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31 juillet 2007

Le dernier numéro de la RMS

Ces derniers jours, les abonnés de la Revue Militaire Suisse ont reçu le quatrième numéro de l'année, consacré notamment à la violence infraguerrière, à l'ordre public, au droit international et aux systèmes de commandement. Pour recevoir gratuitement un exemplaire à titre d'essai ou s'engager dans un abonnement, il suffit de quelques clics par ici !

De plus, 3 articles ont été récemment mis en ligne :

Enfin, le blog collectif de la RMS a abordé récemment plusieurs thèmes :

Bonne lecture !

Publié par Ludovic Monnerat le 31 juillet 2007 à 17:15

Commentaires

Voilà un sujet qu'il serait intéressant d'analyser...

http://cbs2.com/topstories/topstories_story_209190758.html

... à savoir jusque à quel point une armée peut conserver son efficacité dans la "diversité".

Publié par fass57 le 1 août 2007 à 16:42

Oui, c'est un sujet qui préoccuppe les militaires, mais qui est particulièrement difficile à aborder de nos jours. Pourtant, se demander si les gens que l'on instruit au combat vont effectivement se battre si on leur en donne l'ordre, selon la situation, est la moindre des choses. Notamment dans des missions de sûreté sectorielle qui n'ont pas la simplicité de toute "grande guerre patriotique" de défense nationale...

Publié par Ludovic Monnerat le 1 août 2007 à 16:47

"...mais qui est particulièrement difficile à aborder de nos jours."

Effectivement, un sujet extrêmement périlleux à aborder, à fortiori quand on est aux affaires, dans une position publique ou médiatiquement exposée. En clair, il faut savoir "voler sous le radar".

Dans les pays anglo-saxons, il est désormais d'usage de dire: "diversity is a strength". Ce qui est un contre-sens absolu, surtout par rapport à la chose militaire, où justemement l'entraînement d'une troupe vise à faire d'éléments disparates un corps homogène, cohérent et agissant d'un même mouvement (bref, tout le contraire du principe de diversité).

C'est une évidence, plus la distance identitaire des éléments de base sera grande, moins l'esprit de corps de la troupe en question sera fort. Or, une guerre se gagne d'abord par l'esprit.

"Notamment dans des missions de sûreté sectorielle qui n'ont pas la simplicité de toute "grande guerre patriotique" de défense nationale..."

Oui, on peut penser à certaines communautés allogènes dont les jeunes, appelés à faire leur service militaire, n'auront pas forcément la même "philia" que les conscrits de souche. Cela n'est pas un problème visible dans une situation générale paisible et prospère, mais cela peut rapidement le devenir en cas d'attaques terroristes majeures, de crise économique ou de tension internationale grave.

P.S. Sinon, au sujet de la "barbarisation" de l'armée américaine, un parallèle historique ici:

http://www.zshare.net/download/2939779216bebc/

Publié par fass57 le 1 août 2007 à 17:31

Sinon, vous vous demandiez, dans une discussion récente, comment garder des soldats engagés. Pas comme ceci...

http://www.dailymail.co.uk/pages/live/articles/news/news.html?in_article_id=471700&in_page_id=1770

... assurément!

Littéralement incroyable!

Publié par fass57 le 1 août 2007 à 17:36

L'empire romain et ses soldats barbares n'ont nullement valeur d'exemple pour la situation actuelle. La civilisation et son héritage ne sont plus l'apanage de l'Occident, tout au moins plus au niveau géographique ou ethnique, comme ce pouvait être le cas à l'époque. Et rien, aujourd'hui, n'empêche d'induire la culture, les valeurs et les idéaux d'une civilisation digne de ce nom dans n'importe quel coin de la planète, si ce n'est des idées, des principes et des visions de civilisation antagonistes.

Et rien ne permet de penser que l'Occident historique, même fermé sur lui-même pour se protéger, ne sombrerait pas dans la barbarie si on y nourrissait l'esprit de clan ethnique que proposent fass57 et consorts. Comme le montre l'exemple romain, de même d'ailleurs que la sous-culture américaine des hoods urbains, cet esprit permet de compromettre, voire de détruire une civilisation, mais certainement pas d'en cultiver une.

Il faut définir ce qu'est la civilisation et rallier tous ceux, partout, qui s'y reconnaissent. Les moyens de communication actuels rendent cela possible. Mais il faut pour cela un effort comparable à celui produit par les islamistes. Une lutte contre cette religion malsaine permettrait de répandre une bonne compréhension des éléments qui peuvent souder les gens par de simples convictions, par-delà les ethnies, les cultures d'origine, les langues et les distances.

Publié par ajm le 1 août 2007 à 18:14

Pourquoi ne pas tenter de créer cette civilisation en Afrique Ajm?
Vous semblez plein d'espoirs.
On préfére, pour notre part, rester entre moisis.

