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9 août 2005

Face à l'ennemi intérieur

Les services de renseignement britanniques se demandent s'ils sont confrontés à une insurrection ou à du terrorisme, et ils penchent plutôt pour la première hypothèse, d'après cet article paru avant-hier dans l'Independent. Le MI5 affirme également que 10'000 jeunes hommes de confession musulmane venus de régions en guerre, comme la Corne de l'Afrique et l'Asie centrale, possèdent une instruction de base aux armes légères et aux explosifs militaires, sur un total estimé à 100'000 hommes capables d'employer ces armes. De l'autre côté de la Manche, un rapport des Renseignements généraux estime que plusieurs centaines d'islamistes radicaux se dissimulent dans la communauté pakistanaise en France, forte de 35'000 à 40'000 personnes. Un véritable basculement des perceptions est intervenu avec les différents attentats de Londres, et les médias abordent aujourd'hui ouvertement ce qu'il convient d'appeler l'ennemi intérieur.

L'avènement ou non d'une intifada européenne dépend bien entendu de conditions matérielles à réunir en termes d'effectifs et d'équipements, et de tels rapports contribuent à rendre plus crédible l'idée d'une insurrection. Les mesures prises pour faire face à la menace du terrorisme islamiste peuvent d'ailleurs aussi rendre plus probable le déclenchement un tel mouvement de violence armée. Le plus intéressant reste cependant cette perspective d'une sorte de cinquième colonne islamiste en Europe, de nombreux ennemis déjà en place et n'attendant que le signal convenu pour entrer en action, sous forme de cellules dormantes et dans le cadre de réseaux qui séparent clairement les fonctions (opérations, recrutement / endoctrinement, finances, etc.). Interpréter les dires du MI5 en affirmant que l'équivalent d'une division de terroristes islamistes potentiels se trouve déjà en Grande-Bretagne serait une manière percutante de souligner l'ampleur de la menace.

Mais une telle perspective est à mon sens aussi fausse que dangereuse : évaluer une menace sur la base de la religion, de l'origine ou de la formation aux armes ne peut mener qu'à des généralisations qui renforcent la fragmentation des sociétés et la montée aux extrêmes. Les véritables ennemis des démocraties libérales sont les tenants d'idées absolues et non leurs suivants incertains, les leaders de mouvances sectaires et non ceux qu'elles attirent, les intégristes de tous bords et non ceux que leur discours séduit. Les expulsions récentes de prêcheurs islamistes en France montrent que les nations européennes commencent à prendre au sérieux l'effet de cet endoctrinement, même si leurs mesures sont sans doute trop limitées et trop tardives. Malgré cela, la source de l'ennemi intérieur contemporain demeure cet irrédentisme idéologique qui amène des hommes à croire que la Vérité existe, et que ceux qui en doutent ou qui la refusent sont leurs ennemis.

Si ce diagnostic - fruit de plusieurs discussions avec un partenaire intellectuel qui se reconnaîtra! - est exact, comment mener le combat ? L'antidote au fanatisme reste le doute, l'esprit critique, l'indépendance individuelle, la maturité citoyenne. Puisque l'esprit est une arme, alors l'éducation doit jouer le rôle d'arsenal et préparer les êtres à remettre en question les absolus exclusifs, les axiomes intouchables, les icônes sanctifiées (en plus, les vaches sacrées font les meilleurs hamburgers, c'est bien connu !). Un modèle, un concept ou un sens ne doivent être considérés comme justes et valables que jusqu'à preuve du contraire, dans la droite ligne du rationalisme scientifique et empirique. Je ne doute pas qu'il s'agisse d'une vaste entreprise, puisqu'il est plus facile de croire que de douter, de révérer l'inchangé que d'accepter le changement, de sanctifier le passé que d'appréhender l'avenir. La radicalisation à peine dissimulée des esprits est cependant une menace trop grave pour être jugée impossible à contrer.

