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18 novembre 2005

Le désarmement des esprits

Le déplacement en Turquie de l'équipe nationale suisse de football, à l'occasion du second match de barrage en vue de la qualification à la Coupe du Monde, a donné lieu à des incidents éminemment regrettables : jets de pierre sur le bus de la Nati, menaces verbales et gestuelles de la foule, puis agressions commises par l'équipe turque juste dans les vestiaires, au point qu'un de nos joueurs a dû être amené à l'hôpital. Ce comportement violent et vindicatif, cette haine palpable - visant les Suisses autant que l'Europe, puisque l'arbitre était Belge - a donné de la Turquie une image particulièrement médiocre et méprisable. Quelques milliers d'excités affichant tous les symptômes du nationalisme le plus vil, alors que l'entrée de leur pays dans l'Union européenne est un sujet disputé, ont d'ailleurs offert de puissants arguments à son encontre.

Les médias suisses ont eu une réaction mesurée à ces incidents. Mais certains ont décidé d'aller plus loin, car la haine turque exprimée à l'endroit de nos compatriotes constituait un risque de sursaut patriotique. Dans son journal télévisé hier soir, la TSR s'est ainsi livrée à l'exercice progressiste par excellence consistant à innocenter la communauté turque présente en Suisse : après un reportage sur les célébrations de victoire à Lausanne, qui auraient rassemblé selon le journaliste des milliers de personnes « de toutes nationalités » (?), une autre séquence a été consacrée à des Turcs installés chez nous, mal à l'aise suite à la tournure des événements, et qui se sont engagés « à soutenir l'équipe de Suisse » lors de la Coupe du Monde (??). Message-clef : les étrangers vivant chez nous sont gentils et loyaux, la haine entre les peuples n'existe pas, passons à autre chose.

Que la TSR juge son public suffisamment débile au point de faire l'amalgame entre des supporters turcs surexcités et des immigrants turcs intégrés est assez instructif sur la perception que ses journalistes ont de leur position. Mais que ceux-ci décident délibérément d'orienter les perceptions de ce public, en choisissant des sujets et des angles conçus pour propager un message xénophile et anti-nationaliste, est franchement insupportable. Passer du contrôle de l'information - nécessaire et inévitable compte tenu du format télévisuel - au contrôle de la pensée amène à penser que la liberté d'opinion est une valeur en voie de désuétude. Oui, nous avons le droit de juger les Turcs barbares et méprisables pour leur violence compulsive et leurs tentatives de la dissimuler. Cela ne signifie pas qu'ils le soient tous, à tous égards et en tout temps.

Cette volonté de relativiser les sentiments négatifs d'autrui pour éviter le développement des nôtres est malheureusement une démarche fréquente dans les médias occidentaux contemporains. Confrontés à une haine implacable qu'ils ne peuvent admettre, puisqu'elle heurte leurs convictions, ils se lancent généralement dans des explications qui constituent le premier pas vers sa justification. Nous l'avons vu à propos des attaques terroristes islamistes et des violences urbaines en France, et je suis presque étonné de n'avoir pas encore lu des lignes similaires à propos des supporters turcs, dont la violence doit probablement pouvoir être expliquée par les frustrations suscitées par la question européenne et par la situation économique. Après tout, ces Suisses arrogants et opulents n'auraient-ils pas suscité la colère compréhensible des paupérisés du Bosphore ?

Les manœuvres médiatiques visant à influencer les perceptions du public équivalent bien souvent, aujourd'hui, à un véritable désarmement unilatéral des esprits.

COMPLEMENT (18.11 0930) : La presse écrite romande revient ce matin sur ces violents incidents, puisque les Suisses agressés ont pu livrer leurs témoignages. Le Temps consacre plusieurs articles à la chose et fait un tour d'horizon complet, alors que la Tribune de Genève rapporte les témoignages en question. Le désarmement est en revanche palpable à 24 Heures. Le fait que les journalistes sportifs aient eu leur mot à dire, à la différence des reportages de la TSR, semble avoir eu une influence considérable sur le traitement du sujet.

