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31 mars 2005

Anti-racisme et angélisme

Il vaut la peine de lire les réflexions de François Brutsch suite aux violences racistes qui ont consacré en France l'émergence de l'ennemi intérieur. Il analyse en effet les réactions qui sont parvenues au Monde, suite à la publication d'articles prouvant l'existence d'un racisme anti-blanc à un public généralement protégé de telles révélations par le filtre du politiquement correct, et montre l'ampleur du problème intellectuel :

S'il faut d'abord souligner que les victimes de la délinquance sont en réalité de manière disproportionnée elles-mêmes issues de milieux défavorisés, elles-mêmes d'origine africaine et maghrébine, la bonne conscience culpabilisée qui conduit à ne pas la voir, à empêcher sa répression, est un important facteur de son développement. En Suisse, le journaliste et intellectuel critique Niklaus Meinberg en avait fait l'expérience après avoir été battu et détroussé: comme son agresseur était Noir, il était prié par ses amis de l'intelligentsia de gauche de ne pas en faire un plat, nié dans sa qualité de victime.

Les médias français ne sont donc pas pressés de se pencher sur l'ampleur du problème, puisque la négation du statut de victime reste une caractéristique essentielle de l'ethnomasochisme qui étreint les élites européennes. Il faut se rapporter à d'autres lieux, heureusement accessibles d'un clic de souris, pour trouver une mise en perspective adéquate de ces événements - comme cet article publié sur le site conservateur FrontPage Magazine. Extrait:

When President Bush came to France for the June 2004 D-Day commemoration he was treated to a tremendous anti-Bush demonstration; in addition to the usual jihad contingent, a horde of skuzzy beer-drinking anarchists paraded with their pitbulls and rotweilers, promising "à Paris comme à Falluja la guerilla vaincra [in Paris, in Falluja, guerilla warriors will win]."
The guerilla warriors did show up in March, but they didn't attack the established order, they beat up and plundered kids their own age who have a brighter future and a fancier brand of running shoes. The mentality of these French adolescents--whose parents come from Africa or the Maghreb--is a mixture of common ordinary delinquency, jihad against the infidels, blind revolt of the wretched of the earth, and stupid antics of spoiled kids.

L'idée d'un choc des civilisations comme celle de blocs homogènes et localisés a fait son temps : c'est au contraire une multiplication de chocs entre civilisation et barbarie qui nous menace. Et l'angélisme, comme l'écrit François Brutsch, est bel et bien une cause du problème.

Publié par Ludovic Monnerat le 31 mars 2005 à 16:34

Commentaires

Vraiment trop pessimistes, ces articles, nous ne sommes pas le seul pays a avoir de problémes d'insécurité, et on ne tire pas dessus aux fusil d'assault dans les rues comme encore aujourd'hui à Rio de Janeiro.

Publié par Frédéric le 1 avril 2005 à 23:51

"Voices have been warning that the passions unleashed by the virulent anti-Zionism fostered at all levels of French society since the autumn of 2000 would not stop with Zionists and Jews" ...

Merci à nouveau pour m'avoir fait découvrir l'excellente analyse de Nidra Poller sur les ratonnades anti-blancs du mois dernier !

Qui, toutes proportions gardées, me rappelle étrangement (mais QUELLE époque vivons-nous donc ?) celle du fameux poème du pasteur allemand! Niemöller !

En effet, quel triste sort que celui de ces lycéens français qui en deux petites années (mars 2003-mars 2005) sont passés de "A bas Bush et Sharon" et "Mort aux Juifs" à ! "Sus au petit blanc !" !

Ils sont d'abord venus pour les Juifs ...
mais j'ai rien dit parce que j'étais pas juif. ...
Puis ils sont venus pour moi.
Et il restait plus personne pour dire
quelque chose...


ps: Désolé à Frédéric pour un commentaire qui lui apparaitra certainement comme bien trop catastrophiste, mais quelle explication propose-t-il pour cette "multiplication de chocs entre civilisation et barbarie qui nous menace" et cet "angélisme" qui "est bel et bien une cause du problème" ... ?

Et comparer Paris à ... Rio n'est-il pas déjà signe et aveu à la fois que quelque chose est en train de... basculer ?

Publié par jc durbant le 2 avril 2005 à 5:30

D'accord, Rio etait un mauvais exemple, au fait quand un malade tue 8 personnes au USA, cela fait la une des journaux, mais des ripoux qui massacre 30 personnes au Brésil passe à 15 secondes au journal TV.

Mais je rappelle qu'au niveau criminalité et attaques sur les personnes, c'est la Grande Bretagne qui tient le record en Europe de l'Ouest depuis quelques années et on ne parle pourtant pas de CE pays en écrivant "La fin de l'Angleterre".

