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6 décembre 2006

Entre faux désastre et vraie défaite

L'importance des perceptions dans le conflit qui se joue en Irak n'est plus à démontrer. Alors que la commission Baker déçoit les chantres du bourbier en recommandant une présence militaire US ouverte, quoique réduite, en Irak, sans répondre aux risques majeurs qu'une telle approche comporte, les preuves de la fabrication du "désastre" irakien continuent à apparaître, notamment dans la différence de perception entre les militaires américains sur place et les images véhiculées par les médias traditionnels. Cependant, puisque les actions et les succès de la coalition en Irak restent confinés au théâtre moyen-oriental et ne sont pas connues du public à domicile, c'est bien qu'une défaite est en cours sur le front de l'information.

Bien des lignes ont été écrites, sur ce blog également à propos du comportement des médias, sous l'angle des journalistes-combattants ou des reporters en chambre, ou encore des manipulations presque quotidiennes. Il faut cependant aborder un autre aspect : l'aptitude sévèrement réduite de l'institution militaire américaine à comprendre, et donc à mener, une guerre de l'information, et donc à penser les perceptions des actions en même temps que les actions elles-mêmes. J'en veux notamment pour preuve cet article, qui s'appuie en particulier sur l'expérience du reporter Michael Yon, pour mesurer ces lacunes. Extrait :

The mainstream media has not, either, been able to present Iraq coherently. A part of this is bias, but perhaps an even greater part is that there haven't been any Ernie Pyles ducking into foxholes with GIs; the press corps has been hunkering down in Baghdad's green zone and relying on reports from Iraqi stringers and informers, some up front and others highly suspect. And, of course, they have stressed the sensational over the commonplace as all "news" does. At some point, all of us have realized that, but did we know-would you have imagined-only nine embeds in all of Iraq? I think my first reaction to this revelation was shock; the second is anger. I'm angry because a pathetic situation has been made worse by the command's refusal to authorize embeds who are freelance or write for nontraditional media (read the internet).
My information on embeds in Iraq comes from an article in the October 30 issue of The Weekly Standard, one I caught up on reading over Thanksgiving: "Censoring Iraq: Why are there so few reporters with American troops in combat? Don't blame the media" by Michael Yon. Yon is a former special forces soldier who blogs at michaelyon.com and who spent most of 2005 embedded in Iraq. He went to Iraq then, at his own expense (camera, satellite phone, laptop, body armor, helmet etc. and a plane ticket to Kuwait). He went specifically because two close friends had died on consecutive days and because troops in the field requested it of him and spent 10 months embedded with the 1st Battalion, 24th Infantry Regiment (Deuce Four) of the 25th Infantry Division.
Yon has had several requests to return, and he wants to go, but-but is, as Yon sees it, a Pentagon attitude that "withhold[s] information! [and denies] access to our combat forces just because that information might anger, frighten, or disturb us." And "[t]his information blockade is occurring at the same time the Pentagon is outsourcing millions of dollars to public relations firms to shape the news." Yon points out that although the US military has overwhelming advantage in weaponry, that superiority is "practically irrelevant in a counterinsurgency where the centers of gravity for the battle are public opinion in Iraq, Afghanistan, Europe, and at home."
The enemy, on the other hand, is savvy; Yon reports, "The lowest level terror cells have their own film crews."
The problem is systemic, he believes, and also particular to the Combined Press Information Center (CPIC) and one particular officer, says Yon: Lt. Col. Barry Johnson. Col. Johnson has refused Yon permission to embed with military training teams (requested by Brigadier General Dana Pittard) and with another embed request. Johnson's written reason is "I do not recognize your website as a media organization!" However, it's not only that Col. Johnson stands squarely with both feet in the 20th, rather than the 21st century, he also denied a request by another former infantryman who intended to shoot pictures for VFW, the Veterans of Foreign Wars magazine, a traditional news source.
The nine embeds in Iraq come from The Stars and Stripes (3), the Armed Forces Network (1), a Polish radio station (1, with Polish forces), plus one Italian reporter with Italian forces, a writer gathering information for a later book, and only two "who were reporting on a regular basis to what you might think would be the Pentagon's center of gravity: American citizens."

Les forces armées américaines sont capables de mener efficacement des campagnes de contre-insurrection, comme le montre l'exemple des Philippines, dès lors qu'elles ne sont pas soumises à l'éclat aveuglant des médias planétaires. Mais lorsqu'il s'agit d'opérer en pleine lumière, et donc de convaincre plus que de vaincre, elles témoignent d'une focalisation sur leur savoir-faire technique et tactique qui obère totalement leur rôle stratégique. Il ne faut pas être un génie de la planification pour savoir que le centre de gravité à protéger, pour les Américains, est depuis 2003 celui de leur opinion publique ; c'est le cas pour toutes les démocraties qui emploient la force pour protéger leurs intérêts ou imposer leur volonté. Ne pas traduire ceci en lignes d'opérations est en revanche une faute grave, non rédhibitoire, mais imposant une réaction rapide.