Publié par Ludovic Monnerat le 18 novembre 2005 à 8:22

Commentaires

Bravo pour cette prise de position sans ambiguité.
Mais le plus étonnant devant cette tyrannie des médias dans leur volonté implacable à refuser le réel est de constater que l'homme de la rue n'en est absolument pas dupe.
Par contre de manière étrange celui-ci a tellement intériorisé cet interdit qu'il a pris l'habitude et celà comme dans les pires dictatures de ne jamais dire ce qu'il pense vraiment. Ces dernières années les instituts de sondage (en comme en Allemagne) n'ont plus été capable de prévoir avec précision l'issue d'un scrutin car les gens craignent d'exprimer leurs vraies opinions et répondent faussement aux questions des sondeurs.
Roland

Publié par Rogemi le 18 novembre 2005 à 9:42

Bravo pour votre prise de position, juste et courageuse. Vous oubliez une chose, importante à mon avis :

La haine et la violence à l'encontre de nos footballeurs était ETATISEE. A savoir que des douaniers et des policiers ont joué ce jeu !

La violence dans les stades, on en a l'habitude, elle est le fait d'individus. Ce que nous avons vu en Turquie est bien autre chose, un palier a été franchi...

Publié par Pascal le 18 novembre 2005 à 11:06

Dès son atterissage à Ístanboul la délégation suisse fit face à une situation de pogrome larvé.
Je ne comprends pas pourquoi les Turques ont cette envie irrépressible d'être admis dans un club dont ils ne veulent en aúcun cas accepter les statuts.
Ce match de barrage a été au fond pour eux inacceptable. On aurait dû les laisser participer à cette coupe du monde sans qu'ils aient à se qualifier.
Oui je suis d'accord cette violence était étatisée. Roland

Publié par Rogemi le 18 novembre 2005 à 11:46

C'est vraiment bizarre, en Europe, nous avons aussi nos Holligans (il n'y a pas que les Anglais bien qu'ils soient les plus connus), mais vous nous décrivez une véritable "guerre du foot".µ

En France, ces incidents sont dans les "faits diverts" sans commentaires, à part les risques de sanctions de la Turquie.

Publié par Frédéric le 18 novembre 2005 à 16:11

« Que la TSR juge son public suffisamment débile au point de faire l'amalgame entre des supporters turcs surexcités et des immigrants turcs intégrés est assez instructif sur la perception que ses journalistes ont de leur position ». (LM)

Je trouve cette phrase quelque peu exagérée. Ayant consacré plus de 20 minutes (sur env. une demi-heure) à cette affaire, il était logique de donner la parole aux Turcs vivant en Suisse. Connaître leur opinion constitue une information en soi. D'autre part, je ne crois pas que cet éclairage avait pour but de gommer l'attitude des supporters turcs.

Enfin, si la majorité de la population suisse est suffisamment intelligente pour faire la part des choses, il n'est pas tout à fait inutile de rappeler qu'il est souvent dangereux de procéder par amalgames!

Alex

Publié par Alex le 18 novembre 2005 à 16:32

En France, ce type de "décryptage" (ou "mise en perspective") effectué par TSR doit être devenu obligatoire depuis les émeutes : voir les news AFP, tellement orientées qu'elles servent de bases à d'innombrables satires. Les dépêches se suivent pour nous "expliquer" ou "rappeler" que les émeutes n'avaient rien à voir avec l'origine ni la religion, que les Musulmans et les immigrés peuvent aussi très bien réussir tout seuls, et qu'il faut plus de discrimination positive en leur faveur. Dans tous les cas, c'est insister sur le groupe, pas sur l'individu, et le ridicule des contradictions n'arrange rien.

