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18 août 2007

Le retour du char de combat

Les chars de combat ont été introduits durant la Première guerre mondiale, ont largement décidé des premières campagnes de la Seconde et ont constitué l'un des piliers des forces armées conventionnelles durant la guerre froide. Pendant les 15 dernières années, leur nombre toutefois a connu une réduction massive, de l'ordre de 60% à 80% selon les armées, et de nombreux arguments étaient avancés pour expliquer leur obsolescence : poids excessif, difficultés de projection, profil inadapté, etc. Aux États-Unis, les Abrams - conçus pour défaire les blindés de type soviétique en Europe centrale ou en Corée - étaient même promis à une extinction assez rapide, en faveur de blindés plus légers et plus flexibles. Jusqu'à ce que les campagnes d'Irak et d'Afghanistan rappellent que l'équilibre entre puissance de feu, mobilité et protection dépend aussi de l'adversaire.

Alors que les Canadiens déploient par avion de transport géant leurs chars Leopard 2 d'occasion prêtés par l'Allemagne, symbolisant ainsi la course au blindage que provoquent également les conflits de basse intensité, les Américains ont décidé de prolonger la durée de vie de leurs Abrams et de transformer le modèle pour le maintenir en service jusqu'en 2050. La nécessité de mener des opérations de longue durée avec des pertes minimes a relativisé les problèmes de projection et renforcé les mesures de protection. Dans ce contexte, le char de combat perd sa fonction antichar pour devenir un élément lourd, utilisable en milieu urbain comme ouvert, pour assurer une liberté de mouvement face à toute arme légère ou presque susceptible d'être engagée par des combattants irréguliers.

Maintenant, si le char de combat est un outil performant sur le plan matériel, ses effets secondaires sur le plan immatériel ne doivent pas être sous-estimés ; de plus, accorder une priorité absolue à la protection des propres forces amène automatiquement à se couper de son environnement opérationnel, et donc à abandonner à l'adversaire toute initiative pour conquérir les coeurs et les esprits. Autrement dit, la persistance des chars de combat dans les forces armées ne signifie pas pour autant qu'ils vont en redevenir les pierres angulaires, mais simplement qu'ils vont mettre leurs capacités uniques au service de campagnes visant à convaincre autant qu'à vaincre, à stabiliser autant qu'à neutraliser.

Publié par Ludovic Monnerat le 18 août 2007 à 12:22

Commentaires

J'avais cru comprendre que les chars étaient assez faiblards en milieu urbain ? Il me semblent qu'ils sont en effet dans ce cas des proies faciles. A Stalingrad et Leningrad, je crois, beaucoup ont été vaincus à coup de cocktails Molotov.
Il semble aisé d'aveugler un char, même ultra-moderne, en mettant un "sac" (ou en lançant un cocktail molotov ) sur ses objectifs de visées !
Ne s'approchent t-on pas à grand pas des "mechwariors", ces machines de science-fiction, blindées et pourvues de jambes. J'avais lu un article dans science et vie qui montrait les avancées en matière d'exosquelette ? Ce type de machine permettrait à un fantassin de se promener vêtu d'un très lourd blindage, tout en en supportant aisément le poids.

Publié par Juan_rico le 18 août 2007 à 13:53

Voici d'ailleurs un article fort intéressant sur des exosquelettes pour aidés les handicapés :

http://www.vieartificielle.com/article/index.php?id=01500

Publié par Juan_rico le 18 août 2007 à 14:05

Les armures à la StarShip Troopers (le livre) et autre Halo (jeu PC) ne sont pas encore au point.

Et celle ci n'ont pas la protection d'un vingtaine de tonnes d'acier ni la capacité de démolir des véhicules divers à des portées dépassant avec les munitions en cours de conception la dizaine de kilométres.

