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31 octobre 2006

Les armées informes du chaos

Existe-t-il un rapport entre la guérilla islamiste en Afghanistan, le terrorisme ethnique et insurrectionnel en Irak, et le conflit intérieur en France ? Une telle question peut naturellement susciter l'accusation d'abus de langage ou de rapprochement facile, notamment si elle se résume à la mise en évidence d'un djihad global qui reste un facteur belligène parmi d'autres. Pour ma part, je pense que cette question revêt une importance centrale sous l'angle des méthodes employées dans ces conflits, quelles que soient leurs différences de causes et surtout d'intensité. Parce que l'avènement d'une nouvelle forme de guerre face à laquelle les acteurs des formes anciennes sont démunis est toujours le symptôme d'un transfert de puissance, voire d'un déplacement de centre de gravité, qui nous concernent tous.

Est-ce ainsi une coïncidence si des écoles sont prises pour cibles aussi bien dans le sud afghan, dans l'ouest irakien qu'en banlieue parisienne ? Que l'incendiaire soit un « étudiant en religion » obscurantiste, un extrémiste sunnite en quête de pouvoir ou un « jeune » immigré désoeuvré, c'est bien le même symbole qui est visé : celui de la connaissance gratuite, de l'autorité cognitive et laïque, d'une société visant à reproduire un modèle d'éducation occidental. En d'autres termes, les motivations pour l'action diffèrent, mais les actions elles-mêmes sont convergentes. Les infrastructures éducatives sont un enjeu à long terme, une condition essentielle pour influencer les esprits, mais aussi un facteur d'ordre et d'ascension sociaux, une source de progrès individuel et collectif pouvant polariser ceux qui, à tort ou à raison, s'en considèrent exclus et le revendiquent.

Toutefois, les autres infrastructures sont également visées de façon systématique, comme les moyens de transport et de communication, ainsi bien entendu que les services publics liés à la sécurité et les forces chargées de les fournir. Ici, les enjeux sont souvent à court terme : il s'agit en premier lieu de s'assurer la liberté d'action nécessaire, de manière directe (confrontation des forces) ou indirecte (diversion des forces), afin de préserver ou d'étendre les intérêts financiers d'une économie souterraine et illégale. Mais ces attaques multiples et limitées ont également un effet psychologique, un impact sur les perceptions et les comportements : en recherchant un pourrissement constant de la situation, elles sapent progressivement la légitimité des pouvoirs publics par le spectacle de leur impuissance, et par le discrédit qui en résulte. Ou comment faire du chaos une arme stratégique.

Cette arme est le point commun et fondamental des conflits susmentionnés. Elle possède une dimension sociétale, déploie des effets durables et s'applique au mieux à des pays, à des régions et à des communautés fragilisés par des facteurs économiques ou migratoires. Elle repose sur des actions nombreuses, menées de manière décentralisée par une frange de la population locale, et d'une ampleur calibrée pour toucher les cœurs et les esprits sans les frapper outre mesure. Elle n'exige pas des exécutants pleinement conscients, en termes de vue d'ensemble comme d'objectif, et gagne même à être mise en œuvre par des mouvances floues, composées d'individus additionnant des motivations diverses et conjuguant à la fois ponctuellement et régulièrement leurs efforts. En somme, des armées informes et participatives qui corrodent au lieu de détruire.

La vraie question, dès lors, est de savoir quelle parade peut s'opposer au chaos grandissant de notre temps, afin d'éviter les retraites, renoncements et redditions qui en sont le couronnement.

Publié par Ludovic Monnerat le 31 octobre 2006 à 15:31

Commentaires

"Les infrastructures éducatives sont (...) un facteur d'ordre et d'ascension sociaux, une source de progrès individuel et collectif..."

Si j'étais méchant, je dirai que ça fait un moment que vous n'avez pas fait un tour à l'école pour voir ce qu'on y enseigne...

...Ce qui n'est en aucun cas une excuse pour y mettre le feu, bien sûr, d'autant plus que ces vandales ne cherchent pas à la remplacer par autre chose, mais par rien du tout (ou l'enseignement théologique, peut-être)

Blague à part, votre billet mets le doigt sur la difficulté qu'auront les sociétés occidentales dans un avenir très proche: résister au chaos. Ce sera difficile, compte tenu de la propension de certains partis politiques de saisir la période de trouble comme un opportunisme pour leur propre agenda.

Prochain test avec les échéances électorales américaines et le score du parti démocrate...

Publié par Stéphane le 31 octobre 2006 à 16:03

Je ne sais pas si c'est fait exprès, mais le titre de cette note me fait furieusement penser au Seigneur des Anneaux.
Faut-il voir dans celui-ci une parabole des temps à venir ?

Publié par Le Proton Jovial le 31 octobre 2006 à 16:08

Je n'excuserais en rien les actes de violences. Mais...