Publié par Three piglets le 1 août 2007 à 18:28

Vous vivez où, déjà , Tp?

Publié par ajm le 1 août 2007 à 18:38

Mais non, AJM, rallier des communautés trop disparates autour de valeurs abstraites, ça ne marchera jamais, ça n'a jamais marché (sauf sous la poigne de fer d'une dictature ou d'un tyran). Regardez les liens que j'ai indiqués dans le topic consacré à l'Angleterre: quand l'allogénat se fait trop pressant, quand la balkanisation ethnique s'impose, les indigènes qui le peuvent se cassent, se barrent, déguerpissent, tandis que les plus pauvres restent, subissent et se font absorber, dans le meilleur des cas!

Regardez ici et lisez les commentaires...

http://www.telegraph.co.uk/opinion/main.jhtml?xml=/opinion/2007/07/30/do3002.xml

+++++++++++++++++++++
So what are you going to do? I am one of those who emigrated and I rarely even visit because I find it so distressing - the country I loved isn't there any more.
+++++++++++++++++++++

... votre modèle de société, la nation d'intention, ça ne marche pas, ça n'a jamais marché, quand les socles antropologiques respectifs des différentes ethnies en présence sont trop éloignés (je dis cela parce que la Suisse est objectivement une nation d'intention, mais bâtie sur des communautés aux socles antropologiques quasiment identiques). Je me place ici sous la haute autorité de Claude Lévi-Strauss:

http://www.unesco.org/courier/2001_12/fr/droits2.htm


Et puis, s'il vous plaît, cessez d'être ainsi focalisé sur l'islamisme. Car si l'islamisme est devenu un problème en Europe, c'est par le biais de politiques migratoires imprudentes, bâties précisemment sur les "valeurs" d'ouverture que vous prétendez défendre (hé oui, pourquoi n'y a t-il pas de problème islamiste au Japon?). En luttant contre la progression islamiste de la sorte, vous êtes comme un pompier qui voudrait éteindre un incendie avec du kérozène. Que je sache, les émeutiers chinois de Milan n'étaient pas musulmans, pas plus que les gangs sud-américains qui sévissent désormais en Espagne!

P.S. Et l'exemple romain que j'ai utilisé plus haut est parfaitement opportun quant à l'armée américaine. En fait, la situation aux USA est même plus grave que la situation romaine de jadis, car les socles antropologiques entre un romain et un goth étaient bien moins éloignés, qu'ils ne le sont aujourd'hui entre un euro-américain du Vermont et un amérindien obtenant sa citoyennité par un passage sous les drapeaux (procédé qui a, en l'occurence, fragilisé l'armée romaine, avec aussi l'édit de Caracalla). Sans oublier qu'il n'y a pas eu une chute soudaine de l'Empire romain, mais que le processus s'est étalé sur plusieurs siècles, alors que les changements ethniques que subissent les USA se déroulent dans l'ordre des décennies:

http://www.usapopulationmap.com/

Tiens, j'aimerais bien savoir si dans les états-majors, on commence à réfléchir à ces questions (j'ai déjà vu le sujet évoqué dans la presse israélienne, inquiets qu'ils sont, à juste titre, d'une Amérique qui ne serait plus européenne), sachant que dès 2020, les euro-américains (donc, l'Occident comme on le comprends ici) seront minoritaires aux USA, à fortiori sans poids politique puisque divisés en deux partis. Ouais, les "occidentalistes" auront l'air fin, le jour où le suffrage universal portera à la Maison-Blanche une sorte de néo-Chavez progressiste!

Publié par fass57 le 1 août 2007 à 18:59

Chez ceux qui prouvent que la civilisation n'est jamais désincarnée, mais le produit des peuples.
Et je vous souhaite bon courage dans votre projet.
La réalité est tout autre.

Publié par Three piglets le 1 août 2007 à 19:19

Et où est ce lieu mythique, tp?

La modernité est basée sur l'individu, fass57. C'est vous qui (dé)raisonnez en termes de communautés, que vous voulez opposer, comme au temps des Romains.

Les petites communautés hautement criminalisées ne posent pas de problème existentiel, à moins qu'une idéologie ou un projet quelconque ne les rassemble et n'en fasse une force destructrice majeure. C'est pour cela que la religion islamique, la plus puissante de ces idéologies malfaisantes, doit être la cible centrale de l'effort de rassemblement des civilisations.

Publié par ajm le 1 août 2007 à 20:08

__La modernité est basée sur l'individu, fass57__

Vous voullez dire que la modernité est basée sur le mythe totalitaire de l'homme universel, l'autre nom de l'homme nouveau?
C'est justement cela que nous réfutons avec la plus grande force.
(Un endroit ou il y a beaucoup de noirs pour votre gouverne).

