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22 janvier 2007

La manipulation des sources

Le temps me manque aujourd'hui et ces prochains jours pour traiter le sujet en détail, mais les dernières révélations sur l'affaire de la source contestée utilisée par AP pour fournir des informations dramatiques en provenance d'Irak méritent le détour. Lorsqu'une vérification sur place montre que des mosquées censées avoir été détruites et incendiées dans un attentat sont toujours debout et ne portent pas les signes d'une telle attaque, c'est toute la crédibilité des agences de presse qui est en cause. Avec deux angles majeurs : la dépendance envers des collaborateurs locaux, qui peuvent être manipulés ou manipulateurs, et la réticence des médias à décrire avec transparence le cheminement de l'information. Pour un belligérant non étatique, l'influence des perceptions reste de toute manière bien plus facile par une action à la source, et contrecarrer de telles manipulations prend du temps et de l'énergie.

Une manoeuvre allant dans ce sens reposerait ainsi sur quelques actions simples :

Nul besoin d'être grand clerc pour se rendre compte que, au vu du fonctionnement des médias en Irak et des incohérences entre perception et réalité, une telle méthode d'influence des esprits est probablement à l'oeuvre.

Publié par Ludovic Monnerat le 22 janvier 2007 à 18:42

Commentaires

M. Monnerat vous m'étonnez, car vous semblez découvrir le principe et la logique même d'une conduite de guerre.

Dans ces cas-là , les sources de TOUS les béligérants sont à prendre avec des pincettes. Ce qui vaut pour les sources américaines, vaut également pour les autres. Tout simplement.

Y compris les vôtres!

Publié par lyonelk le 22 janvier 2007 à 19:11

il y a parfois des couacs dans la manipulation de ces informations, exemple : "tel attentat suicide a fait beaucoup de victimes car il a eu lieu pendant les heures de pointe..."
ce qui veut dire que la "vie économique" est à peu près normale en Irak : il y a de l'activité, des embouteillages, etc et... quelques attentats dont la presse se fait écho en occultant le reste
c'est de la propagande, pas de l'info

Publié par JPC le 22 janvier 2007 à 19:11

Pas besoin de manipuler les journalistes....

Pendant l'opération Turquoise au Rwanda, les journalistes qui n'avaient pas le droit de sortir des camps militaires, jetaient des bonbons à l'intérieur des camps pour faire de belles photos de gamins passant les bras à travers les grillages.

La photo en europe avec comme commentaire: Des enfants parqués qui meurent de faim....

Moralité :
Les sources seules ne sont pas à blâmer....

Publié par Pierre le 22 janvier 2007 à 19:43

Il n'y a pas de "journalistes " en Irak! Y en a t il jamais eu????
Des émules de la "Propaganda Staffel " si! Et plein!!!
C'est bien connu, la plupart des "journalistes" sont "balladés" sous haute protection avec des officiers bien briefés. Et le plus simple c'est de rester au Hilton du coin , bien au frais, ou au chaud selon la saison, un whisky à la main à regarder CNN ou Al Jezeera, débiter leur désinformation acquise à prix d'or auprès d'officines ou de services très spécialisés.
Pendant la sale guerre de démantèlment de la Serbie, la manipulation des journalistes a été un chef d'oeuvre! Tout a été bon ou presque pour justifier la destruction de notre allié historique la Serbie!
Souvenez vous de ce "Jamie Shea", qui -avec le sourire- récitait ce qu'on lui avait dit de dire! L'observation de la salle était un régal!
Ou encore, il y a longtemps, les prestations de Viktor Louis de Tass, pas mal non plus!!!
Quand on a lu le "Viol des Foules par la propagande politique" et que l'on voit cela on est très sceptique devant les informations débitées à longueur de journée...
En fait le journaliste, bien utilisé est une arme de guerre!...

Publié par Ar Brezonneg le 22 janvier 2007 à 20:52

"Pendant la sale guerre de démantèlment de la Serbie, la manipulation des journalistes a été un chef d'oeuvre! Tout a été bon ou presque pour justifier la destruction de notre allié historique la Serbie!"

Un des seuls journalistes européens à avoir dénoncé la propagande de guerre de l'OTAN fut le rédacteur en chef adjoint de France 2, Jacques Merlino, qui fut bien évidemment sacqué pour la peine.

J'avoue, à ma grande honte, avoir gobé toutes ces histoires sans grande réflexion à l'époque. J'avais seulement un peu tiqué en voyant à la TV cette délégation européenne inspectant un massacre de civils kosovars (si vous vous souvenez, c'était dans un chemin creux, en montée), avec des corps dont la disposition un peu trop ordonnée et l'absence visible de blessures par balles m'avait paru étrange. Quelques jours après, ces images avaient fait leur effet, les bombardements sur Belgrade commençaient (Kouchner avoua également, quelques années après, que les images des camps étaient largement truquées). Je ne me souviens plus du nom, mais il y a un bon film avec De Niro et Dustin Hofmann sur le sujet.

Sinon, l'histoire de ces mosquées faussement détruites, cela vaut bien la pipette d'anthrax qu'agita Colin Powell à la tribune de l'ONU (triple buse que je suis, j'ai aussi cru plausible ces histoires d'armes de destruction massives).


"Quand on a lu le "Viol des Foules par la propagande politique" et que l'on voit cela on est très sceptique devant les informations débitées à longueur de journée..."

Une vieille tradition initiée, à l'ère moderne, par les "spin-doctors" Lipman et Bernays, employés par le gouvernement Wilson à convaincre la population américaine rétive à entrer à guerre, en inventant notamment de faux massacres attribués à l'armée allemande, dans le style le méchant uhlan embrochant les cht'its n'enfants belges (pas franchement différent dans la méthode que l'histoire, fausse, des couveuses volées par l'armée irakienne au Koweit).

En temps de guerre, la première victime, c'est la vérité (déjà qu'elle n'est pas bien vaillante en temps de paix)!

Publié par UnOurs le 22 janvier 2007 à 22:36

"(triple buse que je suis, j'ai aussi cru plausible ces histoires d'armes de destruction massives)."


Vous connaissez la grosse blaque sur les ADM en Irak. Comment vous ne les avez pas trouvé? Etrange car j'ai tous les bons de livraison sur mon bureau.

Mais bien sûr qu'il y avait des armes de destruction massives en Irak car tout le monde [Russie, Allemagne, France, Angleterre, etc...] les a vendu à Saddam Hussein pendant des decennies...

Publié par Rogemi le 23 janvier 2007 à 8:52

Calme, en matiére de manipulations, la Serbie est une des championnes en Europe.

Doit on rappeller que dés 91/92, le dernier président de la Yougoslavie affirmait qu'il faudra bombarder Belgrade pour arreter Milosevic qui dans son réve de "grande Serbie" à démoli la Yougoslavie ?

Ce type, un allié ??? Dite cela aux familles des centaines de casques bleus français et autres tué, blessés ou prit en otages dans ce chaudron yougoslave !

Publié par Frédéric le 23 janvier 2007 à 9:18

Vous révélez ce que vous savez de la Serbie quand vous affirmez qu'elle serait notre "allié historique" : l'alliance entre la III° République et le régime des Karageorevic a duré 15 ans, de 1903 à 1918, à l'exclusion de toute autre période, depuis 15 siècle que les Serbes sont dans les Balkans. Et cette mise en oeuvre de la tradition bien française de s'allier avec les régimes les plus barbares contre ceux qui sont civilisés s'est révélée catastrophique : 1 million et demi de morts du côté français. Avec des alliés comme ça on n'a pas besoin d'ennemis.

Bernard Kouchner n'a certainement jamais avoué aucun trucage, parce que toutes les accusations portées contre les Serbes à cette époque étaient exactes, et surabondamment prouvées depuis : les seuls mensonges dont on vous ait abreuvé à ce sujet sont des mensonges serbes. Un tribunal londonien a d'ailleurs cruellement puni, comme ils le méritaient, une petite bande de cloportes qui prétendait que "les images des camps étaient truquées" (ma traduction) :

http://www.guardian.co.uk/itn/article/0,2763,184815,00.html
Empoisonneurs des puits de l'Histoire
Ed Vulliamy, The Guardian, 15 mars 2000.

"Living Marxism" avait accusé ITN, [chaîne de télévision britannique,] d'avoir falsifié la vérité sur la Bosnie. Aujourd'hui, cette publication se retrouve ruinée après avoir perdu le procès en diffamation qui s'en est ensuivi [7 500 000 F de dommages et intérêts - il y a quand même des pays où le menteur serbolchévique
se traite comme il convient-Notre journaliste] Ed Vulliamy, qui avait
transmis les premiers rapports sur les horreurs du camp de Trnopolje, explique pourquoi il était nécessaire que soit défaite en justice cette alliance malsaine qui s'était formée entre les propagandistes serbes et des intellectuels
égarés - The Guardian.