COMPLEMENT (7.12, 1150) : Cet article de Daniel Pipes est éclairant sur la question des perceptions, et montre bien que le jugement de la situation en Irak dépend d'a priori qui sont souvent tus. A lire pour ceux qui voient tout en noir et blanc ! :-)

Publié par Ludovic Monnerat le 6 décembre 2006 à 11:09

Commentaires

Ces commentaires sont, pour le moins,déphasé de la réalité,et,ressemblent à s'y méprendre à ceux de l'armée us de 1970 qui expliquaient doctement, que le replis de l'armée us au viet-nam, allait se faire par étapes,avec un renforcement de l'instruction de l'armée "fantoche" sud-vietnamienne,on a vu ce qu'il en est advenu,il est pathétique de s'accrocher à des vieux schémas, nier les faits,l'armée us s'est mise dans un guêpier, comme elle en a l'habitude,je ne donne pas trois mois pour que après le départ us, la majorité des instructeurs irakiens passent au trois quart, avec armes et bagages, dans les rangs chiites, le dernier quart,dans les rangs sunnites,les "bases" américaines subsistantes nous faisant un "remake" américain de "dien bien phu !

Publié par MERCATOR le 6 décembre 2006 à 13:20

A croire que McNamara est encore aux affaires!

Publié par fass57 le 6 décembre 2006 à 15:46

c'est vrai que 150'000 tués 500'000 blessés et 2 millions de déplacés c'est un détail face à cette victoire américaine.... Ah oui ce sont des irakiens, donc ils ne comptent pas. Alors ou est le problème? les forces US sont bonnes, sont fortes, et gagne la guerre, qui est d'ailleurs finie depuis 2003. donc cessons de parler de ce léger detail, qu'est la situation légerement tendue en irak. Et passon enfin au chose sérieuse. a quand l'invasion de l'Iran?

Publié par T-Buster le 6 décembre 2006 à 19:12

une faute grave... imposant une réaction rapide : ça n'en prend pas le chemin !

Publié par JPC le 6 décembre 2006 à 19:12

J'avais cru comprendre qu'en 2003, les principaux objectifs etaient

1 - Faire tombé le regime de Saddam
2 - Installer une democratie exemplaire pour toute la region.

En 2003, y avait il une insurrection? Non, corrigé moi si je me trompe.

Si les US doivent aujourd'hui affronté une insurrection, c'est bien parce qu'ils ont echoué a l'objectif N°2, promouvoir une democratie exemplaire, une democratie qui devait rayonner dans toute la region. L'insurrection n'existait pas avant l'arrivé de GIJOE. Corrigé moi si je me trompe! Et aujourd'hui, avec un peu d'honnetete, il est simple de constater que le terrorisme n'a pas vraiment reculer, bien au contraire.

Pas besoin d'etre militaire, ni de gauche ou journaliste pour comprendre cela! Ni d'etre sur le terrain!

13000 morts "violentes" civiles, seulement civiles les 4 derniers mois, en Irak, c'est une defaite, un carnage pour vous, ou un faux desastre peut etre? Pouvez m'expliquer les reussites des boys, parce que je suis pas stratege, ni militaire, ni journaliste...

Difficile d'assumer une multitudes d'echecs! Et je vous le redis, y pas besoin d'etre un journaliste gauchiste pour faire ce constat.
Mais c'est vrai, ceux qui pensent pas comme vous, ils n'ont rien compris, je voudrais pas jouer les rabats joies sur votre blog, mais je trouve un peu trop consensuel!

Mais meme apres des pages et des pages d'explications, de justifications, d'argumentations, je continue de dire que c'etait une bien belle connerie, avec de faux argument, et aujourd'hui, vous avez bien du mal a ravalé votre salive apres toute ces raclés qu'ont pris les idées que vous defendez.

Toujours un p'tit mot sur l'argent de la production de cannabis neutre suisse?

Publié par Fred.H le 6 décembre 2006 à 19:17

Il faut encore noter que l'administration Bush n'a pensé qu'aux champs de pétrole et non aux conséquences géopolitiques. Il est évident que maintenant c'est le chaos.

Publié par Shamisen le 6 décembre 2006 à 19:26

"Il faut encore noter que l'administration Bush n'a pensé qu'aux champs de pétrole et non aux conséquences géopolitiques"

Pas d'accord, c'etait pour un monde meilleur, pour installer un exemple de democratie, avec de belles elections!

Vous vous rappelez Ludovic, votre article avec comme titre "des millions de gifles" ou quelques chose commeça, apres les elections Irakienne de je ne sais plus quoi.

C'etait pour eliminer des ADM, faire tomber un regime de l'axe du mal!

Le scenario disait qu'apres l'Irak, le US n'aurait meme plus a intervenir, l'Irak devait rayonné dans le grand orient, le regime irannien devait tombé tout seul, par la force de la democratie, avec l'exemple irakien.... blabli blabla...

