le monde que vous décrivez ici....

+++++++++++++++++++++++++
qu'est-ce qui empêche un Français originaire des DOM (ou de Saigon, ou de Pondichéry), de savoir mijoter le cassoulet de Castelnaudary, d'être capable de commenter une heure un tableau d'Hubert Robert, d'être agrégé de lettres classiques ou spécialiste d'Ernest Chausson ?
+++++++++++++++++++++++++

... est positivement effrayant, la destruction terminale de la vraie diversité ou plutôt le cauchemar de notre absorption, vu le ratio des blocs ethniques en présence; comme si une culture particulière pouvait exister sans le peuple, précis et délimité, où elle s'était épanouie. Sans oublier que ce "mélangisme" prônés par les "idiots utiles" dans votre genre (n'y voyez pas une insulte, je reprends simplement le concept léninien) correspond en tous points aux besoins de la machine économique globale.

Publié par fass57 le 6 septembre 2007 à 14:57

"En quoi combat-taient-ils moins les Allemands ? "

Si j'avais été français à l'époque, j'aurais considéré comme des intrus à chasser autant les forces occupantes allemandes que les subversifs apatrides que vous avez évoqués.

L'ennemi de mon ennemi n'est pas forcément mon ami.

"Un ami qui a voyagé au Brésil m'a dit avoir croisé tous les types possibles de croisements humains..."

Non, votre ami aurait dû dire qu'il n'avait croisé qu'un seul type humain, le métis, et que la diversité ethnique réelle, celle qui concerne au premier chef les peuples et non pas les individus isolés, était un fait du passé au Brésil. Ce pays est d'ailleurs l'exemple archétypal du malaise identitaire profond qui s'installe quand une communauté humaine ne peut plus s'identifier à un type commun. Tous contre tous et personne pour personne.

Publié par fass57 le 6 septembre 2007 à 15:06

Il est d'ailleurs triste de constater que le fait identitaire indigène au Brésil est en train de disparaître totalement, à l'exception de quelques "peuples-nations" géographiquement isolés.

Publié par fass57 le 6 septembre 2007 à 15:10

Le monde que nous concoctent tous les "Albert" du système:

http://wtvm.com/Global/story.asp?S=7031991

Une question à ceux d'entre nous qui vivent encore dans des communautés cohérentes, est-ce-que cela vous fait envie?

Publié par fass57 le 6 septembre 2007 à 15:40

@Albert

Si les erreurs de l'histoire suffisent à justifier le terrorisme et à annuler les efforts des armées modernes à introduire des notions éthiques dans leurs rangs en matière de protection des civils (avec parfois des échecs), alors tout devient comparable, égal et justifiable.

Concernant la résistance, je ne vois rien qui indique qu'elle ai pu avoir une morale suffisamment déplorable pour tomber dans le terrorisme aveugle. L'analogie entre terroristes et résistants français me paraît pour le moins douteuse, voire nauséabonde.

Publié par Mugon le 6 septembre 2007 à 16:20

__J'ai d'abord parlé de «nègres»__

Negre n'est pas un terme d'extreme droite.
C'est le nom usuel que se donne les noirs entre eux pour se désigner.
Aux antilles, par exemple, on ne dit pas "noire" pour parler d'une femme, mais "negresse".

Au fait, vous n'avez pas répondu à ma question vis à vis de Maurras?
Qui sont les racistes dans l'histoire?

Publié par Three piglets le 6 septembre 2007 à 19:03

Albert, votre ami vous a t 'il parlé des 36000 morts par homocides par an au Brésil?

Publié par Three piglets le 6 septembre 2007 à 19:06

@ Three piglets

L'histoire de la gauche colonisatrice et de la droite anticolonialiste est un de ces arguments spécieux, une des scies dont la droite a le secret et qu'elle sert, toute faraude, croyant avoir trouvé la formule imparable. Il me laisse indifférent, pour les raisons que voici.

1. Toute l'histoire de la gauche, depuis 1789, est faite d'une absorption progressive de domai-nes de plus en plus vastes sur des positions de plus en plus radicales, incluant l'économique, le social, le moral, le culturel, le sociétal, le sexuel, l'environnemental, etc. Et les gens de gauche pouvaient aussi partager les préjugés de leur époque. Par exemple, en 1848, le suf-frage dit universel ne commençait qu'à 21 ans et excluait les femmes. Mais, par rapport au suffrage censitaire de la Monarchie de Juillet, c'était un progrès. De même, des gens de gauche pouvaient être très ringards en matière d'art et très prudes sur le plan sexuel. Et alors ?

2. Vous employez un deuxième argument spécieux (dont la droite raffole aussi) qui est de conclure des déclarations (ou des attitudes) d'un locuteur à la validité de ses idées. Ce n'est pas parce que mon médecin, qui m'interdit de fumer et de boire, fume et boit, que je vais me mettre aussi à fumer et à boire ! Je ne le ferai pas parce que je sais que l'alcool et le tabac sont néfastes ! En ce qui concerne un acte, peu importe qui l'ordonne ou le décrète, seul m'importe son positionnement sur le curseur de l'échelle droite/gauche. Par exemple, je préfère un de Gaulle qui nationalise en 1944 à un Jospin qui privatise en 2001. Je préfère un de Gaulle qui reconnaît la Chine et sort de l'OTAN à un Mitterrand qui appuie l'installation des Pershing et s'engage dans la guerre du Golfe. Je préfère un Sarkozy qui sanctionne les excès de vitesse (sanctions qui touchent des conducteurs aisés, membres de sa clientèle) à un Chevènement qui parle de «sauvageons». Etc., etc.

3. La position du monde politique français vis-à -vis du fait colonial, dans les années 1880-1914 n'a pas eu cette belle simplicité qui placerait les méchants racistes à gauche et les bons antiracistes à droite (et encore, il faudrait nuancer avec les années, certains acteurs étant pas-sés d'une position à l'autre, en général évoluant vers l'anticolonialisme). La droite - notamment nationaliste et royaliste - s'opposant à la colonisation et la gauche, et une partie de la gauche (je dis bien «une partie») étant favorable à la colonisation. Mais des personnalités de gauche, et non des moindres, telles que Camille Pelletan ou Georges Clemenceau furent à fond contre la colonisation.

4. En l'occurrence, ce qui m'intéresse est ce que l'état de la question est devenu avec le temps. Par exemple, il est vrai que l'affaire Dreyfus, au début, n'a guère mobilisé la gauche. Pour elle, c'était une histoire de riches et de militaires, qui avaient contribué à écraser la Commune, dont le souvenir était encore tout frais. La gauche a mis, sur cette affaire, un moment à se réveiller. Mais ce qui m'intéresse c'est qu'au fil du temps la droite a fini par s'identifier à l'antidreyfusisme et qu'au-delà de la question de Dreyfus, ce sont toutes ses valeurs à elle, la droite, qui ont été ébranlées. De même pour la colonisation. Peu m'importe ce que chacun pensait en 1880. Ce qui compte, c'est qu'en 2006, la loi portant «reconnaissance du rôle positif de l'action de la France outre-mer» a été soutenue par toute la droite, que Chirac, sur ce point, a reculé et que la droite a conséquemment mangé son chapeau!

5. Cette attribution d'opinions à la droite ou à la gauche n'a un sens que si l'on se place, en 2007, du point de vue français. Si l'on se place du point de vue des peuples colonisés qui reçurent de plein fouet le choc colonial (notamment africains et indochinois) la question à se poser est : le souhaitèrent-ils ? Souhaitaient-ils qu'on vienne chez eux avec des mitrailleuses et des canons et qu'on les astreigne au travail forcé ? Peu m'importe l'opinion des politiciens français à l'époque. Je sais que le Parti communiste approuva les répressions de Sétif et de Guelma, ainsi que les débuts de la guerre d'Algérie (au point de voter les pleins pouvoirs à Guy Mollet). Cela m'est parfaitement égal : je me place du seul point de vue qui comptais, ce-lui des colonisés. Rétrospectivement, vous y placez-vous aussi ?

6. Des parlementaires de gauche ont voté les pleins pouvoirs à Pétain ? Des hommes de droite s'y sont opposés ? Cela m'est tout autant égal. Ce qui compte, c'est que, historiquement, le régime de Vichy soit compté comme un régime de droite. Ce qui compte, c'est qu'à cause de cet épisode, la droite se soit encore plus enfoncée dans la ringardise qui lui colle à la peau depuis 1789. Ce qui compte, c'est que les mesures prises en 1944, elles, ont eu un caractère de gauche : nationalisations, Sécurité sociale, mise en laisse des grands groupes, diverses mesures sociales, etc. Ce qui compte, c'est que les intellectuels et organes de droite (influents dans les années 1930) soient, après 1944, complètement passés sous le tapis. Ce qui compte, c'est que, désormais, les idées de gauche ont eu le champ libre et que tous ceux qui ont grandi dans les années d'après-guerre ont vécu sous l'influence des Sartre, Fanon, Beauvoir, Derrida, De-leuze, Foucault, Barthes, Althusser, Vidal-Naquet, Vernant, Mandouze, Berque, Bourdieu, Lefebvre, Soboul, etc., etc. et non des Maurras des Thibon, dont les ouvrages, en 2007, ser-vent tout juste à caler les armoires bancales!

Sur les «races», les «blancs», les «noirs», etc. Je ne fais que répondre à fass57 qui semble, sur ce point, professer des opinions différentes des vôtres. Je ne mets pas tous mes adversaires dans le même magma!

Avant de poster, je découvre votre message sur les nègres. Je prends mon «Robert historique de la langue française» et je lis ceci : «Le mot est souvent évité pour sa valeur péjorative et raciste, sauf quand il est employé par les Noirs eux-mêmes [vous noterez qu'Alain Rey emploie bien le terme «Noirs»!], ceci surtout depuis la prise de conscience d'une spécificité culturelle, liée aux mouvements de décolonisation du milieu du XXe siècle ». Et, dans une société comme la France, encore majoritairement blanche, lorsque le locuteur est blanc et l'auditeur noir, je peux vous garantir que le terme nègre est mal, vraiment très mal pris!

Je vous répondrai ultérieurement sur les Arabes et les croisades.

Publié par Albert le 6 septembre 2007 à 19:18

@ Mugon

1. Pourquoi, pensez-vous, fais-je l'apologie du terrorisme ? Parce que je sens que, derrière la condamnation de ce mode d'action, il y a autre chose, de non avoué, et qui représente cepen-dant l'essentiel. [Un peu comme les adversaires de l'avortement qui, sous couvert du respect de la vie, visent en fait le retour à une société bigote, ringarde et sexiste, où les femmes sont renvoyées à la maison faire des tripotées d'enfants, avec tout ce que cela suppose d'arrière-pensées : remise en cause des conquêtes féminines, promotion d'une société patriarcale, pro-tection de la «race» contre «l'invasion» du tiers monde, fourniture de chair à canon ou de main d'œuvre en surabondance pour peser sur les salaires, etc.].

2. Eh bien, dans les condamnations du terrorisme, ce que je vois, ce n'est pas la condamnation d'un mode d'action mais, plus hypocritement, celle d'une lutte d'un peuple donné. Comme, aujourd'hui, une majorité de luttes armées (Palestine, Liban, Irak, Afghanistan, Philippines!) se déroulent contre les Occidentaux ou leurs supplétifs, j'ai la faiblesse de penser qu'il s'agit moins de condamner ce mode d'action que leur cause. En d'autres termes, ce que j'entends susurrer cette condamnation, c'est : que les peuples (par exemple en en Palestine, au Liban en Irak, en Afghanistan, aux Philippines!) se conforment aux désirs des Occidentaux et tout ira bien pour eux! Que proposez-vous, concrètement, comme solution réaliste aux Palestiniens, qui leur permette d'aboutir à leurs objectifs, et d'y aboutir vite ?