On trouvera des gens pour dire que "Living Marxism" a "gagné la bataille de la communication", quoi que cela puisse
impliquer. D'autres s'accrocheront au mélodrame puéril qui barbouille la victoire remportée hier à la Haute cour par ITN en celle de Goliath contre une espèce de brave petit David qui voulait seulement tirer la barbe à l'Establishment des média.

Dieu merci, cependant l'histoire - et l'histoire du génocide en particulier - ne se fonde pas sur les relations publiques ni le mélodrame mais sur la vérité et, si nécessaire, sur une vérité constatée au cours d'une procédure judiciaire. Et l'histoire retiendra qu'ITN avait dit la vérité lorsqu'en août 1992, cette chaîne de télévision avait révélé le Goulag d'horribles camps de concentration tenus par les Serbes à l'intention de leurs proies cusulmanes et croates de Bosnie.
Il est désormais judiciairement établi que Penny Marshall et Ian Williams (et votre serviteur, soit dit en passant) n'avons pas menti mais dit la vérité lorsque nous avons révélé ce crime à la face du monde, et que le mensonge était le fait de "Living Marxism" et des dilettantes qui le soutiennent et qui ont tenté, dans la tradition bien établie du révisionnisme, de nier que ces camps ont existé.

Bien entendu, "Living Marxism" a été incapable de produire un seul témoin qui se soit trouvé à Trnopolje, le camp dont ils prétendaient que c'était une invention, dans cet après-midi putride du 5 août 1992. En fait de témoin, ils ont été incapables d'en produire un seul.
À la différence de tous les membres de "Living Marxism" ou de leurs sympathisants, moi j'étais avec les camérasd'ITN ce jour-là . Nous avons vu deux camps : Omarska et Trnopolje.

"Living Marxism" n'aime pas citer Omarska : là -bas, nous avons vu peu de choses, mais c'était suffisant : des personnages squelettiques faisant l'exercice dans une cour, et dévorant un ragoût aqueux comme des chiens affamés avant qu'on ne nous pousse dehors. Et celui d'entre eux qui disait :

"je ne veux pas dire de mensonges! mais je ne peux pas dire la vérité."

La vérité, elle a fini par se faire jour avec le temps. Il s'est avéré qu'Omarska était un endroit où un prisonnier a été forcé d'arracher avec ses dents les testicules d'un autre, à qui on avait fourré un pigeon vivant dans la bouche pour étouffer ses hurlements de douleur alors qu'il agonisait. La cour d'Omarska était un champde la mort, où les prisonniers étaient contraints de charger les cadavres mutilés de leurs amis sur des camions avec des bulldozers.

Trnopolje était un endroit marginalement moins satanique, où certains des prisonniers avaient été transférés à partir d'autres camp de l'horreur pour y attendre leur expulsion forcée. D'autres avaient été raflés et parqués là comme du bétail, ou s'y étaient même réfugiés pour fuir le bombardement et l'incendie systématique
de leurs maisons. Sans que nous le sachions, alors que nous arrivions par la route, sans croire nos yeux de ce que nous découvrions devant nous, c'était le premier groupe qui se trouvait détenu derrière la désormais célèbre
clôture de barbelés.

À ce moment-là , j'avais prêté peu d'attention à ce qui allait devenir une obsession pour les myopes de "Living Marxism", du genre : de quel côté du poteau l'ancien barbelé - ou le nouveau - était fixé. Il y avait des sujets plus importants, tels que le souvenir du squelettique Fikret Alic (exact comme on l'a établi depuis)
de la nuit où on l'avait désigné pour charger les corps de 250 hommes tués dans un autre camp.

Si cela présente encore le moindre intérêt, je vais dire ceci : je sais désormais que l'enceinte où on tenait captifs ces hommes terrorisés était entouré sur un côté par du barbelé récemment renforcé, sur deux côtés
par une clôture à mailles en losange surveillée par des gangsters armés et menaçants, et sur le quatrième par un mur. Mais à quoi bon ? C'était un camp - je dirais un camp de concentration - et ils en étaient les détenus.

Qu'est-ce donc qu'il faut faire pour convaincre les gens ? La guerre a continué, avec un Foreign Office britannique et "Living Marxism" en synergie parfaite dans la complaisance envers les Serbes [http://www.bosnia.org.uk/bosrep/report_format.cfm?articleid=857&reportid=153],
tandis que l'on découvrait d'autres camps, qui étaient pires.

Sur Trnopolje, la Cour de la Haye avait déjà énoncé son jugement en 1997 : verdict qui décrivait ce camp comme infiniment pire que tout ce que nous avions pu raconter - un lieu infernal de viols, d'assassinats et de tortures http://www.un.org/icty/kvocka/trialc/judgement/index.htm. Témoin après témoin ont confirmé cela http://www.guardian.co.uk/itn/article/0,2763,191246,00.html.

Le "Financial Times" avait reproduit avec enthousiasme les accusations de fraude de "Living Marxism", mais ce fut pour publier une rétractation aussi piteuse que précipitée devant l'absence de preuves de cette feuille de chou.
C'était décourageant d'avoir à rapporter qu'au cours de la première année de ce qu'on avait proclamé être la nouvelle Europe, unie et démocratique, il existait des endroits tels qu'Omarska et Trnopolje. Mais c'était encore pire de revenir à Londres et de découvrir qu'un groupe obscur d'intellectuels présumés se donnait tant de mal pour tenter de convaincre la société que ces camps étaient une falsification et que j'avais commis, moi, un parjure lorsque j'avais témoigné de leur existence et de leurs horreurs au Tribunal pour crimes de guerre de la Haye.

Mes amis et collègues Marshall et Williams - braves journalistes, et du plus gros calibre - se faisaient traiter de menteurs. J'ai beaucoup moins souffert mais il y avait quand même un arrivage régulier de lettres d'insultes. "Espèce de merde", disait la lettre d'un partisan de "Living Marxism" qui se réjouissait de la destruction de Vukovar, "sans doute un sale petit youpin.'"

Les plus ignoblement insultés , bien sûr, étaient les survivants de ces camps et les familles des victimes, qui en restent incrédules. J'ai la faiblesse de croire que si l'on doit au moins une chose aux survivants de crimes
si monstrueux qui y ont perdu leurs proches, c'est qu'on leur rende leur vie en reconnaissant que ce qui s'est passé s'est vraiment passé http://www.guardian.co.uk/itn/article/0,2763,191236,00.html. Leur santé mentale exige que l'histoire rapporte, reconnaisse la réalité des atrocités qui ont été commises contre eux et ceux qu'ils ont perdus.

Richard Tait, rédacteur en chef d'ITN, a compris qu'il fallait s'assurer de trois choses :

- Un, la réputation de ses correspondants et de son programme. http://www.guardian.co.uk/itn/article/0,2763,184816,00.html

- Deux, la crédibilité du journalisme de première ligne, sur le terrain.

- Et trois, la nécessité de graver dans l'histoire la vérité à propos de ces camps.

Richard Tait était l'homme qui, en privé et dans une sainte indignation, se servait sans hésiter des mots de "révisionnisme" et de "fascisme" [et pourquoi pas "mensonges communistes au service de crimes communistes ?"].
Lorsque ITN a intenté un procès pour réaliser ces trois objectifs, la société courait le risque qu'une telle action attire l'attention sur le révisionnisme de "Living Marxism". Cependant, personne n'aurait pu prédire à quel point, bien loin d'être balayées comme le coup bas d'un révisionnisme dégueulasse, les affirmations de
"Living Marxism" allaient devenir un sujet de caquetage mondain pour intellectuels blasés du Groucho Club.

"Living Marxism" a bien joué sa main, mais la corruption de l'intelligentsia britannique les y a fortement aidés.
"Living Marxism" s'est débrouillé pour mélanger les deux sujets du procès en diffamation et du négationnisme à propos de ces camps.
De sorte que certains de leurs souteneurs ont prétendu qu'ils acceptaient la réalité de ces camps mais qu'ils se sentaient quand même obligés de défendre ceux qui avaient nié ces crimes par la brutalité supposée de l'emploi par ITN des lois sur la diffamation. Or, de telles distinctions ne convainquent personne. Ceux qui ont aidé "Living Marxism" ne peuvent pas fermer les yeux sur le fait qu'ils ont en même temps diffusé le poison ce journal avait versé dans le puits de l'Histoire, apportant leur pierre à la négation d'un génocide.

Cet amalgame a dégradé le génocide au niveau d'un "débat sur les médias", d'un sujet sur quoi échanger des cancans par-dessus le bar grillé et la bière belge.
Avide de controverses, une portion notable de l'intelligentsia londonienne s'est alignée pour soutenir "Living Marxism". Au nom de la liberté d'expression, on les a vus se joindre à ceux qui nous avaient, moi et les autres, traités de menteurs - alors pourquoi ne pas donner leurs noms à eux aussi, les grands, les excellents, les branchés Fay Weldon [romancière pour dames], Doris Lessing, Harold Evans, Toby Young, et même une poignée de ceux qui écrivent dans ce journal-ci. Une coterie mélangée, bien contente de siroter le p'tit blanc, semble-t-il excellent, de "Living Marxism à l'Institute of Contemporary Arts, [http://www.ica.org.uk/index.cfm?articleid=27],
d'engloutir ses canapés et de servir d'escorte à la charrette puante de son négationnisme. Mais pourquoi, et comment ?