Publié par Frédéric le 18 août 2007 à 16:04

Les retours d'expérience de Falloujah, du Liban, mais aussi de Grozny (dont les américains ont disséqués les leçons pour préparer falloujah) montrent en effet l'importance du char en milieu urbain, et justifie dans de nombreux pays la mise au point de version "urbaines" des principaux chars de combat. Les américains à Falloujah ont utilisés de façon trés efficace la "boite", utilisant des colonnes mixtes chars infanteries, appuis divers pour pénétrer les villes de façons plus sûr. Si la colonne est attaquée, elle se replie et forme un carré, et les autres colonnes évoluants sur les axes parallèles viennent lui porter secours. Bon, je résume ici trés trés grossièrement cette tactique. A Grozny, ce sont les unités dépourvues d'engins blindés qui ont le plus souffert, en particulier les OMON du ministère de l'intérieur, qui ont subis de nombreuses embuscades trés meurtrières. Cela dit, si le char retrouve son importance, ce n'est pas de manière autonome mais détaché dans des formations inter-armes jusqu'au niveau de la section, car seul il demeure trés vulnérable. Les israéliens en ont fait les frais récemment au Liban où des unités de chars un peu trop pressés d'en découdre ont devancées l'infanterie et ont essuyés parmi les seuls pertes en chars de la guerre de juillet 2006. Et de manière générale aujourd'hui, on observe un aliurdissement de la plupart des contingents engagés en Irak et en Afghanistan, pour palier aux risques multiples et imprévisibles à l'extrème des conflits asymétriques. Ainsi voit-on triompher la doctrine israélienne en matière d'engins blindés : un char n'est pas, selon eux et contrairement à ce qu'on entend en général ailleurs, une réunion de puissance de feu, de protection, et de mobilité, mais juste de protection et de puissance de feu. En effet si le char est bien protégé, l'équipage n'aura pas peur d'avancer, et plus le véhicule est lourd, plus vite il avancera, ce qui peut paraître paradoxal à nombre de théoriciens occidentaux, mais qui s'avère vrai à l'épreuve du feu.

Toutefois, il est vrai qu'il faudra encore et toujours des soldats pour aller au contact des populations et prendre des risques "hors tappes" pour conquérir les "coeurs et les esprits", et l'équilibre est bien difficile à trouver...

Lirelou.

Publié par Lirelou le 18 août 2007 à 17:19

Les chars Israeliens étaient, j'dis bien "étaient", réputés être les mieux adaptés aux combats urbains. Et pourtant, au Liban, une poignée d'hommes armés de RPG ont pû en neutraliser plusieurs... C'était des combats périphériques, certes, mais qui ont ralentis l'entrée des blindées dans les villes.

De surcroit, quand on voit l'état d'une ville plongée dans la guerre, et Mogadiscio en est le meilleure exemple, ces gros engins - énormes - de plusieurs tonnes ne sont pas forcément dans leur meilleure élément ; c'est comme demander à un éléphant de déplacer un tronc d'arbre entre 2 rayons de porcelaine.

Croire que les blindées "lourds" vont éviter d'enregistrer des pertes est une utopie. La 2ème GM a montrée qu'il fallait une infanterie - à pied - pour protéger les chars, même sur un terrain dégagé... L'armée sera donc obligée d'engager, et d'exposer, plus de soldats sur le terrain pour défendre ce qui devrait protéger la troupe.

Même si la science-fiction donne quelques pistes, les blindés-urbains n'existent pas, et les concepts proposés n'ont jamais connus le "feu".

L'Homme est, et restera de tout temps, la meilleure arme. Contraint à cette évidence, c'est ce qui fait la force du terrorisme. Pour le vaincre, il faut arrêter de fuir le corps-à -corps :o| .oO(et leur montrer notre détermination dans le blanc des yeux)

Publié par Olivier D. alias ze kat le 18 août 2007 à 17:47

Les blindés ne sont pas sensés protégés l'infanterie, c'est un travail complémentaire. l'infanterie dégage ce qui pourrait menacer les blindés, et ceux-ci dérouillent ce qui bloque l'infanterie.
Quant à la guerre du Liban, les israéliens étaient loins d'avoir face à eux une bande de guerilleros de bacs à sable armés de simples RPG. Il faut lire à ce sujet les retours d'expérience publiés sur le site du centre de la doctrine d'emploi des forces français : http://www.cdef.terre.defense.gouv.fr/publications/cahiers_drex/cahier_retex.htm

C'est trés instructif et je pense un minimum objectif puisque n'émanant pas de l'un ou l'autre des belligérants d'alors. Les groupes de combat du Hezbollah ont tirés un grand nombre de missiles guidés anti-chars, y compris sur de l'infanterie, et ils sont loin d'être sous-équipés : intensificateurs de lumière, radios individuelles, etc... bref rien à envier à une armée occidentale sur le plan du matériel individuel. Ils disposaient même de drone utlisés à l'avance pour planifier quelques raids en territoire israélien. Bref on est assez loin du simple porte-RPG en guenilles que l'on tend souvent à se représenter.