Et c'est en essayant de le faire que l'on mesurera combien l'ennemi intérieur n'est pas seulement issu d'une religion donnée, mais bien de la fracture entre croyants et mécréants que suppose tout sectarisme. Dans ces conditions, les estimations sur le nombre d'islamistes dits radicaux sur le sol de chaque pays sont bien moins importantes que les actions menées pour combattre le chancre idéologique responsable de leur multiplication.

Publié par Ludovic Monnerat le 9 août 2005 à 18:42

Commentaires

"! Et c'est en essayant de le faire que l'on mesurera combien l'ennemi intérieur n'est pas seulement issu d'une religion donnée, mais bien de la fracture entre croyants et mécréants que suppose tout sectarisme! "

L'Islam n'est pas seulement une religion mais avant tout un mode de vie ( qui règle les choses les plus intimes en passant par l'hygiène, la nourriture et enfin l'art de la guerre non pas défensive mais offensive dans un but hégémonique annoncé et dont les Juifs et les Infidèles sont la cible. L'Islam n'est pas une religion comme les autres car le Coran traite beaucoup plus du temporel que du spirituel. Parler de sectarisme pour l'Islam est une erreur ou pire le fruit de la rectitude politique. L'Islam est omnipotent. Comme pour le Japon avec l'empereur Hiro-Hitto représentant de Dieu sur terre, le changement ne viendra que par un choc de grande amplitude ou je l'espère la réforme du livre, donc de la pensée et des esprits.

Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 9 août 2005 à 19:28

Malheuresement, pas de concile Vatican II en vue...

L'article de l'Indépendent est il sérieux ou est il alarmiste ?

L'immense majorité des personnes en question ont fuit leur pays justement pour ne plus vivre en guerre, pas pour recommencer à se tirer dessus comme dans leur patrie d'origine.

Publié par Frédéric le 9 août 2005 à 20:25

...et que faire de tout ceux dont le seul moteur est la haine, générée par une convoitise hypocrite, ou les stigmates de la colonisation, ou que sais-je encore ?
L'égrégore est puissant, il est global, et l'Islam est son jingle.

Publié par Lou le 9 août 2005 à 20:27

Et j'allais oublier, les jeunes Suisses sont aussi capable de manier le fusil d'assaut, non ?;)

Publié par Frédéric le 9 août 2005 à 20:28

"doute, l'esprit critique, l'indépendance individuelle, la maturité citoyenne" hélas toutes ces qualités ne viennent plus enseignées, au contraire on apprend aux jeunes la certitudes de l'ignorance, la dépendence du prêt à penser pro-islamiste une "vulgata" altermondialiste du genre

http://ww3.ac-creteil.fr/hgc/spip/article.php3?id_article=667

Publié par Mikhaël le 9 août 2005 à 20:49

Pour Frédéric : votre remarque sur la mentalité des gens ayant fui des zones de guerre est exactement ce qui manquait à l'article de l'Independent pour le rendre un peu plus sérieux. C'est toute la différence entre les capacités et la volonté, entre les moyens et le désir d'agir. Une différence qui s'applique tout autant aux jeunes soldats suisses... avec un bémol : dans mon pays, on enseigne effectivement des techniques de combat aux armes, et parfois aux explosifs, à des individus qui même à 18-20 ans ont un casier judiciaire parfois très chargé. Un bémol de taille, à mon avis.

Publié par Ludovic Monnerat le 9 août 2005 à 21:59

"L'immense majorité des personnes en question ont fuit leur pays justement pour ne plus vivre en guerre, pas pour recommencer à se tirer dessus comme dans leur patrie d'origine."

Certes, mais qu'en est-il de leurs enfants de leurs petits enfants? Le malaise, souvent décortiqué de long en large à longueur d'articles, d'études et de thèses psychologiques et sociologiques, parait plus s'incarner dans les générations suivantes que chez les primo-arrivants.

Publié par fingers le 9 août 2005 à 22:30

"... des individus qui même à 18-20 ans ont un casier judiciaire parfois très chargé. Un bémol de taille, à mon avis... "

Qui n'est pas insurmontable, quand on regarde la longévité de la Légion Étrangère Française ;-)

Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 10 août 2005 à 0:44

«Â En 1919, un groupe d'étudiants de Munich, choqués par la violence dans le pays, avaient invité Max Weber. Ils voulaient qu'on les guide, que cet universitaire célèbre, ce grand savant, leur dise quel système politique soutenir, comment juger des valeurs, quel rôle joue la science dans la recherche des valeurs.

