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12 décembre 2005

Une paix entachée

Les opérations de soutien à la paix - pour reprendre la dénomination OTAN - sont une matière bien trouble à traiter. Durant la cérémonie d'ouverture de l'exercice, je n'ai pas compté le nombre de fois que le mot « paix » ou ses équivalents ont été prononcés, mais j'ai eu l'impression que l'on nous traitait comme de valeureux soldats chargés de préserver la paix et voués à réussir une mission au-dessus de tout dilemme moral ou intellectuel. Dans les faits, la réalité de l'exercice - si j'ose m'exprimer ainsi - est toute autre : en quatre jours d'opérations, notre composante terrestre a eu 17 soldats tués et plus de 100 blessés, pour la plupart suite à l'explosion de mines terrestres, et des combats avec nos troupes ont éclaté ce matin avec un bataillon d'irréguliers adverses. Pour sa part, la composante aérienne a abattu plusieurs avions. En matière de paix, on peut mieux faire.

En fait, comme le scénario le reproduit fidèlement, les autorités politiques légales de la région ont toutes accepté un accord de paix signé sous les auspices de l'ONU (qui perd également du personnel), mais ne se privent pas d'instrumentaliser ou de susciter des groupes armés irréguliers pour continuer les hostilités. Attentats à la voiture piégée, trafics d'armes lourdes et de drogue, endoctrinement d'enfants pour en faire des combattants, prises et meurtres d'otages, menaces d'assassinats contre tout « collaborateur » : les choses que l'on subit sont entièrement en phase avec les conflits déstructurés des zones les plus chaotiques de notre planète. Et tenter de remettre de l'ordre dans tout cela, face à des actes barbares qui ne font somme toute que des perdants dans tous les camps, revient à se lancer dans une entreprise particulièrement amère.

Ce soir, j'ai décidé de lancer une opération psychologique contre un leader local appartenant à une organisation armée pratiquant le trafic d'armes, et suspectée d'entretenir des contacts avec un chef de guerre national dont la fortune est due au trafic de drogue. Demain soir, des affiches portant son visage, son nom et son prénom seront affichées dans sa ville, avec un appel à récompense pour toute information permettant de le capturer en raison des trafics d'armes et de drogues auxquels il est mêlé. Compte tenu du profil clandestin du groupe et de ses membres, et des valeurs propres aux personnages, sa réputation sera sérieusement entachée et des renseignements devraient nous parvenir au sujet de ses activités. Et ce n'est même pas un coup bas, tout au plus une manière de répondre et de reprendre l'initiative sur un terrain peu familier aux militaires.

Que tout cela permette de mener à la paix reste à démontrer. Cela permet déjà d'éviter une reprise des hostilités, ce qui est beaucoup.

Publié par Ludovic Monnerat le 12 décembre 2005 à 21:20

Commentaires

"Et ce n'est même pas un coup bas, tout au plus une manière de répondre et de reprendre l'initiative sur un terrain peu familier aux militaires."

Je crois mettre assez exprimé sur le fait qu'un combat se gagne sur le terrain et par la dignité que chaque soldat doit porter au quotidien...

Mais, honnêtement, ne pensez-vous pas qu'en personalisant à l'ultime les attaques psychologiques, vous créez des rancunes personnelles contre les forces de paix qui, au lieu d'être un empecheur de massacrer deviennent l'ennemi à massacrer ?

Et, ainsi, au lieu de mettre fin aux massacres par votre capacité à stopper les émeutes et arrêter les criminels, vous réussissez à unir les ennemis contre un ennemi commun: l'occident ? Tout cela sur le dos des civils qui ne peuvent plus vous demander de l'aide, parce qu'ils deviendraient des "collabos"... alors qu'il s'agissait quand même du premier objectif qui vous était imparti.

A moins bien sûr que, au mépris de notre constitution et des accords internationaux, vous participiez à une mission d'imposition de la paix... ce qui ferait des participants helvétiques des combattants illicites :o)

Publié par Deru le 13 décembre 2005 à 9:00

En réponse à Deru.