De plus, des chars conçu pour le combat en milieu compartimenté (donc entre autre urbain) ont déjà été utilisés en opérations, avec beaucoup de succés : je pense par exemple au Hetzer 38t allemand, chasseur de char trés mobile équipé en outre d'un lance-flamme, et qui fit ses preuves sur le front de l'est.

Certes l'homme restera au centre de tout, mais le fantassin en milieu urbain est quand même trés rassuré de se sentir épaulé par des moyens lourd, et hésite moins dans ses actions, et est donc plus efficace.

Lirelou.

Publié par Lirelou le 18 août 2007 à 18:24

@Lirelou, en cherchant sur Internet, je suis tombé sur ce site, qui donne un impressionnant panel du matériel adapté à la guerre urbaine.

http://blogs.nofrag.com/DoC_FouALieR/2006/jun/26/18437-eurosatory-2006-premiere-partie/

On remarquera le VAB amélioré, le camouflage urbain sur le char allemand (je ne connaissais pas ce type de camouflage !), les blindages réactifs, et même les munitions non-létales ! (je suppose que celle-ci sont prévues pour être utilisées en cas d'émeutes dans les banlieues par exemple ?)

Voir ces images laisse imaginer les conflits qui pourraient avoir lieu...

Publié par Juan_rico le 18 août 2007 à 19:30

Merci pour le lien. Effectivement, la politique AZUR (Action en Zones URbaines) en France vise entre autre à bidouiller les Leclerc, VAB et VBL. De plus, un camouflage urbain à également été essayé, au 4e Chasseur ou au 1er Spahis je ne sais plus. A voir comme ça on se dit que ça ne doit pas être trés efficace, et en fait, en réel, ça l'est incroyablement ! Par contre, en ce qui concerne les armes non-létales (au moins le cougar équipant le VBL AZUR), ce serait plutôt fait pour le maintien de l'ordre en opérations extérieures, même si on pourrait imaginer l'employer ailleurs, en France par exemple, ce qui n'est pas tout à fait à l'ordre du jour au moins officiellement.

Lirelou.

Publié par Lirelou le 18 août 2007 à 19:51

Soulignons également l'emploi judicieux de chars dans l'ouverture des brèches à travers les murs et bâtiments. Ce procédé permet de dégager des axes de progression supplémentaires, exemptes de mines et de pièges et empêche l'ennemi de mettre en place des dispositifs d'embuscade efficaces. Des structures bâties suspectes peuvent ainsi être abordées côté cour fermée. La portion frontale, la plus dangereuse, restant sous observation.

Face aux fantassins, en complément des mitrailleuses intégrées, Abrams dispose d'obus "Canister tank cartridge" projetant un millier de billes en acier à une distance de 700m. Equivalent d'un tir simultané de plusieurs centaines d'armes légères.

Publié par madimaxi le 18 août 2007 à 21:02

Tout ce qu'a écrit ici Lirelou est frappé du coin du bon sens et d'une solide culture militaire. Juste un minuscule bémol à propos de Grozny : si, au cours de la deuxième guerre, les russes n'ont pas réédité les erreurs de la première en utilisant des colonnes blindés (chars + VCI) de manière trop aventureuse mais en formant des blocs comprenant chars (pour réduire les points d'appui fortifiés au canon), blindés du génie (pour disloquer les barricades), unités antiariennes (grosse puissance de feu utilisée contre les unités ennemis se trouvant dans les étages supérieures des immeubles) et infanterie débarquée (pour sécuriser les immeubles en profondeur), ce n'est pas ainsi, me semble-t-il, qu'ils ont vaincu la résistance tchétchène dans la ville même. En fait, parallèlement à ces coups de sonde pour détecter les points forts et les désigner comme cible aux appuis indirects et à des missions de nettoyage local, c'est bien une guerre de siége qui a eu raison des défenseurs. Du reste, une ville moderne puissamment fortifiée en profondeur et défendue par des combattants aguerris et motivés (je ne parle pas de Bagdad en 2003!) me semble difficilement « prenable » par une quelconque offensive blindée, si puissante soit elle, sauf à bien vouloir consentir des pertes difficilement acceptables pour un résultat aléatoire (Stalingrad!). La méthode russe a été finalement traditionnelle et efficace : encerclement, siége, bombardements ininterrompus et coups de boutoir jusqu'à ce que la défense, à bout d'approvisionnement et d'abris solides, se soit résolu à abandonner une cité en ruine pour retraiter! et se faire massacrer par les russes qui leur avait tendu un piége.