Publié par Three piglets le 1 août 2007 à 20:26

Sur la réalité toute simple de la dignité humaine, de l'unicité de la conscience individuelle, que chacune et chacun peut appréhender et reconnaître en soi, sans aucune idéologie ou propagande d'aucune sorte, et même malgré toutes les idéologies et propagandes de toutes sortes.

Où?

Publié par ajm le 1 août 2007 à 20:32

En fait, votre attitude est assez simple à expliquer, Ajm.

Vous faites partie des gens sur lesquels le formatage multiculturel a bien fonctionné.

Or, pour contrebalancer votre rejet de l'islamisme (qui pourraît être assimilé à une forme de xénophobie donc une attitude en contradiction avec votre structure mentale dominante), vous êtes ainsi obligé, plus ou moins consciemment, d'en rajouter dans la cécité ethnique, un simple effet de vases communiquants.

Pour le reste, que dire, sinon que vous vivez dans un rêve.

"Et où est ce lieu mythique, tp?"

Je ne voudrais pas m'exprimer pour 3P, mais Israël serait un bon exemple de communauté ethno-géographique concrète, où le pays réel et le pays légal coïncident parfaitement. En fait, Israël est le modèle à suivre pour tout ethno-nationaliste conséquent (je frise le pléonasme, car nation veut dire naissance ou ne veut pas dire grand chose).


"Les petites communautés hautement criminalisées ne posent pas de problème existentiel..."

Allez dire cela aux madrilènes, allez dire cela aux américains qui commencent à craindre une organisation nationale du MS13!


"...doit être la cible centrale de l'effort de rassemblement des civilisations."

Oui, évitons l'explosion en réunissant la nitro et la glycèrine. Stockons les mèches dans l'entrepôt des poudres. Mélangeons le phosphore à l'eau. Laissons les percuteurs près des culasses!

Oui, vous vivez dans un rêve.

Publié par fass57 le 1 août 2007 à 20:42

Israël comporte 20% d'Arabes et toutes sortes d'ethnies. Votre modèle idéal est plutôt l'Arabie Saoudite, fass57. Encore plus compact que le Japon et encore fécond.

Publié par ajm le 1 août 2007 à 20:49

Euh, on parle bien de l'Arabie séoudite, le pays qui va recevoir plus de 20 milliards de dollars d'aide militaire en provenance des USA? ;-)))

En outre, l'Arabie est loin d'être "compacte".


P.S. Je connais, indirectement, assez bien Israël. Je pense ainsi que mes propos s'appuient sur une vision relativement objective de la réalité.

Publié par fass57 le 1 août 2007 à 21:32

Vous préféreriez peut-être que l'Arabie Saoudite se fournisse ailleurs -- en Chine ou en Russie?

Mais quelque part vous avez raison, votre modèle idéal est plutôt Gaza.

Publié par ajm le 1 août 2007 à 21:40

A lire vos derniers propos, je crois que votre obsession altère passablement votre jugement.

Publié par fass57 le 1 août 2007 à 22:14

__Sur la réalité toute simple de la dignité humaine, de l'unicité de la conscience individuelle, que chacune et chacun peut appréhender et reconnaître en soi, sans aucune idéologie ou propagande d'aucune sorte,__

On ne fonde pas une civilisation sur ces critéres.
Tout au plus un cabinet de psy, mais pas une civilisation.
D'ailleurs, seule la sphére occidentale connait ou reconnait ces composantes;
Je doute que la sauce prenne au fin fond de l'amazonie, du congo ou de l'arabie saoudite.
Bref, rien n'est universel, et encore moins les "valeurs".

Publié par Three piglets le 2 août 2007 à 3:03

Pour l'instant, seul l'Occident tient compte officiellement, c'est-à -dire au niveau du pouvoir, du «critère» de la dignité humaine, en effet. Mais j'ai la faiblesse de croire qu'un vote mondial sur cette question ferait l'unanimité.

Publié par ajm le 2 août 2007 à 6:09

Je doute fortement qu'un Occident qui autorise l'avortement de masse respecte profondémment la dignité humaine, en tout cas, pas plus que les sociétés qui pratiquent l'excision.
Nous n'avons aucune lecon à donner au reste du monde.
Je ne me battrai pas pour cet Occident, il ne me motive nullement.
Je le trouve barbare pour tout dire.

Publié par Three piglets le 2 août 2007 à 6:30

En effet, les thèses favorables à l'avortement ne respectent pas la dignité humaine. Mais c'est faire un amalgame malsain que de condamner pour cela la civilisation qui a érigé cette dignité en principe. L'esprit raisonnable distingue entre le bon et le mauvais partout et toujours.

Publié par ajm le 2 août 2007 à 7:44

"Bref, rien n'est universel, et encore moins les "valeurs".