On pourrait gloser sur l'ennui post-moderne et la pauvreté des valeurs dans une société qu'obsède l'emballage.
On pourrait argumenter avec beaucoup de justesse sur une incapacité complète à comprendre le fascisme, sur une "détestation de la victime", et sur la forte tradition britannique de complaisance envers les tyrans, de Franco
et Hitler jusqu'à Milosevic.
Il y avait aussi une variante mutante de l'antisémitisme dans tout cela, les Musulmans étant, d'une certaine manière, les juifs de la Bosnie. Cependant la réponse la plus tangible tient, je pense, à la manière dont le révisionnisme fonctionne dans une société qui s'ennuie, que vous soyez David Irving ou "Living Marxism". Car de même que les Serbes étaient dans les Balkans des nazis à la petite semaine, "Living Marxism" est le négateur du génocide à la petite semaine, qui ressert des mêmes pauvres slogans.

Il y a en ce moment une remarquable convergence des procès : ITN contre "Living Marxism" se termine à la Haute Cour ; à La Haye commence le procès de quatre gardes du camp d'Omarska. Et à Londres encore, le procès de David Irving contre Deborah Lipstadt pour son livre "Denying the Holocaust", se rapproche du dénouement.

Comme Irving, "Living Marxism" a tenté - et y a réussi dans une certaine mesure - à présenter son argumentaire sur la réalité de Trnopolje comme une question de liberté d'expression. C'était là sa plus grotesque tromperie : la liberté d'expression est le cadet des soucis de "Living Marxism". Même si ses dirigeants l'ont nié devant le tribunal il est - du moins sur cette question - est d'abord et avant tout l'apologiste du génocide organisé
par Belgrade.

Thomas Deichmann, auteur de l'article originel publié par "Living Marxism" sur Trnopolje, a été témoin de la défense pour le bourreau des camps Dusko Tadic, lequel est devenu en 1997 la première personne condamnée à La Haye [en première instance] pour crimes contre l'humanité - dont bon nombre commis à Trnopolje et à Omarska [http://www.un.org/icty/tadic/trialc2/jugement/index.htm].
Un des avocats de Tadic, Mikhail Wladimiroff, a depuis publié dans "Living Marxism" ses propres thèses négationnistes sur Trnopolje.

Deichmann est aussi devenu un auteur régulier, après son premier article : l'un de ses efforts les plus voyants était une interview flagorneuse de l'homme qui se trouvait au sommet de la structure de commandement du génocide
serbe, Radovan Karadzic, celui qui nous avait autorisés à visiter ces camps.
Karadzic n'est pas recherché par La Haye pour génocide http://www.un.org/icty/indictment/french/kar-ii950724f.htm,
mais l'article de Deichmann s'intitulait "Criminel de guerre ou bouc émissaire ?" Si vous devinez à quelle conclusion à peine déguisée Deichmann en arrivait, vous ne gagnez pas la queue du Mickey.

A force de constamment fustiger, dans ses articles successifs, ces "salopards des droits de l'homme" et "personnages cosmopolites" que nous étions pour dénoncer le génocide, "Living Marxism" en est devenu presque lassant -
mais les opinions des auteurs restaient des plus intéressantes.

Comme on le sait bien désormais, "Living Marxism" a su trouver, ou placer, des soutiens dans ce qu'il considère comme des positions d'influence dans les médias. Il n'y a rien de caché là -dedans : le "Times" a été assez
paumé pour offrir à Mick Hume, rédacteur en chef de "Living Marxism", sa propre rubrique. Les signataires des lettres de "Living Marxism" sont des noms familiers de Fleet Street. Cependant, le pivot central des activités de "Living Marxism" dans la grande presse est, pour une raison ou une autre, l'"Economist Intelligence Unit", qui s'est plus d'une fois déchirée dans la coulisse en des disputes sur les positions-clés des membres dirigeants du groupe.

Deux d'entre eux sont un Serbe du nom de Laza Kekic, auteur de certaines des attaques les plus virulentes contre les "salopards des droits de l'homme", et Joan Phillips, qui se fait aussi appeler Joan Hoey.
Voici le texte que j'ai reçu d'un e-mail de Kekic à Hoey, écrit après le bombardement par l'OTAN de 1995 qui a conduit à l'accord de Dayton :

"Les Serbes sont revenus de moments beaucoup plus difficiles dans le passé. Entre-temps, en accepter et en avaler pas mal et consolider ce qui demeure. Peut-être même parler le langage de l'Europe et parler de paix et de coopération
dans les Balkans en attendant. Et puis, un beau jour, l'oblitération des Musulmans, des Albanais et finalement des Croates. C'est comme ça que je vois les choses. Et pas grand chose à ajouter'.

Pas grand chose en effet. Ce message a été envoyé de l'adresse électronique de Kekic à l'"Economist Intelligence Unit" le 14 septembre 1995, à 10 h 11. D'autres e-mails dans la série contiennent des conversations sur de
fructueux contacts avec David Owen et des journalistes sympathisants à la BBC et à l'"Observer".

Pendant le procès, "Living Marxism" avait présenté une bande vidéo filmée par ce qu'il appelait la "Télévision serbe de Bosnie", qui y avait effectivement une équipe ce jour-là . Cependant, il est apparu que ces images-là
venaient d'une troisième caméra, un camcorder tenu par un individu en tenue de camouflage dont je me souviens bien ; "Living Marxism", en l'espèce, s'est fait assister par le contre-espionnage militaire serbe [la KOS].

Le message est le suivant : la "liberté d'expression" n'a rien à voir avec ce qui est en cause. Les tentatives de "Living Marxism" pour réécrire l'histoire de ces camps ont été inspirées par le fait que, au fond de leur
coeur, ces gens applaudissaient à voir ces camps, sympathisaient avec leur cause et souhaitaient la voir triompher.
C'était la question centrale et - finalement- la seule. Honte soit, par conséquent, sur ces imbéciles qui ont soutenu le pogrome, sur ces cyniques et ces dilettantes qui les ont soutenus, leur ont donné du crédit et cautionné leur vile entreprise.


Quant au massacre dont vous parlez c'est probablement celui de Reçak, l'un des crimes les mieux prouvés de l'acte d'accusation contre Milosevic et sa bande. On pouvait savoir dès le premier jour que c'en était vraiment un, parce que les observateurs de l'OSCE qui l'ont constaté étaient des professionnels du renseignement, et qu'ils n'auraient jamais pu se mettre d'accord sur un mensonge commun : c'est pourquoi on a bien fait de punir le menteur communiste Merlino.
Voici l'interview de Helena Ranta, qui a fait l'autopsie des corps :

http://racak.homestead.com/files/ranta.htm
The Bloodbath in Racak was a Massacre
By our editor Petra de Koning, NRC Handelsblad, HELSINKI, 10 March 2001

Finnish citizen Helena Ranta conducted the investigation of the massacre in Racak, Kosovo. For two years she did not want to talk about it. Now, she does. Quite a relief, she says, after "all the nonsense that has been said on this subject."

We looked at every centimeter of ground in the ditch, with small shovels, spoons, and metal detectors. It was the ditch in which the dead bodies of 23 Albanian men had lain, just outside the town of Racak in Kosovo. Finnish forensic experts crept through the mud, the bushes, the rocks. That was in November 1999, ten months after the massacre in Racak, in which a total of 45 Albanians were killed, including two women and a child.

"If we had found nothing in the ditch," the Finnish investigator Helena Ranta now says, "then it would have been entirely a set-up by the Albanians." But lying there were bullets, bullet shells, and even still a body part of one of the victims. That this was lying here was important, and how it was lying even more important.

Ranta sits in her office at the University of Helsinki. A small, sturdy woman with blond highlights in her hair and her glasses on a chain around her neck. She is a dentist, anthropologist, and molecular biologist. Ranta led the forensic investigation into the death of Albanians in Racak, commissioned by the European Union, and later also by the Yugoslavia tribunal in The Hague to do so.

The slaughter was not the first in Kosovo, but now indeed it is the best known. Western political leaders had already decided that the violence of Serbian soldiers against Albanians must finally come to an end. The television images out of Racak, of badly mutilated bodies in the ditch and in the village, horrified the West, and military intervention became even more urgent. Two months later, on March 24, 1999, the first NATO bombs fell on Yugoslavia.

There were already doubts about Racak at that time. French newspapers wrote that the Albanians had staged a massacre scenario in order to provoke NATO actions. Serb authorities had let it be known that in Racak "several dozens" of soldiers of the Albanian freedom forces UCK [KLA] were slain in the conflict. Other Albanians were supposed to have laid bodies in the ditch so that it would seem that they had been executed by Serbs.

The Finnish investigation team had examined the bodies in the hospital in Pristina, the capital city of Kosovo. In the village itself, they couldn't carry out an examination, because of the snow. At a press conference, shortly before the beginning of the air attack, Ranta presented no proof of a massacre, but hypotheses -- which everyone interpreted according to their own opinions and sympathies.