«Â "Weber savait ce qu'ils avaient dans la tète," écrit Frederic Lilge ; "il savait aussi qu'une méfiance générale à l'égard de la pensée rationnelle était déjà répandue, sentiment qui pouvait atteindre des proportions alarmantes, il décida donc d'imprimer dans l'esprit de son jeune public la nécessité d'un esprit sain et pondéré."

«Â Il ne fallait pas, dit Weber aux étudiants, se laisser prendre par des charlatans irrationalistes qui prétendent offrir des solutions aux problèmes du monde. Le fait, expliqua-t-il, est qu'il n'y a pas de solutions. La certitude est inaccessible à l'homme, la connaissance est provisoire, les valeurs sont relatives, les universitaires ne sont que des spécialistes qui font des métiers techniques détachés de la vie réelle, la science n'a rien à dire de la politique et de la morale et (résume Lilge), c'était par conséquent une erreur de la part des étudiants de demander
à leurs professeurs une direction et des décisions morales effectives Tenter une telle réponse ne ferait pas que dépasser le cadre de leur travail de savants ; ce serait aussi une violation du libéralisme que Weber faisait de son mieux pour défendre.

«Â Le libéralisme, à en croire Weber, signifiait la fin de toutes les illusions, y compris l'"illusion" du progrès humain - en même temps qu'une attitude d'endurance,

«Â "endurance pour supporter la destruction de tous les absolus. Il n'y avait que les questions de moyens et non de fins qui tombaient dans le domaine de la science, et les fins devaient être choisies subjectivement, par référence aux sentiments."

«Â Les faux "libéraux" (et vrais démocrates-sociaux) à  la Weber, confondant la conviction absolue avec le fanatisme, croyaient que la condition préalable de la liberté était le scepticisme. D'après eux, pour limiter la violence organisée et inspirer le respect pour la raison, il fallait dire aux bandes que la raison est impuissante et qu'on doit se laisser guider par ses sentiments. Pour ralentir la dérive vers l'état omnipotent, croyaient-ils, on était fondé à le justifier dans son principe, à condition d'ajouter qu['on] ne devait surtout se conformer à aucun principe, ce qui aurait été "extrémiste".

«Â Pour discréditer les totalitaires, pour faire taire leurs clameurs bruyantes comme quoi ils avaient, eux, la réponse à la crise de l'Allemagne, ces hommes pensaient qu'on doit dire à un pays au désespoir,
sur un ton las et sourd, que les hommes de bon sens n'ont et n'auront jamais aucune idée de ce qu'il faut faire.

«Â En somme, face à la violence socialiste montante, Max Weber, soi-disant "libéral" et vrai démocrate-social, n'avait rien d'autre à opposer que l'absurdité obstinée de son refus de penser les valeurs. La conséquence, on la connaît : l'arrivée au pouvoir du socialisme hitlérien, dont chacun sait qu'il fut beaucoup plus criminel que la démocratie sociale, démocratie sociale dont tous les irrationalistes, à la Weber, lui avaient préparé le terrain et ouvert la voie.

«Â Peut-on dire que cette leçon-là ait au moins été comprise ? Eh bien, pas du tout : Hannah Arendt,
pourtant une des plus soucieuses d'analyser les origines intellectuelles du socialisme national,
jugeait après la guerre, en bonne démocrate-sociale, que si Hitler avait commis tous ces crimes ce n'était pas, ce qui est pourtant évident, parce qu'il était socialiste mais - tenez-vous bien - parce qu'il prenait la logique trop au sérieux. Les socialistes nationaux, et les masses qu'ils avaient séduites auraient été influencés par la "tyrannie de la logique", auraient abandonné la liberté de penser au profit de la "camisole de force de la logique". Ils n'avaient, disait-elle, pas admis que la cohérence complète n'existe nulle part dans le domaine de la réalité, laquelle foisonne au contraire de phénomènes sans raison apparente".