Comme le disait si bien Joseph de Maistre:

"Il n'y a point d'homme dans le monde. J'ai vu dans ma vie des Français, des Italiens, des Russes etc., et je sais même, grâce à Montesquieu, qu'on peut être persan : mais quant à l'homme je déclare ne l'avoir jamais rencontré de ma vie. "

Publié par fass57 le 2 août 2007 à 11:40

"Mais j'ai la faiblesse de croire qu'un vote mondial sur cette question ferait l'unanimité."

Oui, tentons un vote mondial sur la question, avec les européens ethniques ne représentant que 15% du corps électoral global (dont seulement 2% de femmes en âge de procréer)!

Seriez-vous franc-maçon par hasard? ;-)))

Publié par fass57 le 2 août 2007 à 11:43

Le mot d'esprit de Maistre est tiré d'une critique de la constitution française (de 1795), qui la méritait bien. Cela n'en fait pas une vérité universelle, surtout pas à l'âge de l'information.

À vous entendre, fass57, ce sont précisément les Européens ethniques qui seraient tentés de voter contre...

Publié par ajm le 2 août 2007 à 11:51

C'est évidemment le devoir de tout être pensant que de défendre les Droits humains des racistes comme de ceux qui ne le sont pas, et de comprendre leur inquiétude quant aux inconvénients sociaux de l'hétérogénéité ethnique.
Cependant, ces racistes, nous voyons aussi énoncer des affirmations fausses et absurdes : "rien n'est universel" -- et 2 + 2 = 4 ?
Faut-il rappeler qu'on ne peut pas logiquement se servir du concept d'"homme" ni d'aucun des autres concepts qui en dépendant, si on prétend qu'"il n'y a pas de nature humaine" (c'est avec ce préjugé absurde que la socialiste Hannah Arendt avait étudié le socialisme hitlérien : c'est pourquoi il lui a complètement échappé que si Hitler était criminel, c'est parce qu'il était socialiste) ?
Ces exemples nous rappellent donc aussi à quel point le racisme est facilement irrationnel, c'est-à -dire immoral, et peut devenir absurdiste. Dire que "rien n'est universel" n'est pas seulement un jugement faux : cela implique une disqualification de la pensée en tant que telle.
Or, cet absurdisme-là n'est pas seulement immoral : il débouche aussi sur la négation du Droit de certains, c'est-à -dire sur la séparation de la société en castes d'Ãœbermenschen et d'Untermenschen légaux, qui est l'essence de la criminalité d'état socialiste, avec son esclavagisme et sa censure.
Ce n'est donc pas seulement le nazisme anti-blancs qu'il faut dénoncer : il y a aussi encore un nazisme blanc, que représentent aujourd'hui entre autres les chauvins russes après les serbes, avec leurs cortèges de crimes et de mensonges. Et les adeptes de ce nazisme-là affaiblissent le combat contre le premier alors qu'ils déplorent ses ravages, en affichant un refus de penser comparable au sien.

Publié par Hunden le 2 août 2007 à 11:56

A ceux qui doutent de l'existence, non seulement possible mais nécessaire, d'une connaissance universellement vraie et certaine, je recommande de lire Hans-Hermann Hoppe, qui n'est certes pas suspect d'immigrationnisme ni de "multiculturalisme".
http://www.hanshoppe.com/translations.php#french

Quand ils auront compris Hoppe, ils pourront lire Ayn Rand : http://fare.tunes.org/liberalisme/philo.html

Publié par François Guillaumat le 2 août 2007 à 12:20

Joli point Goldwin de la part de Hunden.

Publié par Three piglets le 2 août 2007 à 13:01

>>> Ces exemples nous rappellent donc aussi à quel point le racisme est facilement irrationnel, c'est-à -dire immoral, et peut devenir absurdiste. Dire que "rien n'est universel" n'est pas seulement un jugement faux : cela implique une disqualification de la pensée en tant que telle.

"irrationnel donc immoral", "absurdiste"... Au champs lexical utilisé, on peut deviner que vous êtes Objectiviste. Eh bien expliquez-donc aux autres intervenants que le concept au nom duquel on nous invite à combattre l'Islam(isme), la démocratie, est "autocontradictoire". ça pourrait être amusant. En plus c'est assez vrai. :-)

+++++++++++

>>> A ceux qui doutent de l'existence, non seulement possible mais nécessaire, d'une connaissance universellement vraie et certaine, je recommande de lire Hans-Hermann Hoppe, qui n'est certes pas suspect d'immigrationnisme ni de "multiculturalisme".