Ces jeunes majoritairement FRANCAIS, depuis plusieurs generations pour certains. En effet, pour bcp, les grands parents sont nés en Algérie FRANCAISE, les parents en FRANCE, et les enfants en FRANCE. Je pense que 3 generations sous le drapeau FRANCAIS devrait etre suffisant pour ne pas a avoir a preciser "d'origine", et encore moins immigrés. Dans votre approche, vous parler de "jeunes " immigrés. C'est certainement cette stymatisation qui excacerbe les tensions, enfin en partie!
Jeunes immigrés?! Qu'est ce que vous en savez, des rapport son pourtant sortis sur ces emeutes!
Pour ma part, je crois plutot que cette amalgane est volontaire, cela vous arrange trop bien!

Ensuite, pour ces jeunes FRANCAIS, brulé une voiture n'a certainement rien a voir avec une voiture afghane!? La voiture sous nos tropique reste un symbol de "reussite" sociale. Vous en convenez? Ensuite, en France republicaine, l'ecole se doit d'offrir les memes chances pour tous, en principe. Parce qu'en réalité...y faut voir!

En gros, pour avoir une réussite sociale en France, vaut mieux etre dans le bon etablissement scolaire.

Les transports en commun, venez voir comment ils fonctionnement en region parisienne. A coté de Roissy, dans certaines villes, pour aller a l'aeroport en voiture il faut 15min, en transport en commun, 1H30! Imaginez quand vous debutez votre vie active.

Ces jeunes discriminés depuis trop longtemps brulent des symboles, pas n'importe quoi!

Bon, comme vous n'etes pas sociologues, mais des supers hyper guerriers, je ne doutes pas un instant que mes propos vous ne vous interesses... J'admire toujours les promesses de democratie en Irak... Trop forte vos stratégies... continuez vos amalganes, cela vous vas si bien.

Comparer des jeunes FRANCAIS banlieusards a des Irakiens ou Afghans.... Cela ne m'etonne pas que vous n'arriviez pas a vendre votre democratie dans ces memes pays... Je trouve l'idée profondemment debile, mais ce qui m'inquiete, c'est que c'est fait volontairemment, comme les ADMS de Saddam, Pyong, et l'Iran... On y decele un brun de votre courage super heros!

Publié par Fred.H le 31 octobre 2006 à 19:25

"Existe-t-il un rapport entre la guérilla islamiste en Afghanistan, le terrorisme ethnique et insurrectionnel en Irak, et le conflit intérieur en France ?"

Approche néocon: oui, il y a un lien, c'est le terrorisme islamique. Un bus brûle à Marseille, une voiture flambe à Tolochenaz, c'est Al-Quaïda, rejoignez nos troupes à Kaboul et à Mosul et luttez contre la terrrrrreur sous la bannière étasunienne! Les soldats britanniques qui se font tailler en pièces en Afghanistan, tout en sachant qu'au pays on construit des mosquées à tour de bras, au nom de la déesse Diversité, doivent assurément trouver le concept relativement saumâtre!

Approche réaliste: non, il n'y a pas de lien direct, même si l'islam, comme référent identitaire, peut transversalement agir sur les populations arabo-musulmanes installées en Europe.


Soyons francs, cette façon de vouloir à tout prix lier les troubles ethno-raciaux qui commencent à bourgeonner en Europe à des événements qui relèvent de la guerre classique (troupes d'occupation, donc opposition armée et troubles civils) pourrait faire penser, aux plus paranos d'entre nous, que l'immigration de musulmans en Europe faisait partie d'un plan délibéré pour globaliser la problématique du Moyen-Orient et nous entraîner, malgré nous, dans cette sinistre danse.

En effet, même sans musulmans, l'afflux massif d'allogènes extra-européens aurait à terme provoqué une situation identique dans nos banlieues.

Encore une fois, ce qui se passe en France et en Europe, sur le front du choc ethnique, ne relève pas d'une fantasmatique guerre contre la terreur (roulements de tambours, musique martiale), mais de la politique de la population et du contrôle des flux migratoires.

Je me sens tout bête de devoir constamment répéter de telles évidences.

En fait, le problème réside dans l'incapacité de nos élites à envisager la situation en termes raisonnablement essentialistes: comme les populations musulmanes installées en Europe ne s'assimilent pas, au lieu d'accepter ce fait et d'agir en conséquence, non, on sombre dans l'explication culturelle et l'on part combattre l'intégrisme islamique au diable vauvert, en croyant que cela pourrait avoir une quelconque influence sur les mahométans européens.

C'est ce qui arrive quand on confond la cause et la conséquence. Si nous avons un problème "islam" en Europe, c'est parce que nous avons laissé s'installer des populations musulmanes en Europe. Sans populations musulmanes en Europe, pas de problème "islam" en Europe, donc aucune raison d'aller faire le zouave dans des vallées perdues au fin fond de l'Afghanistan ou dans les sables d'Irak.


Donc, récapitulons: pour traiter la problématique qui se fait jour dans les banlieues européennes, voici les deux approches possibles:

- l'approche néocon qui consiste à intervenir militairement à des milliers de kilomètres de son pays.

- l'approche réaliste qui préconise d'en revenir à une politique de la population pro-européenne et d'intervenir efficacement sur le front de la migration (en gros, les hélicos que l'on envoie à Kabul, on le fait revenir en Méditerrannée pour surveiller nos frontières directes).

J'aimerais bien que ce choix simple soit présenté démocratiquement, sous forme de référendum, aux populations européenne, juste pour rire un coup et voir quel positionnement sera retenu, le virtualiste ou le réaliste!