3. Je suis également plus qu'agacé par le raisonnement que je vois poindre derrière : «Si les erreurs de l'histoire suffisent à justifier le terrorisme!». Soit, en décodé : «Nous, pour arriver à la situation présente, nous avons fait toutes les saloperies possibles, mais, maintenant que notre position est assise, stop ! Vous ne pouvez plus jouer avec les mêmes règles ! ». Nous, on a plastiqué l'hôtel King David, on a pendu des soldats anglais, on a massacré au couteau à Deir Yassine, on a assassiné le comte Folke Bernadotte, mais on est du bon côté de l'histoire (celui de l'Occident, père de toutes les valeurs!). Nous, notre terrorisme, c'était du terro-risme propre, mais, vu votre cause, votre terrorisme à vous ne peut être que du terrorisme sale. Alors, pardonnez-moi, mais tant que vous ne pourrez proposer aux Palestiniens (ou aux Afg-hans, Irakiens, Philippins ou Libanais) autre chose que de bonnes paroles, eh bien oui, je continuerai à promouvoir ce type de lutte!

Publié par Albert le 6 septembre 2007 à 19:22

__Je prends mon «Robert historique de la langue française» et je lis ceci : «Le mot est souvent évité pour sa valeur péjorative et raciste, sauf quand il est employé par les Noirs eux-mêmes [vous noterez qu'Alain Rey emploie bien le terme «Noirs»!], ceci surtout depuis la prise de conscience d'une spécificité culturelle, liée aux mouvements de décolonisation du milieu du XXe siècle ». Et, dans une société comme la France, encore majoritairement blanche, lorsque le locuteur est blanc et l'auditeur noir, je peux vous garantir que le terme nègre est mal, vraiment très mal pris!__

Vous pouvez jeter votre petit Robert ; sa définition est raciste par définition, mettant une différence entre races.

Publié par Three piglets le 6 septembre 2007 à 19:34

"L'émotion est nègre comme la raison est hellène."

Léopold Sedar Senghor ;-)

Publié par fass57 le 6 septembre 2007 à 19:57

__1. Toute l'histoire de la gauche, depuis 1789, est faite d'une absorption progressive de domai-nes de plus en plus vastes sur des positions de plus en plus radicales, incluant l'économique, le social, le moral, le culturel, le sociétal, le sexuel, l'environnemental, etc. __

Oui, vous avez raison, c'est qu'on appelle la gauche totalitaire : vouloir politiser la totalité du réel.
Vous avez oubliés les camps de concentration stalinien dans votre liste.


__Et les gens de gauche pouvaient aussi partager les préjugés de leur époque. Par exemple, en 1848, le suf-frage dit universel ne commençait qu'à 21 ans et excluait les femmes. Mais, par rapport au suffrage censitaire de la Monarchie de Juillet, c'était un progrès. De même, des gens de gauche pouvaient être très ringards en matière d'art et très prudes sur le plan sexuel. Et alors ?__

Faux; la gauche était le fer de lance de la colonisation, et non, être les idiots utiles d'une politique colonisatrice dont l'immense majorité des Francais se foutait.
La colonisation est un crime , non de la France, mais de la gauche, à l'instar de goulag si vous voullez.
Il est d'autant dégoutant que maintenant, la gogoche rejette la responsabilité de cette politique raciste (lire Ferry) sur le reste de la population.
En somme, ce n'est pas la France qui doit regarder son passé, mais la GAUCHE seule.

__2. Vous employez un deuxième argument spécieux (dont la droite raffole aussi) qui est de conclure des déclarations (ou des attitudes) d'un locuteur à la validité de ses idées.__

Je vous cite une parole manifestement raciste, dite par un barron de la gauche et vous la rejetez d'un revers de la main pendant que vous faites la fine bouche sur une droite supposée collaborationniste tout en évitant de le prouver?
LA réalité est que le racisme, le vrai, vient de la gauche.
Je sais que cela bouscule votre vision du monde, mais c'est la réalité historique.
Je comprend que vous préfériez l'occulter, cela est plus confortable intellectuellement.

__La droite - notamment nationaliste et royaliste__

L'action francais en gros.

__6. Des parlementaires de gauche ont voté les pleins pouvoirs à Pétain ? Des hommes de droite s'y sont opposés ? Cela m'est tout autant égal.__

C'est étonnant.
Vous semblez faire les comptes historiques concernant les occidentaux,mais dés qui s'agit de rétablir certaines vérités historiques, vous préférez ne pas trop insister dessus.
En gros, vous vous dédouanez des crimes de la gauche, pour mieux charger la mule de droite.

__ Ce qui compte, c'est que, historiquement, le régime de Vichy soit compté comme un régime de droite.__

Compté par qui?
Les mêmes qui lui ont donné les pleins pouvoirs?
Permettez moi de douter de la validité de cette alignement.


__Ce qui compte, c'est qu'à cause de cet épisode, la droite se soit encore plus enfoncée dans la ringardise qui lui colle à la peau depuis 1789.__

Ok, donc, si la gauche était raciste, colonialiste, et collaborationniste, cela ne compte pas.
En revanche, vous pouvez affirmer, au mépris des faits historiques (les premiers résistants etaient de droite et d'extreme-droite, et non les socialo-pacifistes à la Blum et les rad-socs puant de la 3 répubique), que la droite s'est ringardisée?
Je dirai qu'elle a sauvé l'honneur, comme toujours.
Pendant que la gauche réécrit l'histoire.

__Ce qui compte, c'est que les mesures prises en 1944, elles, ont eu un caractère de gauche : nationalisations, Sécurité sociale, mise en laisse des grands groupes, diverses mesures sociales, etc. Ce qui compte, c'est que les intellectuels et organes de droite (influents dans les années 1930) soient, après 1944, complètement passés sous le tapis.__
Donc, la droite a prit des mesures de gauche, mais elle reste ringarde?
Donc, vous approuvez l'épuration intellectuelle, qui, je le rappelle, n'avait rien à voir avec la collaboration (sinon, il aurait fallu fusiller tout le PCF, et les socialistes, Mitterand faisant parti du lot) conduite par les communistes?
Bravo.
Digne du stalinisme.


__Ce qui compte, c'est que, désormais, les idées de gauche ont eu le champ libre et que tous ceux qui ont grandi dans les années d'après-guerre ont vécu sous l'influence des Sartre, Fanon, Beauvoir, Derrida, De-leuze, Foucault, Barthes, Althusser, Vidal-Naquet, Vernant, Mandouze, Berque, Bourdieu, Lefebvre, Soboul, etc., etc. et non des Maurras des Thibon, dont les ouvrages, en 2007, ser-vent tout juste à caler les armoires bancales!__

On voit le résultat aujourd'hui, et je peux vous prédire que cette passagére victoire, dont vous semblez être fiére, risque de passer à la postérité comme un grand moment d'humour.
Le balancier de l'histoire ne s'arretera pas sur Fanon ou Sartre.
Nous retrouverons tout ces staliniens au fond de la poubelle de l'histoire.


Publié par Three piglets le 6 septembre 2007 à 21:47

__de main d'œuvre en surabondance pour peser sur les salaires__

Cela vous gêne beaucoup moins quand il s'agit de l'immigration qui pése sur les salaires.
Encore ce double standart : un petit européen pése sur les salaires de ses péres, c'est mal, mais un africain, c'est top.

Publié par Three piglets le 6 septembre 2007 à 22:21

Une surcharge d'activités professionnelles m'amènent à devoir réduire ponctuellement ma présence par ici. Cela ne m'empêche de suivre les débats, mais il faudra faire preuve de patience avant de lire de nouveaux billets... :-)



Quand on voit ce que trois malheureuses lignes génèrent comme commentaires sans aucun rapport avec le billet, vous pourriez générer du texte aléatoire que les mêmes choses reviendraient continûment :) C'est est souvent affligeant de banalité

Publié par Souflette le 6 septembre 2007 à 22:43

@ Three piglets

Vous trouvez, dans mes propos, des contradictions qui n'existent pas, soit en me prêtant des mots que je n'ai pas tenus, soit en déformant ceux que j'ai tenus, soit en les biaisant. Pour ne pas tout passer en revue :

1. Dans votre message du 6 septembre à 1 h 33, vous dites : «Ils ont donc "toucher la corde sen-sible pour reprendre vos mots.». J'ai, par acquit de conscience, passé mes textes au vérificateur d'orthographe : pas une seule fois, je n'ai, avec vous, employé ce terme, et pas même une seule fois - avec aucun intervenant - depuis que je suis entré sur ce blog, en février de cette année!

2. Dans votre message de ce jour à 19 h 34, vous dites : «Vous pouvez jeter votre petit Robert ; sa définition est raciste par définition, mettant une différence entre races». D'abord, je n'ai pas pris le petit Robert, mais le «Robert historique de la langue française», plus complet et plus précis sur le terme. Je tiens à la distinction!

3. Ensuite, où - grands dieux ! - avez-vous vu que le Robert historique établissait une diffé-rence entre races ? Parce qu'il y est question de Noirs et de Blancs ? Vous croyez voir une contradiction dans mes propos parce que, tout en contestant la validité de ces termes, je ne les emploie pas moins. Vous dites cela parce que vous confondez tous les plans :

- Le fait qu'on emploie un terme ou une expression n'implique pas pour autant qu'on accorde, à la lettre, créance à ce terme ou à cette expression. Tout le monde a intégré l'héliocentrisme copernicien. Il n'empêche pas moins que l'on continue à dire «le soleil se lève» ou «le soleil se couche»!

- De même, lorsque, pour décrire un collègue à un tiers qui ne l'a jamais vu, je dis il est «noir» ou «mulâtre» ou «dravidien», je dis cela comme je dirais il est «roux» (chose assez rare) ou très grand (s'il a une taille de basketteur) ou «un peu enveloppé» (s'il est obèse!), etc. parce que - évidemment ! - je ne suis pas aveugle. Mais je n'accroche à ces termes aucune valeur particulière (morale, intellectuelle) qui serait intrinsèquement liée à leur caractère physique. Je vous donne un exemple : un de mes collègues doit être issu de l'océan Indien, avec peut-être des ascendants dravidiens et africains. Mais ce n'est pas cela qui m'intéresse : il est, par ailleurs, informaticien et passionné de Gracq (j'en ai connu 5 ou 6 en plusieurs dizaines d'années de carrière).

- Eh bien, pour moi, je l'identifie comme informaticien et passionné de Gracq et, lorsque nous parlons de l'une ou de l'autre de ces matières (ou lorsque nous sommes autour d'un barbecue avec d'autres collègues), je ne le vois littéralement plus ! Même parmi des collègues qui diffèrent fortement de lui. Eh bien, je crois que c'est cela l'absence de racisme : non pas ne plus voir la particularité physique, mais, tout simplement, ne plus la voir comme signifiante, comme marquante, comme caractéristique! [Ce qui, si j'interprète bien ses propos, est une perspective qui fait horreur à fass57!].

Par ailleurs, vous dites : «D'ailleurs, vous savez très bien reconnaître une identité ethno-raciale, puisque vous parlez de "la majorité des habitants (arabes) y est opprimée par une minorité (israélienne)". Vous savez très bien reconnaître un Arabe visiblement selon votre grille ethnique. Mais le Français, lui, n'a droit qu'à un hypothétique "vivre ensemble". Au fait, c'est quoi un Arabe? ».

Cette phrase est typique de vos inventions, interprétations ou déformations.

- Pourquoi voulez-vous voir, dans ma déclaration, l'aveu d'une opération de déclaration ethno-raciale ? Quel est ce délire ? Comment voulez-vous que je «reconnaisse» quelque chose en n'étant pas sur place ? Ces propos ont exactement la même valeur que ceux-ci : « Au Tibet, la minorité tibétaine est opprimée par la majorité chinoise ». Je serais bien incapable de distin-guer, à vue d'œil, un Tibétain d'un Chinois. Peut-être, avec un peu d'habitude, arriverais-je à discerner leurs idiomes. Mais je n'ai pas besoin de me rendre sur place. Disons qu'un certain nombre de lectures font que j'y crois!