En revanche, l'idée de créer un blindé spécialement dédié AZUR (les tentatives actuelles pour adapter le matériel français sont bonnes mais restent des adaptations d'engins conçus dans d'autres buts), même si elle relève de la science-fiction compte tenu des contraintes budgétaires et techniques, me semble, dans l'idéal, excellente dans le futur : grosse protection (au détriment de la mobilité pour rester dans le triptyque occidental du char), grosse puissance de feu pour réduire les points forts d'un coup, capacité antiblindé en cas de rencontre, canons de moyen calibre à tirs rapides et fort débattement pour les tirs de suppression et une certaine protection accordée à l'infanterie d'accompagnement. Ouf! Ca fait un vrai paquebot, mais bon, l'avenir des guerres se jouera surement dans les (nos ?) villes, alors autant commencer à y réfléchir tout de suite!

Publié par François le 18 août 2007 à 21:05

A souligné cette revue "doctrine" sur la guerre urbaine avec les batailles de Bagdag et d Jénine en autre :

http://www.cdef.terre.defense.gouv.fr/publications/doctrine/doctrine03/Fr/doctrine03_FR.pdf

Publié par Frédéric le 19 août 2007 à 9:12

pour faire suite au propos de françois , les israéliens on déjà consu le blindé idéal dont vous parlé ... le puma pour le génie et et un vci basée sur le chassis du centurion et du merkava ... corrigé moi si je me trompe ! mes l'intifada que connaisse les insraéliens peuvent ce rapproché d'une certaine manière a nos émeutes ... et le type de combat qu'ont menaient les israéliens au liban ce rapproche de ce que nous connaissons en irak ? les italiens ont achetés 5 azcharitz ( j'ai surement fait une faute !) je croie? pour ma pars , même si tsahal a subi un revers au liban l'été dernier il me semble qu'ils montre l'exemple en matière d'équipement et de doctrine (appui blindés infanterie,augmentations du nombre de brigades d'infanterie de choc(golanie,paras) et le génie de combat israéliens !!! ... il est vrais que l'idf n'a pas a ce progeté comme nous... et que les israéliens ne dispose pas comme nous de force de crs-gendarmerie mobile , quoi-que les gardes frontières ?

Publié par baubeto le 19 août 2007 à 14:40

Il est vrai que les Israéliens sont des « maîtres » en matière de conception et d'emploi des forces blindées/mécanisées : non seulement ils disposent d'engins spécialement adaptés à la spécificité de leurs forces et aux ennemis qu'ils doivent affronter (merci Israél Tal !), mais ils savent aussi les utiliser en vraie grandeur, sans faire trop de détails! ce que nous ne pouvons, pour notre part, nous permettre, sauf en situation de combats réels, loin des populations au sein desquels nous devons évoluer et qu'il nous faut à la fois rassurer et convaincre de nos bonnes intentions. Car, et je rejoins ici la fin du propos de Ludovic Monnerat, si le char est indispensable aujourd'hui pour aller au « carton » contre des combattants ennemis bien pourvus en armes portables antiblindés, s'il conserve toute son utilité pour dissuader des forces moins bien armées et calmer des civils ouvertement hostiles, il n'offre pas une image aimable de ceux qui les emploient! Quand une armée fait du maintien de la paix en mettant ses soldats « sous blindage », c'est que la paix n'est pas si proche. Donc, oui plus que jamais les forces blindées/mécanisées sont indispensables lorsqu'il s'agit de monter à l'assaut mais cette même force doit savoir s'adapter, une fois l'ennemi vaincu, et sortir ses troupes de leurs engins pour les faire patrouiller à pied, si possible sans casques et gilets pare-éclats. C'est bête, mais ce genre de petit détail peut avoir une influence déterminante sur la manière dont les habitants des pays où nous sommes amenés à évoluer nous perçoivent! Passer de la guerre à la paix, de la coercition à la dissuasion, de la répression au soutien aux populations, telles sont aussi les missions prioritaires des forces occidentales engagées à l'extérieur. Difficile mais nécessaire adaptation!