Expliquer ce que devrait être une civilisation parfaitement morale et rationnelle, morale parce que rationnelle, c'est très bien, mais le problème est que nous sommes tous souillés par notre collaboration avec le système collectiviste/esclavagiste actuel. Nous avons tous été receleur à moment donné de monnaie émise par l'Etat, de l'argent volé aux créateurs de richesses pacifiques. Dans la population, l'on pourrait distinguer les fautifs des victimes en recherchant ceux qui ont été bénéficiaires nets de la redistribution étatiques (ainsi, un fonctionnaire de police ne serait pas forcément un voleur, puisque dans une société libre, il aurait eu le droit d'exercer son activité à titre privé).

Mais, ce raisonnement permettant de distinguer ceux qui sont dans leur tort et les autres est vicié, puisqu'il suppose que l'argent mesure le bonheur, "l'utilité". Le tort que l'Etat me fait ne peut être mesuré par l'argent qu'il me prend puisque la valeur d'une chose diffère selon les individus (on ne peut pas mesurer l'utilité).

Ainsi, puisque nous ne pouvons distinguer dans une population les oppresseurs étatistes des victimes éprises de liberté, cela signifie que l'Etat a mouillé tout le monde dans ses crimes.

Nous nous heurtons donc au paradoxe souligné, je crois, par Machiavel : la légitimité nait de l'illégitimité.

Comment, à partir de notre société coupable, parvenir à une société vraiment libre ? Par un "processus dynamique d'apprentissage du droit naturel" ? Encore faudrait-il avoir la foi, la croyance que nos sociétés occidentales sont les plus avancées dans ce processus. Comment pourrait-il en être ainsi quand la superpuissance centrale de l'Occident a mis en place la discrimination positive, énorme entorse à l'isonomie, principe fondamental du Droit naturel ? Des libéraux pragmatiques (Guy Sorman) aux trotskystes (Besancenot) en passant par les socialistes modernes (Attali), tous soutiennent l'importation de cette pratique américaine chez nous. Nos sociétés, sous l'impulsion des prétendus libéraux, ne sont pas en marche vers le Droit naturel, mais carrément en régression même par rapport à la politique des bons radicaux-socialistes du XXème siècle, qui n'auraient jamais prôné quelque chose d'aussi aberrant.

Or, pourquoi évolue-t-on vers la discrimination positive ? Parce qu'il faut bien "gérer" les conséquences de l'immigration (il ne faut pas rester "crispés" sur un universalisme formel "poussiéreux").

Alors, si l'on nous propose de respecter l'éthique de la discussion et l'axiome de non agression, je dis "chiche", mais cela impliquerait le refus de toute discrimination positive tant explicite qu'implicite. L'on abandonnerait l'ethnomasochisme pour une "ethnoneutralité" (et encore... selon le libéralisme d'Hans Hermann Hoppe, on aurait le droit de créer des cités privées interdites aux noirs).

Mais franchement, je ne crois pas que l'Occident, même guidé par d'aussi intransigeants démocrates que les néo-conservateurs, prenne ce chemin...

+++++++++++

>>> Pour l'instant, seul l'Occident tient compte officiellement, c'est-à -dire au niveau du pouvoir, du «critère» de la dignité humaine, en effet. Mais j'ai la faiblesse de croire qu'un vote mondial sur cette question ferait l'unanimité.

Mais la "dignité humaine", ce n'est qu'une suite de mots. On peut mettre n'importe quoi derrière. Est-il conforme à la dignité humaine d'exécuter un violeur d'enfant ? les partisans comme les adversaires de la peine de mort seront persuadés d'être du côté de la dignité humaine. Les pro-Palestiniens vous diront qu'ils défendent la dignité humaine. Si on se contente de concepts aussi vagues que la dignité humaine, on ira pas bien loin...

Cordialement.

Publié par Misanthrope modéré le 2 août 2007 à 15:14

"L'on abandonnerait l'ethnomasochisme pour une "ethnoneutralité" (et encore... selon le libéralisme d'Hans Hermann Hoppe, on aurait le droit de créer des cités privées interdites aux noirs)."

Impossible, évidemment, que le Système prenne cette voie, car, alors c'est la nature qui parlerait et ce qu'elle pourrait nous dire ne plairait assurément pas aux oreilles "sensibles" et autres ingénieures sociaux.

Par exemple:

http://news.yahoo.com/s/ap/20070725/ap_on_go_ca_st_pe/rural_students

Publié par fass57 le 2 août 2007 à 15:42

La dignité humaine interdit de tuer pour punir. Mais elle permet naturellement de tuer pour protéger des innocents. Dans le cas de la «peine de mort» (si mal nommée), la question est de savoir si l'État a les moyens de «guérir» le criminel ou de l'empêcher de nuire à 100%. Si oui, il faut miser sur la vie. Si non, il est légitime de l'abattre. Plus la civilisation progresse, plus les chances augmentent qu'on puisse se passer de la «peine de mort».