Thereafter Ranta said nothing more, for two years. About the research scarcely anything came out in the open. Doubts about Racak became stronger. Especially after the bombardments public opinion changed. Albanians drove Serbs out of Kosovo. They were no longer pitiable and had they really deserved the NATO actions? The Berliner Zeitung and the VPRO-program Argos (Dutch TV) opined that on the basis of autopsy reports by the Finns that the victims of Racak hadn't been shot from up close. That would mean that the Serbian version made sense, that the Albanians had been killed in battle. The BBC reported last year in a retrospective look at the Kosovo war that the UCK in Racak had "provoked" the Serbs. Last month the German WDR transmitted a documentary with the title "It began with a lie. The Racak lie."

Indeed it was too bad, says Ranta, that she couldn't react to "all the nonsense" that was said and written on this matter. She was afraid that she would harm a possible lawsuit against Milosevic adjudicated by the Yugoslavian tribunal if she reported about her investigation. Racak is an important part of the accusation against the Yugoslavian ex-president, and Ranta herself will appear as a witness in a possible trial

Last month the EU found that indeed something about the forensic investigation needed to be made public. Colleagues of Ranta had, without her knowing about it, written a scientific article about the investigation of the dead bodies. The "Berliner Zeitung" had seen the piece prior to publication and had ascertained that there still was no evidence of a massacre. The EU decided that a summary of the investigation report should be available to anyone who requested it. But the summary is vaguely worded and barely understandable. A Russian diplomat at the UN Security Council was furious. Now still no one knew who was responsible for the slaughter.

Ranta smiled; she had kept the summary vague intentionally. Now she is willing to talk about it, to explain what was meant by the summary. No one should think that she had gathered no evidence -- but as for drawing conclusions, that will be left up to the judges of the tribunal. It was her duty, she says, to rule out scenarios. Of the Serbian scenario, nothing remained.

"We have found no indication that it did not have to do with unarmed citizens."

On the morning of the massacre there was fighting in the area, nine UCK fighters were killed, but they did not belong to the 45 whose bodies were found the following day.

"In the pockets of the dead, we encountered no munitions, but only banknotes."

The dead were wearing citizens' clothing, seven or eight layers over one another, it was winter. In these clothes they were killed, according to the forensic investigation.

It can also be ruled out that the 23 men in the ditch were somehow killed in some other manner. They were not laid in there later, there was nothing "staged." Ten months after the massacre, the Finnish investigators found bullets in the ditch. They lay under the ground, at the places where the bodies were found. Next to one of the bullets lay also a body part. Results of the autopsy in the Pristina hospital were compared with what was found in the trench: the man whose body part had been found was lying on the ground when he was shot dead. About the other victims there was, according to Ranta, a similar pattern observable.

From the investigation it appeared that the Albanians in the ditch couldn't have been shot from a long distance. If that had indeed been the case, then the bullets couldn't have been lying in the ditch itself. Moreover bullet shells were found in the bushes next to the ditch. So it can be calculated from what distance the shooting took place. Ranta is not willing to name the exact distance.

"What difference does it make if it was one or two meters? It was not in battle."

The investigators have also ascertained that the bullets that were found in the bodies and in the ditch came from a "small number" of weapons. How many exactly is something Ranta will not say. In the autopsy, described in the scientific article by her colleagues, it seems that eleven bodies exhibited signs of a "series of shots."

Immediately after the massacre the tribunal established an ad-hoc office in Macedonia and queried witnesses. With the examination of the bodies and the research in the ditch the Racak affair is the "best investigated matter in the history of the tribunal," Ranta thinks. "I think that we are probably very close to the truth."

Translated from the original Dutch article.


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Critique of NATO actions weakened
By our editor Petra de Koning, HELSINKI, 10 March 2001

Bloodbath in Racak not staged

The massacre in the Kosovar village Racak, whith in 1999 was the motivation for the NATO bombardments of Yugoslavia, was not staged by Albanians.

That is evident from the investigation of Finnish forensic experts, on assignment by the European Union and the Yugoslavia tribunal in The Hague. Those opposing the NATO actions claimed, over the past several years, that there could not have been any question of a massacre by Serbian troops.

In a discussion with this paper, Helena Ranta, who led the investigation, says that the 45 Albanian victims were unarmed citizens. 23 of them were shot at close range, while in a ditch. Up till now Ranta refused to go into the investigation report, which will play an important role in a possible lawsuit in The Hague against the Yugoslav ex-president Milosevic. Doubts about the events in Racak, set into motion by the publications in French newspapers, were thereby never entirely removed. The Albanian freedom army UCK [KLA] had staged the massacre to elicit NATO attacks against Serbs, it was thought.

Serb authorities did acknowledge that indeed on the 15th of January 1999 in Racak, Albanians were killed, but that was supposed to have to do with UCK soldiers slain in a battle. Other UCK fighters would, subsequently, have placed 23 bodies in a ditch outside the village, whereby it would seem that they had been executed. Last year the Berliner Zeitung and VPRO-radio reported, on the basis of secret autopsy reports done by the Finns, that the victims had not been hit at close range.

Finnish expert Helena Ranta calls it a relief that she finally can talk about the investigation, "after all the nonsense that has been said and written about this." According to her it is clear that the 23 Albanians in the ditch were shot to death, and that the distance between culprits and victims was short. At least one of the Albanians was finished off with a bullet while lying on the ground, and with the others a "similar pattern was perceptible."

For two years Ranta said nothing about the investigation in order not to jeopardize the case against Milosevic. With this statement at this point, she is reacting to the summary of the investigation report which, in the Netherlands, could up till now only be "confidentially" inspected by the members of Parliament. From the summary, which is vaguely formulated, it can be inferred that the people killed had not fallen in battle.

The limited public disclosure of this is a reaction to a recent publication in the Berliner Zeitung. On the basis of an article by Ranta's colleague in a forensic journal, the paper reported that investigators have found no evidence of a massacre. In Germany the discussion of the air attacks became more vehement in the past weeks, after the airing of the WDR documentary "It started with a lie." The "lie" was Racak.

Publié par François Guillaumat le 23 janvier 2007 à 9:35

Je rêve, M.Guillaumat croit dur comme fer à toutes ces aneries et autres mensonges mis en circulation par la propaganda staffel de l'OTAN.

Vous me faites bien rire "jaune"! Mais le meilleur morceau de bravoure c'est d'insinuer que l'alliance avec la Serbie serait la responsable de la première guerre mondiale.

Ridicule!

Publié par Rogemi le 23 janvier 2007 à 10:31

C'est vous réver mon cher Rogemi .

Les coups de feu en aout 1914 qui ont déclencher l'enfer en Europe ont étaient tiré par qui ? Un Suédois ? Petit rappel :

http://www.herodote.net/19140628.htm

Je rappelle aussi que durant la guerre d'Algérie, la Yougoslavie à abondamment fournit en armes le FLN Algérien, à un telle point que les services spéciaux français ont du faire sauter quelques cargos. Drole d'allié.

On s'éloigne considérablement du post d'origine.

Publié par Frédéric le 23 janvier 2007 à 11:17

@ François Guillaumat

Oui, je suis au courant -dans les grandes lignes - de ce que vous exposez.
C'est bien là tout le problème dans ce genre d'affaire ! Ou commencent et où s'arrêtent LES manipulations ?

En effet, connaissant "à peu près " l'histoire des Balkans, et des luttes d'influences (guerres, massacres, règlements de compte...) dans cet interface entre trois mondes (Européen et chrétien de Rome, Européen et Orthodoxe, Oriental Ottoman et musulman), les alliances de l'instant remises en cause dès le lendemain, font que rien n'est jamais sûr...

J'ai toujours été circonspect sur ces "évènements", et cela d'autant plus que des grandes nations (USA par OTAN interposé), viennent s'y affronter. En ce qui concerne les poursuites et affaires judiciaires qui s'en sont ensuivies par la suite, je me suis toujours demandé si ce n'était pas un "feedback " voire plusieurs de la manipulation générale préexistante avec pour finalité l'affaiblissement de l'URSS, et maintenant de la Russie. C'est loin d'être très clair. On le voit encore actuellement, notamment avec les dernières élections. La scission de la Serbie / Kosovo conditionnant l'accès à l'Europe....

Quoi qu'il en soit, cette affaire des Balkans est loin d'être terminée. En effet, si par malheur, certains font entrer la Turquie en Europe (devinez pourquoi !), il est certain que le feu qui couve reprendra... Et ce conflit des Balkans s'étendra peu à peu à toute l'Europe, et sera encore plus compliqué par l'existence même des colonies musulmanes installées partout en Europe.

Je suis parfaitement conscient que le "politiquement correct" actuel des « Salles de rédaction », miroirs des préétablis diplomatiques et politiques impose actuellement de ne point parler ou d'exposer ces problèmes.
On pourrait même dire que par influence de certaines officines, il y aurait tendance -à pas de loup!- à criminaliser tout propos iconoclaste sur ces sujets. Peut être même, que ceux qui s'intéressent à la géopolitique redeviendraient suspects comme cela s'est passé après 1945 !

