Amusant, le titre du premier article.

A voir l'orientation générale de toutes ces interventions, si profondément teintées d'américanisme, je me demande si nous avons, nous-aussi "petits suisses", vocation à devenir un "proxy"?

Le profane non introduit que je suis aimerait vraiment savoir si cela correspond à une ligne globale ou si d'autres opinions s'expriment dans le corps des officiers de l'armée?

De nombreuses opinions s'expriment dans le corps des officiers de l'armée. Mais peu nombreux sont ceux qui consacrent autant d'énergie et de temps à réfléchir que le major EMG Vautravers. Il n'y a donc pas lieu de parler de ligne globale !

Bonjour,
également profane, j'apprends avec surprise, dans l'article de la RMS que vous indiquez, "Les guerres par proxy" : "l'Iran, qui a fait monter les enchères pendant près d'un an, a obtenu des USA de l'électricité nucléaire à prix cassé". Je ne comprends pas : pouvez-vous m'en dire plus ?
merci !

Il vaudrait mieux demander cela à l'auteur...

Comme, dans son article décrivant notamment les conditions d'engagement asymétriques en Irak, le major EMG Vautravers cite l'analyste isréalien Martin van Creveld, il peut être intéressant de rappeler le positionnement de ce dernier quant à l'expédition américaine en Irak:

"In 2005, van Creveld made headlines when he said in an interview that the 2003 Invasion of Iraq was the greatest military mistake in over 2014 years (surpassing, for example, Hitler's invasion of the Soviet Union). His analysis included harsh criticism of the Bush Administration, with van Creveld commenting that the current troubles in Iraq had "been foreseen by numerous analysts and commentators long before the war started but they were ignored in Washington, mainly for ideological reasons."

http://en.wikipedia.org/wiki/Martin_van_Creveld

Avec les conséquences probables suivantes:

"In the longer run, the greatest beneficiary is likely to be Iran which, without having to lift a finger, has seen its most dangerous enemy ground into the dust. Even before President Bush launched his war against Iraq, the Iranians, feeling surrounded by nuclear-capable American forces on three sides (Afghanistan, the Central Asian Republics, the Persian Gulf), were working as hard as they could to acquire nuclear weapons and delivery vehicles to match. Now that the U.S. has proved it is prepared to fight anybody for no reason at all, they should be forgiven if they redouble their efforts.

Even if the Islamic Republic is overthrown, as some hope, the new government in Tehran will surely follow the same nationalist line as its predecessor did. A nuclear Iran is likely to be followed by a nuclear Turkey. Next will come a nuclear Greece, a nuclear Saudi Arabia (assuming the country can survive as a single political unit), and a nuclear Egypt. Welcome to the Brave New World, Mr. Bush."

http://www.d-n-i.net/creveld/into_the_abyss.htm

Bonjour à tous,

Je suis heureux de constater qu'il existe d'autres lecteurs assidus de M. Van Creveld. Et profite de l'occasion pour donner quelques précisions sur ces propos.

Quant à la question d'américanisme, je pourrais aussi bien dire d'européanisme voir de pentagonisme bernois, car l'essentiel de la réflexion stratégique et opérative aujourd'hui est anglo-saxone. Pour s'en convaincre, consultez n'importe quelle revue militaire des 10 nouveaux membres de l'UE. L'ignorer, c'est passer à côté d'une donnée essentielle.

Quant à l'Iran, il ne fait aucun doute que malgré les vocalises, aussi bien l'Iran que la Syrie reçoivent des USA un soutien technique considérable, directement et indirectement. Et il ne fait aujourd'hui plus de doute que les USA fourniront des centrales nucléaires clé-en-main à prix cassés.

Salutations à tous!