Publié par ajm le 2 août 2007 à 16:10

>>> la question est de savoir si l'État a les moyens de «guérir» le criminel ou de l'empêcher de nuire à 100%

Ben déjà , excusez-moi mais vous avez un peu un raisonnement de gauchiste ou de communiste (désolé pour cette reductio ad stalinum ;-) ).

En effet, vous "médicalisez" la délinquance, la criminalité. Vous supposez que le criminel n'a pas agi dans le cadre de son libre arbitre, n'a pas choisi de faire le Mal, mais qu'il l'a fait parce qu'il est "malade" (ben oui, puisque votre problème, c'est de le "guérir").

Ce raisonnement, que ce soit pour justifier ou combattre la peine de mort (j'ai pris cet exemple au hasard, d'ailleurs), ce raisonnement n'est pas libéral (ni tellement démocrate/républicain). Il suppose que les maux d'une société, la délinquance, obéissent à des processus déterministes.

Notez bien que je ne vous reprocherai nullement, par principe, d'adopter un prisme déterministe. Mais j'avais l'impression que vous ne vous réclamiez pas de ces valeurs-là . Cela affaiblit votre position pour reprocher à autrui de mettre en avant d'autres déterminismes, éventuellement ethniques ou civilisationnels.

Finalement, je vois que vous avez une conception des choses assez "constructiviste" (la répression de la criminalité n'est pas fonction, pour vous, de principes intangibles mais obéit à des considération d'opportunité, de moyens -"la science est-elle assez avancée pour guérir le criminel ?") et progressiste ("le progrès de la civilisation nous permettra de nous passer de la peine de mort").

Le progressisme - l'idée que l'humanité s'améliore nécessairement à mesure qu'elle accroit ses capacités techniques - est une croyance, une croyance respectable sans doute, mais une croyance.

On peut entretenir un tel espoir, mais il est dangereux de déterminer nos choix politiques en fonction de cela, de la même manière que nous reprocherions à un Chef d'Etat de faire intervenir l'eschatologie juive ou chrétienne dans ses arbitrages politiques.

Sans doute les marxistes prétendent-ils établir la notion de progrès comme une vérité scientifique (un fait historiquement observable, donc une vérité des sciences humaines), mais vous me pardonnerez de ne pas les suivre sur ce terrain.

Publié par Misanthrope modéré le 2 août 2007 à 18:27

__La dignité humaine interdit de tuer pour punir.__*

Il faudra un jour nous expliquer d'ou vous tirez la légitimité d'une telle affirmation.

__Plus la civilisation progresse, plus les chances augmentent qu'on puisse se passer de la «peine de mort».__

Pour la remplacer par une place au soleil payée par la société?
C'est effectivement un progrés.

Publié par Three piglets le 2 août 2007 à 18:30

Certains criminels sont de toute évidence malades dans leur tête, donc potentiellement guérissables - dès lors qu'un individu n'a visiblement pas/plus son libre arbitre, il faut croire qu'il peut le récupérer. Dans l'intervalle, et pour les criminels responsables, la question est juste de mettre la population à l'abri. Si c'est possible, bien entendu sans encourager le crime en créant des places au soleil, il faut choisir la vie. Mais la protection de la population doit primer sur la vie des criminels, responsables ou pas.

La dignité humaine interdit de tuer pour punir car personne ne peut décider de la justice à un tel niveau, sereinement. Celui qui le fait devient un criminel, quelqu'un qui a brisé ses inhibitions naturelles, qui peut tuer facilement, qui n'est plus fiable.

Pour tuer avec une conscience intacte, il faut soit une situation dans laquelle l'instinct et l'esprit trouvent un parallélisme sans défaut, deviennent simultanés, comme dans un combat, soit une situation dans laquelle l'acte de tuer promeut clairement la vie.

Plus la civilisation progresse, plus les prisons sont sûres.

Une place au soleil dans un monde de criminels, tp?

Publié par ajm le 2 août 2007 à 18:52

Donc, AJm, vous voullez qu'il est permit de tuer un potentiel assassin en cas de légitime défense, cad, avant le meurtre, mais immoral de le faire APRES le meurtre?

Publié par Three piglets le 2 août 2007 à 19:30

Pour un assassin (= meurtre avec préméditation), ce peut être moral également après l'acte, si on n'a pas les moyens d'éviter une récidive à coup sûr. Mais en pratique, dans nos sociétés, pour un «simple» assassin (un seul acte), c'est toujours plus complexe, car on est tenté de considérer que l'individu a agi dans un certain faisceau de circonstances dont il est souvent peu probable qu'il se recrée, ou dont on peut exclure qu'il se recrée 20 ou 30 ans plus tard (vieillissement, honte bue, repentir, ramollissement du caractère).