«Â On peut laisser à Leonard Peikoff, qui rend compte de ces interprétations, le soin de les commenter :

«Â "Comme la plupart des commentateurs mais de façon encore plus marquée, Hannah Arendt ne se démarque pas du courant intellectuel moderne, acceptant sans aucune critique toutes ses idées fondamentales, y compris la diffamation convenue de la logique. Cela explique pourquoi elle ne voit pas la conclusion que son propre livre rendait pourtant presque inéluctable : que l'essence des théories hitlériennes n'était pas la logique mais la déraison ; que ce qui est sans raison visible n'est pas la réalité mais le socialisme national ; et que la logique n'est pas la tyrannie, mais l'arme qui permet de la combattre."

«"C'est un péché que de se pencher sur l'agonie d'un continent de victimes pour se retrouver à proposer, en guise d'explication, l'équivalent intellectuel d'un remède de bazar, ou pire : se retrouver à  recommander, pour tout antidote, un principe essentiel des assassins. C'est un péché et un avertissement. La bataille contre le socialisme national n'est pas encore gagnée."

«Â Pourquoi cet aveuglement ? Arendt était démocrate-sociale, avec pour conséquence qu'elle trouvait "normal" que l'on soit socialiste. Son socialisme à elle était simplement plus brouillon, c'est-à -dire encore mâtiné d'idées libérales et d'idées démocrates, dont bien sûr un socialisme plus conséquent ne peut jamais s'accommoder. Outre cette "trop grande logique", la différence qui la frappait le plus entre son socialisme à elle et celui de Hitler était bien sûr le racisme du second, d'où l'idée qu'il en constituait l'essence alors que le racisme, bien entendu, ne peut pas être un principe de la politique, tout au plus un de ses critères de discrimination. »

http://aleric.club.fr/fr_wertfrei.htm

Publié par François Guillaumat le 10 août 2005 à 1:46

Je pense, connaissances aidant, que pour certains musulmans l'Islam n'est effectivement «qu'une» religion - à savoir quelque chose que l'on pratique en privé, quand bien même cela équivaut à un mode de vie ; sans prosélytisme autre que celui de l'exemple personnel. Et que pour d'autres il s'assimile à une secte - «nous meilleurs qu'eux», les détenteurs de la Lumière versus ceux qui sont assis dans les Ténèbres, «eux contre nous» - avec ce que cela suppose de prosélytisme agressif, à imposer la Vérité aux aveugles qui s'obstinent à l'ignorer. Avec ce que cela suppose, également, de gourous. Là je rejoins pleinement Ludovic : eux sont les premiers dangers à combattre. Ceux qui manipulent les foules dans l'objectif d'une prise de pouvoir. La lutte pourtant ne sera pas simple, tant, subtils, ils se tiennent en retrait, dans l'ombre, à surfer sur les libertés que la démocratie leur procure. Le combat des idées apparaît alors plus que jamais essentiel. Mais sera-t-il suffisant ? Et sinon, comment agir sans trahir la démocratie ?

Pour conclure, je dirai que si l'Islam est au cœur du débat - actualité oblige - il n'est pas, loin s'en faut, le seul concerné!

Publié par Myriam le 10 août 2005 à 3:00

L'auto-critique et le doute sont indispensables au raisonnement rationnel. Cependant, à l'excès et hors de l'approche purement scientifique, ils peuvent se transformer en quelque chose qui empêche de percevoir l'évidence, surtout à un moment ou l'importance du choix devient critique:

"En 1942, George Orwell s'élève dans un article contre les jeunes intellectuels britanniques pacifistes qui ne croient pas en la défense de la démocratie, sont enclins à préférer l'Allemagne à la Grande Bretagne et n'ont pas le fascisme en horreur. Voici ce que répondit D. S. Savage :
"Fascism is not a force confined to any one nation. (...) Don't let us be misled by names. Fascism is quite capable of calling itself democracy or even Socialism. It's the reality under the name that matters. War demands totalitarian organisation of society. Germany organised herself on that basis prior to embarking on war. Britain now finds herself compelled to take the same measures after involvement in war. Germans call it National Socialism. We call it democracy. The result is the same. (...) Who is to say that a British victory will be less disastrous than a German one? The last British victory was pretty meaningless. (...) Orwell dislikes French intellectuals licking up Hitler's crumbs, but what's the difference between them and our intellectuals who are licking up Churchill's? (...) Hitler requires, not condemnation, but understanding. This does not mean that we like, or defend him. Personally I do not care for Hitler. He is, however, "realler" than Chamberlain, Churchill, Cripps, etc, in that he is the vehicle of raw historical forces, whereas they are stuffed dummies, waxwork figures, living in unreality. We do not desire a German "victory"; we would not lift a finger to help either Britain or Germany to "win"; but there would be a profound justice, I feel, however terrible, in a German victory..."*

Avec la distance historique, mettons ce texte en perspective avec le papier de Gerard Dupuy, dans Libé:

"L'imam terroriste et le plombier polonais se ressemblent beaucoup. D'abord ils ne sont pas français, et ensuite ils sont bien pratiques pour se défausser d'un problème réel. Les imams prônant publiquement la violence et le meurtre sont introuvables (ou ils pratiquent l'art du double langage). Qu'à cela ne tienne, ils font un prétexte aisé pour faire briller la «fermeté» ministérielle et pour faire oublier le désarroi des polices européennes devant les modes de propagation du terrorisme jihadiste. ?

(...).

L'invention récurrente d'un islam officieux sous le prétexte de sa nécessaire acculturation participe de ce grignotage. Y tendre est un mésusage de l'antiterrorisme, car elle enfreint à la fois la liberté de conscience et le principe de laïcité : deux raisons pour la refuser."

http://www.liberation.fr/page.php?Article=314512

Bien entendu, la situation n'est pas du tout comparable.
Mais la question est toujours, dans les moments de crise, de savoir qu'est-ce que nous défendons et à quel prix.

(* "The Collected Essays, Journalism and Letters: Volume 2", lien trouvé sur in-nocence)

Publié par fingers le 10 août 2005 à 9:43

[quote]Mais une telle perspective est à mon sens aussi fausse que dangereuse [/quote]

C'est bien pour ce regard prospectif mais mesuré que j'apprécie de vous lire régulièrement !!

Publié par X. le 10 août 2005 à 12:39

"... Pour conclure, je dirai que si l'Islam est au cœur du débat - actualité oblige - il n'est pas, loin s'en faut, le seul concerné..."

Idéologies et Religions font partie de nos concepts virtuels et ne représentent pas le Sacré qui n'appartient qu'a la Vie, ce grand mystère de l'Univers. On peut donc penser que le respect de la Vie devrait être la préoccupation première des Humains. Si l'on considère Dieu comme le Sacré on ne peut tolérer de lui attribuer des appels à la haine et au meurtre puisque le Sacré c'est la Vie. Si la parole de Dieu se trouve consignée dans un livre, on ne devrait pas y trouver de textes contre la vie. Si c'était le cas il faudrait les faire disparaître car ne pouvant être la parole de Dieu. Autrement ceux qui respectent la vie sont en droit d'éliminer cette menace, mais comment ? Heureusement la majorité des Humains sont plus idéologues que religieux et utilisent la force et la mort en dernier recours. Ils est donc normal que les Religions ne se confondent pas avec les Idéologies. Il est justifié de critiquer et d'interdire si nécessaire une religion le temps d'une réforme. Il est dangereux d'ignorer un appel au meurtre en prétextant que la majorité est modérée donc inoffensive. Dans ce cas le Rwanda n'aurait été peuplé que d'assassins ce qui évidemment n'était pas le cas sachant très bien que beaucoup de modérés ont participé et tué pour sauver leur peau.

http://www.concordiafrancais.org/decembre2003/dec_art01.htm

Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 10 août 2005 à 22:01

On parle beaucoup des attentats qui frappe l'Europe mais je signale que la France à déja subi des attaques qui auraient faire encore plus de victimes, mais c'était pendant la guerre d'Algérie, voici un post que l'on à mit sur un forum batailles-net.