J'imagine que c'est parce que le gouvernement français veut éviter la scission de la société selon des lignes ethnico-religieuses, mais la solution choisie est elle-même collectiviste et risque d'agraver le mal.

Publié par APG le 18 novembre 2005 à 17:06

Pas d'accord avec vous, Alex. Il y a une différence entre donner la parole aux Turcs de Suisse en général et donner la parole à des Turcs pour bien s'assurer qu'ils corrigent l'image donnée par leurs compatriotes autour du stade. Le fait que cette notion de loyauté au pays d'accueil et d'intégration réussie apparaisse dans 2 reportages différents et dans le commentaire d'Esther Mamarbachi indique à mon sens que c'était un message-clef à faire passer à l'audience-cible (je m'exprime en termes d'opérations psychologiques, mais c'est bien de cela qu'il s'agit).

Au demeurant, la TSR est allée bien loin en affirmant (deux fois) que les Turcs s'engagent à soutenir la Nati durant la Coupe du Monde. Pour quelle raison ? Ne peut-on pas supposer, au contraire, qu'ils soient tout à fait légitimement tentés de soutenir une équipe mythique comme le Brésil ou l'Italie ? Lorsqu'un reportage dépasse à ce point le terrain des faits pour s'engager sur celui des opinions, c'est bien qu'il vise à concrétiser une intention. Que celle-ci puisse être partiellement inconsciente, voire consubstantielle, me paraît en revanche possible.

Publié par Ludovic Monnerat le 18 novembre 2005 à 17:06

Penser que les suisses sont assez stupides pour faire des amalgames, et leur montrer par A+B qu'il ne faut pas, est une claire manipulation.
Le rôle de la presse est d'informer, pas d'éduquer ou d'orienter les opinions.
La réaction massivement anti-européenne est démonstrative du danger que représenterait la Turquie si elle faisait partie de l'Europe. C'est introduire le loup musulman dans la bergerie bien-pensante européenne. Et donner l'opportunité à des représentants de cette insidieuse république islamique de diriger un jour le navire européen.

Lorsqu'on parle de subversion à tous les échelons, de la petite banlieue infectée d'islamisme au plus grandes structures, telles que des gouvernements, et mainteannt, des fédération et autres "unions", il ne s'agit pas de vains mots.
Un pays qui refuse les règles d'une Union dont il veut faire partie cache forcément ses intentions.

Publié par Ares le 18 novembre 2005 à 17:09

Alex a raison de dire que le sujet devait être abordé par la TSR. Le point de Ludovic est cependant démontré par la manière. J'ai trouvé particulièrement loufoque l'intervention des secouristes formés par des suisses, j'en ai presque eu une larme à l'oeil, mais sans aucune valeur informative autre que de manipuler les opinions.
Le journalisme bien pensant de la TSR ne fait qu'empirer depuis des années...

"celui qui veut entrer dans le jeu doit accepter les règles" (proverbe turque)

Publié par antares le 18 novembre 2005 à 17:14

Ludovic Monnerat en Suisse=Yvan Rioufol en France .Un grand merçi a ces deux Veilleurs

Publié par PAUL le 18 novembre 2005 à 18:16

Yvan Rioufol est courageux, mais il est beaucoup moins intelligent.

Publié par François Guillaumat le 18 novembre 2005 à 22:59

J'aime bien Rioufol mais effectivement faut quand même pas exagérer avec les comparaisons ...

Mais pour en revenir à ce énième épisode de ce "désarmement des esprits" qui ronge insidieusement nos sociétés et que relève à chaque fois et avec raison Ludovic, j'espère bien sûr que la Turquie sera largement punie pour cette faute qui apparemment remonte très haut (exclusion de la compétition ?) et que la Suisse "se couchera" pas comme elle vient de le faire avec la Russie de Poutine ... ?