C'est bien la guerre qu'on a essayé de nous vendre, par l'intermediaire de grand media, a travers des media planetaires comme FOX, CNN... aaaah les medias!
Oui, c'est vrai qu'a l'epoque, certains medias etait plutot contre la guerre, mais ils n'avaient rien compris! C'est vrai qu'aujourd'hui de plus en plus de media parle de bourbier, desastre, guerre civile...mais ils n'ont toujours rien compris, c'est juste un faux désastre et une vraie défaite!

Publié par Fred.H le 6 décembre 2006 à 19:50

J'adore ces commentaires si positifs...

En attendant, les ennemis du genre humain se délectent de ce genre de réaction!
Combien faudra-t'il de défaites, supposées ou réelles, pour qu'enfin l'humanité se réveille et combatte l'obscurantisme et le fanatisme ?

Parce que c'est bien le fond du problème, là !

Dénigrer l'action américaine, messieurs les donneurs de leçons, soit, pourquoi pas, mais que proposez-vous pour stopper ceux qui combattent la liberté, la démocratie et le progrès ???

J'attends vos suggestions avec intérêt !

Jacques

Publié par Jacques le 6 décembre 2006 à 21:19

Je vais tenter une approche de comment je vois les choses par exemple avec le nucleaire iranien.

Etant donnée la situation militaire actuelle, la mobilisation importante des troupes, il me parait difficile d'ouvrir un nouveau front, d'autant plus avec l'iran.

Donc, sans aucun doute, avec l'approbation, ou sans de la communauté international, l'iran aurat l'arme nucleaire. Ils ont leur argument! et si le pakistan tombait sous un regime islamiste! Ce qui n'est pas improbable.

Je crois que la question qu'il faudrait ce poser, est ce qu'ils feront la bombe contre nous ou avec nous.

Y peut etre un petit peu de subtilité, mais a mon avis, empecher l'iran d'avoir le nucleaire est une bataille perdu d'avance. Et je pense pas etre pessimiste, pragmatique on dit poliment.

Publié par Fred.H le 6 décembre 2006 à 22:22

"c'est vrai que 150'000 tués 500'000 blessés et 2 millions de déplacés c'est un détail face à cette victoire américaine...."

Ne pas oublier l'intendance: 350 milliards de dollars pour cette expédition punitive, cela commence à faire lourd!

Publié par fass57 le 7 décembre 2006 à 0:04

Le rapport Baker semble donner tord à Ludovic Monnerat!

Publié par Alex le 7 décembre 2006 à 8:32

A Fred H. : Désolé, mais vous n'entrez pas en matière sur le contenu du billet, qui a trait aux perceptions et aux actions visant à les faire évoluer. En vous focalisant exclusivement sur la violence visible, vous ne faites que répéter la perception de l'Irak telle qu'elle est distribuée dans les médias traditionnels, et qui ne correspond pas à la compréhension plus large et plus nuancée nécessaire dans une démarche analytique. L'existence d'une insurrection opposée au pouvoir élu (et dont l'élection, il est vrai, a été une gifle pour ceux qui niaient l'aspect démocratique de la démarche) ne suffit pas à hurler au désastre, mais montre simplement l'opposition que suscite un projet ambitieux et l'importance des enjeux.

A Alex : il est intéressant de noter que le contenu du rapport Baker diffère très sensiblement de la perspective des militaires américains sur place...

Publié par Ludovic Monnerat le 7 décembre 2006 à 8:56

Ludovic, continuer à nier l'ampleur de l'échec US en Irak c'est pour moi jouer à Don Quichotte, et c'est fou ce que les moulins sont nombreux !

Une fois de plus le Pentagone a montré son incapacité à appréhender les réalités locales, la culture, les rapports de force tradionnels...

Tant que les planificateurs etatsuniens continueront à voir uniquement le monde à travers les lunettes déformantes de l'american way of life, toute intervention US d'ampleur ne pourra s'achever que par un échec...

Publié par Ofrens le 7 décembre 2006 à 9:52

@ Fred.H
"je suis pas stratege, ni militaire, ni journaliste..."
Et vous n'êtes pas grammairien non plus.
Je sais bien qu'une faute peut arriver (et non pas "arrivé"...) une fois de temps en temps, mais chez vous c'est systématique. Ca invalide un peu votre discours d'ailleurs.

Publié par Le Proton Jovial le 7 décembre 2006 à 9:57

"Il ne faut pas être un génie de la planification pour savoir que le centre de gravité à protéger, pour les Américains, est depuis 2003 celui de leur opinion publique ; c'est le cas pour toutes les démocraties qui emploient la force pour protéger leurs intérêts ou imposer leur volonté. Ne pas traduire ceci en lignes d'opérations est en revanche une faute grave, non rédhibitoire, mais imposant une réaction rapide."

Franchement, vous prennez les américains pour plus idiots qu'ils ne le sont.