"ne pensez-vous pas qu'en personalisant à l'ultime les attaques psychologiques, vous créez des rancunes personnelles contre les forces de paix" "vous réussissez à unir les ennemis contre un ennemi commun: l'occident ?"

Les forces de guerilla, qui semblent être suffisament endoctrinées pour commettre des attentats à la voiture piégée ou assassiner des otages, n'ont probablement pas l'image d'un occident pluraliste qui suscite leur respect et n'ont donc pas besoin d'une opération psychologique pour nourrir des rancunes personnelles contre leur ennemi ou l'occident.

"Tout cela sur le dos des civils qui ne peuvent plus vous demander de l'aide, parce qu'ils deviendraient des "collabos"... "

L'utilisation d'informateurs civils en Irak et la sensibilisation du public (avec la distribution des paquets de cigarettes portant le numéro de la hotline américaine), a été assez fructueuse et semble l'être encore.
La population semble plus intéressée par le retour de la sécurité que par le qu'en-dira-t-on, mais c'est peut-être une spécificité irakienne.

"les forces de paix qui, au lieu d'être un empecheur de massacrer deviennent l'ennemi à massacrer ?"

La politique de l'ONU, souvent citée comme référence en matière d'opérations de maintien de la paix, semble évoluer, notamment en permettant à ses forces d'effectuer des patrouilles directement vers les positions de l'ennemi afin de l'obliger à se rendre ou à entamer le combat. Les opérations ne consistent donc plus uniquement à protéger de la nourriture ou à constater des massacres (comme certains ont pu le dire) et se rapproche d'opérations militaires plus classiques.
L'ONU est déjà considérée par certains comme l'ennemi à abattre, comme le montre l'attentat qui a causé la mort de Sergio Vieira de Mello, et ce sentiment s'étendra peut-être, dans les rangs des combattants, avec la pratique d'opérations militaires plus "agressives".

Publié par Mugon le 13 décembre 2005 à 10:04

Je rappelle le cas du Liban, ou depuis 1977, des Casques Bleus sont présent et on été prit pour cible par toutes les parties en présence sans que leur présence est servie sur le plan politique (sur le plan humanitaire et la reconstruction, c'est autre chose, mais ce n'était pas leur mission principale).

Quand au l'idée de l'avis de recherche, avec les divers criminels de guerre en Ex Yougoslavie, elle à eu des résultats mitigés. L'immense majorité de gens envoyé à la Haye ont été arrétés suite au lachage de leurs protecteurs, pas de la population civile qui souvent les considérent comme des héros, voir la derniére manif de soutien a l'ex général Croate arréter par les Espagnols.

Publié par Frédéric le 13 décembre 2005 à 10:30

Bonjour,

ce qui m'interesse particulierement dans cette operation d'envergure, ce sont les dessous de la scene.

Comment decide t on du resultat d'une campagne d'affiche contre un leader local quand on est en entrainement? Comment tout cela vous est il represente?! J'avoue que ca me depasse completement et j'adorerais obtenir des informations a ce sujet... Comment fait on une simulation d'une tel envergure?

Publié par Nico le 13 décembre 2005 à 10:51

On demande de l'aide à une agence publicitaire ? ;)

Publié par Frédéric le 13 décembre 2005 à 12:13

C'est impressionnant de croire à ce point à une réalité complètement virtuelle.

Publié par Hunden le 13 décembre 2005 à 16:45

Bonjour,
Votre scénario me semble très proche, quoique très gentil, de ce qui va se passer en France d'ici trois mois...et je partage entièrement vos doutes sur l'utilité de l'action militaire : dans une telle situation, l'armée devrait au contraire tout faire pour inciter la population locale à rester chez elle, puis à l'évacuer dans des zones sécurisées en attendant que ça se passe...c'est à dire en attendant que les meutes sauvages et barbares se soient complétement dévorées entres elles.
Ce qui doit arriver arrivera, et le rôle de l'armée devrait être de préparer les évacuations en pré-sécurisant des zones dans le territoire capables de survivre de façon autonome pour une durée d'environ trois mois à partir du déclanchement de la guerre ethno-civile.
Toutes mes salutations
Eric GAILLOT

Publié par GAILLOT le 13 décembre 2005 à 17:28

M. Gaillot, pourquoi tant de pessisisme sur la situation Française ?

En Australie, aussi, il y a des "émeutes" et ne parle pas de guerre civile pour l'instant.