Mais je m'étonne quand même que sur un blog qui réunit autant de commentateurs avertis et aguerris on ait pas (encore ?) parlé de cette autre tentative de "désarmement des esprits" qui vient d'avoir lieu à ... Tunis?

Comme Claudia Rosett le rappelait dans le WSJ, on est apparemment pas passé loin d'un véritable... "Munich numérique" !

Avec ces délégations issues du gratin des dictatures de la planète, comme la Corée du nord, l'Iran, l'Arabie wahhabite, la Biélorussie ou la Russie, mais aussi la Chine et le Soudan (il en manquait effectivement qu'un, victime d'un petit empêchement de dernière minute, un certain! Saddam !) ...

Mais après tout on avait bien eu droit il y a deux ans à une Commission des Droits de l'homme dirigée par la! Lybie ! Et quelques jours avant le 11/9 au... pogrom symbolique de Durban !

Extraits :

"A U.N. unable even to audit its own accounts or police its own peacekeepers has no business making even a twitch toward control of the Internet."

"the U.N. has embraced the same tyrants who in the name of helping the downtrodden are now seeking via Internet control to tread them down some more" ..

"What Mr. Annan evidently does not care to understand, and probably never will, is that for purposes of helping the poor, the problem is not a digital divide. It is not the bytes, gigs, blogs and digital wing-dings that define that terrible line between the haves and the have-nots. These are symptoms of the real difference, which we would do better to call the dictatorial divide."

'Divide' and Conquer?
Why dictators are cheering the U.N. Internet turf grab.

Claudia Rosett
Wednesday, November 16, 2005
http://www.opinionjournal.com/forms/printThis.html?id=110007554

Voir aussi l'excellent édito du Figaro:

"Certains vont même jusqu'à suggérer de transférer ces pouvoirs à une instance dépendant des Nations unies. Solution peut-être séduisante en apparence, mais qui perd toute crédibilité lorsque l'on sait qu'elle est proposée par des pays tels que l'Iran, Cuba ou la Chine, pour lesquels Internet est synonyme de subversion. Le fait même que les Nations unies organisent un sommet mondial de l'information en Tunisie, pays où la liberté de la presse est inexistante, illustre d'ailleurs bien les limites du système onusien"

"L'Europe, le Japon ou le Canada ont proposé des pistes, mais celles-ci restent floues et reposent toutes sur un renforcement du pouvoir des Etats dans la supervision du réseau des réseaux. Chose que l'ICANN, protégée par le jeu des contre-pouvoirs de la démocratie américaine, a permis d'éviter jusqu'ici. Et au fond, personne ne s'en plaint vraiment, à l'exception des régimes totalitaires."

Peut-on laisser les Nations unies contrôler Internet? L'analyse de Nicolas Barré

Le Figaro
16 novembre 2005

http://www.lefigaro.fr/debats/20051116.FIG0284.html?082730

Publié par jc durbant le 19 novembre 2005 à 7:41

"En France, ce type de "décryptage" (ou "mise en perspective") effectué par TSR doit être devenu obligatoire depuis les émeutes" ...

Voir à ce sujet un intéressant billet de Mediaratings sur le... "retour de flamme" pour les pompiers pyromanes de l'Elysée et du Quai d'Orsay !

Mais si je suis d'accord de critiquer le déni (plus ou moins "commandé") de réalité de nos médias (entre autres, la réalité quasi-insurrectionnelle et l'islamisation de nos banlieues, l'utilisation par nos journalistes en chambre, comme en Israël ou Irak, de "fixers" plus ou moins rémunérés, voire l'achat de leurs cassettes).

Je suis par contre pas d'accord, comme pour l'Irak ou Israël, pour faire (gratuitement en plus !) la claque de la racaille nationale ou internationale en publiant leurs exploits et ce faisant contribuant à leur relations publiques et leurs campagnes de recrutement !