La volonté des forces US ainsi que de l'appareil politique d'influer sur l'opinion publique dans tout l'épisode iraquien a clairement fait partie des priorités que ce soit dans le cadre de la "préparation" aux actions en Iraq (il suffit de se rappeler des épisodes comme celui de Judith Miller) où dans celui des opérations mêmes en Iraq. Les reportages sur Fox où autres CNN à la suite de l'arrivée des forces US à Bagdhad sont là pour le prouver. Tout comme l'interdiction de filmer le rapatriement des cercueils.

Simplement, il y a un moment où la réalité sur le terrain est tel qu'altérer les faits n'est simplement plus possible. Lorsque la présence de journalistes en Irak en dehors de la zone verte devient immpensable pour des raisons de sécurité, on ne peut venir simplement argumenter que la situation en Irak est radieuse. A un moment donné, 2 + 2 = 4.

De plus, s'il y aujourd'hui si peu de journalistes "embedded" dans les forces US, c'est précisément pour faire en sorte de ne pas aggraver encore plus la perception d'échec dans l'opinion publique, de ne pas montrer le stress sous lequel les forces US se trouvent et que l'affirmation selon laquelle les forces US sont perçues comme une force de libération par les iraquiens tient du surréelle. Franchement, si les autorités US pouvoir asseoir leur position à travers une telle approche, pourquoi ne le ferait-elle pas???!

En parlant de surrél, vous le devenez de plus en plus en soutenant comme vous le faites que l'Iraq est une réussite et que le seul problème est un de perception. Ceci alors que l'ensemble des personnes ayant soutenu cette malheureuse opération a dû se rendre à l'évidence du contraire (et là , je ne parle pas de journalistes, mais des néo-cons de Fukuyama à Perle en passant par Aldeman, à Rumsfeld lui-même, à la majorité des responsables militaires du Pentagone...). Bush avait indiqué qu'il serait le dernier à croire au succès de l'opération en Irak avec sa femme et son chien. Apparemment, il vous avait oublié !

Publié par ural le 7 décembre 2006 à 10:32

Quand je lis des commentaires, comme celui de Jacques, je vois que l'idéologie est un puissant filtre de la réalité. allez faire un tour au proche-(moyen) orient, ou en afrique sahelienne, et vous allez être surpris comme les idées démocratiques, les valeurs des Droits de l'homme ont reculé, pour ne pas dire pratiquement disparu, ces quatres dernières années. elles sont vu au mieux comme quelque chose de suspect, au pire comme un moyen supplémentaire d'ingérence ou de colonistation. bref le vrai échec est là , et pas dans une expédition militaire ratée.
Oui ceux qui nous haissent ont gagné du terrain partout, et ce n'est en continuant à taper plus fort que cela changera. Malheureusement c'est une preuve de plus qu'uniquement, la haute compétence de nos soldats, la technicité et la puissance de feu ne servent à rien pour gagner les coeurs de nos opposants.

Publié par T-buster le 7 décembre 2006 à 11:16

cher ludovic, si la situation est si bonne pour les soldats US, pourquoi est-ils impossible pour eux de s'éloigner de leurs bases autrement que lourdement armé, et à l'abris dans leurs striker? pourquoi parlent-il si souvent de la "Juba dance" dès qu'ils doivent se déplacer dans les rues? Pourquoi la plupart des contractor eux aussi sont retranché dans la zone verte?
Si la situation est si bonne pourquoi aucun occidental ne peut plus passer un moment a bagdad sans, au mieux se faire enlever, au pire être une cible pour Juba?
et vous qui êtes si sur que tous n'est pas si mal, qu'il n'y a pas de guerre civile, n'allez pas faire un tour là -bas seul, sans l'appuis de troupe, juste pour montrer au monde que tous le monde se trompe? et puis passer faire un tour à amman, pour demander aux centaines de milliers d'irakiens qui ont fuit leur pays, savoir ce qu'il font là ?

Publié par t-buster le 7 décembre 2006 à 11:29

"Simplement, il y a un moment où la réalité sur le terrain est tel qu'altérer les faits n'est simplement plus possible. Lorsque la présence de journalistes en Irak en dehors de la zone verte devient immpensable pour des raisons de sécurité, on ne peut venir simplement argumenter que la situation en Irak est radieuse. A un moment donné, 2 + 2 = 4.

De plus, s'il y aujourd'hui si peu de journalistes "embedded" dans les forces US, c'est précisément pour faire en sorte de ne pas aggraver encore plus la perception d'échec dans l'opinion publique, de ne pas montrer le stress sous lequel les forces US se trouvent et que l'affirmation selon laquelle les forces US sont perçues comme une force de libération par les iraquiens tient du surréelle."

C'est exactement l'inverse : la perspective des militaires américains et celle des Irakiens avec lesquelles ils sont en contact est bien différente - et bien plus positive - que celle donnée par les médias. Le fait que ceux-ci refusent d'intégrer les unités US pour voir leurs activités au quotidien est également liée à des intérêts économiques (montrer du sang d'abord) et idéologique (montrer un désastre d'abord). Les témoignages sont innombrables de militaires américains rentrant au pays et trouvant une image de l'Irak opposée à celle du pays dans lequel ils ont servi.