- Pourquoi aussi, voulez-vous à toute force que je confère aux uns et aux autres des définitions différentes ? L'une pour des Européens, l'autre pour des extra-Européens. Non, ma définition est la même pour les deux (et pour tout le mode, d'ailleurs). Qu'est-ce qu'un Français ? C'est quelqu'un qui parle français et qui, en plus - pour le différencier du Suisse ou du Belge - a l'esprit formé par un certain nombre de références culturelles. J'inclus par culture aussi bien l'intégration de notions telles que l'histoire, la littérature, mais aussi par la manière de se nourrir, de se vêtir, d'avoir certains rapports à l'autorité, de faire les courses ou de scander son année. Qu'est-ce qu'un Arabe ? C'est un arabophone et quelqu'un qui a l'esprit formé par un certain nombre de références culturelles, communes à l'ensemble du monde arabe, de la Mauritanie au golfe arabo-persique.

- Point important : je n'inclus, dans cette énumération, ni les critères physiques (considérant qu'il n'y a pas plus de «type arabe» que de «type français»), ni les critères religieux, ne considérant ceux-ci comme agissant non à titre «cultuel» mais «culturel». En France, les athées ou les agnostiques - malgré qu'ils en aient - baignent dans une atmosphère culturellement chré-tienne et même catholique. Un athée égyptien baigne dans une atmosphère musulmane. J'en déduis deux conséquences :

- Première conséquence : pour moi, un Sénégalais élevé tout bébé en Chine, qui ne connaît que le Chinois, ne mange que chinois, pratique le culte des ancêtres et fait sa gymnastique chinoise est un Chinois. Réciproquement, un Chinois élevé tout bébé au Sénégal, qui ne connaît que le wolof (ou le peul, le mandingue ou le sérère), ne mange que du tieboudien, est un Sénégalais.

- Deuxième conséquence (sur le vivre ensemble). Un Libanais qui émigre aux Etats-Unis et se déclare Américain (parce que sa vie, ses attachements, ses valeurs lui semblent être là ), je le considère comme Américain. Je ne regarde la perfection de ses connaissances ni linguistiques ni culturelles (elles peuvent laisser encore à désirer). Je crois ce qu'il me dit. Je ne vais pas plus loin, sa volonté de « vivre ensemble » me suffit. Pour moi, Ralph Nader (Libanais d'origine) est un Américain au même titre et au même degré que les descendants du Mayflo-wer! Ces définitions vous conviennent-elles ?

Publié par Albert le 7 septembre 2007 à 1:47

Soit, je retiens vos définitions.
Mais, celles ci nous empechent de parler de colonisation à propos de la France, puisque :

- des arabo-berbéres parlant Francais, ayant des références culturels Francais en Algérie Francaise étaient donc des Francais, tout comme les pieds-noirs, nés en Algérie, étaient Francais.
Par conséquent, il suffierait que les israeliens se mettent , un peu , à l'arabe pour que la colonisation disparaisse comme par enchantement.

Publié par Three piglets le 7 septembre 2007 à 2:11

__Première conséquence : pour moi, un Sénégalais élevé tout bébé en Chine, qui ne connaît que le Chinois, ne mange que chinois, pratique le culte des ancêtres et fait sa gymnastique chinoise est un Chinois. Réciproquement, un Chinois élevé tout bébé au Sénégal, qui ne connaît que le wolof (ou le peul, le mandingue ou le sérère), ne mange que du tieboudien, est un Sénégalais.__

Trés bien, non seulement, il ne s'agit que de votre point de vue, que vous devez être le seul à avoir ("pour moi"), mais en plus, votre exemple n'existe pas dans la vraie vie.
Bref, vous nous sortez un exemple chimérique pour nous dire "vous voyez que c'est possible".
Non, désolé, je n'ai jamais vu un sénégalais chinois.
Deplus, votre exemple prouve l'absurdité de la société mutulticuturelle, puisque pour vous, il faut partager une culture commune pour former un peuple.
Cela signifie donc, par définition , que les immigrés vivant en France, donc dans cette société multiculturelle, ne sont pas Francais, puisque gardant la culture d'origine extra-francaise... CQFD.
A partir du moment qu'ils ne sont pas Francais, nous pouvons considérer qu'il s'agit d'une présence coloniale.
Etant donné que la tradition Francaise est fondée sur l'assimilation, cad, par la construction d'une société uniculturelle, nous pouvons estimer que l'immigration via la société multiculturelle est un modéle anti-France.
Et pour l'instant, les Francais sont ceux qui possédent la culture francaise, ce qui fait au moins 15 millions de non-Francais ayant la nationalité Francaise.
La légalisation d'une présence érangére et hostile.
Ma démonstration magistrale vous convient?

Publié par Three piglets le 7 septembre 2007 à 2:53

__pour moi, un Sénégalais élevé tout bébé en Chine, qui ne connaît que le Chinois, ne mange que chinois, pratique le culte des ancêtres et fait sa gymnastique chinoise est un Chinois. Réciproquement, un Chinois élevé tout bébé au Sénégal, qui ne connaît que le wolof (ou le peul, le mandingue ou le sérère), ne mange que du tieboudien, est un Sénégalais.__

Il y a un probleme dans votre démonstration.
Si vous dites qu'un chinois est chinois par la culture, et seulement par la culture alors que désigne précisément le terme "sénégalais" dans votre premier exemple?

Publié par Three piglets le 7 septembre 2007 à 4:35

@three piglets: "Si vous dites qu'un chinois est chinois par la culture, et seulement par la culture alors que désigne précisément le terme "sénégalais" dans votre premier exemple?" Bingo !

Publié par Juan_rico le 7 septembre 2007 à 9:58

Il peut être utile de faire comme partout en sciences : étudier les limites. S'il y a trois Suisses d'origine africaine dans l'équipe suisse de foot, cela ne devrait déranger personne. Mais si l'équipe entière était constituée par ce genre de joueurs, il y aurait tout de même lieu de se poser quelques questions.
J'étais en Guinée en 98 quand la France a gagné la coupe. Réaction des Africains autour de moi : ce ne sont pas les Français qui ont gagné la coupe, c'est nous !
Exactement ce que disait M.le Pen, par ailleurs...

Publié par Roland le 7 septembre 2007 à 10:08

Voila un article interessant sur la Suisse paru récemment dans The independent du 7.09.07 journal plutôt centre gauche.

http://news.independent.co.uk/europe/article2938940.ece

Publié par Crys le 7 septembre 2007 à 11:20

"[Ce qui, si j'interprète bien ses propos, est une perspective qui fait horreur à fass57!]."

Disons qu'un monde qui ressemblerait à une fête de quartier animée au son de djembés, matinée d'exposition d'art moderne commentée par de pompeux cornichons ne m'enchante guère outre mesure.

J'avoue préférer les identités authentiques, la mienne comme celle des autres, ou du moins ce qu'il en reste.

Publié par fass57 le 7 septembre 2007 à 11:41

"Si vous dites qu'un chinois est chinois par la culture, et seulement par la culture alors que désigne précisément le terme "sénégalais" dans votre premier exemple?"

En anglais, il y a un dicton amusant sur le sujet:

"A dog born in a stable is not a horse."


En fait, l'utopie d'Albert, c'est l'île du docteur Moreau, la fin de l'harmonie du monde par l'imposition totalitaire (1) du primat du concept.

(1) n'étant pas naturel, le "vivre-ensemble" ne peut s'installer et progresser que par le biais de tout un arsenal juridico-policier.

Publié par fass57 le 7 septembre 2007 à 11:50

Oui ben vous touchez à l'essence même du problème, Fass57. Il se trouve que les pompeux cornichons sont majoritaires et votent pour des cornichons très pompeux. C'est pourquoi il ne faut pas sous-estimer les lois naturelles, entre autres que les systèmes ont une certaine tendance à retourner à l'équilibre. Si des bandes de jeunes musulmans violent des jeunes Européennes parce que pour eux, de toute façon, ce sont toutes des putes, ce genre de pratiques va bien finir par faire que les cornichons pompeux, qui prônent les vertus du multiculturalisme, perdront de leur popularité. D'autres cornichons pompeux apparaîtront, mais ceci est une autre histoire...

Publié par Roland le 7 septembre 2007 à 11:57

"S'il y a trois Suisses d'origine africaine dans l'équipe suisse de foot, cela ne devrait déranger personne. Mais si l'équipe entière était constituée par ce genre de joueurs, il y aurait tout de même lieu de se poser quelques questions."

Oui, une illustration du paradigme en images.

http://i1.tinypic.com/6buscac.jpg

Question: à partir de quel étiage, la France, nation européenne identifiable et délimitée, devient autre chose?

Publié par fass57 le 7 septembre 2007 à 12:00

"Si des bandes de jeunes musulmans violent des jeunes Européennes parce que pour eux, de toute façon, ce sont toutes des putes....."

Au Britanistan, il est désormais courant que l'allogénat islamique satisfasse ses pulsions sexuelles auprès de jeunes adolescentes de souche (dès 12 ans, apparemment):

http://www.blackburncitizen.co.uk/news/newsheadlines/display.var.1661246.0.hundreds_of_men_stalk_teenager_for_sex.php

Publié par fass57 le 7 septembre 2007 à 12:11

"....ce genre de pratiques va bien finir par faire que les cornichons pompeux, qui prônent les vertus du multiculturalisme, perdront de leur popularité."

Il me semble que "Boboland" se réveille, au fur et à mesure que les conséquences de l'allogénisation débordent des quartiers populaires sur les zones préservées où généralement les "belles consciences" habitent et évoluent.

Ainsi, il est de plus en plus fréquent que "l'ethnicisation" des enjeux soit décrit dans des termes clairs par des organes de gauche comme Libération et le Monde, alors que la presse néoconservatrice en reste aux dogmes usuels du "vivre-ensemble".

Par exemple:

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-951333@51-948689,0.html

Publié par fass57 le 7 septembre 2007 à 12:42

"Voila un article interessant sur la Suisse paru récemment dans The independent du 7.09.07 journal plutôt centre gauche."

Sur le sujet que vous évoquez, Crys, j'apprends aujourd'hui que la Licra-Suisse a déposé une plainte pénale contre la campagne de l'UDC pour les élections fédérales (l'affiche du "mouton noir").

Il serait peut-être opportun d'informer ces messieurs de la Licra qu'Israël a fermé, sans hésitation, ses portes aux réfugiés soudanais du Darfour, précisemment pour protéger le caractère identitaire orginel de l'état hébreu (je précise que je comprends et que j'approuve le positionnement ethno-nationaliste israélien).

http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2007/08/24/AR2007082402163.html?nav=rss_world/mideast


+++++++++++++++++++++++++++
"We don't have to solve every problem of the world," Efraim Zuroff, director of the Israel office of the Simon Wiesenthal Center, said by telephone. "This is creating all sorts of pressure on Israel which is really not justified.

"I'm 1,000 percent in favor of doing everything possible to stop the genocide," Zuroff said. But "Israel can't open the gates and turn this into a free-entry zone."
+++++++++++++++++++++++++++

Oui, nous non plus, à l'instar des israéliens, ne voulons pas que notre pays devienne a "free-entry zone".

Si cela pouvait motiver la LICRA-Suisse à retirer, par cohérence, sa plainte ;-)))

Publié par fass57 le 7 septembre 2007 à 12:56

Il faudrait que les Cpf aillent dans les quartiers bobos au lieu de bruler les fiat panda en bas de leurs immeubles.
Un journaliste de Libé aggressé , ca retourne un homme politiquement.
On l'a vu quand les enfants des journalistes du Monde se sont fait cassé la gueule "par des Francais aimant Bach et la peinture classique mais n'ayant pas une apparence physique comme nous, enfin, nous autre autre quoi" pendant les manifs du CPE.
Bizarrement, la réalité du racisme hyper-violent anti-européen est apparu dans les médias.
Alors que l'évoquer auparavant, et le 3 Reich vous été ressorti.

Publié par Three piglets le 7 septembre 2007 à 13:23

Oui, nous vivons des temps amusants. Avez-vous vu l'histoire de cette mairie communiste qui fait expulser, par décision de justice, des squatters africains par la police, tandis que débarque sur place une ministre, donc d'un gouvernement de droite (1), qui perturbe et conteste l'opération.