Publié par fass57 le 31 octobre 2006 à 19:33

Fred H :

Ils ne sont Francais qu'administrativement.
Deplus, ils ne sont discriminés que par leurs comportements.
Stop au discours victimaire et deresponsabilisant.
Et les sociologues n'ont aucune crédibilité, ils ne sont que la courroie de transmission du pouvoir pour enfumer le peuple indigene, cad, nous les Européens.

Publié par Three piglets le 31 octobre 2006 à 19:40

"Ces jeunes majoritairement FRANCAIS, depuis plusieurs generations pour certains."

La réalité des faits, on peut le déplorer ou simplement le constater, montre bien que l'appartenance administrative au pays légal ne recoupe pas forcément l'identification naturelle et immédiate au pays réel.

Ce à quoi nous assistons ces temps-ci, c'est tout simplement l'agonie des utopies républicaines et universalistes.

Publié par fass57 le 31 octobre 2006 à 19:41

Pour analyser le lien il faut regarder les transferts de fonds.

L'économie souterraine nourrit les mouvements armés islamistes aux 4 coins de la planète. Le prince saoudien qui livre 2 tonnes d'héroïne dans son jet privé à Paris sous couvert d'immunité diplomatique le fait pour financer le jihad. Les oeuvres caritatives musulmanes ont constamment dans le colimateur des brigades antiterroristes. Des ONG aussi. Les mosquées, les écoles coraniques, etc.

Les mouvements de fonds dans l'autre sens paient pour la construction de mosquées, d'écoles coraniques, de musées des arts islamistes,etc.
Nous recevons en tant que responsables de plus en plus d'invitation à des dîners, des conférences, etc organisées par des organisations ou des responsables mulsumans qui nous expliquent entre deux petits fours que "l'islam n'est pas une menace mais une religion de paix et d'amour". Le double discours est servi aux notables tandis que dans la rue la piétaille instille un climat de terreur.

Publié par elf le 31 octobre 2006 à 20:19

Du chaos au trou noir il n'y a plus rien d'humain, votre billet est pertinent mais il ne convaincra pas ceux qui sont les adeptes d'une civilisation nouvelle qui troque la culture de la démocratie pour la culture de l'émeute, l'Occident pour le vide intellectuel, les valeurs judéo-chrétienne pour le recyclage islamique, la laïcité pour le multi-multiculturalisme imprégné de gauchisme rassurant. Avec ça un petit rouge ou un gris de boulaouane ?

Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 31 octobre 2006 à 20:24

"Parce que l'avènement d'une nouvelle forme de guerre face à laquelle les acteurs des formes anciennes sont démunis est toujours le symptôme d'un transfert de puissance, voire d'un déplacement de centre de gravité, qui nous concernent tous".

Une vidéo circulant ici et là sur le web depuis quelques jours, relative à l'engagement diurne de ce qui semble être une compagnie républicaine de sécurité dans une cité de GRIGNY, me semble effectivement assez symptomatique du phénomène décrit.

On peut y observer une troupe de maintien de l'ordre faisant usage de tous ces moyens organiques et utilisant les procédés tactiques à sa disposition sans toutefois enregistrer un quelconque succès . Elle se trouve même finalement en position de devoir céder le terrain acquis.

Pourquoi? cette formation est elle intrinsèquement techniquement et tactiquement d'un niveau inférieur à celui des "émeutiers" qui lui font face ? Non.

Mais elle possède un handicap de taille.

Elle n' a pas de mission très précise à exécuter, aucun objectif opérationnel ne lui a été assigné. Elle n'est là que pour se montrer, pour afficher la présence de la République dans une zone de "non droit" qui de fait échappe depuis longtemps à son contrôle. Par définition, coincée entre une volontée politique de ne pas réaliser d'interpellations (dans le soucis évident d'éviter les "bavures" et de faire monter la pression) et un cadre légal inexistant (aucun texte en France n'encadre ni ne réglemente la notion de rétablissement de l'ordre), elle est vouée à subir la situation, à s'user pour rien.

Face à elle, des groupes de "jeunes", très mobiles, à la conscience politique, religieuse, sociale plus que douteuse mais qui participent de manière inconsciente (du moins pour la plupart) au travail de sappe dont il est question dans le billet de Ludovic. Ils n'ont rien à perdre. Au contraire, toute plaie ou bosse reçue dans ce contexte sera vécu comme un trophé, l'éventuelle garde à vue et l'improbable incarcération fait figure d'acte héroïque dans "leur" système de valeur. Ils sont là pour "foutre le bordel" ou encore "casser du keuf". Ils connaissent le terrain, "jouent à domicile", devant un public qui les soutien.

Alors oui, face à cela, nous sommes démunis.C'est un grave problème qui effectivement nous concerne tous. Même si pour l'heure, seuls les légionaires du Limes en perçoivent clairement le drame et les enjeux.

Nos sociétés modernes, d'avantage que les romains du IVème siècle trouveront elles les ressources nécessaires pour assurer leur survie face à ce pourrissement ?

Je laisse à chacun le soin de répondre car pour lheure, hormis jouer les Cassandre, je n'ai pas de solution pragmatique, conrète et surtout réalisable à proposer.