Personnellement, ayant eu des parents qui étaient entre les deux guerres dans les « Forces Maritimes d Extrême Orient » dans un monde très compliqué où le relationnel (facteur humain!)(les Marins Français n'étaient pas mauvais à ce jeu là !) ; J'ai entendu très souvent parler de ces relations compliquées et donc incité par expérience et culture à mettre en doute les apparences!. C'est bien pour cela que je brocarde certains « journalistes » à cause de leur naïveté, et aussi à cause des analyses tronquées ou carrément malhonnêtes de certaines salles de rédaction!!
De toute manière, l'utilisation des journalistes dans l' »Art de la Guerre » correspond à l'Intoxication du Roi » par messagers porteurs de fausses nouvelles d'autrefois !. Mais maintenant, à cause de la vitesse de diffusion de l'information et de et de sa quantité, il n'y a plus le temps de réfléchir. Comme dans le théâtre classique, il n'y a plus « unité de temps, de lieu, et d'action » !
DE même, du fait de la hiérarchisation liée à l'emploi des télécommunications, il faut faire remonter l'information vers une succession d'état-majors, et d'organismes centraux qui « pensent » ou qui « réfléchissent », puis, ca redescend -trop tard- vers les échelons d'exécution. Comme cela, Un colonel Hollandais se trouve sur le lieu d'un massacre et ne peut agir faute d'ordres et de moyens! Et après, ces organismes centraux rejettent leurs turpitudes sur le militaire que l'on a mis dans un sale pétrin ! Depuis ce dernier est démoli, les « politiques « vont très bien ! Et poursuivent leur carrière ! Merçi !!! Croyez vous qu'un Bigeard serait resté immobile avec ses « Bigeard's Boys » ? Non, sa radio aurait été en panne! et il n'y aurait pas eu de massacre !

Rappelez vous aussi que le contexte des années d'après guerre a été très défavorable à l'étude de la géopolitique ! Cela à cause d'abord d'une part de la géopolitique allemande à partir de 1933 en tant que conséquence du Traité de Versailles. Ensuite, un « Rideau de fer », s'était abattu sur l'Europe (Churchill!). Puis l'opposition idéologique des relations internationales depuis 1917 (Komintern et consorts (Avez-vous lu « Sans Patrie ni Frontières » de Jan Valtin ?).

Enfin, En 1950, en Europe au cours d'une réunion des historiens et géographes français et allemands, il avait été décidé de faire disparaître la géopolitique de l'enseignement universitaire. Tandis que dans le monde Anglo-Saxon, des Think-Tanks étaient montées en série ( Rand, Harvard, Brooking!..) qui elles travaillaient avec le résultat que l'on connaît : les US sont partout) ! Il a fallu l'attaque de l'islam sur le monde libre à New York, pour réveiller le Monde Occidental Européen !

Publié par Ar Brezonneg le 23 janvier 2007 à 11:34

Je n'ai ni le temps ni l'envie (je l'avoue) de répondre à ce flot confus mais il serait malvenu et excessif de diaboliser la Serbie car ce petit pays a payé et paie encore très cher son opposition au Bien universel alors restons en là car de toutes facons nous nous sommes trop éloignés du sujet de ce billet.

Publié par Rogemi le 23 janvier 2007 à 14:05

Certes ! :-)

Ceci dit, si vous souhaitez un espace spécifique pour discuter de la chose, je peux vous arranger le coup ! ;-)

Publié par Ludovic Monnerat le 23 janvier 2007 à 14:16

Oui, mais j'espère que ce n'est pas ainsi ! :

http://www.lematin.ch/nwmatinhome/nwmatinheadactu/actu_suisse/tabasses_en_plein.html

"En fait, cette agression paraît s'inscrire dans une série d'affrontements entre clans qui ont déjà provoqué des rixes et des blessures depuis l'été dernier. Selon divers témoignages, un climat d'hostilité, voire de haine, s'est installé entre de jeunes Valaisans d'une part, et de jeunes membres de la communauté albanaise d'autre part. La mère de Rachel, qui est enseignante et à cent lieues de pouvoir être soupçonnée de xénophobie, dit elle-même vivre depuis des mois dans la peur. Et n'avoir qu'un souhait: «Que tout cela cesse! Qu'on puisse enfin revivre en paix!» Elle le répétait encore hier après-midi, effondrée, au chevet de sa fille."


Le Valais, c'est bien en Suisse? Ce n'est pas dans les Balkans???

Alors? Fini la tranquillité en Suisse? Vous allez être bien obligés de réagir vous aussi!
Manifestement, les Balkans se sont invités chez vous en Suisse! Et ce genre de choses ne font que rappeler le problème!
Il y tant de choses à dire sur les pb interethniques lorqu'on les a vécu, que l'on n'a plus qu'un seul but sauver sa famille les siens et sa peau! Surtout quand on est sur son territoire car alors là , c'est le retour brutal aux fondamentaux! Et là on n'a pas l'esprit confus!

Vite Mon Colonel, un billet là -dessus! Car nous on a aussi ce genre de problemes: A brest ce sont des Tchetchenes!!!

Publié par Ar Brezonneg le 23 janvier 2007 à 14:34

"A brest ce sont des Tchetchenes"
dans un quartier de Nice, des Tchétchènes ont tiré sur des maghrébins (il n'y a pas de Français "de souche" dans ce quartier)
j'ai le souvenir que les Suisses expulsaient des étrangers pris sans ticket de bus, mais c'était dans les années 70...

Publié par JPC le 23 janvier 2007 à 17:06

Au fait quel était le sujet du billet ? La manipulation des sources dans le journalisme, je crois...

Dans ce domaine et en ce qui me concerne, j'ai essayé de pratiquer honnêtement ce métier pendant quarante ans. Sans toujours réussir, ce qui parfois me donne des cauchemars. Passons sur mes états d'âme.

Permettez-moi toutefois de faire quelques observations.

- Le journalisme tel qu'il est pratiqué en 2007, n'a plus rien à voir avec ce qu'il était dans les années 1960. Qui se souvient aujourd'hui des interventions de Julien Bezençon sur Europe 1 lors de la guerre des Six Jours ? Le brave homme nous bourrait le mou avec beaucoup de talent mais nous étions consentants parce qu'il n'y avait pas moyen de contrôler cette info. Aujourd'hui, grâce à la multiplicité des canaux d'information, il est plus difficile de raconter des bobards sauf bien entendu quand le "politiquement correct" verrouille tout sens critique et muselle la contre-information.

- Dans tous les conflits auxquels les Américains ont participé depuis, disons, les années 50, ils ont fourni à la presse mondiale la corde pour les pendre. Au Vietnam par exemple (j'y suis allé brièvement) ils baladaient les journalistes dans leurs hélicos avec pour seul résultat de se faire démolir dans les médias; ces mêmes confrères allaient respectueusement recueillir la bonne parole à l'aéroport de Tan-Son Nhut, près de Saïgon, où se trouvait, depuis la signature des Accords de Paris, la délégation nord-vietnamienne dont ils répercutaient pieusement les vociférations. Certains ont reconnu plus tard leurs partis-pris, tel Lacouture, d'autres ont fait profil bas quand on a su ce qui s'était passé au Cambodge, par exemple.

- Les Américains m'ont semblé avoir compris la leçon lors de leur fulgurante invasion de l'île de Grenade. J'y étais aussi et avec tous mes confrères nous avons été retenus pendant trois ou quatre jours aux Bahamas jusqu'à ce que le "boulot" ait été terminé. Et ensuite, ils nous ont de nouveau promenés en C-130 et C-141 jusque sur place où il n'y avait évidemment plus rien à voir.

- Les conflits en ex-Yougoslavie, en Afrique et au Proche-Orient sont fondamentalement différents de ce qui se passait avant. Les journalistes ne sont plus protégés comme par le passé et ils doivent prendre des risques parfois démentiels, en fait comme les combattants mais sans armes, s'ils veulent enquêter dans le terrain et pas seulement interviewer leur chauffeur de taxi. La liste des journalistes qui ont payé de leur vie leur volonté de témoigner montre bien le courage de certains. D'autres ont été pris en otages avec les séquelles que l'on sait maintenant. Pour ces quelques héros, combien de lâches ou de "prudents" qui préfèrent accorder leur témoignage avec leurs sympathies.

- Je ne pense pas qu'il faille condamner Associated Press pour tout le travail accompli en Irak. Pour les raisons mentionnées plus haut - bouclage de l'information officielle, danger réel du terrain, propagande des "combattants de la liberté" (le soi-disant vietcong au Vietnam, le hezbollah au Liban, etc.) il est quasi-impossible de faire un parcours sans faute. Je ne vais pas défendre des collègues contre des manquements évidents mais il faut tenir compte de la pression qu'exerce aussi la hiérarchie des médias sur les journalistes de terrain. Il faut tenir compte aussi de la pression qu'exerce le public qui veut savoir et savoir vite et court, ce qui conduit par simplification à un manichéisme détestable.