(1) bon, il faut dire que mademoiselle Rama Yade, qui parle de l'Afrique en disant "chez nous", ne faisait là qu'exprimer une très naturelle expression de solidarité ethnique.

Publié par fass57 le 7 septembre 2007 à 13:36

"On l'a vu quand les enfants des journalistes du Monde se sont fait cassé la gueule "par des Francais aimant Bach et la peinture classique mais n'ayant pas une apparence physique comme nous..."

Oui, quelques participants aux dernières "schubertiades" ;-))))

http://i2.tinypic.com/5392ywg.jpg

Publié par fass57 le 7 septembre 2007 à 13:44

Les choses ont quand même l'air d'évoluer du point de vue des néoconservateurs. Voici un article du Figaro relevé par le salon beige :
http://www.lefigaro.fr/debats/20070906.FIG000000044_n_ayons_pas_peur_de_revenir_sur_les_accords_de_schengen.html

Les choses finissent par se voir et se dire.

Publié par Juan_rico le 7 septembre 2007 à 14:04

@ Three piglets

Il n'y a pas de contradiction dans mes propos.

J'ai pris à dessein l'exemple des Sénégalais et des Chinois car il s'agit actuellement de deux types de peuples (on aurait pu aussi imaginer des Japonais et des Guinéens) les moins susceptibles de procéder à des échanges de population. Avec des Français, des Américains ou des Brésiliens en bout de chaîne (déjà plus métissés), la démonstration aurait été moins nette. J'aurais dû dire, initialement : «ce que l'on entend communément par Chinois» et «ce que l'on entend commu-nément par Sénégalais». Mais, bien évidemment, je maintiens ma définition.

Pour la colonisation, j'ai déjà dit plus haut à fass57 en quoi elle se caractérisait : il s'agit d'un statut légal, accordant sur un territoire donné, à une population donnée, une situation sociale et juridique très supérieure à celui de la population résidente. Cette situation est consacrée par des institutions et imposée par des forces armées. Je ne reviens pas sur les critères, que j'ai déjà décrits plus haut.

Il n'entre donc, dans cette définition ni la différence physique (elle n'existe pour ainsi dire pas en Cisjordanie), ni la question de langue. En Cisjordanie beaucoup d'Israéliens comprennent l'arabe, voire le parlent, et nombre de Palestiniens comprennent au moins des rudiments d'hébreu. De même, en Algérie, le fait que nombre de pieds-noirs parlaient l'arabe ou que des Algériens parlaient français n'effaçait pas pour autant une situation juridique et sociale très inégalitaire (et qui a perduré jusqu'à l'indépendance). Pour donner une comparaison, la colonisation, reproduit, mutatis mutandis, le rapport médiéval entre seigneurs et serfs.

Cette situation n'existe pas en France : où sont les lois qui concrétisent, sur le territoire national, la domination étrangère ? Où sont les forces armées étrangères qui les font respecter ? Quelles localités françaises portent également un nom arabe (ou sénégalais) ? Etc., etc. De même, vous savez très bien que l'écrasante majorité de la population issue d'Afrique ou des pays arabes est encore confinée, socialement, au bas de l'échelle. Dans ce cas, parler de colonisation est soit un plaisant jeu de mots, soit un abus de langage.

Qu'appelez-vous société uniculturelle ? Que signifie cette expression ? A niveau socioculturel égal, un Français d'Evian partage plus de points communs avec un Suisse de Genève qu'avec un Français d'Ajaccio. Et comment se construit l'uniculturalité ? Elle ne va pas à sens unique. Les pays d'Amérique latine, par exemple, ne sont pas des décalques de la métropole espagnole : l'Argentine est autant italienne qu'hispanique. En 1982, lors de la Coupe du monde de football, lorsque jouait l'équipe d'Italie, il y avait autant de monde pour l'applaudir que pour applaudir l'équipe nationale. Les Allemands disent « Man ist was man isst ». On est ce que l'on mange. Les échanges vont dans les deux sens, malgré que vous en ayez. Un bon exemple en est la langue, dans son vocabulaire, sa syntaxe, son style, ses accents. Ce que vous refusez dans les hommes s'impose à vous, tous les jours, dans la langue. Toutes les langues sont métissées!

J'ai parfois l'impression que la droite s'est construit une France mythique, une France-étalon, espèce de Francedisney mêlant falbalas d'Ancien Régime, quincaillerie militaire, bondieuseries, panoplies médiévales, folklore académique, casques coloniaux, et à l'aune de laquelle elle mesure tous les écarts. Mais il n'existe pas une «France éternelle», une France ne varietur. [Le régime de Vichy cultivait de telles ratiocinations, qui, lui aussi, parlait d'anti-France!]. La France était catholique, elle a connu le protestantisme. Elle était chrétienne, elle s'est déchristianisée. Elle était monarchique, elle est devenue républicaine. Elle était inégalitaire, elle a consacré l'égalité. Elle était masculine, elle s'est féminisée. Elle était à peu près ethniquement homogène, elle s'est métissée*. Elle avait la peine de mort, elle l'a supprimée. Elle refusait l'homosexualité, elle l'admet peut à peu, etc. [* Et n'allez pas me pinailler sur ces termes : je les emploie dans le sens où vous l'entendez, sans leur accorder plus de réalité que lorsque je dis : le soleil se lève!].

Ne vous méprenez pas ! Je ne veux pas que le passé disparaisse ! Pas plus que je ne suis, par principe, favorable à l'immigration. Comme beaucoup de monde, j'oscille entre deux pôles : ouverture/fermeture, passé/avenir, etc. Je ne suis ni antimilitariste ni antireligieux. Depuis mon enfance, j'ai été frappé (et contristé) qu'aient disparu des rues de France deux marques distinctives de statuts sociaux : celle des ecclésiastiques et celle des militaires (les uns comme les autres, en France, s'habillant désormais en civil). En effet, privées de leurs pouvoirs coercitifs sur la société, ces deux sociétés sont fort sympathiques. J'aime leurs idiomes, leurs us et coutumes, leurs biotopes, et, surtout, leurs déguisements. Elles doivent absolument perdurer : comme les singes, les éléphants, les lions, les girafes et les phoques en liberté, elles participent, elles aussi, à la biodiversité!

Publié par Albert le 7 septembre 2007 à 14:07

"Man ist was man isst"

J'adore les sushis, cela ne me donne pas des yeux bridés ni une identité asiate pour autant.

Publié par fass57 le 7 septembre 2007 à 14:20

Merci Juan d'avoir pointé cet article, très intéressant.

A vrai dire vraiment formidable d'entendre ceci...

++++++++++++++++++++++++++++++++
Ces nouveaux demandeurs d'emploi favorisent le développement du dumping social et d'une activité souterraine qui menace l'économie entière. Sans parler du problème récurrent du logement de ces populations. Dans ces conditions, affirmer que les pays européens ont besoin d'une immigration de main-d'oeuvre est un non-sens, car ce sont justement les travailleurs les moins qualifiés qui paient le prix fort des délocalisations et du chômage, et qui sont concurrencés par les migrants légaux ou illégaux.
++++++++++++++++++++++++++++++++

... dans la bouche d'un représentant du système (1). Tout n'est peut-être pas perdu, si des poches de bon-sens perdurent encore auprès des castes dirigeantes.


(1) discours qui, entre parenthèses, devrait être clamé, sur tous les tons et avec la plus grande fermeté, par toutes les formations de gauche. Mais celles-ci ont trahi les classes industrieuses de souche au profit des idéologies mondialistes.

Publié par fass57 le 7 septembre 2007 à 14:40

@ Fass57

Vous avez eu, dans votre message du 6 septembre à 14 h 57, un propos qui m'est apparu énigmatique. Vous décrivez comme «positivement effrayante» une France où des habitants de type extra-européen seraient parfaitement intégrés à la culture française. J'ai presque eu l'impression que vous redoutiez davantage l'hyper intégration que le refus d'intégration ! Comme si la perspective d'un commentaire de Rimbaud «à nos chères têtes blondes» par un Sénégalais était pour vous un cauchemar ! Comme si, dans le domaine de l'intégration de la culture, votre schéma mental était celui des lois somptuaires [=qui interdisaient à des bourgeois, même s'ils en avaient les moyens, de se vêtir comme des nobles]. Comme si de «vilains» étrangers n'avaient pas le droit de toucher à notre «belle» culture!

Je relie cela à une de vos autres remarques : votre répugnance à imaginer que, si vous aviez été Français en 1944, vous eussiez dû votre salut à des anarchistes espagnols, à des juifs communis-tes polonais ou à des tirailleurs sénégalais. Comme si l'idée de leur être redevable de quelque chose semblait provoquer votre répulsion, comme si, au-delà du mélange, du métissage, c'était l'idée même de simple contact qui suscitait votre dégoût!

Il me semble que, plutôt qu'autour d'un «faire», entendu comme verbe (l'essence d'un peuple étant constitué par l'ensemble de ses réalisations, linguistiques, culturelles, historiques, ce qui est ma conception), vous vous êtes fixé sur un hypothétique «être» (entendu comme substan-tif) où vous liez, de manière indissoluble, apparence physique, implantation géographique et réalisations. Or - si telle est bien votre idée - la faiblesse de votre conception est son caractère contingent. Il n'existe pas de relation nécessaire des unes aux autres. J'appelle relation néces-saire celle qui, en géométrie euclidienne, déduit du théorème de Thalès que la somme des an-gles d'un triangle équivaut à un angle plat.

Or, vous ne pouvez, dans le domaine humain, procéder à de telles déductions. Vous ne pouvez pas davantage déduire une œuvre de l'aspect physique de son auteur (ou de l'endroit où elle a été réalisée) que vous ne pouvez, de cette œuvre, inférer l'allure et la provenance de l'auteur. Conclusion : demain, la vie culturelle, sociale et politique de la France sera poursuivie, conti-nuée, enrichie par des Français physiquement très différents de ceux d'aujourd'hui, et dont les réalisations (comme cela fut la règle au cours des millénaires passés) sera tout à la fois sem-blable et dissemblable à celles qui les ont précédées. Métissées, en somme. Et cela, vous n'y pourrez rien!

Dernier point (et non le moindre) : vous contestez comme «illégitimes», comme «uniquement de papier» les définitions que je donne d'une nationalité. Mais, que je sache, la souveraineté populaire, qui s'exprime par les élections au suffrage universel (et qui est la seule légitime), n'a pas une seule fois, depuis 1789, mandaté des élus qui aient défini le peuple français par des caractères physiques. Où et dans quel corps puisez-vous la légitimité de contester cette décision (ou, dans ce cas, cette non-décision) du peuple souverain ? De quelle autorité, de quelle entité vous prévalez-vous pour imposer aux Français un état de fait que, dans l'état ac-tuel des choses (heureusement!), ils n'accepteraient jamais ?

Publié par Albert le 7 septembre 2007 à 15:07

"J'ai presque eu l'impression que vous redoutiez davantage l'hyper intégration que le refus d'intégration ! "

Ce n'était pas une impression, vous étiez là parfaitement dans le vrai. Chez moi, la défense de la diversité du monde est un axiome de base.

"c'était l'idée même de simple contact qui suscitait votre dégoût!"

Là , par contre, vous vous trompez, je ne suis en rien suprémaciste (je déteste particulièrement toutes les formes de colonialismes). Pour moi, toutes les identités sont légitimes et dignes d'être préservées et rien de ce qui est naturel, rien de ce qui émane du monde, de la réalité sensible ne peut être dégoûtant, pour reprendre votre formulation.

Je comprends par exemple parfaitement le combat identitaire d'un misquito et je ne souhaite, à vrai dire, comme indigène européen, pas agir autrement qu'il ne le fait.


"Vous ne pouvez pas davantage déduire une œuvre de l'aspect physique de son auteur (ou de l'endroit où elle a été réalisée)..."

Vous raisonnez comme un géomètre. Bien évidemment que l'on ne peut atteindre, dans ce domaine, de certitude absolue. En revanche, des connaissances opérativement utilisables sont aisément atteignables.