Publié par winkelried le 31 octobre 2006 à 20:49

Si, le soulèvement des honnêtes gens qui risque bien de se sentir dans les urnes en 2007.

Les termes "guerre civile, ça va mal finir, etc..." font parti d'un vocabulaire courant populaire actuel.

Publié par juan_rico le 31 octobre 2006 à 21:22

Nous sommes encore quelques uns à avoir suivi depuis le début le Blog de L.M. et j'ai l'impression que nous ne pourrons jamais trouver une solution viable et respectueuse répondant à la problématique de ce conflit de 1400 ans entre le monde islamiste et le monde occidentale aussi pourquoi ne pas considérer que nous aurons à vivre très longtemps en guerre, en guerre de cent ans ?

Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 1 novembre 2006 à 3:18

Question de priorités

En Italie, le gouvernement italien songe à envoyer l'armée à Naples pour rétablir la sécurité (quatre meurtres ont eu lieu le week-end dernier dans la région de Naples). Cet événement est intéressant à plusieurs titres :

. Utilisation de l'armée dans le cadre de la sécurité intérieure
. Médiatisation d'un phénomène dont a peu parlé, mais qui est certainement plus dangereux pour les structures et le fonctionnement d'un Etat que les émeutes en France (je fais ici référence à la mafia)

Cette mise en perspective démontre, à mon sens, que les personnes qui interviennent sur ce blog surévaluent les violences liées aux banlieues. Ce problème est certes important et inquiétant, mais de là à tirer des parallèles avec l'Afghanistan et l'Irak!

D'autre part, plusieurs défis se font jour, alors que la majorité des politiques s'en contrefout. L'épuisement des ressources énergétiques, les problèmes de pollution ou le réchauffement climatique pourraient, dans quelques années, nous faire considéré les violences des banlieues comme un gentil divertissement. Qui s'occupe de ces problèmes dont les conséquences concerneront une grande partie de la population mondiale et qui pourraient engendrer d'impressionnants troubles et destructions!

Publié par Alex le 1 novembre 2006 à 8:33

Ludovic met une fois de plus le doigt sur un point intéressant.

Le fait qu'un bus soit attaqué par des hommes cagoulés et armés à Montreuil, avant d'être conduit au coeur d'une cité et brûlé (à la date anniversaire des émeutes), démontre clairement la préméditation et la volonté d'inciter à la reprise des violences.

Les attaques quasi-systématiques des écoles, bibliothèques, locaux d'associations, salles de boxe durant les émeutes de 2005 étaient clairement ciblées.

Le déclenchement (ou l'alimentation) de foyers de violences en Europe, sous des formes plus ou moins radicales, ne représente pas des actions d'une extrême complexité pour les groupes qui souhaiteraient les conduire ou les amorcer. Qu'on le veuille ou non et que ces actions soient liées entre elles ou pas, ces attaques font partie de l'arsenal de guérilla classique.

Bien que ces manoeuvres soient plutôt indirectes et que les objectifs restent flous, un tel parallèle ne relève pas de la théorie du complot ou de la science-fiction.
Je n'ai pas le sentiment que Ludovic soit tombé dans des raccourcis caricaturaux et simplistes, son optique reste mesurée sans prendre de caractère définitif.

Publié par Mugon le 1 novembre 2006 à 10:40

En terme de planification suisse, je proposerais de revoir le titre comme "les armées informent du chaos"... On ferait un grand pas en avant...

Publié par dahuvariable le 1 novembre 2006 à 10:56

Ceux qui persistent à ne voir que la menace de l'islam, en négligeant les causes de sa présence en Europe, me font penser à des oncologues qui ne traiteraient que la surface d'une tumeur, tout en laissant volontairement les cellules malignes proliférer.

Ceux-là sont des traîtres ou des ennemis objectifs et devraient être traités de la façon adaptée, puisque on est, paraît-il, en guerre.

Quant aux imbéciles et aux naïfs qui avalent la potion, sans même lire la prescription, on devrait les considérer comme des mineurs politiques et les priver du droit de cité et de tout accès aux responsabilités politiques.

Publié par fass57 le 1 novembre 2006 à 11:43

"Utilisation de l'armée dans le cadre de la sécurité intérieure."

Fort bien, encore quelques attentats opportuns et se mettra en place naturellement toute une machinerie qui empêchera définitivement toute possibilité de réaction légitime de type national.

Vous verrez, sous couvert de défendre nos "valeurs", les Etats réprimeront demain, non pas quelques talibans importés, mais avant tout les autochtones européens ne voulant pas voir disparaître leurs Nations (en gros, on aura le droit de combattre contre l'islam pour défendre les intérêts US au Moyen-Orient, mais il serait interdit de combattre "at home" pour défendre son pays).

On le voit déjà aux USA où l'excuse de la "Guerre contre la Terreur" permet déjà au système de s'attaquer aux droits individuels garantis pendant si longtemps par la forte et belle constitution américaine.

Publié par fass57 le 1 novembre 2006 à 11:55

Il faut répandre l'information, l'ouverture, via Internet plus vite que l'ennemi ne répand sa propagande via la télévision. Le challenge se joue à quelques dizaines de kilomètres au-dessus de nos têtes, sur les orbites satellitaires.

