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14 janvier 2006

Une matinée hivernale

Hiver.jpg

Les branches dénudées qu'un bouleau lance vers le ciel matinal, dans mon jardin silencieux, frissonnent à peine sous la bise glaciale de l'hiver. Instant de grâce et de recueillement. Parenthèse solitaire avant de revenir au monde, au jour, aux autres...

Publié par Ludovic Monnerat le 14 janvier 2006 à 11:41

Commentaires

Ludovic,
Mon métier consiste à construire, chaque jour, des petits paradis comme le votre pour des gens qui aspirent à la paix. Mes clients s'endettent pour 15, 20 ou 30 ans. Chaque semaine, je reçois des demandes de gens du monde entier pour que je m'occupe de leur futur paradis, bien réel, dans cette île de Beauté où il suffit de poser le pied pour en tomber amoureux. J'ai la passion de mon métier et je ne peux malheureusement pas satisfaire tout le monde car je ne trouve pas de collaborateur sérieux.

Ludociv, pouvez-vous imaginer ce qui se passe dans ma tête lorsque je suis au téléphone avec un client qui veut me confier la réalisation de son futur paradis alors que je sais que dans quelques mois nous allons connaître les pires catastrophes ?

Pouvez-vous imaginer la rage dans laquelle peut me mettre certains propos, y compris sur votre blog, qui nient la réalité des dangers qui nous menacent, ici en France, comme chez vous en Suisse, ou qui développent des propositions d'action totalement à côté de la plaque ?

La stratégie militaire est rationnelle et logique, m'avez-vous expliqué. Je peux vous répondre que la stratégie d'un bâtisseur l'est tout autant sinon plus, et ce plus provient du fait que je ne peux pas imposer mon projet par de la puissance de feu mais seulement par des arguments convaincants que je dois traduire par des mots, des dessins, des estimatifs etc...et j'ai l'obligation de réussir, car n'étant pas fonctionnaire, ma survie et celle de ma famille en dépendent directement et immédiatement.

Voilà à quoi je pense en regardant votre image de ciel bleu et voilà pourquoi je me suis lancé, il n'y a pas très longtemps, dans l'arène politique avec la ferme intention de convaincre car il ne s'agit pas pour moi de prendre le pouvoir, mais de tout faire pour pouvoir continuer d'exercer mon métier.

Publié par Eric le 14 janvier 2006 à 17:39

@ Eric:

Vous êtes dans l'immobilier, vous vendez des résidences sécurisés ?

"je sais que dans quelques mois nous allons connaître les pires catastrophes ?"

Qu'est ce qui vous fait dire ça ?

"...il n'y a pas très longtemps, dans l'arène politique avec la ferme intention de convaincre..."

Pour quelle paroisse prêchez vous donc ?

Hum...vous avez un coup de blues. Ca arrive, ça arrive à tous ceux qui ont vu, d'une manière ou d'une autre, l'envers du décors, l'état des coulisses. Il est vrai que, parfois, il serait préférable de ne pas voir, de ne pas savoir.


Ludovic, auriez vous pensez que votre coin de ciel bleu et son bouleau déplumé nous aurait mis du vague à l'âme ?

Publié par Winkelried le 14 janvier 2006 à 20:30

Le vague à l'âme n'était certes pas mon objectif ; au contraire, je trouve que cette matinée d'hiver révèle une beauté dont le quotidien pourrait nous éloigner. Sinon, à titre personnel, je suis bien trop optimiste et confiant de nature - on pourrait aussi dire naïf - pour me laisser assombrir par quelque perspective que ce soit...

Publié par Ludovic Monnerat le 14 janvier 2006 à 21:34

Très belle photo, mise en valeur par les commentaires - les vôtres et ceux des visiteurs qui m'ont précédé.

L'optimisme - voire l'espoir - est essentiel pour garder du coeur à l'ouvrage, et je crois qu'il est inhérent à la nature humaine. C'est lorsque tous les chemins conduisent au pire que le désespoir frappe, peu importe le présent. C'est sans doute la raison pour laquelle si peu de suicides sont à déplorer en temps de guerre, mais tant dans nos pays riches, développés et avec toutes les apparences de la sécurité... Quant aux défis qui s'annoncent, il y aura toujours matière à en tirer du positif. Gardons notre foi!

D'un autre côté, lorsque je vois au quotidien le nombre de gens incapables d'appuyer sur le bon bouton (monter ou descendre) lorsqu'ils appellent l'ascenseur, je suis parfois saisi d'un bref découragement. :o)

Publié par Stéphane le 14 janvier 2006 à 22:43

Est-ce que les lamas suisses ont le poil plus long en hiver ?

Publié par François Guillaumat le 15 janvier 2006 à 13:55

Il faudrait que je recroise le spécimen qui loge non loin de chez moi pour en avoir le coeur net ! :)

Publié par Ludovic Monnerat le 15 janvier 2006 à 17:15