- Le problème majeur pour les journalistes est que les erreurs (volontaires ou non) dont ils sont les vecteurs semblent se multiplier parce que, grâce à internet, elles sont souvent mises en évidence et répercutées beaucoup plus loin que par le passé.

- La presse dans son ensemble n'est pas une bande de coquins et de gredins comme tend à le faire acroire certains blogs et parfois celui-ci, du moins dans les commentaires. Il y a une grande majorité de bons petits soldats, mieux formés et plus instruits qu'autrefois, soucieux d'apporter une information de qualité, abreuvés de sources multiples et équipés de moyens sans commune mesure avec ce qui existait il y a seulement dix ans. Mais il y a aussi parmi eux la même proportion de nigauds, de gonflés, de malhonnêtes et de va-t-en-guerre que dans le reste de la population. Autrement dit, très peu, nous sommes d'accord...

Publié par jeambi le 23 janvier 2007 à 19:56

Oui, Ar Brezonneg, il conviendrait que nos "élites", tant civiles que militaires, abandonnent leur abonnement au Monde de Oui-Oui où tous les gens sont gentils et veulent vivre ensemble, pour relire ou lire Oswald Spengler:

"Du peu que nous pouvons connaître des événements du futur, une chose est certaine : les forces du mouvement du futur ne seront rien d'autre que celles du passé : la volonté du plus fort, les instincts vitaux, la race, la volonté de posséder, et le pouvoir.

Il y a une immense différence, que la plupart des gens ne comprendront jamais, entre voir l'histoire future comme elle sera et la voir comme on aimerait qu'elle soit. La paix est un souhait, la guerre est un fait, et l'histoire n'a jamais prêté attention aux désirs et aux idéaux humains.

Parler de la paix dans le monde s'entend aujourd'hui seulement parmi les peuples blancs, et pas parmi les races de couleur, beaucoup plus nombreuses. C'est un état de fait inquiétant. Quand des penseurs individuels et des idéalistes parlent de paix, comme ils l'ont fait depuis des temps immémoriaux, l'effet est négligeable. Mais quand des peuples entiers deviennent pacifistes, c'est un symptôme de sénilité. Les races fortes et jeunes ne sont pas pacifistes. Adopter une telle position, c'est abandonner le futur, car l'idéal pacifiste est une condition terminale qui est contraire aux faits de base de l'existence. Aussi longtemps que l'homme continuera à évoluer, il y aura des guerres.

Le pacifisme signifie laisser les non-pacifistes prendre le contrôle. Le pacifisme restera un idéal, la guerre un fait (1). Même si le monde était unifié sous une seule autorité, il y aurait toujours des guerres, qu'on nommerait des rébellions : distinction purement verbale. Si les races blanches sont décidées à ne plus jamais faire la guerre, les races de couleur agiront différemment et deviendront les maîtresses du monde.

L'abondance des naissances dans les populations primitives est un phénomène naturel, dont l'existence même ne peut être remise en question, quels que soient ses avantages ou ses désavantages. Lorsque les raisons de s'interroger sur l'existence de la vie entrent dans la conscience humaine, la vie elle-même est déjà remise en question.

Dans l'histoire ce n'est pas l'idéalisme, la bonté ou la moralité qui règnent -- leur royaume n'est pas de ce monde -- mais plutôt la résolution, l'énergie, la présence d'esprit, et l'aptitude pratique. On ne peut pas effacer ce fait avec des lamentations et des jugements moraux. C'est la manière dont l'homme est fait ; c'est la manière dont la vie est faite, c'est la manière dont l'histoire est faite.

Et en dernière heure, c'est toujours une poignée de soldats qui a sauvé la civilisation." (2)

Vision brutale et implacable, vision probablement scandaleuse (3) selon les impératifs moraux que le dogme post-moderniste nous impose? Assurément. Mais vision réaliste et ceux qui ne voudront pas la considérer en face rejoindront probablement la longue cohorte des peuples disparus!

(1) le coeur du problème, en matière de défense, c'est que nos militaires sont devenus psychologiquement pacifistes, même quand ils font la guerre (la guerre pour la paix, de la plus pure novlangue orwellienne). J'ai vu récemment un petit reportage des actualités régionales françaises qui présentait un capitaine de l'Armée de l'air avançant ses arguments pour attirer des recrues: tout emprunté, il annonait qu'un engagement dans l'armée, c'était bien pour aider en cas d'avalanches ou d'inondations ou pour l'écologie (sic), avant de chuchoter tout timidement "oui, aussi en temps de crise". Même pas osé prononcer les mot guerre et patrie, le petit capitaine-recruteur, alors qu'il n'y aurait normalement que deux choses à demander à un soldat: "es-tu prêt à mourir pour ton pays, es-tu prêt à tuer pour ton pays?"


(2) sur ce thème, j'attends avec impatience la sortie dans les salles obscures de "300", par Frank Miller.


(3) normalement, ce serait le rôle des élites d'assumer cette part sombre, par un pessimisme actif et prospectif, afin de protéger les masses du chaos que suscitent immanquablement les illusions humanistes. En fait, le véritable humaniste, c'est celui qui assure la lourde charge de maintenir les fondamentaux, dont la stabilité prévient le chaos et les atrocités qui l'accompagnent. Chaos dont nous constatons désormais, de visu, les prémisses en Europe!

Publié par fass57 le 23 janvier 2007 à 21:07

Et un petit lien pour la route...

http://www.armees.com/Le-visage-de-l-Europe-modifie-par-les-conversions-a-l-Islam,15174.html

... à l'intention de ceux qui croient aux "valeurs", alors qu'ils devraient réaliser que ce qui compte avant tout, c'est le rapport de puissance, géographique, militaire ou démographique, entre les masses antagonistes.

En apparté, ce lien pointe également l'acuité du nouveau paradigme faisant que l'Europe, aussi bien qu'Israël, partagent désormais l'intérêt objectif commun que le continent européen reste "européen", au sens premier du terme!

Publié par fass57 le 23 janvier 2007 à 21:14

"Dans ce domaine et en ce qui me concerne, j'ai essayé de pratiquer honnêtement ce métier pendant quarante ans."

Alors, pour en revenir au sujet du topic, permettez-moi trois questions, probablement naïves, à l'homme de l'art:

1: pourquoi a t-on toujours l'impression (notamment dans la presse herzienne) que le journaliste s'efforce constamment de ne pas poser les questions intéressantes?

2: pourquoi a t-on également l'impression que le corps journalistique actuel paraît sorti du même moule "centre gauche/progressiste confortable?

3: que pensez-vous de l'influence d'internet, quant aux possibilités d'information du citoyen lambda? Par exemple, le citoyen très moyen que je suis ne regarde plus les grands média de masse que pour décoder ce que le système veut que nous pensions, avant de faire ma propre revue de presse en croisant les nombreuses sources disponibles.


P.S. Qui se souvient de ce reportage sur l'Afghanistan, présenté il y a trois ans sur "Envoyé Spécial", reportage réalisé par une sorte de jeune zozo, publicitaire de métier, qui voulait faire comme Albert Londre dans une situation de conflit? Hé bien, avec son reportage, je ne me souviens pas avoir jamais vu un témoignage plus directement authentique et réellement informatif, car présenté, souvent avec maladresse, sans la chorégraphie imposée, le formatage professionnel ni les catégories mentales du journaliste encarté!

Publié par fass57 le 23 janvier 2007 à 21:39

Ce we, j'ai regarder "blood diamond.
Un film sur les diamants de guerres et le RUF et le rôle moteur des matiéres premiéres dans les conflits en Afrique.
J'essayais de regarder le même theatre concernant l'Europe : ou sont les matiéres premieres qui pourraient etre motif de conflit et justifier une invasion?
Pas de pétrole, pas de bois précieux, pas de pierres particulieres.
Il y a de l'eau, mais pour l'instant, ce n'est pas une source de conflit majeur (meme si cela le deviendra bientôt via le réchauffement de la planete).
Alors, j'ai suis arrivé à la conclusion que la matiére premiére précieuse en Europe pour justifie la richesse de ce continent, ce sont les Européens eux memes.
Quand les immigrés extra-européens viennent en Europe, pensant faire fortune, ils ne comprennent pas que leur présence appauvrisse le continent.
Ils courrent aprés ce qu'ils sont incapables de créer , cad, des richesses.
Imaginons maintenant, une crise économique de grande envergure en Europe.
Les allocations divers (notamment en France) disparaitraient à coup sur.
Que feront les immigrés présents en Europe si les allocations, cad, la rente sociale se tarie?
Soit ils repartent chez eux, soit ils exploitent l'autre rente dont ils ont un quasi-monopole : la rente criminelle.
Car , finalement, la premiére richesse de l'Europe, ce sont les Européens eux memes (tout comme la richesse d'Israel, ce sont les juifs israeliens, puisque ce pays n'est pas dôté de richesses naturelles).
Or, on ne peut pas mettre en esclavage les Européens (bien que les allocations genereusement distribué aux immigrés sur le travail des indigénes européens est une forme d'asservissement, le plus pervers, celui qui finance son propre esclavage).
Ce qui signifie, que cette situation absurde ou l'on avorte les Européens et fait venir des immigrés ne peut durer éternellement.
Les vérités fondamentales s'actualiseront : les Européens savent créer des richesses sans richesses naturelles, l'Afrique restera au neo-lithique malgré ses richesses naturelles.
Si l'Europe s'africanise, l'Europe s'appauvrira et tendra vers le neolithique.