Publié par ajm le 1 novembre 2006 à 21:31

En Occident la menace ce n'est pas l'Islam mais nous même. Dans la mesure ou nous ne serons plus une menace pour nous même, l'Islam pourra être traité en fonction des problématiques qu'il engendre comme n'importe quels groupes de pression ni plus ni moins mais traité ! Il faudra bien se résoudre à nommer cette guerre afin de pouvoir négocier ce partage du monde sur des frontières continentales. Il faudra faire preuve d'humilité, la Mondialisation en prendra un coup et le beau rêve démocratique aura trouvé des frontières mais la raison en sortira grandie.

Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 2 novembre 2006 à 3:25

A notez une nouvelle qui montre la fragilité de notre société de consommation et qui peut donner des mauvaises idées à certains.

En Allemagne, on signale l'autodestruction de billets en Euro dans une quinzaine de villes.

On peut dire que l'argent brule les doigts.

Je sais que que 99 % de notre argent est "virtuelle" mais les "petites gens" dont je suis utilisont toujours notre porte monnaie pour les courses quotidiennes.

Nouvelle piste pour une guerre économique ? Aprés la fausse monnaie, les billets kamikazes ??? ;)

Publié par Frédéric le 2 novembre 2006 à 14:32

Ces actes violents ne sont-ils pas des manifestations d'anomie, aujourd'hui sans aucune dimension politique, mais qui pourraient en acquérir une au fil du temps et faire naître des petits Ravachol ?

Je ne crois pas que notre capacité politique soit suffisante pour mobiliser les consciences et les moyens nécessaires à la transformation de la société des banlieues.

En attendant ce moment de ressaisissement propre à l'histoire de France, nous devrons passer par les étapes, policières et militaires, qui ont conduit le pouvoir à éliminer les anarchistes du début du XIX° siècle.

Publié par C.D.MAB le 2 novembre 2006 à 21:32

Ils ne sont Français qu'administrativement!?

En disant cela, vous avez tout dit. Ils sont des citoyens de seconde Zone. C'est bien cela leur quotidien, et leurS problèmeS.

On reprend 2 sec. Leurs grands perants sont nés en Algérie Française, leurs parents sur le sol Français, tout comme eux meme. Ces jeunes n'ont connu que la carte d'ifdentité nationale Française, comme leurs parents. Quand ils vont au Bled, on leur dit qu'ils sont Français, quand on leur pose la question, ils repondent qu'ils sont Français!

Mais chez nous, ils existent des personnes qu'ils leur repondent, non tu n'es pas Français, tu es Français administrativement!? Qu'est ce que cela veut dire? C'est quoi un Français, il semblerait que des personnes aient la reponse ici!?

Qui m'explique ce qu'il faut qu'ils fassent pour etre des citoyens a part ENTIERE et pas seulement des citoyens administratif de 3ème generation!?

Publié par Fred.H le 3 novembre 2006 à 10:15

J'oubliais quand meme un leger progres, on ne parle plus d'immigres mais de Français administratif.

Bravo quel progres!

Publié par Fred.H le 3 novembre 2006 à 10:18

__On reprend 2 sec. Leurs grands perants sont nés en Algérie Française,__

1) pas tous.
Certains sont du Maroc ou de Tunisie.
Premiére approximation de votre part.

2) On ne peut vanter l'Algérie Francaise dans un cas, et la vomir dans l'autre.
L'Algérie ne fut pas reconnue comme Francaise lors du dernier référendum en 62 par les Algériens eux mêmes.
Avez vous oublié l'indépendance?
Ce qui signifie que la France est également indépendante vis à vis de ces populations.
Deuxieme approximation.

__Ces jeunes n'ont connu que la carte d'ifdentité nationale Française, comme leurs parents. __

Les Européens d'Algérie sont nés en Algérie.
Cela n'en a pas fait des Algériens pour autant.
Réflechissez la dessus.


__Quand ils vont au Bled, on leur dit qu'ils sont Français, quand on leur pose la question, ils repondent qu'ils sont Français!__

Image d'épinal et mensonge avéré.
Quand on leur pose la question, il réponde qu'ils sont de leurs pays d'origines et jamais de la France.
D'ailleurs, ils font trés bien la distinction entre les Francais et eux.


__Mais chez nous, ils existent des personnes qu'ils leur repondent, non tu n'es pas Français, tu es Français administrativement!? Qu'est ce que cela veut dire? C'est quoi un Français, il semblerait que des personnes aient la reponse ici!?__

C'est quoi un Francais?
Un Européen, la réponse est évidente.


__Qui m'explique ce qu'il faut qu'ils fassent pour etre des citoyens a part ENTIERE et pas seulement des citoyens administratif de 3ème generation!?__

Glissement sémantique : on passe de "Francais" à "citoyen".
Le citoyen n'a qu'une dimension... administrative dans une république.
Faire parti d'une nation, cela s"hérite ou se mérite.
Visiblement, ces millions de personnes ne méritent pas d'etre Francais.
D'ailleurs, le veullent ils ?
la réponse est non.
Ils veullent les droits des Francais, tout en restant étrangers culturellement.

