« Face au chaos ambiant | Accueil | Alerte media : Le Matin »

7 juillet 2005

La guerre continue...

La première annonce des attentats commis aujourd'hui à Londres, parvenue à 1047 par SMS sur mon portable, ne m'a pas surpris le moins du monde. Seuls ceux qui ignorent le conflit central de notre époque, la guerre irrémédiable entre les démocraties libérales et le fascisme islamique, peuvent l'avoir été. Au demeurant, il est assez rapidement apparu que l'ampleur des dégâts continue sa décrue depuis le 11 septembre, malgré le déclenchement de plusieurs bombes à des heures de pointe, malgré une série d'attaque visant comme toujours à faire le plus grand nombre possible de morts et de blessés. Le terrorisme est une méthode de guerre qui peut être efficace en cas d'usage ciblé, constant et visant des objectifs limités ; frapper aveuglément et ponctuellement en cherchant à défaire une société entière ne ressemble pas à une stratégie gagnante. Imposer la lutte antiterroriste au menu du sommet du G8 n'est d'ailleurs pas vraiment une manœuvre intelligente sur le plan politique.

Cette deuxième série d'attentats en Europe occidentale depuis 5 ans, après le 11 mars à Madrid, rappelle simplement que la guerre continue. Les services de sécurité britanniques, tout en annonçant l'inéluctabilité de ces attaques, ont déjoué nombre de complots et arrêté des dizaines de terroristes potentiels (une expression qui montre l'inadéquation du droit actuel!) ces dernières années. A vue de nez, les attentats de ce jour ont nécessité des mois de préparation ; ce n'est pas qu'ils soient particulièrement complexes à planifier, à entraîner et à exécuter, mais le faire sans attirer l'attention des services de sécurité exige un maintien du secret particulièrement exigeant, et donc un ralentissement des actes préparatoires. Un réseau terroriste islamiste cherchant à commettre un attentat en Europe est comme un sous-marin cherchant à couler un convoi marchand au milieu d'une flotte aéronavale : l'imprudence est la pire faiblesse, la patience son meilleur atout.

Mais le temps qui s'écoule entre deux attaques ou deux ensembles d'attaques fait beaucoup pour affaiblir à terme leur effet. On ne peut terroriser une population, et donc influencer ses dirigeants politiques, sans faire constamment planer sur elle la menace de meurtres, d'explosions ou de massacres. En d'autres termes, les services de sécurité remplissent leur mission non pas lorsqu'ils préviennent tous les actes terroristes, ce qui est purement impossible, mais lorsqu'ils réduisent leur nombre et leur ampleur à un niveau à partir duquel leur impact n'est plus décisif. C'est pourquoi la lutte contre le terrorisme a une finalité militaire, et non judiciaire : il ne s'agit pas d'arrêter et de mettre hors d'état de nuire tous les coupables, mais bien de leur infliger des pertes telles que la survie devient leur priorité. Démanteler un réseau a toujours pour effet de rendre plus prudents, plus patients, et donc moins actifs, ceux qui subsistent. A moins qu'ils n'emploient l'arme ultime!

Malgré cela, la pire erreur que pourraient commettre les Gouvernements occidentaux consisterait à renforcer la sécurité intérieure à un point tel que les libertés individuelles seraient menacées, et donc que la lutte contre le terrorisme devienne davantage nuisible que le terrorisme lui-même. Les mesures de protection ne suffisent jamais à gagner une guerre : celle-ci doit être portée sur le sol de l'ennemi. Et comme la conquête des esprits est le mode opératoire privilégié de notre époque, c'est bien en menant une guerre des idées, en combattant sans relâche les idéologies extrémistes et intégristes que l'on peut espérer au fil du temps procéder à leur euthanasie stratégique, et ainsi parvenir à la décision. J'espère simplement que mes concitoyens comprendront davantage ce soir que nous sommes totalement impliqués dans ce conflit, que nous en sommes belligérants au même titre que les tous les Etats de droit.

Publié par Ludovic Monnerat le 7 juillet 2005 à 18:59

Commentaires

Un grand bravo pour ce post inspiré!

Ma sympathie va aux Anglais, accompagnée de doutes sérieux quant à l'état de la liberté dans un pays dont le gouvernement souhaite imposer un émetteur GPS sur tous les véhicules.