"Bush avait indiqué qu'il serait le dernier à croire au succès de l'opération en Irak avec sa femme et son chien. Apparemment, il vous avait oublié !"

La pression sociale et la pirouette péjorative ne forment pas un argument. Je préfère m'intéresser à des faits, comme ceux rassemblés ici (http://www.brookings.edu/fp/saban/iraq/index.pdf), pour me faire une idée nuancée et réaliste de la situation.

Publié par Ludovic Monnerat le 7 décembre 2006 à 11:30

Franchement, serait-ce trop demander aux commentateurs de ce blog de ne pas déformer mes propos et me faire tenir des discours que je n'ai jamais tenus ? Je n'ai jamais parlé, dans mes articles récents, de "situation si bonne pour les soldats US" ou d'autres expressions aussi roses. Merci de ne pas caricaturer !

Publié par Ludovic Monnerat le 7 décembre 2006 à 11:32

"le contenu du billet, qui a trait aux perceptions et aux actions visant à les faire évoluer"
les militaires US ont perdu la guerre de l'information et ils capitulent totalement actuellement face aux médias !
je ne vois aucune réaction positive de leur part pour l'instant ! au point que je pense que les militaires et agents de la CIA ont tout fait pour perdre cette guerre de l'info de façon à reprendre le pouvoir, et ils sont arrivés à leurs fins !
on ne devrait jamais confier aux militaires la tâche de faire la guerre car ils perdent toujours, cf le Vietnam
finalement, ce sont les business men qui ont gagné la guerre des idées : les Vietnamiens sont de plus en plus heureux de travailler en collaboration avec des entreprises américaines, ce qui leur permet de sortir de leur pauvreté issue du régime 100 % communiste
il aura fallu du temps pour gagner cette guerre (économique et des idées), et l'Irak est de ce point de vue un nouveau Vietnam : il faudra attendre un certain temps pour voir les effets positifs de l'intervention US,
mais en attendant, ces ... de militaires perdent leur guerre, comme auparavant

Publié par JPC le 7 décembre 2006 à 11:57

Ce qui gene dans vos analyses, c'est que je ne vous trouve pas objectif.

Vous nous parler des medias qui deforme la situation sur le terrain.

Remontons fin 2002, debut 2003.

Que pensé de Fox news, pour ne parler que d'eux, qui nous a vendu a toutes les sauces possibles les ADM de Saddam. Les armes nuclaires, chimique, bacteriologique, les liens de Saddam avec Al-Qaida...toute la panoplie du vilain dictateur, mechant terroriste. Ces arguments semblent bien etre bidon. Et pourtant ceb travail de media ne vous a pas tant deranger, pourquoi?

oui je fais bcp de faute d'orthographe, et alors?

Publié par Fred.H le 7 décembre 2006 à 12:21

une info / l'Irak qui a échappé à la propagande :
http://fr.news.yahoo.com/07122006/202/irak-les-marais-de-mesopotamie-presque-moitie-restaures.html
100 000 Irakiens sont revenus sur leurs terres où la vie reprend après la période noire / Saddam
à qui qu'on dit merci ?

Publié par JPC le 7 décembre 2006 à 12:24

"C'est exactement l'inverse : la perspective des militaires américains et celle des Irakiens avec lesquelles ils sont en contact est bien différente - et bien plus positive - que celle donnée par les médias. Le fait que ceux-ci refusent d'intégrer les unités US pour voir leurs activités au quotidien est également liée à des intérêts économiques (montrer du sang d'abord) et idéologique (montrer un désastre d'abord). Les témoignages sont innombrables de militaires américains rentrant au pays et trouvant une image de l'Irak opposée à celle du pays dans lequel ils ont servi."

Le fait est que l'article sur lequel vous vous appuyez n'indique nullement que les médias refusent d'intégrer les unités US, mais que l'armée US refuse d'intégrer des journalistes. Etant donné que cette même armée US avait fait tout son possible pour intégrer ces mêmes journalistes lorsque la situation semblait être positive en Iraq, les raisons pour lesquelles elle s'y oppose aujourd'hui relèvent de l'évidence. Donc ce n'est pas exactement l'inverse, mais bien tout son contraire.

Encore une fois, le fait de croire que l'armée US et le pouvoir politique US ne sont pas pleinement conscients de la nécessité de contrôler l'information n'est pas crédible. On a bien vu leurs efforts en ce sens lors de la première guerre du Golfe tout comme la deuxième. Simplement, il existe un moment lorsque la fiction ne peut plus masquer la réalité. Il est également vrai qu'à force de tirer sur cette ficelle de la fiction (qui ne se souvient pas des fameux camions biologiques dont Powell nous a soumis les croquis), la propagande a de la peine à convaincre.

Publié par ural le 7 décembre 2006 à 12:25

"Le fait est que l'article sur lequel vous vous appuyez n'indique nullement que les médias refusent d'intégrer les unités US, mais que l'armée US refuse d'intégrer des journalistes."