Publié par François le 19 août 2007 à 23:31

"Bref on est assez loin du simple porte-RPG en guenilles que l'on tend souvent à se représenter."
Antoine Basbous, spécialiste du monde arabe sur RSR1: on évalue à 30 milliards l'aide reçue par le Hezbollah...
Autre chose, question de Béotien : pourquoi ne remplace-t-on pas le char d'assaut par l'hélicoptère de combat, la présence de l'infanterie étant de toute façon nécessaire ?

Publié par Roland le 20 août 2007 à 19:18

L'hélicoptère reste trés fragile (penser à "Blackhawk down ...), son autonomie en vol est trés faible (pas de présence fixe sur le terrain : à tout casser deux à trois heures, moins les temps de vol depuis sa base), et de plus, en ville, les courant d'airs verticaux et horizontaux générés par les rues de manière un peu anarchique perturbent terriblement leurs opérations. Mais il peut être d'une aide trés efficace, quoique depuis l'apparition des drones armés, ceux-ci valent peut-être davantage le coup, mais là , ce n'est qu'un avis personnel.

Et puis c'est déjà pas toujours simple pour un fantassin de guider un char sur une cible en combat en zone urbaine, alors avec un hélicoptère qui n'a pas le même "point de vue" que vous, il y a intérêt à beaucoup s'entraîner avant d'atteindre une coordination d'une efficacité satisfaisante ...

Lirelou.

Publié par Lirelou le 20 août 2007 à 19:39

Un bon tireur fait mouche à tous les coups avec un "Milan"... L'avenir nous le dira...

Publié par Ar Brezonneg le 20 août 2007 à 19:47

Comme vous, j'aime beaucoup les expérimentations de l'armée française: c'est du comique de répétition, on réinvente la poudre chaque année.
En 2001, l'armée française a acheté pour expérimentation en régiment... un land rover!
Au fait, pour le combat interarmes et l'entrainement, je vous rappelle qu'en France il n'y a qu'un simulateur leclerc "équipage" pour 80 chars et que celui-ci ne prévoit pas de coordination avec d'autres éléments alliés.
Et les seules manoeuvres du Leclerc ont lieu... une fois par an, pendant 3 semaines! (les équipages présents tournent à tour de rôle sur quelques chars)
autrement dit, un chef de de char de Leclerc en régiment depuis 4 ans aura utilisé son leclerc 3 fois environ, s'il a de la chance.

Publié par Damien le 20 août 2007 à 20:15

@Damien
Ben moi, c'était un auverland....

Publié par Ar Brezonneg le 21 août 2007 à 13:49

Le char entièrement conçu et orienté combat urbain souhaité dans les coms existait : le SturmTiger.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sturmtiger
Allez conquérir les coeurs et les esprits avec ça ;-)

Publié par Stauffenberg le 21 août 2007 à 17:25

Désolé, toujours sceptique sur la valeur du blindé "lourd" en milieu urbain.

Autre aspect :

Le milieu urbain est une zone de combat à 360° (sur les 3 axes), et les chars offrent une médiocre vision quand ses servants sont sous le feu (et cachés dans la casemate).
J'crois que l'on devrait plutôt s'inspirer des tactiques de combat en montagne ; dominer les sommets, et attaques verticales sur les axes de liaisons.

Les difficultés américaines à Mogadiscio ont dissuadés prématurémment d'adopter cette tactique...
Mais je pense que l'erreur principale a été de déposer les tireurs d'élite au sol, et de demander à l'infanterie de remonter les immeubles pour neutraliser les rebelles.
On pourrait au contraire commencer par maitriser les sommets (des immeubles) avec l'appui d'hélicoptères moins vulnérables (cà d avec un rotor caréné ou une soufflante), les tireurs d'élites fournissant une couverture plus précise pour couvrir l'approche de l'infanterie appuyée par des blindées "légers" et trés maniables.

Publié par Olivier D. alias ze kat le 21 août 2007 à 18:14

Je précise pour ma précédente suggestion que les hélicos ont pour mission de déposer les forces spéciales aux sommets des immeubles et de leur fournir un appui à ceux-ci en cas de difficulté.

Bref, ils pourront prendre une plus haute altitude, plus sûre.

et, les forces aux sommets auraient tout interets de s'inpirer des rebelles de Mogadiscio en emportant des armes lourdes ; roquettes et canons mitrailleurs pour appuyer la progression de l'infanterie dans la rue.

Publié par Olivier D. alias ze kat le 21 août 2007 à 18:25