Publié par Three piglets le 3 novembre 2006 à 10:45

Les propos de Fred.H ont le mérite de rappeler que c'est la France qui a donné à ces personnes leur droit de citoyenneté. Quel que soit le gouvernement qui a avalisé cette mesure, il est nécessaire d'en assumer les conséquences. Ceci pour dire que la solution passe par la concertation et la recherche de compromis (ce qui n'empêche nullement l'introduction de mesures coercitives - ni un durcissement de la politique d'immigration de la France). Toutefois, afin de trouver des solutions valables, il est nécessaire d'aborder ce thème à un niveau supérieur (UE), voire même avec les pays d'où provient cette immigration.


Publié par Alex le 3 novembre 2006 à 10:46

Ces personnes heritent d'un desordre republicain institutionnalisé!

"D'ailleurs, ils font trés bien la distinction entre les Francais et eux."

Est ce que l'inverse n'existe pas, est ce que les Français de "souche" ne les considerent pas seulement en etrangers de 3ème generation?!

"D'ailleurs, le veullent ils ?"

Oui, mais on ne veut pas leur en donner les moyens, ils ne connaissent que notre pays et notre culture en grande majorité, et connaissent tres mal leur culture d'origine! Sont ils etrangers dans leur pays?! Oui, tres souvent! Sont ils étrangers de 3ème generations en France, pour bcp oui!

On critique a juste titre leurs comportements, que dire du comportement de nos institutions a leurs egards, comportement republicain?

"Ils veullent les droits des Francais, tout en restant étrangers culturellement." Connaissent ils vraiment leurs cultures d'origine?! J'en doutes bcp!

De quel droit parlez vous, celui de vivre en HLM, et seulement en HLM de l'apres guerre! Celui de travailler la ou les "Français de souche" ne veulent pas aller travailler, meme avec de bon diplome? Le droit de donner 5 mois de caution au lieu de 3 pour un bon français pour le meme appartement!? Le droit d'etre "parquer" entre eux, la ou ils n'y a rien a faire, la ou la republique deserte...

Je ne l'ai envie pas du tout de leurs droits!

"Les Européens d'Algérie sont nés en Algérie."
En Algérie Française, on les appelles des pieds noirs je crois! Et l'Algérie a bien été une colonie Française.

"C'est quoi un Francais?
Un Européen, la réponse est évidente." Evident! La Turquie doit donc etre Française alors si je vous suis!? Ou je ne vous ai pas compris!

Publié par Fred.H le 3 novembre 2006 à 12:20

__Les propos de Fred.H ont le mérite de rappeler que c'est la France qui a donné à ces personnes leur droit de citoyenneté.__

Ce n'est pas la France, c'est la république.
Ce qui n'est plus tout à fait la même chose.
La république a pour but de gerer un pays et un peuple déterminé, pas de créer un nouveau peuple via le mettissage ou l'ouverture aux autres.

__Ces personnes heritent d'un desordre republicain institutionnalisé!__

Les pauvres victimes...snif.

__Est ce que l'inverse n'existe pas, est ce que les Français de "souche" ne les considerent pas seulement en etrangers de 3ème generation?!__

Pourquoi mettre de souche en guillemets?
Les Francais de souche Européenne existent, ils sont 50 millions dans ce pays.

__Oui, mais on ne veut pas leur en donner les moyens, ils ne connaissent que notre pays et notre culture en grande majorité, et connaissent tres mal leur culture d'origine! Sont ils etrangers dans leur pays?! Oui, tres souvent! Sont ils étrangers de 3ème generations en France, pour bcp oui!__

Toujours la phrasologie victimaire.
Je vous rappelle que les autres vagues d'immigration n'eurent pas le dixieme de moyens octroyés aux "enfants du soleil".
Pas le dixieme, et tout en s'assimillant.
Ce n'est pas une question de moyens.

Deplus, ils sont dans le rôle historique des pieds-noirs : pas tout à fait Francais, pas tout à fait du bled.

__De quel droit parlez vous, celui de vivre en HLM, et seulement en HLM de l'apres guerre! Celui de travailler la ou les "Français de souche" ne veulent pas aller travailler, meme avec de bon diplome? Le droit de donner 5 mois de caution au lieu de 3 pour un bon français pour le meme appartement!? Le droit d'etre "parquer" entre eux, la ou ils n'y a rien a faire, la ou la republique deserte... __


La république se deserte pas, elle est chassée.
Dois je vous rappeler que même les pompiers sont caillaisés?
que les postes de polices sont attaqués?
que les écoles brulent?
Drole d'attitude pour des gens qui veulent une présence républicaine.


__Connaissent ils vraiment leurs cultures d'origine?! J'en doutes bcp!__

Beaucoup plus que vous, c'est certain.

__En Algérie Française, on les appelles des pieds noirs je crois! Et l'Algérie a bien été une colonie Française.__

La dénomination "pied-noir" fut adoptée aprés leur épuration ethnique, puisqu'il s'agit de cela.

__La Turquie doit donc etre Française alors si je vous suis!? Ou je ne vous ai pas compris!__

Vous etes un cas : la Turquie est asiatique et musulmane.
Trés peu de rapport avec l'Europe.