Vous avez mal lu : l'armée US refuse d'intégrer des journalistes autres que ceux des médias traditionnels. Par ailleurs, l'armée US accepte que leurs troupes utilisent très librement l'Internet et le courrier électronique pour informer les leurs : pensez-vous vraiment qu'elle cherche à masquer la réalité ? Si l'Irak était le désastre que les médias traditionnels annonçent, les familles de militaires se seraient manifestées depuis longtemps...

Publié par Ludovic Monnerat le 7 décembre 2006 à 12:29

A priori, l'article indique bel et bien la volonté du Pentagone de contrôler l'information, et qu'il s'agit bel et bien là de l'une de ses préoccupations:

A Pentagon information that "withhold[s] information! [and denies] access to our combat forces just because that information might anger, frighten, or disturb us." And "[t]his information blockade is occurring at the same time the Pentagon is outsourcing millions of dollars to public relations firms to shape the news."

Encore une fois, si la présence de journalistes sur le terrain jouait en sa faveur, ceux-ci y seraient présents en masse comme lors des opérations en 2003. Que ce soit des médias traditionnels ou pas !

Publié par uralix le 7 décembre 2006 à 13:02

Je trouve que LM n'est pas du tout à côté de la plaque quand il écrit à propos des perceptions. La réaction de certains ici montre bien à quel point il a raison : il faut sortir de l'émotionnel, des images spectaculaires véhiculées par les médias, et surtout des cadres d'analyse du type Irak=Vietnam... L'armée US a perdu 3000 hommes, c'est très loin de la catastrophe, et cela correspond grosso modo au taux de perte de l'armée française en Algérie, c'est à dire un taux assez faible, qui reste très inférieur aux pertes de la guerre du vietnam (50 000 KIA). Parler de défaite semble ici franchement exagéré, et consiste à faire passer Bagdad et sa région pour tout l'Irak. Or, le sud du pays fonctionne correctement, et le Kurdistan irakien est une zone pacifiée dans laquelle on construit des hôtels pour le tourisme ! Les problèmes se concentrent à Bagdad et sa région avec une violence intercommunautaire entre chiites et sunnites qui fait oublier que le reste du pays est très loin de l'enfer qui nous est décrit quotidiennement
N'oublions pas que les médias fonctionnent au spéctaculaire, et qu'une explosion dans un marché à Bagdad fait plus vendre de papier que la remise en route de l'industrie dans le Chatt-El-Arab.
N'oublions pas non plus que le voisin iranien participe largement à cette "guerre civile localisée" à Bagdad fournissant des équipements performants (fusils pour snipers), des explosifs, du savoir-faire... Alors coller tous les problèmes que subit l'Irak sur le dos des Etats-Unis, c'est oublier que ces problèmes sont très largement le fait des réseaux islamistes mais aussi des intérêts de la puissance voisine, l'Iran ! Personnellement, ça ne m'amuse pas de voir que l'Iran et les islamistes s'en donnent à coeur joie en Irak. Mais cela semble en réjouir quelques-uns ici, tellement aveuglés par leur haine de tout ce qui est américain ou occidental qu'ils oublient de voir quelles idéologies véhiculent les soi-disant "résistants" en Irak. S'ils préfèrent l'islamisme à la démocratie, je sens qu'on va passer de bons moments en Europe dans les années qui viennent !

Une solution potentielle ? C'est la partition de l'Irak en trois entités autonomes pour en finir avec les frontières coloniales, une option qui était déjà dans les cartons dès 1991 et aussi en 2003, mais qui n'a pas été menée à son terme, principalement sur pression de Powell.

Publié par Antonio le 7 décembre 2006 à 14:29

Pour voir le problème autrement: que penseraient le public et les médias d'un pays dans lequel meurent chaque jour des dizaines de personnes, depuis de longs mois (parfois près de 100), suite à des événements violents?!

Ne parlerait-on pas de chaos, de graves troubles, même si ces violences sont limitées à une partie du pays??

Il y a manifestement un problème de sécurité...

Publié par Alex le 7 décembre 2006 à 15:22

@ Antonio,

la solution d'un Irak divisé en trois zones confessionelles est justement celle que les Sunnites et les USA veulent à tout prix éviter.

Elle donnerait aux Chiites le quasi monopole de la production de pétrole irakienne avec tous les avantages que cette solution apporteraient à l'Iran....

Publié par Ofrens le 7 décembre 2006 à 15:42

Méme si cela est annecdotique, j'ai transférait l'info concernant les marais sur le Wiki, dont nul n'avait jusqu'ici, malgré les articles dédiés à la géographie locale, parlé de ce programme.

La situation sécuritaire pour la population Iraquienne est en effet critique, mais hélas, cela est déja arrivé dans notre vieille Europe il y a encore quelques années ou la mort de Tito à libérer les démons que l'on connait. Je rappelle aussi la ''deuxiéme'' guerre d'Algérie commancé dans les années 90, il y a encore des soubresauts prés de 15 ans aprés le début de celle ci. Reconstruire un pays prend du temps.