Nous sommes effectivement à une croisée des chemins.

Publié par Ruben le 7 juillet 2005 à 19:12

En tant qu'expert en sécurité, pourriez-vous m'éclairer ?

Est-ce que d'avoir dû mettre 10'000 policiers pour surveiller les manifestants anti G8 a permis aux poseurs de bombes de réussir leur diabolique mission ?

Ou est-ce que ces 10'000 policiers ne sont qu'une infine goutte dans les mailles de la sécurité anglaises ?

Publié par x. le 7 juillet 2005 à 19:25

Il faudrait savoir d'où sont venus ces policiers, et si les mesures de sécurité ont effectivement été réduites à Londres en vue du sommet du G8. Personnellement, j'en doute : les grands événements de ce type produisent en principe une augmentation des mesures de sécurité, et j'imagine que la capitale n'a pas été spécifiquement démunie au profit de l'Ecosse. Maintenant, 10'000 policiers en plus ou en moins ne sont pas une goutte d'eau par rapport aux forces de sécurité, leur aptitude à détecter des poseurs de bombe restant limitée en regard de l'immensité urbaine moderne. La meilleure défense contre le terrorisme reste la mobilisation citoyenne...

Publié par Ludovic Monnerat le 7 juillet 2005 à 20:16

"en combattant sans relâche les idéologies extrémistes et intégristes que l'on peut espérer au fil du temps procéder à leur euthanasie stratégique"

En effet, il importe de lutter aussi contre les idéologues, qui sont maintenant passés maîtres dans l'art de manipuler les concepts occidentaux de liberté et d'égalité, souvent avec l'aide de quelques naïfs ou cyniques occidentaux.

Les poseurs de bombes et les manipulateurs d'idées sont objectivement alliés, chacun travaillant sur leur domaine spécifique en se renforçant mutuellement.
Ils sont les deux face d'une seule et même pièce.

J'irai même jusqu'à dire que l'horreur qu'inspirent les poseurs de bombes pourrait donner l'occasion aux idéologues faussement modérés de se rendre honorables, et par là les laisser continuer, en se rendant plus ou moins indispensables, leur obscur travail de radicalisation de certaines populations.

Publié par fingers le 7 juillet 2005 à 20:27

En effet, fingers, les poseurs de bombes ne sont pas le réel danger, et leurs attaques, loin de gêner les islamistes plus rusés, leur donnent l'occasion de se dédouaner. Nous verrons sans doute très bientôt des Musulmans prêter main forte à la police contre les terroristes. Et nous entendrons de plus en plus de déclarations de Musulmans «modérés» qui condamnent la violence intégriste et proposent un Islam pacifique, assagi. Et ce sera alors que nous serons vraiment en danger.

Publié par ajm le 7 juillet 2005 à 20:46

Pour Ludovic:

Très rapidement pour des raisons évidentes, un petit commentaire!

Votre image du sous-marin est extrêmement parlante, juste.

"Un réseau terroriste islamiste cherchant à commettre un attentat en Europe est comme un sous-marin cherchant à couler un convoi marchand au milieu d'une flotte aéronavale : l'imprudence est la pire faiblesse, la patience son meilleur atout."

Raison pour laquelle nous n'arriverons que très rarement à empêcher un tel attentat à moins d'avoir de la chance, beaucoup de chance.

Une fois encore, je suis en accord avec vous: il faut travailler en amont du terrorisme. Il y a urgence, peut-être même est-il déjà un peu trop tard. Mais ne tombons pas dans le pessimisme de l'extrémisme - que prône certains - qui ne peut que mener à l'ostracisme et au fascisme, thèmes que l'on retrouve également dans l'islamisme!!!

B.

Publié par B. le 7 juillet 2005 à 21:11

Y a-t-il tant d'extrémisme à constater qu'il est impossible d'être un Musulman fidèle aux fondements de sa religion et d'être tolérant et démocratique?

Bien sûr, la majorité des gens préfèrent quand on s'aime les uns les autres. Bien sûr, les femmes préfèrent raconter de jolies histoires à leurs enfants afin de leur donner de beaux yeux et de beaux rêves. Mais tout ça n'a jamais arrêté les autres.

Si nous n'arrêtons pas l'Islam, nous devrions y vivre. Et il ne donnera certainement pas de meilleurs résultats ici qu'ailleurs.