"Mais, que je sache, la souveraineté populaire, qui s'exprime par les élections au suffrage universel (et qui est la seule légitime)..."

Encore une fois, vous raisonnez dans le strict champ du politique. Or, celui-ci, pour moi, n'est pas premier. Je suis, pour l'heure, nationaliste, car la nation à laquelle j'appartiens existe encore. Si celle-ci devait disparaître ou se dissoudre, je me rabattrais sur d'autres apparentemments, plus immédiats, et ne dépendant pas d'un discours, d'une intention (quoique la Suisse est une nation d'intention, mais une intention à laquelle j'adhère). Une façon de se regrouper, avant peut-être de recommencer, de reconstituter un autre fait national, régénéré sur des bases authentiques (évidemment, tout cela ne se joue pas à l'échelle d'une seule vie humaine).


"de quelle entité vous prévalez-vous pour imposer aux Français un état de fait que, dans l'état ac-tuel des choses (heureusement!), ils n'accepteraient jamais ?"

On ne peut présumer des événements futurs. Il me suffit de penser à ce qui s'est passé à la Nouvelle-Orléans, quand un événement naturel a littéralement effacé l'état et donc les apparentements abstraits, qui vous sont si chers, en quelques heures.

Publié par fass57 le 7 septembre 2007 à 15:36

D'ailleurs, Albert, tout indique que votre vision des choses est tout autant marginale que disfonctionnelle:

http://www.eurekalert.org/pub_releases/2007-08/uocp-hmw083007.php

http://www.timesonline.co.uk/tol/news/uk/science/article2351424.ece

Publié par fass57 le 7 septembre 2007 à 15:46

Une surcharge d'activités professionnelles m'amènent à devoir réduire ponctuellement ma présence par ici. Cela ne m'empêche de suivre les débats, mais il faudra faire preuve de patience avant de lire de nouveaux billets... :-)

Quand on voit ce que trois malheureuses lignes génèrent comme commentaires sans aucun rapport avec le billet, vous pourriez générer du texte aléatoire que les mêmes choses reviendraient continûment :) C'est est souvent affligeant de banalité

Bien vu Souflette! La logorrhée de 4 ou 5 correspondants est accablante. «Quousque tandem nostram patientiam abutere.»

Publié par jeambi le 7 septembre 2007 à 15:56

@ Fass57

Qu'est-ce qui vous gêne à l'idée qu'un Angolais pourrait rédiger une thèse sur Hermann Hesse ou qu'un Japonais serait chef de cuisine dans un palace de Lugano ? Ou - exemple réels, ceux-ci - que le Wiener Philarmoniker soit dirigé par un Seiji Ozawa ou un Zubin Mehta ? En quoi cela ne serait-il pas normal ?

Publié par Albert le 7 septembre 2007 à 16:29

@Fass 57

"Une façon de se regrouper, avant peut-être de recommencer, de reconstituter un autre fait national, régénéré sur des bases authentiques"

Avant de "recommencer", je pense qu'il va falloir d'abord "reconquérir" (çà s'est déjà vu).

Si vos périples de prospection ethnologiques vous amènent à passer par le Tessin, faites-le moi savoir; qu'on puisse causer un peu entre valaisans...

Sinon, c'est un réel plaisir, que d'assister à vos joutes verbales avec Al-Behr. Mais à mon avis, c'est une cause perdue.

Semper Fidelis

M.H.

Publié par Moineau Hardi le 7 septembre 2007 à 16:34

@ Fass57

- Si j'interprète bien le propos de votre dernier item, vous considérez, dans certains cas, le suf-frage universel comme non valide. Et, pour parler crûment, en cas d'effondrement de l'Etat, vous concevriez qu'un groupe de personnes partageant vos vues mette la société en conformité avec ses idées (par exemple en virant une quantité donnée d'étrangers). Mais si ceux qui ont des opinions opposées ont la même intention et s'ils l'emportent sur vous, en quoi leur nouvelle so-ciété deviendrait-elle illégitime ? [C'est un peu ce qui s'est passé après 1944 en France, où les partisans de Vichy ont dû endurer l'exact opposé de ce qu'ils avaient imposé en 1940!].

- Three piglets dit qu'il y a 15 millions d'étrangers en France. Admettons ses chiffres. Com-ment imaginez-vous faire le ménage dans ces 15 millions ? Allez-vous tous les virer ? Et si-non, où tracerez-vous la ligne de partage ? Que ferez-vous de ceux qui sont mariés avec des Français «de souche» ? De leurs conjoints et de leurs descendants ? Et quel sort leur réserve-rez-vous : collés au mur ? Noyés ? Expulsés ? Et, si oui, où ?

- Vous évoquez un «fait national, régénéré sur des bases authentiques». C'est quoi, «authenti-que» ? A partir de quel degré de pigmentation de la peau, de quelle forme des yeux un Suisse cesse-t-il d'être «authentiquement» Suisse ? Quand la langue française cesse-t-elle d'être «au-thentiquement» française ? Et qui a vocation à fournir ces définitions ?

Publié par Albert le 7 septembre 2007 à 17:18

@ Albert, j'ai un truc formidable pour déterminer à quoi correspond la langue française "authentique": le larousse illustré 1974 que mon frère utilisait dans sa prime jeunesse. Pas l'ombre d'une chance d'y voir figurer le verbe "kiffer" ou l'adverbe "wesh".

Bonne chasse auprès de vos bouquinistes préférés.

Publié par Xavier le 7 septembre 2007 à 18:07

__Pour la colonisation, j'ai déjà dit plus haut à fass57 en quoi elle se caractérisait : il s'agit d'un statut légal, accordant sur un territoire donné, à une population donnée, une situation sociale et juridique très supérieure à celui de la population résidente. Cette situation est consacrée par des institutions et imposée par des forces armées. Je ne reviens pas sur les critères, que j'ai déjà décrits plus haut__

Vous ne parlez que de ce type de colonisation, il en existe d'autres, je vous en ai donné un exemple au dessus.
Retenir que la colonisation européenne, et nier les autres (je me souviens que vous ne classiez pas les occupations arabes et turques dans les colonisations il y a peu de temps encore), c'est ne voir que le monde que vis à vis de son petit point de vue ethnocentriste pour le coup.
Il existe une colonisation de peuplement, l'Europe la subit actuellement.

Publié par Three piglets le 7 septembre 2007 à 18:12

Voilà un lien, Albert, pour vous montrez que les Sénagalais, qui , par acte administratif sont, Francais, se définissent :

http://afrika-girlz.skyrock.com/3.html

Nous sommes bien loin des amoureux de Rimbaud, dans votre hypothétique exemple.
La REALITE est autre.

Publié par Three piglets le 7 septembre 2007 à 18:15

__mandaté des élus qui aient défini le peuple français par des caractères physiques.__

Les caractéres physiques, mais ils ont reconnu le caractéres héréditaires des Francais ("est Francais celui qui nait de parents Francais).
Or, si le laxisme des administration républicaine n'avait pas donné la nationalité à n'importe qui, il est admis que le caractére héréditaire des Francais serait intacte.
Alors, il est vrai que tous les Francais ne sont pas européens, les antillais par exemple ne le sont pas , mais pourtant ils sont Francais.
Cela dit, cela n'est pas la porte ouverte à tous les vents.
Etre Francais, c'est bien plus que l'utopie "vivre ensemble", cette fausse nation d'intention.
Vous ne dites que l' on peut venir d'ailleurs et devenir Francais culturellement.
C'est vrai.
Seulement, assistons nous à ce processus en France?
Non!!!!
Il faut etre dogmatique pour dire le contraire.
Vous me parlez des "armées etrangéres" caractéristiques de la colonisation.
Nous en sommes, à l'heure actuelle, aux milices etrangéres.
Avez vous seulement lu l'article sur les bandes ethniques?
Ce sont des milices, ni plus ni moins.
Nous sommes bien occupés.
La guerre de libération est inéluctable.
Rassurez vous, tous les extra-européens ne seront pas expulsés, certains sont dignes d'etre nos compatriotes.
Tout comme certains européens en sont indignes et devront assumer les conséquences de leurs choix.

Publié par Three piglets le 7 septembre 2007 à 18:23

__Qu'appelez-vous société uniculturelle ? __

Culture gréco-latine, partagée par l'ensemble des Européens, de l'atlantique à l'oural.
Les différences que vous appelez culture, sont du folklore.

Publié par Three piglets le 7 septembre 2007 à 18:24

__Quand la langue française cesse-t-elle d'être «au-thentiquement» française ? __

Simplement quand on ne respecte plus les régles de Francais.
Comme sur le blog dont je vous ai donné le lien.
Deplus, nous ne contestons pas à un angolais d'étudier l'art européen, nous constestons la volonté du nous assimiler à des africains.
Puisque si les africains sont Francais ou Européens, alors je ne peux être Francais et Européen.
Puisque nous sommes irrémédiablement différents.

Concernant vos problémes de mariage mixte, sachez que l'on ne fait pas de politique avec des cas marginaux.
Le FLN ne s'est pas posé la question en expulsant les européens il me semble.
D'ailleurs, vous ne semblez rien à redire à ce fait, mais , soudainement, cela vous pose un probleme de conscience quand il s'agit du destin des européens.
Cette faculté a légitimer le terrorisme et à nier le droit des peuples européens à disposer d'eux mêmes, et donc de se libérer de la présence extra-européenne est proprement consternante.

Publié par Three piglets le 7 septembre 2007 à 18:32

A propos du terme "metissage": il y a metissage quand les deux partis qui se metissent sont d'accord entre elle.
Quand l'un des deux est contre, il s'agit d'un viol, d'une occupation.
Sinon, je le répéte, autant dire que l'Algérie Francaise était metissée.

Publié par Three piglets le 7 septembre 2007 à 18:38

Histoire d'élargir le débat, comment vous analysez le risque de dissolution de la Belgique entre les Wallons et les Flamands ?

Est-ce vraiment une situation souhaitable ?

Publié par Crys le 7 septembre 2007 à 19:20

"Comment imaginez-vous faire le ménage dans ces 15 millions ?"

Effectivement il va falloir faire du "ménage"! Je ne sais pas comment mais c'est certain... La situation devient dramatique en banlieue parisienne et dans certaines villes de province.

Je viens de changer d'avis car j'ai été à deux doigts d'être "liquidé" par une bande ethnique , il y a quelques jours... Le hasard a voulu que je me trouve là où il ne fallait pas sur le territoire de mon pays. Il est de plus en plus évident que les forces classiques de police ne maîtrisent plus rien du tout!... Il n'y a plus que du "vent", du baratin de politiciens. L'exaspération est là . En Bretagne, il y a des clandestins qui rodent la nuit maintenant: certains font semblant de ne pas les voir pour ne pas avoir d'emmerdements!... Et ça ca ne s'était pas reproduit depuis la Terreur blanche...


Avant, du fait de ma carrière, j'avais un certain point de vue sur le sujet (officier Chrétien j'avais certaines idées sur le comportement... Maintenant j'en ai un autre: tout à l'opposé. Il apparait que je ne suis pas le seul. On forme un club...

Et là , Albert, je pense qu'on va en revenir aux "fondamentaux". Ca sera saignant!

Publié par Ar Brezonheg le 7 septembre 2007 à 19:56

@Moineau Hardi: merci, c'est noté, salutations valaisannes :-)


"Si j'interprète bien le propos de votre dernier item, vous considérez, dans certains cas, le suf-frage universel comme non valide."

Albert, pour moi, la démocratie est un système de gouvernement, pas une valeur en soi indépassable. Je reconnais volontiers que le mode de fonctionnement démocratique procure de nombreux avantages, mais il peut aussi devenir redoutable; notamment quand un puissant mouvemement migratoire rencontre un républicanisme assimilateur qui part en roue libre. Avec pour résultat de mettre hors jeu la population de souche, démocratiquement minorisée. Une sorte de spoliation d'héritage qui respecterait les formes légales. Or, je n'entends pas être dépouillé sans réagir.