Mais comme d'habitude, le plus intéressant dans les scandales ou les situations de crise, c'est ce qu'ils révèlent sur l'état dit "normal": les milliers de voitures brûlées de ces 3 semaines faisant apparaître encore plus « normales » la moyenne de! 100 voitures brûlées par jour !

Extraits:

"alors que les médias diffusent quasiment quotidiennement le décompte, et surtout le total, des morts américains en Irak, pourquoi les médias français se sont-ils abstenus d'en faire de même avec les voitures brûlées et les représentants des forces de l'ordre blessés en France ?"

"Pourquoi ne pas avoir informé le public des pièges, dignes des plus actives guérillas, qui sont tendus aux policiers et aux pompiers ? On allume le feu, on se place en embuscade et ensuite on caillasse, on tire sur les pompiers venus éteindre le feu, puis sur les policiers venus les secourir."

"Les émeutiers ont bien souvent lancé des slogans qui faisaient appel à la symbolique islamique : « C'est l'Intifada », « On est à Jérusalem », ou encore « Allah Ouakbar ».


Emeutes françaises : les errements de certains médias

Mis en ligne le 18 novembre 2005

http://www.m-r.fr/actualite.php?id=1221

Publié par jc durbant le 19 novembre 2005 à 10:02

Merci pour les encouragements et les compliments ci-dessus. Je ne suis pas sûr qu'ils soient pleinement justifiés, et je ne pense pas qu'une quelconque comparaison entre deux individus ayant des activités très distinctes ait vraiment un sens. De plus, le danger de toute position initialement minoritaire et pertinente est de subir une déviance vers une sorte de sectarisme : ce n'est pas parce que l'on porte un regard critique sur les errements des médias que l'on a automatiquement raison. Mais je n'en suis pas moins encouragé à poursuivre dans le sens d'analyses dépassionnées et nuancées... :)

Publié par Ludovic Monnerat le 19 novembre 2005 à 10:14

Et encore, le Rioufol, il vient de pondre une vilaine petite crotte de Mensonge Obligatoire dans son dernier éditorial. Devinez contre qui ? http://www.lefigaro.fr/debats/20051118.FIG0187.html
Mais en France on risque la mort sociale si on conteste le discours établi. C'est le premier fait qui empêche de résoudre ses problèmes.

Publié par Hunden le 19 novembre 2005 à 14:56

"...un palier a été franchi..."

Du racisme institutionnel... et j'invite les Euro-proturquistes à tendre leur bras pour être tatoués au signe de la Dhimmitude ;-)

Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 20 novembre 2005 à 2:30

Contre le formatage de la pensée, je ne peux que vous recommander les plus de ...600!!! interventions sur le blog TSR.
http://tsr.blogs.com/football/
Rien qu'un très bon reflet de l'âme humaine: des lâchetés, du racisme latent, de l'insulte mais certains qui raisonnent aussi, qui nuancent, qui s'excusent. Bref, rien de très original, si ce n'est un espace de dialogue non "formatté" et dirigé

Publié par mana le 21 novembre 2005 à 23:31

Bonjour à tous les intervenants,

C'est un vrai plaisir de vous lire. Arguments, éléments d'information et discussion sans dérapages verbaux, rien de mieux pour contrer la pensée unique, le "désarmement des esprits".

Je trouve la comparaison avec Yvan Roufiol tout à fait justifiée parce que lui aussi lutte avec les mêmes armes contre la pensée unique. Quel besoin de le rabaisser en le disant moins intelligent que Ludovic? Roufiol agit dans un contexte sans doute plus contraignant, et pour durer doit ménager sa monture. Pour ma part, ce qui me gêne un peu chez lui c'est la vision à l'ancienne de la société autour de la famille patriarcale qu'il me semble parfois voir affleurer ou s'affirmer dans tel ou tel sujet. Mais bon, chez les hommes de son âge (il doit au moins être aussi âgé que mon père autour de septante ans) c'est plutôt courant.

Publié par elf le 27 novembre 2005 à 23:01