Publié par ajm le 7 juillet 2005 à 21:35

Pour B. :

Il n'y a effectivement aucune raison de tomber dans le pessimisme. La série d'attentats commise aujourd'hui à Londres est tellement dépourvue d'objectif politique, la guerre devenant sa propre justification, qu'elle illustre à merveille l'échec stratégique de l'islamisme. C'est justement cet échec que nous devons accompagner pour qu'il parvienne à son terme sans trop de dégâts...

Sinon, pour l'image du sous-marin, une autre m'était précédemment venue à l'esprit, moins adaptée mais donnant une perspective plus large : celle d'un renard tentant d'attaquer un troupeau protégé par une meute de loups. Car le contrôle des forces de sécurité reste bien une chose essentielle en démocratie...

Publié par Ludovic Monnerat le 7 juillet 2005 à 21:57

Tant que la société occidentale ne retrouvera pas le moyen de rendre ses populations conscientes de l'importance de se définir comme des Citoyens soldats la partie est perdue. Car nous devrons attendre que le monde arabo musulman combatte cette gangrène et notre dimithude nous associera à leur victoire. Ce ne sera pas une victoire sur le terrorisme islamique mais bien une attitude proche de la collaboration prônée par les partisans de la paix à tout prix du temps de la guerre froide en pire. Chaque citoyen occidentale a le devoir de voir, de parler et éventuellement d'agir. Nos Gouvernements ont le devoir d'informer et d'éduquer leurs Citoyens soldats car on ne peut exiger et charger les épaules de nos armées professionnelles et de nos polices professionnelles et s'en laver les mains en sirotant un drink au bord de la plage en écoutants nos médias bien pensants. C'est tout simplement absurde et cela nous mènera au chaos.

Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 7 juillet 2005 à 23:50

C'est à vous que je m'adresserai, ajm. Je suis vos interventions depuis quelque temps déjà , et finalement je me permets de vous apostropher. Dans le souci d'approfondir le débat, symbole s'il en est de cette démocratie que vous mettez en exergue dans votre dernier post. Encore que la gouvernance par la « sophocratie » que vous prônez ailleurs ne me semble pas aller exactement dans ce sens - mais c'est une autre question! Ce qui m'interpelle : comment se fait-il qu'un esprit aussi fin et cultivé que le vôtre se laisse aller à des jugements à l'emporte-pièce, pour ne pas dire grossiers, dès qu'il s'agit de l'Islam ? En quoi un musulman fidèle aux fondements de sa religion ne pourrait-il être tolérant et démocratique ? Non seulement vos propos font de vous l'équivalent d'un étrange imam inversé, de plus vous confondez, il me paraît, une religion qui se voudrait d'Etat, et une religion vécue au niveau privé, une hygiène de vie non prosélyte, respectueuse des valeurs et des règles de l'Etat dans lequel elle s'exprime. Entendons-nous bien : je rejette clairement les fondamentalistes qui manipulent les foules - combat des idées - et les terroristes - à éradiquer. Simplement votre point de vue extrême - on met tout le monde dans le même sac - loin d'apporter une solution, ne contribue qu'à rigidifier des positions polaires qui ne le sont déjà que trop.

Bien à vous.

Myriam


Publié par Myriam le 8 juillet 2005 à 2:25

Myriam,

Dans ma vision, la «sophocratie» est un système de gouvernance interétatique. C'est la pièce manquante des démocraties, le dispositif qui réglerait les différents apparaissant entre les États.

Si mes propos paraissent très vigoureux envers l'Islam, c'est qu'il le mérite. À mon avis. Jamais, dans toute l'histoire, un système de croyance aussi intrinsèquement agressif n'a percé à ce point. C'est là le résultat de mon étude.

Il est vrai, certes, et je veille à ajouter cela aussi souvent que possible, mais c'est de plus en plus accessoire à l'heure actuelle hélas, que les Musulmans sont des gens comme les autres. Je crois en l'homme, et si vous prenez le temps d'étudiez ma «sophocratie», vous pourrez aisément vous en convaincre.

Mais je vois que les bases mêmes de l'Islam, soit le Coran et les actes du prophète, sont profondément mauvaises. Et aussi longtemps que l'Islam se réclamera du Coran (la parole même de Dieu, immuable) et du prophète, je me permettrai de dire avec une conscience parfaitement tranquille que l'Islam est le pire danger qui menace la Civilisation.