"Mais si ceux qui ont des opinions opposées ont la même intention et s'ils l'emportent sur vous, en quoi leur nouvelle so-ciété deviendrait-elle illégitime ? "

Ce que vous ne voulez pas voir, c'est que le droit se base sur la force, c'est le camp le plus fort qui impose son droit, qui devient ainsi LE droit. Ainsi, si je devais perdre, avec mon camp, à ce petit jeu civilisationnel, ceux qui nous remplaceront deviendront à terme légitimes. Prenons l'exemple de la Turquie: notre camp a perdu cette zone, car les ottomans furent alors les plus forts, leur légitimité sur cette zone est donc devenue une évidence, avec le passage du temps. Il serait ainsi absurde d'envisager une "reconquista" de l'espace ottoman, car l'adéquation entre le pays réel turc et la nation formelle turque est un fait incontestable.

Quand on taille suffisement vers l'os, on se rend compte bien vite que notre monde n'est pas bâti sur le droit, mais sur la force. De là , mon attachement à dénoncer ce qui pourrait nous affaiblir et par la même à rendre caduque notre légitimité sur l'Europe.


"Vous évoquez un «fait national, régénéré sur des bases authentiques». C'est quoi, «authenti-que» ?"

Vous ne vous rendez pas compte, Albert, que c'est précisemment votre cécité ethnique, vos maladresses d'apprenti-magicien civilisationnel qui préparent et conditionnent les pogroms de demain. Alors qu'au contraire, mon pessimisme actif, mon réalisme quant à la mécanique des peuples tendent à les prévenir. En fait, de nous deux, c'est moi le véritable humaniste ;-)))

Comme disait Lao-Tseu, "Arrêtez le mal avant qu'il n'existe; calmez le désordre avant qu'il n'éclate."

Publié par fass57 le 7 septembre 2007 à 19:56

@ Albert

Tenez ! du grain à moudre :

http://adsav.free.fr

C'est un "club" qui commence à bien marcher...
Et avec les remarques désastreuses d'un certain hongrois, la marmite vient de déborder!

Publié par Ar Brezonheg le 7 septembre 2007 à 20:05

"A propos du terme "metissage": il y a metissage quand les deux partis qui se metissent sont d'accord entre elle."

Ne pas oublier non plus les paramètres quantitatifs qui font que le "mélangisme" n'aboutira pas au métissage, mais à l'absorbtion de l'élément numériquement le plus faible.

Prenons l'exemple du Nigéria et de l'Irlande.

Imaginons que la moitié des irlandais (donc deux millions d'individus) émigre au Nigéria, pays de 250 millions d'habitants, tandis que seulement un dixième de la population du Nigéria se transporterait simultanément en Irlande.

Hé bien, le Nigéria resterait ethniquement nigérian, tandis que l'Irlande irlandaise disparaîtrait.

Rappelons que dans les années cinquante du siècle passé, les populations d'origine européenne représentaient le 30% de la population totale de la planète, tandis qu'aujourd'hui nous ne sommes plus que 8%. Et il suffit de se rendre près d'une école, pour réaliser que notre pyramide des âges doit vraiment avoir une sale tronche! Objectivement et sans exagérer la portée des mots, nous assistons là à une substitution de population, à un ethnocide "soft", du moins pour l'instant.

Publié par fass57 le 7 septembre 2007 à 20:09

Albert dixit:

++++++++++++++++++++++++++++++++++
Présence de fonctionnaires d'autorité de la métropole sur le territoire colonisé. Où sont les policiers algériens, les gendarmes congolais, les douaniers somaliens patrouillant dans les cantons de Vaud, de Zoug ou du Valais ?
++++++++++++++++++++++++++++++++++

En Irlande:

++++++++++++++++++++++++++++++++++
As part of its response to the National Action Plan Against Racism, the Irish police force, An Garda Síochána, changed its entry requirements to allow nonnationals to apply for positions. Speaking recently, Brian Lenihan said that the Garda "must be broadly representative of the community it serves, and the changes in Irish society are starting to be reflected in the intake of Garda recruits." At present, it has trainees from China, Poland, Canada, Romania, and Denmark.

"I don't know of any other country where nonnationals can be a member of the police force," says Monshengwo. "It is a major step that is mindful of the future, when the force will be policing a diverse community."
++++++++++++++++++++++++++++++++++

http://news.yahoo.com/s/csm/20070905/wl_csm/oshamrock

Un bel exemple de colonialisme post-moderne

Publié par fass57 le 7 septembre 2007 à 21:33

@ Ar Brezonheg, je crains un peu ces mouvements régionalistes/indépendantistes dans le sens où cela accentue la "dénationalisation" organisée par Bruxelles. A titre personnel, j'ajouterai qu'une France sans Bretagne, ce n'est plus ma France.

Mais je ne connais pas assez le discours d'ADSAV pour porter un jugement à leur égard. A mon avis, si nos dirigeants n'étaient pas si incompétents, ces regroupements auraient un écho moindre.

Au passage, il est possible de raccrocher cette question au wagon belge "Flamands/Wallons" évoqué par Crys.

Publié par Xavier le 7 septembre 2007 à 22:22

Oui, la brique organisationnelle contre laquelle butte encore le système mondialiste, c'est la nation. Il pourrait parfaitement se satisfaire d'une résurgence des identités régionales qui resteraient confinées à l'expression folkorique, tout en n'ayant pas la masse critique suffisante pour influer sur les grands équilibres. N'oublions pas non plus que la plupart de ces régionalistes sont en fait des gauchistes culturels, qui ne voient pas le paradoxe qu'il y a à lutter contre un pouvoir national central, tout en étant aveugle face au problème migratoire.

Publié par fass57 le 7 septembre 2007 à 23:00

Autrement dit, pour l'Irlande par l'exemple, je ne vois pas trop l'intérêt qu'il y a à avoir lutté si longtemps et durement pour son identité, pour finir ethniquement submergés par l'allogénat.

Publié par fass57 le 7 septembre 2007 à 23:06

Il y a pas mal d'articles sur ce sujet, notamment celui-ci:

http://www.infoguerre.com/article.php?sid=413

Publié par Xavier le 7 septembre 2007 à 23:18

Ar Brezonheg , vous êtes cessessionniste?
Que diriez vous d'une France fédérale, opposée à la France jacobine?

Publié par Three piglets le 8 septembre 2007 à 0:03

__ethnocide "soft"__

C'est le génocide par subtitution d'Aimé Césaire, homme de gauche.

Publié par Three piglets le 8 septembre 2007 à 0:06

Publié par Three piglets le 8 septembre 2007 à 0:21

Ou est le fameux "vivre ensemble" caractéristique des Francais selon Albert?
Jusqu'à quand doit on supporter ces scénes de guerres?
Ou est la limite acceptable?
Ou est le contrat républicain (celui qui veut qu'on désarme le Francais pour laisser le monopole de la violence à l'Etat) dont on nous casse les couilles à longueur de journée dans les médias?
Le reste n'est qu'une logorhée pour nous noyer le poisson.

Publié par Three piglets le 8 septembre 2007 à 0:34

Albert,

A la lecture de vos contributions, je ne peux m'empêcher de qualifier votre discours de totalitaire. Appelez-le de gauche si vous voulez mais totalitaire en plein sens du terme. Manichéisme, stigmatisation, foi inébranlable dans sa vision des choses, volonté de l'imposer par la confrontation.



Je vous cite :

"Nécessité fait loi !" et je traduis instantanément par "La fin justifie les moyens" en bolchevique et "Wir wollen einen totalen Krieg !" en langage nazi.

Je viens de lire votre réponse qui m'était adressée sur un des fils précédents :

"Je mets les Américains au même niveau que les nazis ou les soviétiques!"

C'est proprement effarant. Décidément, vous manquez singulièrement d'expérience de vie et il est heureusement trop tard pour vous inviter à revivre quelques années dans les "démocraties populaires" voire chez les nazis. Vous pouvez toujours essayer de vous introduire en Corée du Nord mais je doute fort que vous puissiez partager avec nous vos observations, une fois installé là -bas. Vous avez-vous posé la question pourquoi les uns ont fait construire le Mur afin de retenir et les autres construisent des barrières pour se prémunir ? Ils sont quoi pour vous ces êtres humains désireux de se libérer dans leurs corps et de leur misère ?



Vous m'y interpellez : "où les voyez-vous ?" (racisme, fascisme, communisme, apartheid!). N'allez surtout pas trop loin. La lecture attentive de la presse quotidienne, rubrique "faits divers" et "actualité régionale et locale", devrait suffire largement (si toutefois, nous nous accordons sur l'identification des phénomènes caractérisant ces notions). Si vous les trouvez malgré tout bancals, jetez un coup d'œil sur la réalité quotidienne du monde musulman, africain, de la Chine populaire, des républiques ex-soviétiques de l'Asie centrale!Biélorussie à condition qu'il en transparaît un iota.

Pour revenir au fil et à votre discours prolixe, je le qualifie de "kominternien pur porc" tant sa redondance, véhémence, logorrhée! me font penser à "l'avant-gardiste du prolétariat" investi de la mission d'éduquer "les masses laborieuses" inconscientes du danger. Il est très pratique devant une assemblée muette, acquise à la cause, invitée à ne se manifester que sous forme d'applaudissements orchestrés, revêtant fièrement des tee-shirts à l'effigie de leurs idoles vénérées (allant de Che jusqu'à la caricature vivante, José Movè). En revanche, n'étant pas destiné à être débattu et encore moins, à soutenir contradiction, il s'auto dévalorise dès son commencement par ses contrevérités, contresens, omissions, amalgames!

Trois exemples pour étayer ma dernière affirmation :

1) "Avec ses 200 bombes atomiques, Israël a une force qui équilibre l'ensemble du monde musulman (je dis bien «musulman», pas seulement arabe)."

Vous ignorez superbement la notion de "profondeur stratégique". La surface et la démographie respectives des belligérants. Que valent deux cents prétendues armes nucléaires israéliennes face aux dizaines (avérées) pakistanaises, accompagnées d'un milliard de musulmans scandant tous en même temps leur slogan favori :

"This will be a war of extermination and a momentous massacre, which will be spoken of like the Mongolian massacres and the Crusades." (Abd al-Rahman Azzam Pasha, the secretary general of the Arab League, 1948. Source : Benny Morris, "Righteous Victims" New York: Vintage Books, 2001, p. 219.)

"La seule armée israélienne «classique» viendrait à bout de tous ses voisins."

Alors q'elle avait peiné l'année dernière devant la seule milice de "Monsieur le secrétaire général" ?

2) "Ce que je sais aussi, c'est que le bombardement de Dresde, en janvier 1945, fut clairement un bombardement terroriste (il n'y avait aucun objectif militaire)."

Je vous retourne ici votre injonction préférée : je vous mets au défi de me démontrer qu'une ville de plusieurs milliers d'habitants, important nœud ferroviaire situé à proximité du front, abritant des centaines d'usines alimentant l'effort guerrier d'un pays, capable de se transformer en "Die Festung" fixant d'importantes forces ennemies, ne constitue pas un objectif militaire. La controverse actuelle porte sur la disproportion des moyens employés face aux objectifs atteints. Votre formulation n'étant admise que parmi les propagandistes soviétiques et chez les révisionnistes de la NPD, encore une fois rassemblés du même côté.

3) "J'avais dit, pour résumer un jour, les Israéliens sont des Austro-Hongrois parlant hébreu."

et (en remplaçant "Un Libanais" par "un Juif", "Etats-Unis" par "Israêl" et "Américain" par "Israélien") :

"Un Libanais qui émigre aux Etats-Unis et se déclare Américain (parce que sa vie, ses attachements, ses valeurs lui semblent être là ), je le considère comme Américain. Je ne regarde la perfection de ses connaissances ni linguistiques ni culturelles (elles peuvent laisser encore à désirer). Je crois ce qu'il me dit. Je ne vais pas plus loin, sa volonté de « vivre ensemble » me suffit."