Publié par Three piglets le 23 janvier 2007 à 21:45

Une des vérités occultés par l'universalisme totalitaire et moralitaire, c'est "le caractére héréditaire des civilisations".
Une population du tiers monde, de masse, ne peut produire qu'un envirronnement du tiers-monde, meme présente en Europe.
Une population Européenne ne peut produire qu'une société européenne, meme hors d'Europe (voir l'Australie, l'amérique du nord, la nouvelle zélande etc etc).

Publié par Three piglets le 23 janvier 2007 à 21:48

"(bien que les allocations genereusement distribué aux immigrés sur le travail des indigénes européens est une forme d'asservissement."

Les huits inculpés islamistes, du procès terroriste qui se déroule actuellement au Tessin, sont tous des réfugiés, vivant de l'aide sociale et ayant eu le temps de faire, durant leur séjour suisse, de nombreux enfants. En gros, c'est bibi qui paie avec ses impôts le séjour de ces allogènes hostiles, au lieu d'investir cet argent durement gagné dans la consommation intérieur du pays. Vision peu amène des choses? Oui, pleinement réfléchie et consciemment assumée. Et comme j'aimerais que cette vision puisse se concrétiser de façon radicalement et immédiatement efficace!

Publié par fass57 le 23 janvier 2007 à 21:57

L'immigration reste une armée de reserve du capital.
Le systeme est simple : faire venir des populations du Tiers monde afin de les mettre en concurrence avec le travailleur indigene.
Les salaires sont revus à la baisse, le chomage de masse s'installe.
Le regroupement familiale permet de faire venir des non-travailleurs qui auront le droit aux prestations sociales, payés majoritairement par l'indigene.
Le bénéfice n'est positif que pour l'employeur qui emploie l'immigré, sans payer la totalité de son cout social et le faisant peser sur le reste de la société, cad, par les indigénes.
On se retrouve avec une fausse main d'oeuvre bon marché, payé, en fait, par les impots des indigénes et non pas l'employeur qui ne paie que la force de travail.
La cohésion de la société est donc mise en piece pour gagner 2% de rentabilité.
Le probleme étant que le cout social n'est meme pas prit en charge par la société, mais par la dette qui se creuse d'année en année.
Ce qui signifie que ce systeme tend à s'autodétruire, par faillite, ou conflit civil.
Vive le libéralisme!

Publié par Three piglets le 23 janvier 2007 à 22:32

"Vive le libéralisme!"
encore faut il comprendre ce qu'il signifie !!!

Publié par JPC le 23 janvier 2007 à 22:36

Suite...

Les partis de gauche,ne possédant plus leurs propres fondamentaux marxistes, se coupent de leur base éléctorale originelle (le prolétaire indigene) pour prendre le parti du sous-prolétaire immigré (les fameux "jeunes"), trahissant leurs ideaux.
Victimisation du sous-prolétaire, culpabilisation du prolétaire indigéne, la machine anti-raciste est lancée.
La droite d'argent , laisse les idiots utiles de gauche, défendre leur armée de réserve.
La gauche collectivisme, pousse à la tonte fiscale du prolétaire pour redistribuer au sous-prolétaire immigré , via les allocs.
On appauvrit le prolétaire pour rendre dépendant le sous-prolétaire de la "solidarité" obligatoire.
Le vote des prolétaires, étant trahits et n'allant plus aux partis de gauche, se retrouve chez "les fascistes", cad, du seul parti hors systeme, à savoir le Fn (pour le cas Francais).
La machine anti-raciste se déchaine contre son épouvantaille préféré, excluant 1/5 de la population Francaise de la représentation politique.

Publié par Three piglets le 23 janvier 2007 à 22:41

""encore faut il comprendre ce qu'il signifie !!!""

Laisser faire, laisser passer.
C'est surtout le "laisser passer" qui me pose probleme.

Publié par Three piglets le 23 janvier 2007 à 22:42

@Three piglets
Bien vu!!!

Publié par Ar Brezonneg le 23 janvier 2007 à 22:53

@fass57
"(1) le coeur du problème, en matière de défense, c'est que nos militaires sont devenus psychologiquement pacifistes, même quand ils font la guerre (la guerre pour la paix, de la plus pure novlangue orwellienne). J'ai vu récemment un petit reportage des actualités régionales françaises qui présentait un capitaine de l'Armée de l'air avançant ses arguments pour attirer des recrues: tout emprunté, il annonait qu'un engagement dans l'armée, c'était bien pour aider en cas d'avalanches ou d'inondations ou pour l'écologie (sic), avant de chuchoter tout timidement "oui, aussi en temps de crise". Même pas osé prononcer les mot guerre et patrie, le petit capitaine-recruteur, alors qu'il n'y aurait normalement que deux choses à demander à un soldat: "es-tu prêt à mourir pour ton pays, es-tu prêt à tuer pour ton pays?""

Exact! , j'ai déjà entendu ce genre de discours. Cela correspond à un état d'esprit qui a été cultivé depuis une 10zaine d'annéee.
C'est d'ailleurs génant, car les cadres motivés , bagarreurs, durs s'en vont dégoûtés. On a transformé une bonne partie de nos officiers en "administratifs" ou en "gestionnaires"! On ne se bat plus! On "gère"! Tout le monde "gère" : stylo, gommes, papelards Une vraie "chiasse administrative" (excusez moi mon colonel et cher collègue!).
Ce désarmement est cultivé dans une de nos plus grandes écoles! En effet, le directeur d'un grand journal de l'ouest de la France, va faire réculièrement son préchi-précha catholico pacifiste devant des promos entières d'officiers qui écoutent poliment... Je me demande quel peut être l'impact sur l'état d'esprit... Après ca donne lieu à des articles de presse dans ce journal. Et ces articles me provoque un certain malaise en plus des interrogations que cela suscite chez moi...
Quand on a fréquenté le milieu des fusiliers -marins pendant 30 ans, on n'a pas été du tout dans cette culture "pacifiste"...

Publié par Ar Brezonneg le 23 janvier 2007 à 23:07

"On ne se bat plus! On "gère"! Tout le monde "gère" : stylo, gommes, papelards..."

Ah, le fameux capitaine Powerpoint :-)

Sinon, le constat me paraît exact et c'est inquiétant.

C'est peut-être ce qui arrive quand on remplace Clausewitz, Sun-Tzu, Machiavel ou Alfred de Vigny par la mentalité ISO 9001.

Publié par fass57 le 23 janvier 2007 à 23:31

Je ne sais pas ce que vaut cette analyse vite fait sur le comptoir, mais dans le monde indo-européen dont nous sommes issus, la société tripartite était constituée de la caste guerrière, de la caste sacerdotale et de la caste productrice, toutes trois complémentaires, mais bien distinctes.

Or, aujourd'hui, l'armée (caste guerrière) qui a repris le vocabulaire et les concepts de l'entreprise (caste productrice) (1) s'insère en plus dans une sorte de transcendance laïque (caste sacerdotale), en reprenant à son compte une forme de psyché progressiste universaliste.

Je ne crois pas que le mélange des genres, constaté ici, soit le gage d'une grande efficacité.

Analyse sommaire, mais le truc mériterait éventuellement d'être creusé.

(1) l'armée, "entreprise qui produit de la sécurité"; les arsenaux transformé en "centres de compétence logistique" etc...

Publié par fass57 le 23 janvier 2007 à 23:50

TP du 23 à 22:32 @
Il y a longtemps que j'avais envie d'écrire ça. L'immigration est d'abord un projet des Européens qui veulent bénéficier d'une main d'oeuvre hyper bon marché. Et après on découvre que ces gens ont une famille et Chirac leur donne le droit au regroupement dans les années 80. Le statut de saisonnier est combattu en Suisse et abandonné. Ils ont non seulement une famille mais une religion. Devinez laquelle...
La nature a horreur du vide, et les Européeens ont un taux de natalité qui parle par lui-même. Il y a une part d'analyse qui est totalement absente dans tous les propos guerriers qu'on peut lire ici. C'est la modification profonde du rôle des femmes. C'est parce que maintenant elles ne veulent plus totalement dépendre économiquement de leurs hommes que tout a changé. Cette revendication a beaucoup d'aspects positifs et comme toute chose, des aspects négatifs : on ne peut songer à faire beaucoup d'enfants si on ne veut pas rester à la maison. C'est pourquoi je prétends que tenir compte de cette réalité, cette transformation digne d'une des civilisations les plus évoluées qui soit (et combien subversive pour celles qui vous dérangent tellement : ce sont les femmes qui transformeront le monde musulman) est un élément-clé de la réponse à beaucoup de questions posées ici.
Oui, il y a même dans l'armée des officiers qui sont pacifiques (un psy dirait qu'ils développent leur côté féminin). Le pendant, c'est qu'il y a beaucoup de femmes qui maintenant pensent à autre chose qu'à la puériculture et aux chiffons. Et ça, ce peut être un sacré plus pour notre civilisation. Pensez-y deux fois avant de sortir la mitrailleuse lourde...

