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2 septembre 2006
Face à l'immensité du temps
En déambulant dans une ville comme Stockholm, avec ses joyaux architecturaux qui scintille chaque jour, ses nombreux musées qui luttent contre l'oubli, ses témoins du passé que l'on conserve avec acharnement (comme le Vasa ci-dessus), on ne peut qu'être frappé par le poids de l'histoire au quotidien. Les différents événements traversés par la Suède, depuis l'époque des Vikings à la neutralité actuelle, en passant par sa période de grande puissance européenne, forment en effet une véritable épopée. Et si l'immensité du temps donne parfois une sorte de vertige à l'être individuel, en raison du contrastre entre le défilé des générations et notre propre existence, l'équilibre entre passé et futur me paraît également vacillant. Est-ce que l'inertie du temps ne devient pas parfois une entrave à la projection, à l'imagination, à la construction de l'avenir ?
Publié par Ludovic Monnerat le 2 septembre 2006 à 17:48
Commentaires
Si la Suède apparaît vouloir conserver les témoins matériels de son passé prestigieux (le Vasa est une véritable merveille), il semble au contraire que l'identité vivante suédoise est en passe d'être proprement liquidée:
"Le peuple suédois a cessé d'exister par décret de son propre gouvernement. Il n'est désormais constitué que de «personnes ayant des origines suédoises»."
Via le Bafweb:
http://gatesofvienna.blogspot.com/2006/09/die-dummen-schweden.html
S'il faut se déterminer entre "l'inertie du temps" (1) et la projection, à marche forcée, dans un avenir destructurant qui aboutira à l'effacement du monde dont je suis l'enfant, mon choix est vite fait, sans l'ombre d'une hésitation.
(1) ... que j'appelerais plutôt la nécessaire mémoire du passé, structure indispensable à la pérennité des peuples et des civilisations.
Publié par fass57 le 2 septembre 2006 à 18:33