Publié par Three piglets le 3 novembre 2006 à 12:41

La république se deserte pas, elle est chassée.
Dois je vous rappeler que même les pompiers sont caillaisés?
que les postes de polices sont attaqués?
que les écoles brulent?
Drole d'attitude pour des gens qui veulent une présence républicaine.

Ca c'est le resultats de 30 ans de politique des quartiers populaires.

Pourquoi leur mettre une ecole, si c'est pour les laisser au chomage, autant l'enlevé et etre honnete avec eux, on ne veut pas les voir travailler dans certain secteur economique. On ne veut pas les voir reussir, ils doivent rester des citoyens de seconde zone, pas plus, peut etre moins. Qui chasse qui?
Pourquoi créer des zones franche dans ces quartiers et n'embaucher que des personnes exterieurs au quartiers. Autant supprimé toutes les entreprises de ces quartiers et etre honnete avec eux, on ne veut pas te voir reussir!

La turquie a bien un pied en Europe, suffit de regarder une carte.

Publié par Fred.H le 3 novembre 2006 à 12:54

__Pourquoi leur mettre une ecole, si c'est pour les laisser au chomage, __

Personne ne laisse personne au chômage.
Il faut se prendre un peu par la main au lieu d'attendre que cela tombe tout cuit.

ET puis vous vous contredisez:
1) vous justifiez leurs présences en affirmer qu'ils font les sales boulots.
2) vous affirmez qu'ils sont au chomage

On ne peut pas etre au chomage et travailler à la fois.

_autant l'enlevé et etre honnete avec eux, on ne veut pas les voir travailler dans certain secteur economique. On ne veut pas les voir reussir, ils doivent rester des citoyens de seconde zone, pas plus, peut etre moins. Qui chasse qui?__

L'accusation n'est pas preuve.
Qui chasse qui?

Je viens de vous le dire.

__Pourquoi créer des zones franche dans ces quartiers et n'embaucher que des personnes exterieurs au quartiers. Autant supprimé toutes les entreprises de ces quartiers et etre honnete avec eux, on ne veut pas te voir reussir!__

Oui, c'est la méchante société Francaise...
On entends ce refrain infondé, injustifié depuis 30 ans...


__La turquie a bien un pied en Europe, suffit de regarder une carte.__

L'Espagne a un pied en Afrique, ce pays n'est pas africain pour autant.

Publié par Three piglets le 3 novembre 2006 à 13:03

@Three piglets

T'es vraiment trop fort pour moi, je me demande d'ailleurs pourquoi notre monde ne vas pas mieux, avec tes bonnes reponse a tout!

Peut etre qui faudrait que mettre les pieds dans ces quartiers, si tu y avais vecu, t'aurais encore de meilleurs reponse.

Mr Science infuse, je vous laisse le dernier mots.

Publié par Fred.H le 3 novembre 2006 à 13:11

__T'es vraiment trop fort pour moi, je me demande d'ailleurs pourquoi notre monde ne vas pas mieux, avec tes bonnes reponse a tout!__

Peut etre parce que c'est votre pensée qui domine dans les médias.
Vous savez?
C'est pensée unique et stérile qui pollue ce pays depuis 30 ans.
Seulement, ici, sur Internet, les dissidents, les déviants à votre non-pensée peuvent vous répondre.
Cela vous fait tout de suite bizarre n'est ce pas
?
C'est ce qu'on appelle le débat démocratique.
Bienvenue.

Publié par Three piglets le 3 novembre 2006 à 13:14

Merci pour la leçon, je savais que je pouvais compter sur vous! Vous m'avez tellement bien compris!

Publié par Fred.H le 3 novembre 2006 à 13:20

Ludovic nous dit que le point commun sont les cibles. Il a raison et cela agace Fass007 qui continue de parler dans l'allophone des allogènes.

L'envie de destruction symbolique est le ressort commun : qu'elle soit destruction sacrificielle des démons d'incroyants sur rescrit fatawesque ou dévastation des jouets sociaux grandeur nature des congénères.

Qu'on exorcise le maléfice de l'incroyance ou jette un sort à l'ordre en jeu, pour la jouissance, les troubles les plus graves sont bien ceux de la personnalité de ces acteurs pris individuellement: crises narcissiques et/ou paranoïaques aiguës de psychotiques du sacrifice humain.

Or, au prix de la séance de psychanalyse, la jouissance psychotique a de beaux jours devant elle. On attendait le docteur Folamour au coin d'une bombe, on découvre ses patients des meutes au coin de la rue!

Publié par louis le 3 novembre 2006 à 23:24

Beau duel entre Fred.H et trois petits cochons...
Je pense qu'on est à égalité...

Merci messieurs pour ce débat politicard! On se serait crû dans: Le débat politique télévisé : Une stratégie argumentative en trois dimensions : textuelle, interactionnelle et émotionnelle de Martel et al.

Splendide!