Publié par Frédéric le 7 décembre 2006 à 16:25

@ofrens :

"la solution d'un Irak divisé en trois zones confessionelles est justement celle que les Sunnites et les USA veulent à tout prix éviter."

Que les sunnites veulent éviter la partition, cela peut se comprendre venant d'une communauté qui était surreprésentée au pouvoir sous Saddam Hussein.

Par contre, dire que les USA n'en veulent pas est partiel : les USA ne sont pas une entité homogène, les conflits lors de l'élaboration des décisions sont légions, surtout entre le Pentagone et le Département d'Etat : c'est une machinerie hautement complexe. L'idée de la partition, comme je l'ai écrit plus haut, est dans les cartons depuis pas mal de temps, comme un aboutissement logique du remodelage de la région.



"Elle donnerait aux Chiites le quasi monopole de la production de pétrole irakienne avec tous les avantages que cette solution apporteraient à l'Iran...."

Ce n'est pas aussi simple : les plus gros gisements de pétrole irakien en dehors de Rumeila (sud) sont situés à Kirkouk, au Kurdistan, et la production part en pipe-line vers la Turquie. Cette route est fonctionnelle. Il faut savoir qu'une bonne partie des réserves irakienne "a découvrir" se situe dans cette région, aux côtés des gisements géants quasiment inexploités comme celui de Kirkouk qui est un record du genre.

il subsiste par ailleurs une ligne de fracture ethnique dans cette alliance chiite : les uns sont arabes, les autres sont perses. Il est illusoire d'imaginer que cette fracture est définitivement colmatée ; pendant la guerre Iran-Irak, le gros de la troupe irakienne était composé de chiites, les officiers étant sunnites ou chrétiens (exactement comme au Liban aujourd'hui) et cela ne leur a pas posé de problème de s'entre-tuer. L'Iran subit en outre des troubles quasi-quotidiens au sein de sa minorité arabe, dans le sud du pays, ce qui peut aussi fournir des arguments chez les chiites irakiens pour aller vers l'autonomie. Avoir un ennemi commun n'est pas un argument de mariage.
Enfin, les milices chiites, principalement celle de Moktada al Sadr, ont non seulement arrêté d'attaquer l'armée américaine depuis déjà pas mal de temps, mais travaillent en étroite collaboration avec cette dernière. Les pertes américaines proviennent ainsi de l'action d'anciens du Baas, d'islamistes sunnites et d'éléments chiites sous influence de Téhéran qui ne sont pas réellement représentatifs du processus politique à l'oeuvre. L'immense majorité des civils tués dans les violences interconfessionnelles vient des affrontements entre chiites d'un côté, et islamistes sunnites et baasistes de l'autre, ces derniers continuant, eux, à attaquer l'armée américaine...

Publié par Antonio le 7 décembre 2006 à 16:39

@ Antonio

Merci de vos précieux éclaircissements ! Deux questions cependant : le pipeline Kirkouk-Turquie implique pour son fonctionnement une collaboration, même minimale, entre autorités indépendantistes kurdes et gouvernement turc, cette collaboration existe-t-elle de facto ? Vous êtes sur de vos infos concernant une collaboration ausi étroite que celle que vous décrivez entre l'US army et la milice de Moktada al Sadr ?

Publié par Ofrens le 7 décembre 2006 à 17:06

"...il faut sortir de l'émotionnel, des images spectaculaires véhiculées par les médias, et surtout des cadres d'analyse du type Irak=Vietnam..."

Il faut sortir de la Félonie et de la propagande gauchisante qui est le cancer de la Civilisation occidentale depuis son origine, rien de nouveau avec l'Irak et s'il y a erreur c'est d'avoir osé malgré ce risque d'une gauche qui se refait comme chaque fois sur des actions militaires sur des peuples angéliques et respectueux de la vie, des biens d'autrui et de la liberté de penser, de se déplacer, comme dans les paradis communistes, les paradis totalitaristes, les paradis islamiques. Alors qu'attendez-vous les Bobos-Boomers et votre progéniture pour émigrer, vous serez plus à votre place dans ces " Paradis " que dans cet enfer Occidental dominé par cette Amérique étouffante et si éloignée de vos douces valeurs. Au fait vous avez mangé quoi à midi les gauchisants ?

Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 7 décembre 2006 à 17:40

Je vois que le "vous êtes avec moi où contre moi" fait des émules. Que vous le vouliez où non, la supériorité de l'Occident réside précisément dans le fait qu'il permet une confrontation d'idées et que leur confrontation permet d'aller de l'avant. Si un principe si fondamentale de l'Occident que la liberté d'expressions et des idées vous pose un tel problème, il serait opportun que vous déguerpissiez de nos contrées. Allez donc vivre votre totalitarisme là où il est de mise - la Corée du Nord devrait bien vous convenir, où bien alors l'asile.