Vous êtes libre de professer une autre opinion. Mais considérez tout de même que si j'ai raison à propos des fondements de l'Islam, et compte tenu du prosélytisme inhérent à ces fondements (le djihad n'est censé se terminer que lorsque nous adorerons tous Allah), votre attitude qui consiste à condamner l'extrémisme et à tolérer les autres manifestations de l'Islam nous mène tout droit à une société islamique.

Vous tolérerez bien que je souhaite faire mon possible pour éviter cette issue?

Cordialement, Alain

Publié par ajm le 8 juillet 2005 à 6:40

Indéniablement, tous les musulmans ne sont pas des poseurs de bombes. Et il faut distinguer, à l'instar d'autres obédiences, le "né-musulman" du pratiquant et du fanatique, car aussi rigide que puisse être la doctrine et le message, la majorité des indivus n'aspirent qu'à ce qu'on leur foutent la paix.

Aussi, il serait malvenu que les pays occidentaux mettent à mal certains principes si difficilement acquis ou commencent à se livrer à une chasse aux sorcières qui risquerait de jeter dans les bras des fous la grande proportion des indécis.

D'ailleurs, comme le dit LM, le terrorisme ne peut qu'être voué à l'échec, mais je suppose que les terroristes ne doivent pas être stupides au point de ne pas le savoir.

Publié par fingers le 8 juillet 2005 à 9:07

Le problème, aussi, c'est que les Musulmans, en grande majorité, ne connaissent pas leur religion. Ils veulent croire, c'est tout.

Publié par ajm le 8 juillet 2005 à 9:34

Pour en revenir au "choc des civilisations", je pense aussi en effet qu'il ne faut pas généraliser et de désignez telle catégorie de population comme l'ennemi à abattre.

J'ai reçu hier un roman, "le chemin de Damas" de Pierre Bordage, un sorte de politique fiction qui montre l'itinéraire d'un homme en Europe et au Moyen Orient 10 aprés que l'Occident eut officiellement remporté la guerre contre le monde Musulman. 30 millions de morts, des villes à moitié détruites, un dévellopement des sectes extrémistes coté chrétien, une économie à bout de souffle (toutes les grosses usines sont partie en Extréme Orient pendant que Chrétiens et Musulmans sse tapaient dessus)... Bref, une aprés guerre digne de celle de l'allemagne des années 1920.

Publié par Frédéric le 8 juillet 2005 à 9:57

1) "En quoi un musulman fidèle aux fondements de sa religion ne pourrait-il être tolérant et démocratique ? »

C'est probablemement parce que je suis pas spécialiste, mais pour moi, une telle phrase est une pure contradiction dans les termes puisque les « fondements » de l'islam, comme de toutes les grandes religions fondées à des époques où la notion n'existait pas, c'est justement la non-séparation pouvoir politique-religion, alors que c'est cette séparation qui permet nos démocraties actuelles et donc la tolérance.

Même le fameux denier de César : (" Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu "), qui est le fondement de la séparation des deux ordres dans le christianisme (d'ailleurs inégalement réalisé selon les pays occidentaux), a mis près de 2000 ans à se réaliser depuis Constantin (et avec les plus grandes difficultés - on se souvient qu'après 1905 en France, la première réaction de l'Eglise catholique fut! d'excommunier tous les prêtres ayant voté la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat !).

Bien sûr, les progressistes musulmans prétendent qu'on pourrait faire la même chose avec la fameuse sourate dite « de la délibération » : " Et leurs affaires sont objet de délibération entre eux. " (XLII, 36-38).

Mais historiquement, c'est, que je sache, pas à partir d'une sourate ou même d'un aggiornamento du Coran que l'on a abouti au seul état à majorité musulmane qui se rapprocherait de la définition moderne de la démocratie, à savoir la Turquie, mais plutôt, inspiré par l'expérience de l'Occident et suite à la défaite militaire de la Première Guerre Mondiale, par une série de mesures aussi radicales et autoritaires que! l'abolition du califat, le changement de nom de l'état, l'abolition des tribunaux islamiques, l'imposition de l'alphabet latin !