Mais le point essentiel à comprendre est qu'il faut toujours agir pour protéger, préserver, promouvoir la vie. Pour cela, on peut tuer. En conscience.

Ainsi, pour prendre une autre analogie, les chasseurs qui méritent ce nom commencent par éliminer les prédateurs dangereux pour l'homme (et ses enfants) et le bétail d'une région, puis ils remplacent ces prédateurs en gérant leur gibier. Ils tuent plus proprement que les prédateurs et ils se soucient de l'équilibre des espèces: ils profitent à la vie. S'ils sont consciencieux, bien sûr.

Publié par ajm le 2 août 2007 à 19:55

Merci ajm de défendre les enjeux d'une bataille que de nombreux hérissons ne veulent voir se dérouler que sur la terre ferme, toutes piques dehors, en oubliant que ce qui fait notre identité d'Européen, avant toute considération sociophysiologique, c'est l'esprit européen, un souffle profond de la raison qui ne peut se satisfaire d'un "continent-croupion", d'un pré-carré jalousement gardé des empêcheurs d'être ensemble en rond. Je ne cèderai pas au nihilisme ambiant qui n'est qu'une autre manifestation de l'antropomasochisme : non les valeurs ne sont pas vaines, non tout n'est pas relatif, oui il existe une vérité et une justice qui valent la peine d'un combat. Ce n'est pas une histoire de lieu (car ce combat a aussi lieu à nos portes), ce n'est pas une histoire d'ethnies : ce désir vers un combat vient d'une idée de ce qu'est un Homme, une idée qui ne peut se satisfaire des frontières et qui est foi profonde dans les capacités de chacun à raisonner. Mais affirmer cela, c'est se placer sur un autre champ de bataille que nos vis-à -vis, c'est répliquer par des arguments qui doivent être portés avec force, force qui semble manquer à beaucoup (les fustigés et ceux qui fustigent).

Publié par Souflette le 2 août 2007 à 21:32

J'aimerais bien voir la tronche de "l'esprit européen", le jour où il n'y aura plus d'européens ou que ceux-ci en seront réduits à la portion congrue.

Allez, continuez de rêver, Messieurs les "abstractistes", l'histoire ne vous attendra pas, quand elle décidera d'accélérer la marche!

Publié par fass57 le 3 août 2007 à 10:03

Fass57, vous n'êtes qu'un raciste.
Les Droits Humains sont au dessus de votre clanisme.
;)

Publié par Three piglets le 3 août 2007 à 14:27

"Dans les pays anglo-saxons, il est désormais d'usage de dire: "diversity is a strength". Ce qui est un contre-sens absolu, surtout par rapport à la chose militaire, où justemement l'entraînement d'une troupe vise à faire d'éléments disparates un corps homogène, cohérent et agissant d'un même mouvement (bref, tout le contraire du principe de diversité).
C'est une évidence, plus la distance identitaire des éléments de base sera grande, moins l'esprit de corps de la troupe en question sera fort. Or, une guerre se gagne d'abord par l'esprit".


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Je serais de l'avis diamétralement opposé. C'est la diversité qui fait bien la force de l'outil militaire. Surtout dans le contexte actuel d'exigence, caractérisé par la multiplicité de formes d'emploi et de missions.


1) Diversité de corps de métier, civils et militaires, assure la polyvalence requise par le champ d'action moderne. Du technicien maîtrisant un système d'armes sophistiqué au juriste patenté, spécialisé dans les relations avec administrations civiles. Du combattant chevronné au simple cuisinier, en passant par des mécanos, secrétaires et autres auxiliaires sanitaires employés au sein même des unités engagées, de plus en plus appelées à opérer de façon autonome et isolée.


2) Diversité sociale ensuite. L'Armée, même professionnalisée, continue à servir de creuset à tous les jeunes, nantis comme défavorisés. Pourquoi ne pas l'élargir aux délinquants et immigrés ? Ne seront-ils pas mieux sous l'uniforme à tenter leur insertion qu'en prison voire cité urbaine en perdition ? Une vraie question d'actualité au moment où on s'interroge sur le rôle de l'encadrement militaire dans les centres spécialisés accueillant des ados en difficulté.


3) Ce qui nous amène finalement à l'utilité de la diversité ethnique. Celle qui semble le plus vous préoccuper. Dans toute l'histoire militaire les étrangers ont souvent joué un rôle d'importance. Y compris d'importance décisive. Les anciens empires leur doivent leurs expansions. L'Europe médiévale et post médiévale en perpétue l'usage jusqu'à l'avènement des nationalismes. Les deux conflits mondiaux n'y font pas exception. La France et le RU s'appuient sur des contingents venus des empires coloniaux. L'Allemagne nazie recrute activement dans les territoires occupés. Les derniers défenseurs de Berlin auront été les Français de la division Charlemagne. L'Armée rouge intègre toutes les nationalités et ethnies de ce vaste pays. Un peu plus tôt, la Guerre civile en Espagne met aux prises les troupes d'Afrique et les légionnaires franquistes avec combattants des brigades internationales.
La légion étrangère française et le corps des marines doivent leur efficacité à l'apport décisif d'étrangers multi ethniques.