Publié par ural le 7 décembre 2006 à 18:18

@ Ofrens :

le pipeline Kirkouk-Turquie implique pour son fonctionnement une collaboration, même minimale, entre autorités indépendantistes kurdes et gouvernement turc, cette collaboration existe-t-elle de facto ?

Cette collaboration forcée tient sous l'initiative américaine : il semble exclu que la Turquie change d'avis sur l'idée d'avoir des Kurdes un tant soi peu autonomes. Le dialogue turco-kurde est toujours inexistant, ou alors se fait par tir de mortiers interposés sur cette frontière sur laquelle la Turquie a massé quelques troupes, au cas où.

Vous êtes sur de vos infos concernant une collaboration ausi étroite que celle que vous décrivez entre l'US army et la milice de Moktada al Sadr ?

Leur collaboration ne va pas jusqu'à organiser des beuveries communes. Mais à la grande surprise de GIs obligés de travailler avec ceux qui leur tiraient dessus la veille, il y a effectivement une collaboration sécuritaire à Bagdad entre l'armée US et les miliciens de l'armée du Mahdi. Sadr est bien représenté au Parlement ; c'est une force politique largement intégrée au nouveau régime, et avec laquelle il faut compter, pacifiquement si possible. Mais ceci n'augure cependant rien de définitif ! Le calcul américain à l'origine était simple : il paraissait plus rationnel de s'appuyer sur les chiites qui avaient tout à gagner car ils étaient les dominés sous Hussein, que sur les sunnites qui avaient déjà beaucoup perdu car ils étaient les dominants. Accessoirement, ces derniers sont tout de même relativement moins nombreux. Or, il était impossible de s'assurer sur le moment de l'accord des chiites sans Sadr, dont les Américains aimeraient toutefois se séparer à la première occasion car son projet politique est le même que celui des milices chiites concurrentes soutenues par Téhéran, c'est à dire une théocratie à l'iranienne. Le problème, c'est que cette occasion semble en train d'arriver depuis peu : la pression sur le gouvernement Maliki va ainsi en sens strictement inverse de ce qui est publiquement affiché, avec des appels à une alliance avec les sunnites baasiste et un désarmement forcé de la milice de Moktada al Sadr. Tout ceci n'ira probablement pas sans quelques "désagréments" très délicats à gérer.

Publié par Antonio le 7 décembre 2006 à 18:19

Je vois que quelqu'un a osé me traiter d'idéologue !

J'en ris encore !

D'autant plus que l'on est toujours jugé par pire que soit. Où m'avez-vous vu parler d'idéologie ?

Au sujet de l'Irak, vous savez quoi ?

Moi, le "partial" que je suis, je vois dans les médias qu'il est question de musulmans qui tuent d'autres musulmans, pour la plus grande part !

Si j'étais malveillant, je dirais qu'un bon musulman est un musulman mort, et qu'il est réjouissant de les voir faire eux-mêmes le travail. Les américains devraient mettre l'arme au pied et compter les points, tient !

Mais je ne suis pas malveillant, et je déplore, au moins autant que chacun des lecteurs de ce blog, les destructions et les dégâts que l'humanité s'inflige, ici ou là .

Surtout que cela se fait au nom des idéologies que je renie personnellement.

Ceci dit, je n'ai aucune réponse claire à ma question: quoi faire pour parvenir à la paix, sans y perdre la liberté et la prospérité au passage... l'alternative à cette paix, dans la liberté et la prospérité, prenez-en conscience, c'est une très très longue ère d'asservissement et d'abrutissement pour l'humanité, ou pire, son anéantissement.

Jacques

Publié par Jacques le 7 décembre 2006 à 19:29

@ ural, Ah ! Ah ! family Prix :) liberté d'expressions et des idées Oui ! Traitrise Non ! si les Néo-Cons vous pèsent, moi c'est les Néo-Crétins gauchisants et toute leur panoplie pour nous faire prendre des vessies pour des lanternes quand ce n'est pas des actes de haute trahison sous couvert de la défense de fausses veuves et de faux orphelins... et de faux enfants tués. Bizarre vous n'aimez pas la Corée du Nord, ils sont pourtant à gauche ces rigolos, tant qu'à l'Occident, son bond en avant est américain car les autres vont plutôt du " reculons " comme la Vieille Europe un peu sénile sur les bords :)

Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 7 décembre 2006 à 19:36

Ah ah touat !! Si la traitrise vient de quelque part, elle vient bien de vos maitres néo-cons, qui sont des traitres à toutes les idées de droite (depuis quand la droite croit-elle à la possibilité d'une telle ingéniérie sociale que la transformation d'une société comme l'Irak en démocratie) et des traitres à tous les intérêts de l'occident et des Etats-Unis. Leur imposture découverte, ils tournent d'ailleurs maintenant tous leur veste.

Publié par ural le 8 décembre 2006 à 1:34

Hum, Ural, est le Japon aprés 45, cela ne vous rappelle rien.

Dommage que l'on n'est pas un Mac Arthur sour la main.

Publié par Frédéric le 8 décembre 2006 à 18:03