Publié par dahuvariable le 6 novembre 2006 à 12:18

A dahuvariable :

disons qu'en France, les gens possédant le profil intellectuel de Fred sont aux manettes des médias, seuls, depuis 30 ans.
Ces gens se gaussent d'etre des démocrates, pour l'ouverture, pour le débat d'idée.
bien evidemment, dans les médias traditionnels, personne ne vient leur répondre.
Et ces gens sont trés surpris, en venant sur Internet, en trouvant une opposition idéologique leurs délires.
Il faut dire que 30 ans en s'écoutant parler, on finit par croire à ses mensonges, et qu'ils ont oubliés que le débat, c'est viril et non consensuel, comme dans les colonnes du Libération.
Internet est devenu LE media pour la dissidence, la vraie (cad, pas celle des altermondialistes millionnaires), et ces gens croient venir faire les malins en venant nous faire leurs numéros de bobos bien-pensants subventionnés et donneurs de lecons inquisiteurs.
Pas de chance, ici et ailleurs, Mr Fred n'a plus le monopole de la parole, sa toute puissance médiathique est renvoyée à la poubelle de l'histoire, ce qu'elle n'aura jamais du quitter depuis la chute de l'Urss.
A bientôt Mr Fred et n'oubliez que votre ideologie est sous une perf' que nous nous apprétons à débrancher pour le plus grand bien de la France et de l'Europe.

Publié par Three piglets le 6 novembre 2006 à 13:23

Certains n'on peut être plus le monopole de la parole mais il ne faudrait pas que celui-ci soit remplacer par le monopole de la connerie.

Publié par Crys le 7 novembre 2006 à 2:04

Vous n'avez pas remarqué que cela allait de pair?

Publié par Three piglets le 7 novembre 2006 à 7:16

@Three piglets

"Mr Fred n'a plus le monopole de la parole, sa toute puissance médiathique"

Vous me donnez bcp d'importance, peut etre trop, et cela est bien une connerie.

Et regarder bien cette page, je n'ai pas tant le monopole de la parole.
Je post de temps en temps sur ce blog, avec des personnes que je trouve souvent tres eloignés de mes idées, pour me confronté a des arguments que je connais mal, pour mon esprit critique! Je pense que je participe au debat! ;)

Publié par Fred.H le 8 novembre 2006 à 18:49

"Existe-t-il un rapport entre la guérilla islamiste en Afghanistan, le terrorisme ethnique et insurrectionnel en Irak, et le conflit intérieur en France ?" ...

Il faut toujours écouter et prendre au sérieux les slogans des manifs ...

"A Paris comme à Fallouja, la guérilla vaincra!"

In June, 2004, a huge demonstration was staged in Paris to protest the arrival of U.S. President George W. Bush, who made a brief visit to commemorate the 60th anniversary of the D-Day landings. Posters depicted Bush as the world's worst terrorist. By my first-hand observation, roughly one-third of the marchers came from hard-left parties and organizations: communists, socialists and ecologists, labour unions and wilted flower people. Another third were militant Muslims, many of them with checkered kaffiyehs. The other third were raunchy nihilists high on drugs and beer, marching with pitbulls and Rottweilers, calling for death and destruction. They painted graffiti on lowered store shutters and bus stop shelters, promising "a Paris comme a Falluja la guerilla vaincra" (In Paris as in Falluja, guerrilla warfare will triumph).

http://jcdurbant.blog.lemonde.fr/2005/12/07/2005_12_a_paris_comme_f/

Publié par jc durbant le 9 novembre 2006 à 22:19

Des articles téléchargeables sur le site du Collèges Interarmées français

Par le chef d'Escadron Bruno Guyot
"Le communautarisme musulman , un danger pour la cohésion nationale":
http://www.college.interarmees.defense.gouv.fr/Document.htm&numrec=031015624929740

Publié par oculum le 14 novembre 2006 à 21:37

Lien donné ci dessus HS.

Publié par Frédéric le 15 novembre 2006 à 13:02

Avec retard, un fait et une analyse.

Un fait : lors des émeutes à dimension génocidaire de 1993, dans plusieurs provinces du Burundi (certains provinces rurales et en banlieue de la capitale, plusieurs centaines de milliers de morts selon les estimations généralement admises), qui opposaient des éléments de la majorité hutu au pouvoir et à l'armée tutsis, les émeutiers ont, en particulier, brûlé les écoles. En 2002, quand je suis passé dans ce pays, on en était à la reconstruction. (L'islam est ultra-minoritaire au Burundi, il est un peu représenté dans le centre ville de la capitale et le quartier portuaire).

Une analyse, celle reprise par Daniel Cohen dans ses "trois leçons sur la société post-industrielle" : la société française, contrairement aux sociétés rhénanes ou anglo-saxonne, ne dispose pas d'un réseau organisé amenant les gens à l'emploi (alors qu'elle a bien un réseau de protection sociale au sens financier) : l'accès à l'emploi y est principalement confié à la famille, comme dans les pays méditerranéens. Le chômage de masse parmi les enfants d'immigrés nord-africains résulte de l'incapacité de leurs familles à les amener à l'emploi - à relier sans doute aux circonstances de l'immigration (père ouvrier non qualifié, mère sans emploi). La désinsertion de ces jeunes relèverait donc, non d'un excès de communautarisme, mais d'un déficit de communauté.

Publié par FrédéricLN le 24 novembre 2006 à 8:44