Publié par Frédéric le 2 avril 2005 à 10:20

Il n'est pas seulement question de criminalité, la criminalité on sait la combattre. Ce qui est inquiètant ici, c'est l'émergence rapide d'une identité collective de banlieue orientée vers la haine de l'occident (associé au blanc, oppulent, décadent et lache) dans un des principaux pays du bloc occidental.
Le racisme anti-blanc est une réalité forte depuis au moins 15 ans. C'est même devenu, et de loin, la principale forme de racisme en France, il faut être aveugle pour dire le contraire...
Elle accompagne diverses régressions comme le développement de l'intégrisme musulman et la détérioration de la condition des femmes en France . Elle se traduit par des affrontements en banlieue au cours desquels on voit une population entière prendre violemment fait et cause pour un dealer contre les forces de l'ordre uniquement parce que ce dealer est noir ou maghrébin...

Maintenant, il faut bien dire que la petite racaille de banlieue a bien tort de se priver, vu la passivité des pouvoirs publics (ce minable de Chirac en tête), vu la lacheté de ces pauvres petites "têtes de victime" qui préfèrent laisser leurs camarades (garçons et filles!!) se faire tabasser sans intervenir en espérant que leurs agresseurs les oublieront au passage, vu la cohorte inépuisable des idiots utiles dont la France regorge:
http://www.liberation.fr/page.php?Article=285317
ou encore
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-631439@51-629362,0.html

Enfin bref, pour ceux que ça interesse et qui n'ont pas pris la pleine mesure de ce qui fut un véritable lynchage de groupe (700 à 1000 assaillants selon les forces de l'ordre!!), un dossier trés complet sur les évènements du 08/03:
http://www.racismeantiblanc.bizland.com/silenceselectif/bid68.htm

Publié par Niko le 2 avril 2005 à 16:35

"La situation est grave mais pas desespérer",

J'ai habité un quartier HLM du Vaucluse jusqu'a mes 15 ans, j'ai revais tout les 6 mois avec ma famille voir ma grand mére qui y habite encore, méme à l'Isle sur la Sorgue qui est une ville touristique nous avons nos "bandes" bien qu'elle soit beaucoup moins violentes qu'a Marseille mais les parents, en grande majorité d'origine nors africaine, commencent à s'organiser depuis quelques années pour enpécher les plus jeunes de devenir des délinquans.
Les gens qui habitent ces quartiers "chauds" sont les 1er concerner lorsque une minorité de crétins foutent la m..., il ne faut pas méttre tout le monde dans le méme sac.

Publié par Frédéric le 2 avril 2005 à 18:52

Avez-vous vu l'histoire de ce jeune Malien de Paris, parti à ! 13 ans ! en Syrie pour servir le djihad irakien ?


Europe's Boys of Jihad

At 13, Salah left Paris for Syria, allegedly to aid insurgents in Iraq. He and others like him represent radical Islam's newer, younger face.
By Sebastian Rotella
LA Times Staff Writer
April 2, 2005
http://www.latimes.com/news/nationworld/world/la-fg-kidjihadis2apr02,1,148682.story?coll=la-headlines-world&ctrack=1&cset=true

"At an age when angry teens in Los Angeles drift into street gangs, some of their peers in Europe plunge into global networks that send them to train, fight and die in far-off lands."

"computers and Arabic-language satellite TV play a major role in molding militants earlier. Internet sites and chat rooms have become a virtual sanctuary, widening access to propaganda and training materials for an emerging "second generation" of extremists."

"Salah was born in France to a large family of immigrants from Mali. He grew up in Riquet, a neighborhood that seems more hopeful and less grim than the concrete housing projects outside Paris that are bastions of extremist networks."

"Many African and Arab families in Riquet, and elsewhere in France, see rediscovering Islamic heritage as a calming, stabilizing experience that keeps kids off the street. "

"The parents thought it was a good idea. "Being an imam, that means discipline. For these families, a Koranic school in Syria was a big deal - like a university."

"In France and other European countries, adolescents from Muslim families increasingly turn to rigorous practice of Islam, often a badge of cultural identity for second- and third-generation youths from immigrant families who feel marooned in Western society."

"In 2003, the group participated in protests against the Iraq war and last year protested a French law banning Muslim head scarves in public schools."

"Their behavior at the antiwar marches drew the interest of the intelligence division (RG) of the national police, whose agents snapped surveillance photos as a dozen youths knelt behind Benyettou in sidewalk prayer sessions."

"Syria is popular with young European Muslims hoping to study religion or Arabic, because it is cheaper to live there than in Egypt or Saudi Arabia. Syria is also a hub of smugglers and operatives of the Iraq insurgency: a gateway to jihad. Koranic schools in Damascus have become steppingstones and cover stories for Iraq-bound militants."

"These are guys who go to get themselves blown up. Once they arrive at the destination in Iraq, they are very quickly prepared because the insurgents need fighters."

Publié par jc durbant le 7 avril 2005 à 14:49