D'où d'ailleurs les tentatives de REFONDATION et de RETOUR AUX SOURCES, qui ont suivi, de tous ces faux réformistes, depuis les frères Musulmans de Bana en 1928, jusqu'aux salafistes et Ramadans actuels, en passant par les Khomeynistes de 1979.

2) »Vous confondez une religion qui se voudrait d'Etat, et une religion vécue au niveau privé, une hygiène de vie non prosélyte, respectueuse des valeurs et des règles de l'Etat dans lequel elle s'exprime."

De même, la proposition "une religion vécue au niveau privé, une hygiène de vie non prosélyte, respectueuse des valeurs et des règles de l'Etat dans lequel elle s'exprime." me semble une définition purement occidentale et même franchement post-moderne de la religion qui remettrait totalement en cause un autre fondement de l'islam qui est non seulement l'impossibilité du changement de religion (qui ne peut être que reniement de l'islam et donc apostasie) mais le devoir d'imposer l'islam à tous (le prosélytisme).

Ou alors j'ai rien compris au film mais si vous voulez dire par là que l'islam respecte la liberté de conscience, je vois plus pourquoi on discute, vu que le problème est... déjà résolu !

Publié par jc durbant le 8 juillet 2005 à 10:29

Pour en revenir au "choc des civilisations", je pense aussi en effet qu'il ne faut pas généraliser et de désignez telle catégorie de population comme l'ennemi à abattre. -- Frédéric

Oui, tous les gens raisonnables pensent comme cela, bien sûr. Mais il faut comprendre qu'un *Musulman* qui pense comme cela s'oppose par là -même aux injonctions divines contenues dans le Coran et les commentaires religieux islamiques. Un Musulman "coranique" est censé tuer les infidèles et soumettre les gens du livre.

Soit l'on est musulman, soit l'on est tolérant. Le reste n'est qu'ignorance ou mauvaise foi.

Publié par ajm le 8 juillet 2005 à 10:41

Le mythe du "bon musulman" n'est malheureusement que le cheval de Troie qui menace notre culture.

Publié par Ares le 8 juillet 2005 à 12:09

Le bon Musulman existe, en fait. Mais, paradoxalement, les gens d'ici qui croient en lui «instinctivement» ne le reconnaitraient sans doute pas.

Pour le bon Musulman, celui qui croit à la valeur humaine de sa religion (car, oui, en effet, il y a de bonnes et saines façons de concevoir l'Islam, et c'est véritablement un exploit qui mérite le respect) mais qui sait rester sans illusions quant à sa nature, c'est l'Islam politique qui gâte tout. Depuis les premières heures.

Ces Musulmans-là ne «prêchent» que par la qualité de leur attitude, ne parlent *jamais* de religion. Ils récitent, c'est tout. Et sans ostentation. Ici, on les classerait parmi les plus intégristes des Musulmans. C'est qu'ils sont de vrais croyants, qui craignent Dieu et Dieu seulement.

Et c'est au nom de cet Islam d'exception, souvent, que les Musulmans politisés agissent sur les tapis verts, en laissant entendre que de répandre l'Islam, c'est répandre la qualité d'âme des croyants. Mais ce ne sont là que des mensonges, bien sûr, et qui n'ont rien de pieux. Car il n'est pas de croyant qui oserait évoquer le nom de Dieu en public.

Publié par ajm le 8 juillet 2005 à 13:44

Au delà d'auttres considérations j'ai une question à poser:
Pourquoi la diction démocratie "libérale"?

Une socio-démocratie (genre scandinavie) ne serait pas aussi antagoniste et "infidéle"? Ne serait pas moins cible des islamistes?

merci pour une réponse.

Publié par Mikhaël le 8 juillet 2005 à 17:56

Petite bréve sur une réaction d'un (petit) parti politique français :

Georges Sarre, premier secrétaire du MRC (mouvement de Jean Pierre Chevenment), exprime sa solidarité avec les Londoniens et invite le Royaume-Uni à analyser « l'origine de ces actes monstrueux, à l'heure où les Etats-Unis d'Amérique précipitent le monde dans une guerre de civilisations ».

Publié par Frédéric le 8 juillet 2005 à 18:36

Eh oui, le petit jeu de "blame the victim" continue lui aussi !

Publié par jc durbant le 8 juillet 2005 à 23:41