Contradiction par excellence ou l'exception de circonstance ? Qu'ont-ils donc de si différent, ces Israéliens, à vouloir les assimiler à un Etat du passé ? A vouloir absolument établir une distinction ? En tout état de cause, et malgré votre forme édulcorée, je ne peux m'empêcher de rapprocher votre première phrase des paroles prononcées par celui que vous semblez excuser dans ces projets mortifères, "Monsieur le secrétaire général" :

"If we searched the entire world for a person more cowardly, despicable, weak and feeble in psyche, mind, ideology and religion, we would not find anyone like the Jew. Notice, I do not say the Israeli." (New Yorker, Oct. 14, 2002)

"Nasrallah also incoroporates anti-Semitic rhetoric in speeches. For example, he has characterized Jews as the "grandsons of apes and pigs" and "Allah's most cowardly and greedy creatures." (MEMRI: Al- Manar, Feb. 3, 2006)"

Publié par madimaxi le 8 septembre 2007 à 0:36

@ fass57

Qu'entendez-vous par : «Prenons l'exemple de la Turquie: notre camp a perdu cette zone!» ? Que désigne ce «nôtre» ? De quelle zone s'agit-il ? Perdue quand et au bénéfice de qui ?

Publié par Albert le 8 septembre 2007 à 0:41

Albert, vous le faites exprés?
Le monde musulman est différent du monde européen.
Les turcs se tournent vers la mecque puisque musulman, les églises chrétiennes sont tournées vers Jérusalem, quelle soit orthodoxes ou catholiques.
Qu'il y a eu des conflits entre orthodoxies et catholicismes n'en font pas des mondes totallement différents.

Publié par Three piglets le 8 septembre 2007 à 0:45

@ Madimaxi

- Sur les Etats-Unis et l'Amérique latine. Vous esquivez le sujet. Pas une fois vous ne vous met-tez à la place des myriades de Sud Américains, qui, depuis les années 1840, furent exploités, spoliés, tués, torturés, soit directement par les Etats-Unis soit indirectement par les oligarchies à leur dévotion. Le sort des Chinois, musulmans, russes ou biélorusses n'a rien à voir là -dedans.

- L'échec de l'armée israélienne devant le Hezbollah n'a aucune signification. La même armée anglaise qui battit Napoléon (de l'Espagne à Waterloo) et soutint l'effort coalisé de l'Europe du-rant 25 ans, fut battue par la petite armée américaine en 1812. L'URSS, mise en échec en 1940 par la petite Finlande, écrasa la redoutable Wehrmacht. L'échec américain au Vietnam n'a en rien affaibli son statut face à l'URSS ni son rôle dans ses diverses alliances militaires.

- Le milliard de musulmans face aux 6 millions de pauvres Israéliens est un mythe destiné à ren-dre indûment les uns sympathiques et les autres antipathiques. Le monde musulman ne représente strictement aucune menace militaire (encore moins que le fameux pacte de Varsovie, dont la «menace» est une des intoxications les plus fabuleuses de tous les temps). Pas une seule fois, de-puis 1948, les armées arabes n'ont été en mesure de l'emporter sur l'armée israélienne. Les énu-mérations interminables de chars, canons, avions, divisions arabes étaient des balivernes!

- Effectivement, pour les questions (je dis bien les questions) de fascisme, de communisme et d'apartheid, je ne suis, avec vous, d'accord sur rien. Je maintiens intégralement mes affirmations.

- Même chose sur Dresde. Jusqu'à nouvel ordre, je maintiens intégralement mes propos. Je crois me souvenir, de mémoire, de bombardements stratégiques ciblés des alliés. Par exemple celui de Ploesti, en Roumanie. Ou d'usines de roulements à billes à Schweinfurt. Ou d'un barrage, dans la Ruhr, détruit par des bombes ricochant sur l'eau. Ou de bombardements de sites de V1 et V2. S'agissant de Dresde, je n'ai pas le souvenir que la débauche de moyens utilisés (et, sur-tout, l'usage de bombes incendiaires, semble-t-il plus destinées à des objectifs civils «mous» qu'à des objectifs militaires «durs», plus justifiables d'explosifs). Cela me semble inspiré du même esprit que les bombardements de Tokyo, Hiroshima et Nagasaki, c'est-à -dire, je persiste et signe, terroriste! [Cela dit - et cette fois-ci, sincèrement et sans polémique, si vous avez des informations sur Dresde, je me rendrai à vos raisons].

Publié par Albert le 8 septembre 2007 à 1:48

__Pas une fois vous ne vous met-tez à la place des myriades de Sud Américains, qui, depuis les années 1840, furent exploités, spoliés, tués, torturés, soit directement par les Etats-Unis soit indirectement par les oligarchies à leur dévotion.__

Pour reprendre votre logique vis à vis d'Israel sur un autre fil : en quoi, nous autres européens, devrions nous nous montrer solidaires des sud-américains?
Ils ont souffert?
Soit, nous aussi.

Publié par Three piglets le 8 septembre 2007 à 2:40

@ Albert

"Un peu comme les adversaires de l'avortement qui, sous couvert du respect de la vie, visent en fait le retour à une société bigote, ringarde et sexiste, où les femmes sont renvoyées à la maison faire des tripotées d'enfants, avec tout ce que cela suppose d'arrière-pensées :..." (votre comment. du 6 sept. à 19h22)
==> Je viens de faire un tour sur le site pour voir les commentaires (qui avançent tout seuls pendant l'absence du "taulier", c'est amusant), et ai bondi à votre commentaire, Albert, qui est une affirmation fausse, non étayée par des preuves (ou alors, donnez-en), et qui ne reflète que votre opinion, méprisante qui plus est. Par ex., je suis contre l'avortement, effectivement parce qu'il s'agit de vies humaines. Or, je suis pour une société de libertés, égalitaire sur le plan professionnel, où l'activité de chacun des époux est une affaire qui se décide en couple, et où le recrutement est basé sur les compétences, sans considération de sexe (ni de quotas). Zut, je ne suis pas dans vos statistiques ;-) ?

Publié par Chil le 8 septembre 2007 à 10:45

"Je suis également plus qu'agacé par le raisonnement que je vois poindre derrière : «Si les erreurs de l'histoire suffisent à justifier le terrorisme!». Soit, en décodé : «Nous, pour arriver à la situation présente, nous avons fait toutes les saloperies possibles, mais, maintenant que notre position est assise, stop ! Vous ne pouvez plus jouer avec les mêmes règles ! »." (même comment. du 6 sept.)
==> Le problème ici tient au décalage entre les normes de la violence admise par les belligérants. La violences employée par les peuples qui ont recours au terrorisme et aux attentats suicides atteint des seuils qui sont devenus insupportables aux peuples d'occident, chez qui a progressé "le droit des gens" depuis le XVIIIe siècle. Tout se passe comme si, sur ce point, il y avait un décalage historique.

Publié par Chil le 8 septembre 2007 à 10:54

@ Albert (votre comment. du 7 sept. à 1h47)

"Point important : je n'inclus, dans cette énumération, ni les critères physiques (considérant qu'il n'y a pas plus de «type arabe» que de «type français»), ni les critères religieux, ne considérant ceux-ci comme agissant non à titre «cultuel» mais «culturel». En France, les athées ou les agnostiques - malgré qu'ils en aient - baignent dans une atmosphère culturellement chré-tienne et même catholique."
==> Quant à l'identité culturelle, c'est bien ce qui pose un problème, pour "l'intégration" des arabo-musulmans et de tout autre communauté non chrétienne. Par ex., les magasins, la télévision, la radio, regorgent de publicités relatives à Noël, quand le moment arrive. Comment les musulmans peuvent-ils, à terme, s'identifier à cette scansion du temps ? C'est pourquoi à mon sens, pour la pérennité de cet équilibre sociétal occidental, il est préférable que les personnes de culture d'origine musulmane ou bouddhiste ou que sais-je encore, restent une minorité - ayant des droits égaux aux autres dans notre société laïque - , et sans se leurrer : ma culture n'est pas entièrement la leur ; je ne me sens pas entièrement comme eux (et vice versa). Vivre ensemble en bonne intelligence implique de reconnaître nos différences, et non pas les nier. C'est dans le cas où on les nie, je crois, qu'elles ressortent par la violence.


==> Quant à l'origine ethnique, je suis d'accord avec Three Piglets, vos exemples de Sénégalais chinois, etc. sont une très belle profession de foi, mais sont à côté de la réalité. Un de mes collègues était eurasiatique (un parent suisse, et un parent vietnamien). Quand nous avons fait connaissance cordialement, une de mes questions spontanées a été "d'où es-tu originaire?" ; il a très bien compris le sens de ma question et ne m'a pas seulement dit qu'il était de Lausanne !! Et je ne suis pas raciste et nous nous entendions très bien.

Publié par Chil le 8 septembre 2007 à 11:46

A tous,

Bien que j'aie des réponses pour TP et Chil, je cesse, par égard pour le maître de céans, d'intervenir sur cet item.

Publié par Albert le 8 septembre 2007 à 14:16

Ar Brezonheg, le récit de votre mésaventure me fait penser à ce billet trouvé sur le BAF:

http://www.bafweb.com/2007/09/07/chasse-au-blanc-a-gruissan/

Je ne pensais pas que la situation était déjà aussi détériorée dans les campagnes françaises.

Publié par fass57 le 8 septembre 2007 à 16:08

Albert, avez vous un autre lieu virtuel pour terminer ce passionnant débat?

Publié par Three piglets le 8 septembre 2007 à 18:23

Fass57, voilà comment cela se passe en banlieue pendant ce temps :

http://www.dailymotion.com/video/x2xgys_expulsion-aubervilliers-060907_news

Publié par Three piglets le 8 septembre 2007 à 18:36

@ Three piglets

Je n'en ai aucune idée. Je vous laisse le choix.
Cordialement.

Publié par Albert le 8 septembre 2007 à 18:39

Je cherche un terrain neutre et je vous tiens au courant.

Publié par Three piglets le 8 septembre 2007 à 18:43

@fass57
Oui, il se passe de drôles de choses dans les campagnes :
- des bandes venant des pays de l'est circulent la nuit sur la côte bretonne et pillent les bateaux, allant jusqu'à découper les tableaux arrière pour emporter les gros moteurs hors-bord. Des polonais viennent de se faire ramasser par les gendarmes... L'an passé c'était des littuaniens...
- DE même il y a beaucoup de rodeurs "couleur de nuit" qui repèrent, puis visitent les résidences secondaires de la côte...
- Partant ou revenant de mer la nuit, je vois bien comme les autres par içi des "gens" qui n'ont rien à faire de concret sur les côtes : faut dire qu'il ne sont pas beaucoup dérangés : les douanes, les affaires maritimes, les gendarmes et autres n'étant pas dehors à ces heures là ...
- Maintenant, Roscoff est devenue un port ou affluent les clandestins, est ce une autre colonie de peuplement de allogènes.?...
- A Auray (Morbihan) il y a des groupes de"clodos" dangereux qui sont très agressifs : ils viennent souvent de pays de l'Est... Et "on" ne fait rien par peur du SCALP, de la LICRA et autres bien-pensants...
- Les "fils du vent" aussi se groupent en masse par ici (on ne peut rien leur dire ni leur faire car ils sont protégés par les autorités...)

Par dessous : les gens sont exaspérés... Et beaucoup s'arment!...

Publié par Ar Brezonheg le 8 septembre 2007 à 19:32

__Par dessous : les gens sont exaspérés... Et beaucoup s'arment!__

Voilà une bonne nouvelle.

Publié par Three piglets le 8 septembre 2007 à 19:50

S'agissant du multiculturalisme et de ses supposés bienfaits, les gens s'expriment avec leur portefeuille : les quartiers les plus chers sont ceux où la multi-ethnicité est la plus basse.

Et c'est bien une relation de cause à effet : le phénomène a été maintes fois analysé par des sociologues dont le moins que l'on puisse dire est qu'ils ne sont pas des lepénistes fervents.

Publié par fboizard le 8 septembre 2007 à 20:31

Albert,

Le sens général qui guide mes échanges avec vous est :

1)Les USA ont commis d'innombrables erreurs et fait souffrir des innocents. Mais les USA ont également contribué énormément à notre bien être commun (politiquement, économiquement, scientifiquement, technologiquement, artistiquement!). Au final, je juge le rôle de ce pays comme positif.