Publié par Frédéric le 13 décembre 2005 à 20:37

Frédéric,

Je comprends votre question et je vais y répondre :

1/ l'Australie n'est pas la France. Vous connaissez sans doute bien l'Histoire de France et vous n'ignorez donc pas que la France joue un rôle "angulaire" dans le monde, pas l'Australie.

2/ A votre avis, pourquoi y a t-il l'Etat d'urgence en France ? Croyez-vous que ce soit réellement à cause des émeutes ? Si oui, il y a quelques dizaines de spécialistes en droit international qui ne sont pas d'accord avec vous.

3/ A votre avis, que font en ce moment le Ministre de l'Intérieur et le Président algérien au Val de Grêce ? Vous croyez sans doute qu'ils ont des problèmes de santé....si c'était le cas, pourquoi tout ce mystère ?

4/ Suivez-vous les déclarations de Mr Jacques Chirac concernant son projet de Communauté Méditerranéene ? Si non, consultez le site de l'Elysée (http://www.elysee.fr/) et lisez ces discours de Bamako et celui du 12 décembre...

5/ Si vous trouvez la réponse à toutes ces questions, vous comprendrez sans doute pourquoi je dis que d'ici 3 mois, la France sera en guerre ...appelez-là comme vous voulez, mais ce sera l'équivalent de la guerre d'Algérie puissance 1000. La différence, c'est que les Français d'Algérie avait une patrie où se rapatrier, alors que les Français de France devront se battre pour sauver une partie de leur territoire s'ils veulent survivre, d'où le rôle que je préconise pour l'armée dans mon post précédent.

6/ Ce qui va se passer en France s'étendra également en Suisse et dans une grande partie de l'Europe...en gros, ce qui correspond à ce qu'on appelle la Vieille Europe.

7/ En ce qui concerne la France, nous n'avons jamais été en avance d'une guerre...et je ne vois pas que cela ai changé. Pour tout vous dire, je crois que nous disposons, en tout et pour tout, de 15 000 hommes (et femmes) opérationnels, dont 30 % ne sont pas fiables...

Je reste à votre disposition pour de plus amples développements, à condition que vous acceptiez de regarder la lune et non pas le doigt qui la pointe.

Eric GAILLOT

Publié par GAILLOT le 13 décembre 2005 à 21:48

Pour le président Algérien, celon certaines rumeurs lue dans divers bllgs, il ne serait plus de ce monde.

Pour le partenariat Euro Méditerannéen, le sommet à Barcelone à été un flop, les dirigeants de la rive Sud ne se sont méme pas déranger.

Quand aux capacitées de riposte de l'Etat Français, vous avez oubliez un zéro au minimum ;)

En matiére de troubles civiles, avec plusieurs siécles de révoltes, révolutions, émeutes, nous sommes rodés.

La France à perdu la guerre de 1870, mais la commune de Paris n'a pas fait long feu.

Je parlais de l'Australie comme certains ont pointer le doigt sur la Nouvelle Orléans.


Publié par Frédéric le 13 décembre 2005 à 22:20

1/ Je connais ces rumeurs...comme tout le monde. Mais ce n'est ni ce que dit le Président Chirac ni ses amis du FNL.

2/ Supposons que cette rumeur soit exacte, que faites-vous du Ministre de l'Intérieur Algérien ? Lui aussi est mort ?

2/ Oui, Euro-med fut un flop...mais pas la conférence de Bamako, encore moins la conférence des Ministres de la Défense des 5+5 du 12 décembre à Alger.
http://www.lefigaro.fr/international/20051213.FIG0234.html?162731

3/ En France, nous avons une armée de métier dont la mission n'est pas d'intervenir à l'intérieur des frontières. Je parle donc de la police : 10 000 hommes de terrain plus 1 500 étudiants policiers, rappelés en renfort pendant les émeutes d'oct/nov.