Publié par Roland le 24 janvier 2007 à 10:21

Réflexion intéressante. Pourtant, sans être contre la libéralisation de la femme, je constate que cette évolution pose également d'importants défis. Ces derniers concernent principalement la conciliation entre famille et vie professionnelle.

D'autre part, l'évolution décrite ci-dessus s'inscrit également dans une certaine individualisation des personnes composant notre société. Ce phénomène se traduit aussi dans certains actes de violence (je me fous du mal que je fais aux autres), dans la publicité (satisfaire ses besoins au plus vite), dans certains modes de consommation (recours au crédit / endettement des ménages), par le manque de stabilité des couples (nombre de divorces)...

Face à la montée de la préoccupation du "moi", nous aurons de plus en plus de difficulté à faire face à certaines menaces extérieures ; à moins que ces dernières parviennent à recréer un certains consensus.

Publié par Alex le 24 janvier 2007 à 14:16

Désolé fass 57, je n'ai vu votre texte que ce soir. J'espère que ma réponse vous parviendra.

1. question: Pourquoi les journalistes donnent-ils l'impression de ne pas poser les questions intéressantes?

Il y a de nombreuses réponses possibles. La plus gentille pour mes chers confrères est leur souhait, sinon leur obligation, de poser des questions grand-public ("Pour ma crémière", disait joliment un de mes anciens confrères) et non pas celles qui intéressent un spécialiste pointu. C'est du reste probablement en tant que tel que vous avez fait ce genre d'observation.

La deuxième hypothèse, moins sympa, est que l'intervieweur n'a pas bien préparé son sujet et doit se cantonner à poser des questions bateau. Cela m'est personnellement arrivé une fois ou deux sous la pression du temps et, rassurez-vous, ça s'est toujours mal passé pour moi.

La troisième hypothèse et la plus détestable est que l'intervieweur est orienté et veut prouver quelque chose. Ce soir, par exemple, dans Temps Présent, celui qui a mené l'enquête m'a semblé ne vouloir qu'une chose: prouver que les caméras de surveillance du collège de Lutry sont une menace pour la sphère privée de la planète, j'exagère à peine.

2e question: les journalistes paraissent sortir du même moule "centre-gauche-progressiste-confortable"

Ce n'est pas tout-à -fait faux.Tous ceux qui comptent dans la presse suisse romande sont issus, en plus de leurs études, universitaires ou non, du Centre romand de la formation professionnelle des journalistes où ils apprennent très bien les règles de leur profession. Un système paritaire (éditeurs-journalistes) qui me paraît excellent et incontournable. Mais j'ai remarqué que les jeunes gens qui commencent dans la profession veulent changer le monde (et pourquoi le leur reprocher?). Ils sont idéalistes, généreux, veulent rétablir l'équité dans la soicété, etc. Ils sont effectivement de tendance centre-gauche pour la plupart, ou franchement de gauche. Ayant moi-même participé à des séances de sélection de futurs journalistes, je dois dire que ces jeunes gens sont en général intelligents et en plus très motivés. On ne peut hélas en dire autant de fils de famille bourgeoise qui préfèrent reprendre l'étude de papa ou faire une petite carrière dans la médecine, décision que je ne critique pas. Résultat des courses: les rédactions sont pleines de petits gars sympathiques, parfois aussi très gonflés, sûrs d'eux et dominateurs qui veulent remodeler la planète à leur convenance. Rassurez-vous, là aussi: ça passe avec les années. Vous trouverez peu de rédacteurs en chef de gauche, à part au Courrier ou à la tête d'émissions TV...

3. question: influence d'internet pour informer le citoyen lambda.

Votre démarche consistant à décoder "ce que le système veut que nous pensions" et ensuite faire sa propre revue de presse est exactement ce que je pratique personnellement. Sans aller jusqu'à prétendre comme mon fils qu'il n'y a qu'un quotidien digne d'être lu, à savoir L'Equipe, je pense que l'accès à une foule de journaux, suisses et étrangers, par internet est une vraie bénédiction, parce qu'on peut multiplier les sources d'informations. Des blogs spécialisés, comme celui-ci, remplacent souvent la lecture des magazines généralistes de plus en plus tendancieux et insatisfaisants. La lecture d'un seul journal pour s'informer, comme le faisaient autrefois les citoyens lambda d'une région donnée, "La Feuille" à Lausanne ou à Neuchâtel, la Julie à Genève, le Nouvelliste en Valais, ça n'est plus possible. Du reste, je crois que cette forme de journalisme est condamnée à terme (mais ne me demandez pas dans combien de temps...)

PS - J'ai effectivement vu une émission intéressante sur une chaîne française: le reportage sur Ahmed Shah Massoud fait par une équipe non-professionnelle mais digne d'éloge. Cette même équipe est retournée au Panchir après l'assassinat de Massoud. Ce reportage m'a beaucoup touché parce que je connais un tout petit peu cette région et l'Afghanistan en général. Mais c'était en 1966 et c'était, de mon point de vue, le plus beau pays du monde. C'était aussi l'avis d'Alexandre le Grand...

Publié par jeambi le 25 janvier 2007 à 23:08

Tout le monde sait que le plus beau pays du monde, c'est la Suisse.

Publié par François Guillaumat le 26 janvier 2007 à 1:26

Merci de votre réponse, Jeambi, je me permettrai quelques question supplémentaires ultérieurement :-)

Publié par fass57 le 26 janvier 2007 à 12:40

"Questions" avec un "s", évidemment, quel dommage de ne pouvoir éditer les résultats quelquefois hasardeux d'une frappe trop rapide.

Publié par fass57 le 26 janvier 2007 à 12:59

Bel exemple aussi de manipulation des sources que la Scoopette du Nouvel Obs, qui vient d'ailleurs de publier son dernier publireportage pour la maison-mère de toutes les ONG jihadistes ...

http://jcdurbant.blog.lemonde.fr/2007/01/27/quand-les-journalistes-deviennent-combattants-ou%e2%80%a6-attachees-de-presse-des-jihadistes-sara-daniel%e2%80%99s-stricken-voyage-to-iraq/

Publié par jc durbant le 27 janvier 2007 à 9:19

"une telle méthode d'influence des esprits est probablement à l'oeuvre."
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Je peux garantir qu'a l'aune de mon experience personelle et mes annees de service actif a Tsahal cette methode EST regulierement apliquee par les sevices "d'information" palestiniens ( a mon avis le dernier de leurs ministeres qui semble continuer a fonctionner ) Pas pour rien qu'il est surnomme Pallywood par les inities ! Des campagnes regulieres de desinformation dont une faible partie ( Al Dura , les morts nes aux barrages , etc...) arrivera a percer dans les grands medias , la plupart restant "morts-nes" vu leur faible credibilite ( quoique la derniere guerre au liban a donne quelques examples d'amateurisme - destruction d'une corvette "La Combattante " images trafiquees de "victimes" civiles ressucitees ensuite , etc ...
Ne jamais perdre de vue qu'en general au M.O aucun journaliste ou equipe de tele ne seronta autorises a faire du "radio-trottoir" sans la presence d'un pigiste-traducteur-facilitateur ( et souvent informateur benevole ou force des "organes" locaux )ou d'un fonctionnaire officiel du ministere de l'Information . Vous ne le verrez jamais a l'ecran mais l'"interviewe " ne verra que lui et repondra d'instinct selon le "politically correct" espere sachant tres bien que si les equipes teles etrangeres viennent et repartent , les accompagnateurs locaux , eux ....restent !
Pendant des annees le porte parole de Tsahal , estimant la lutte trop disproportionnee devant une telle partialite n'a meme pas juge utile de dementir avec force des mensonges et des fabrications aussi evidentes ( affaire Al Dura - "Uranium enrichi" , "fumees noires" , "ADM agissant sur l'ADN ;arabe; " et litteralement des dizaines d'autres parfois fort cocasses ) estimant que les ressources de Tsahal seraient mieux employees ailleurs et considerant l'impact sur les victimes de ces desinformations comme secondaires , ne considerant pas l'"opinion" de pays non directement concernes comme marginale et sans reelles consequences sur le conflit .
Bizarrement l'excellent travail de blogs benevoles demontant les nombreux trucages du Hezbollah pendant la guerre du Liban semble avoir amorce un changement de politique chez Tsahal ... considerant le terrain de la contre propagande comme un terrain inexploite

Publié par Mikhael le 27 janvier 2007 à 16:24