2)Et même si cela n'était pas le cas, il y a d'autres endroits qui méritent bien plus attention compte tenu du potentiel de nuisance dont ils disposent.

Pour les points particuliers évoqués :

"L'échec de l'armée israélienne devant le Hezbollah n'a aucune signification."

Cet échec confirme qu'Israël est condamné à subir l'initiative de ses ennemis. Ses forces conventionnelles sont capables de faire face aux attaques et de les repousser mais ils ne sont pas en mesure d'en éradiquer la menace. De s'emparer de Beyrouth, Amman, Damas, le Caire et encore moins de poursuivre plus loin.



"Le milliard de musulmans face aux 6 millions de pauvres Israéliens est un mythe destiné à rendre indûment les uns sympathiques et les autres antipathiques. Le monde musulman ne représente strictement aucune menace militaire"

Les déséquilibres démographique et géographique sont des réalités concrètes inséparables de toute pensée stratégique. Les armes nucléaires israéliennes, même si elles étaient 500 à toucher leurs cibles entre Dakar et Djakarta ne contrebalanceraient pas les dégâts causés par une seule pakistanaise.

En ce qui concerne Dresde, je me suis opposé formellement à votre affirmation déniant à cette ville valeur "d'objectif militaire". C'est sur ce pont précis que porte notre désaccord. Le débat actuel tourne autour de l'application du principe de proportionnalité, tel que défini par le droit des conflits armés. L'article de Wikipédia en anglais résume assez bien le sujet (sa riche bibliographie encore mieux). L'usage des bombes incendiaires aurait pu s'expliquer par ceci :

"Soviet military intelligence asserted that trains stuck in the main station were troop trains passing through Dresden to the front. This proved incorrect, as they were trains evacuating refugees from the east." ("Berlin : the downfall, 1945", Antony Beevor, p. 83).

Publié par madimaxi le 9 septembre 2007 à 17:38

@ Madimaxi

Je déroge à la règle que, par courtoisie pour notre hôte, je m'étais fixée mais, pour corriger cet écart, je vais m'efforcer de vous répondre aimablement.

1. L'appréciation que vous portez sur les Etats-Unis est celle d'un Européen de l'ouest dont le pays n'a jamais été en guerre avec ceux-ci (et je ne suis pas certain que la mémoire collective des Allemands, par exemple, soit, à cet égard, la même que celle des Français). Pour une grande partie des pays d'Amérique latine (et d'autres dans le monde), les bienfaits que vous signalez ne compenseront jamais les torts qu'ils ont subis. En passant, n'avez-vous pas l'impression, en par-lant de «rôle positif, [au final]» des Etats-Unis, de retrouver la célèbre formule du «bilan globa-lement positif du socialisme»! de Georges Marchais ?

2. Je maintiens bien, sur Israël, les deux points précédemment évoqués. La guerre de l'été 2006 contre le Hezbollah a été une guerre à l'initiative d'Israël sur le territoire libanais, une guerre préparée longtemps à l'avance, une guerre d'agression. [L'enlèvement des deux soldats n'a été qu'un prétexte. A plusieurs reprises dans le passé, et malgré ses déclarations intransigeantes et ses coups de menton, Israël a négocié le retour des siens par échange de prisonniers. Cela pou-vait se passer aussi dans ce cas. Israël voulait se venger de l'affront que lui avait précisément in-fligé ce même Hezbollah en l'ayant forcé, après 18 ans de guérilla acharnée, à se retirer du Sud Liban].

3. Il est absurde d'imaginer qu'en cas d'échange nucléaire entre Israël et ses voisins arabes, les Etats-Unis resteraient les bras croisés. Dans un conflit de ce genre, les pays musulmans auraient en face d'eux Israël! et les Etats-Unis. Vous présentez, en outre, Israël comme un pays sur la défensive. Ce n'est pas ainsi qu'il est perçu par ses voisins arabes : il y est perçu, à l'instar des croisades, comme une intrusion violente des Occidentaux en terre musulmane et, pour parler le langage du XXe siècle, comme une colonisation, ce qu'il fut. Car, en dépit d'une propagande complaisante, Israël ne se développa pas à partir du Yichouv (communauté juive résiduelle de Palestine) mais de Aliyot (émigrations européennes à partir des années 1880).

4. Même chose sur Dresde. En février 1945, on était à 3 mois de la fin de la guerre. Les Soviéti-ques avaient, en janvier-février, lancé une gigantesque offensive qui avait bousculé la Wehr-macht et, à l'ouest, la bataille d'Alsace s'était achevée. L'armée allemande était au bout du rou-leau. En outre, il est apparu, après la guerre, que les Allemands, en dépit des bombardements, avaient quand même réussi à préserver dans les 80 % de leur production industrielle (je cite de mémoire) en l'enterrant dans des mises ou des tunnels. Preuve en est : la rapidité de la recons-truction après-guerre.

Publié par Albert le 9 septembre 2007 à 19:41

__à l'instar des croisades__

C'est le point de vue des arabo-musulmans.
Je le dénie.
Il s'agissait d'une guerre de libération envers la colonisation militaire des musulmans.
Vous aurez du mal à me contredire sur ce point.

Publié par Three piglets le 9 septembre 2007 à 20:04

Albert, en attendant de trouver un forum adéquat à nos joutes réthoriques, voilà une petite video interressante:

http://fr.youtube.com/watch?v=JS0fDfKwxgk

Publié par Three piglets le 9 septembre 2007 à 20:10

Albert,

Je me plierais sans hésitation à la volonté du Lieutenant-colonel Monnerat de mettre le terme aux échanges sur ce fil, si tel était le cas. En attendant, je me permets de vous rétorquer :

1)"la célèbre formule du «bilan globalement positif du socialisme»! de Georges Marchais ? »


Je le sais, je l'assume et j'affirme que M. Marchais s'était trompé.


2)La guerre déclanchée par le Hezbollah avait commencé par un acte d'agression. Le reste n'est que spéculation soumise à l'appréciation des parties mises en cause. La résolution "ONUesque" somme le Hezbollah à libérer les deux soldats israéliens inconditionnellement.


3)"Il est absurde d'imaginer qu'en cas d'échange nucléaire entre Israël et ses voisins arabes, les Etats-Unis resteraient les bras croisés."

Ce n'est qu'une forte probabilité à l'heure actuelle. Une bonne conduite de politique étrangère à long terme se doit de prendre en considération toutes les options. C'est l'éventualité du pire qui détermine l'action.

4) Exprimées en ces termes, vos paroles n'auraient en aucun cas mérité mon intervention. C'est le déni d'attribuer à cette ville valeur de "l'objectif militaire" qui l'avait provoquée.

Publié par madimaxi le 9 septembre 2007 à 21:14

@ Madimaxi

1. A propos de la guerre de 2006 au Liban. La longueur du conflit, l'ampleur des moyens utilisés, le bombardement sans merci d'objectifs civils (jusqu'à déclencher une marée noire) sur un pays dont le gouvernement était (et est encore) notoirement pro-américain, prouvent que cette histoire d'enlèvement n'était qu'un prétexte. Par le passé, Israël s'était fait capturer nombre d'autres des siens (civils comme militaires) sans en faire un tel «foin». L'objectif invoqué est d'ailleurs loin d'être atteint puisque, à ma connaissance, les deux soldats sont toujours prisonniers! Israël n'attendait qu'une occasion pour à la fois «casser» le Hezbollah et se venger du revers subi en 2000. Quant aux résolutions de l'ONU sur le Proche-Orient, permettez-moi de douter de leur sé-rieux!

2. La qualification de Dresde comme objectif militaire me semble spécieuse. Depuis plus d'un siècle, l'Allemagne est le pays le plus industrialisé d'Europe et, compte tenu de sa structure dé-centralisée, les industries sont partout (et on peut même postuler que les Allemands les avaient dispersées hors des bassins traditionnels pour, précisément, limiter les bombardements). Dresde, objectif militaire ? Peut-être, mais pas plus qu'un autre. Ce qui subsiste néanmoins, dans la conscience collective allemande, c'est que, comme celui de Hambourg, le bombardement appa-rut comme un grand massacre de civils. Le fait que Dresde ait été «aussi» un objectif militaire n'implique pas qu'il l'ait été «d'abord». Le don par les Britanniques de la croix sommitale de la Frauenkirche ne s'expliquerait pas s'ils n'avaient eu, quelque part, mauvaise conscience!

Publié par Albert le 9 septembre 2007 à 21:53

@ Three piglets

Vu et enregistré.

Publié par Albert le 9 septembre 2007 à 22:02

@ Chil

J'avais soigneusement évité de prendre l'exemple de Français, Américains ou Brésiliens noirs ou aux yeux bridés pour illustrer mon propos car ces exemples existent précisément. En choisissant à dessein des Chinois et des Sénégalais, c'est-à -dire un des exemples les plus invraisem-blables d'échanges croisés actuels (mais juste actuels!), je me plaçais dans la situation d'une démonstration «a fortiori» (ou de qui «peut le plus peut le moins»).

Votre conception de la nation postule, à partir de ce que vous savez de son histoire, que la suite de celle-ci ne peut être que conséquente à ses principes. Mais quels sont ces principes ? Je l'illustre par une comparaison mathématique :

Lorsqu'on prend la suite des nombres «1, 2, 3!», quels chiffres peut-on imaginer à la suite ?

La première idée qui vient est : «4, 5, 6!», c'est-à -dire l'ensemble fondé sur la progression «n + 1», avec «n = 1».
Mais on peut aussi imaginer : «5, 7, 11!», c'est-à -dire la suite des nombres premiers.
Mais aussi : «5, 8, 13!», c'est-à -dire une progression ternaire dont l'ensemble est formé par l'addition des deux premiers éléments.
Mais aussi : «2, 3, 4, 3, 4, 5!», c'est-à -dire la reprise du premier ternaire avec un décalage de 1.
Mais aussi : «3, 2, 1!», c'est-à -dire la reprise du même ensemble ternaire, dans l'ordre inverse, à l'infini!
Et ainsi de suite, ad libitum!

Certes, en dépit de l'imagination des mathématiciens, la réalité humaine est infiniment plus complexe, mais, en dépit de cela, même les éléments qui, dans le passé, sont apparus comme des ruptures (Réformes, Révolutions!) ont, par la suite, été intégrés dans la continuité de l'histoire précédente.

Par exemple, que la ligne de démarcation entre protestantisme et catholicisme, en 1546, recouvrait à peu près les limites de l'empire romain (Grosser Historischer Weltatlas, Munich 1967, T. 3, pp. 115 et 116). Avec, néanmoins, de notables exceptions, comme la Suisse, mais auxquelles les historiens ont, par la suite, trouvé des explications (position montagneuse du pays, tradition d'indépendance à l'égard de l'Empire - ou du royaume de France, etc.). Et même un événement aussi bouleversant que la Révolution française a été réintégré dans la continuité de l'histoire de France!

Il en va de même de l'immigration extra-européenne. Elle n'est pas une marée indistincte recouvrant indistinctement l'Europe. Ce ne sont pas n'importe quels pays qui vont n'importe où et les modes d'absorption de la société-hôte ne s'y réalisent pas n'importe comment.

J'ai parfois l'impression, en lisant les contributions de ce blog, que, même au bout de deux millé-naires, les souvenirs de l'empire romain ont laissé des séquelles indélébiles. Comme si cette pé-riode était vécue à l'instar d'un âge d'ordre (avec domination impériale, ordre, hiérarchie, culture, paix, prospérité!), ce qui, à de nombreux égards, fut un mythe. Et comme si, aujourd'hui, l'immigration était vécue sur le mode de la fin de l'empire (celui d'Occident comme celui d'Orient, d'ailleurs), celui des Grandes Invasions* et de l'entrée dans un Age des ténèbres (ce qui, là aussi, est une légende!). [* Le nom allemand de cette expression est Völkerwanderungen = migrations de peuples].

Publié par Albert le 10 septembre 2007 à 11:38