Il y a certes une difficulté majeure à surmonter. La qualité et l'état d'esprit de l'encadrement chargé d'en faire ce corps "homogène, cohérent et marchant d'un même pas". Mais ceci, en est une autre question. Celle de volonté et de moyens à y consacrer.


Finalement, une proposition. Pourquoi ne pas obliger tout postulant à la naturalisation d'effectuer au préalable un service civil d'un à deux ans au profit de la nation qu'il s'apprête à intégrer ? Ce serait à la fois un témoignage fort de la volonté d'adhésion et une occasion en or pour leur faciliter l'assimilation.

Publié par madimaxi le 3 août 2007 à 21:30

L'exemple des Thermopyles prouvent exactement le contraire.
D'un côté, une homogeneité ethno-culturelle compacte, de l'autre un foutoir né de l'empire Perse sans cohésion, sans volonté commune.

un question : pourquoi ne pas intégrer carrément des membres d'al-quaida pour faciliter leur insertion dans notre beau continent?
Allons y gaiement, puisque la diversité semble le solution à tous problemes.

Publié par Three piglets le 3 août 2007 à 23:54

L'exemple des Thermopyles ne peut prouver le contraire de quelque chose que je n'ai pas affirmé. A savoir que la homogénéité ne puisse pas, à elle seule, garantir une victoire militaire.

A ce propos, je trouve qu'il y est d'autres exemples plus pertinents que celui que vous évoquez (Attila, les Vikings, les Arabes à la naissance de l'islam, les Mongols de Gingis Khan à Tamerlan!). Avant de peiner devant les hoplites de Léonidas, les "gueux" de Xerxès lui ont assuré une hégémonie certaine sur un vaste empire qui ne se sera écroulé que bien plus tard, sous les coups de l'armée d'Alexandre le Grand. De plus, malgré la défense héroïque, Thermopyles fut une "victoire" achéménide. Athènes ayant été prise peu de temps après. Ce sont les batailles ultérieures de Salamine et de Platées qui auront finalement raison des ambitions perses sur les cités attiques.

L'idée que j'essaye de faire passer consiste à démontrer qu'il est certes nécessaire de compter d'abord sur les troupes de son propre camp mais qu'il est impératif, sous peine d'abandonner l'initiative et donc finalement de subir, de l'élargir en y intégrant tous ceux qui sont prêts à y adhérer pour diverses raisons. Et les meilleures parmi elles sont celles qui naissent spontanément sur la base de valeurs partagées en commun. L'identité ethnique seule, bien qu'utile dans le sens où elle développe une solidarité de fait unissant les membres d'une communauté, n'est pas suffisante. Elle est vulnérable aux idées qui la transcendent aisément et sur ce terrain, nous les Occidentaux, nous avons le mérite et la chance d'en promouvoir celles qui possèdent l'ampleur nécessaire pour rayonner bien au-delà de nos chaumières. Les droits de l'homme, tels que nous les concevons, ne sont pas une chimère. Ils disposent de relais dans toutes les sociétés, même les plus reculées, car ils mettent en avant l'Homme et ses aspirations légitimes à vivre mieux dans la liberté, égalité et progrès.

L'islam unit des hommes et des femmes en dépit de leurs différences originelles. Il est vain de tenter d'établir un "socle anthropologique" commun entre un juif falasha et celui, aux yeux bridés, natif de Birobidjan. Je suis trop jeune sur ce blog pour m'en apercevoir mais de nombreux "nationaux séparatistes" que je côtoie s'approprient l'héritage judéo-chrétien, érigé pour l'occasion en référence identitaire. C'est un contresens dans la mesure où les idées que propage ce courant de pensée se veulent, par définition, universelles.

"un question : pourquoi ne pas intégrer carrément des membres d'al-quaida pour faciliter leur insertion dans notre beau continent?
Allons y gaiement, puisque la diversité semble le solution à tous problemes."

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Voulez-vous les combattre uniquement par les armes ? D'accord, allons-y joyeusement mais je doute fort que cela suffise. Avant tout, il s'agit ici comme ailleurs, d'un combat d'idées qui sont, ne vous en déplaise, transfrontalières. C'est ce combat qu'il convient de mener et la meilleure façon de le gagner, c'est de le porter en terrain ennemi. C'est-à -dire, dans le rayon de portée de leurs projets mortifères.

Publié par madimaxi le 4 août 2007 à 19:24