Dans une mise au point adressée le 10 juillet 1972 au journal El Moudjahid qui ne l'a pas publiée, Ouahmed Aïssaoui rappelle, au sujet des actions du 25 août 1958, les conditions de préparation, les objectifs visés et les buts atteints. Il y donne sans forfanterie le détail des objectifs attaqués cette nuit et le bilan - somme toute modeste à ses yeux - de l'action dans cette zone. Soit en bref : « 1re région : Mourepiane, Cap Pinède, les Aygalades. 2e et 3e régions : raffineries de Berre, Lavéra, La Mède et Sète. Aucune charge télécommandée n'avait fonctionné. L'attaque elle-même du point de vue organisation avait pleinement réussi, puisque nos éléments, conduits par leurs chefs de groupe, avaient pénétré dans les lieux, placé les charges sur les vannes, déroulé les fils et en étaient ressortis sans avoir été remarqués. 4e région : Port-La-Nouvelle et La Rochelle. Les charges télécommandées ont fonctionné sur le premier objectif qui a brûlé. »

Et le lien complet :

http://elwatan.com/print.php3?id_article=7093

Il y a méme une tentative d'attaque dans la base navale de Toulon.

Aujourd'hui, la situation n'est pas la méme, mais les attentats que nous vivons semblent plus destiner à nous faire peur qu'a nous faire vraiment mal.

Une bombe dans un métro bloque une ville une journée, une vague d'attaques contre les industries pétrolieres peut bloquer un pays des semaines.

Publié par Frédéric le 11 août 2005 à 21:20

Citation de la note de LM:
"Les services de renseignement britanniques se demandent s'ils sont confrontés à une insurrection ou à du terrorisme, et ils penchent plutôt pour la première hypothèse,"

En passant sur le site du MRAP, je suis tombé sur un article étonnant:

Citation du site du MRAP
http://www.mrap.asso.fr/communiques/rg/view
"Le MRAP prend connaissance de plusieurs rapports des renseignements généraux (RG) rendus public ce soir par le journal Le Monde.

Les informations fournies dans ces rapports établissent une classification de la délinquance en fonction de l'origine ethnique. En effet, « Les renseignements généraux ont établi un profil type des principaux délinquants dans ces groupes, à partir de l'étude de 436 meneurs, recensés dans 24 quartiers sensibles. Parmi eux, 87 % ont la nationalité française ; 67 % sont d'origine maghrébine et 17 % d'origine africaine. Les Français d'origine non immigrée représentent 9 % des meneurs, selon les RG ».

Le MRAP s'interroge sur l'utilité et la publication de ces rapports dans le contexte actuel.

Le MRAP considère que ces informations conduisent de fait à donner une lecture ethnique des violences sociales en classifiant les délinquants en fonction de leur origine. Ces statistiques participent à entretenir la confusion et l'amalgame entre délinquance et immigration.

Le MRAP rappelle que le recueil de données relatives à l'origine raciale ou ethnique réelle ou supposée est, en l'état actuel de la législation, illégal.

Le MRAP saisit le ministère de l'Intérieur aux fins de pourvoir obtenir une copie de ces rapports et se laisse la possibilité d'engager les poursuites judicaires appropriées."


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Que pensez-vous de ces statistiques et de la remarque sur le "contexte actuel" ??

Publié par Deru le 1 mars 2006 à 13:30

La tentative du MRAP d'affecter la publication d'informations factuelles n'est pas une première ; des actions similaires ont par exemple eu lieu en Suisse, dans le canton de Vaud, afin d'empêcher la police de publier la nationalité des personnes impliquées dans des délits ou dans des crimes.

Une telle démarche est naturellement insoutenable : dissimuler des informations et les remplacer par des rumeurs ne peut servir aucune cause, sinon celle des conspirationnistes professionnels, et interdire au public la connaissance de cette réalité n'est qu'une forme élaborée de manipulation. Le contexte actuel n'y change rien.

Publié par Ludovic Monnerat le 1 mars 2006 à 14:33