4/ En matière d'émeute...qui est le "nous" dont vous parlez ? Qui sont ceux qui, aujourd'hui, brûlent des voitures et incendient les écoles ? Des Français : mettez- vous dans la peau d'un policier qui se trouve face à des bandes de jeunes Français, qui mettent en avant des enfants de 13 ans pour brûler des voitures et des écoles...que feriez-vous ? Vous tirez dans le tas ? Le Directeur général de la police à déjà répondu à cette question : c'est non. Alors ? Vous laissez les voitures brûler ? Ben oui...que voulez-vous faire d'autre...les assurances payeront.
Alors question : un couvre feu avec interdiction de tirer à vue, même en l'air - de toutes façons nos policiers ne sont armés que de balle en caoutchouc et de grenade lacrymo -, à quoi ça sert ? De plus, quand vous êtes face à des ados et des enfants, que feriez-vous, vous ?


5/ Même pendant les guerres que vous citez, il n'y avait pas l'Etat d'urgence que nous connaissons aujourd'hui. Le seul cas comparable, en dehors de la guerre d'Algérie, remonte à l'occupation allemande : il dura quelques jours et se limita à Paris.


6/ L'Australie connait depuis deux jours le sang qui coule sur ses plages.

7/ Le contexte de la Nouvelle Orléans n'est pas comparable à celui de la France. Et je vais être encore plus clair sur ce point : les USA ne peuvent pas connaître des émeutes comme nous venons de vivre en France, parceque là -bas, les communautés sont territorialisées. S'il y a un problème avec une communauté, elle est immédiatement bouclée par les forces de l'ordre. En France, cela n'est pas possible, logistiquement pas possible car chez nous, tout est mélangé, brassé...et les dernières décisions du gouvernement visent à mélanger encore davantage pour bien diluer les communautés les unes dans les autres, pour obliger l'assimilation, au nom de l'Egalité des Chances. Nous avons même un Ministère spécifique qui s'occupe de ça.

8/ Résultat : le jour où tous ces jeunes, bien répartis sur l'ensemble du territoire, vont recommencer à faire la fête pour s'amuser, et qu'une fois que le pays sera bien en flamme,les gangs, les mafieux, et de nombreux autres groupes bien organisés passerons à l'acte, je me demande bien comment nos 11 500 policiers pourront ramener l'ordre. Je me demande bien comment l'armée elle-même, avec ces chars et ses avions, pourrra intervenir ? Nos seules troupes compétentes en guerillas urbaines sont déjà à l'étranger. Et même si elle rentraient, la loi leur interdirait de toucher aux enfants de moins de 16 ans. Et en supposant qu'on arrive, sans violence, à arrêter les émeutiers, des milliers d'émeutiers, on en fait quoi ?

Je vous laisse imaginer des solutions. Il me semblait que j'était sur le site de Monnerat, c'est à dire un site qui essaye de simuler des situations de guerre. Que vous n'acceptiez pas mon hypothèse comme un scénario inéluctable en France, d'accord. L'avenir parlera. Mais je pense que mon hypothèse n'a rien d'excessif, malheureusement, et croyez moi, je le déplore. Ceci dit, je ne suis pas le seul à travailler sur cette hypothèse, et c'est ce qui compte.
Je vous remercie de me permettre de développer mes arguments. Quelque soit votre réponse, et compte tenu du site où cela se passe, cela me permet de mieux mesurer l'écart abyssal entre la réalité de la situation, en tout cas en France, et la perception que peuvent en avoir des spécialistes de stratégie militaire. Cela n'est donc pas du tout inutile, croyez-moi.
Eric GAILLOT

Publié par GAILLOT le 14 décembre 2005 à 0:04

Gaillot, bien que d'un avis probablement excessivement pessimiste, soulève une question pertinente : si l'état ne sert pas à faire respecter la propriété privée, faire respecter le droit (et les événements ont montré que l'état français ne semblait pas se préoccuper de ces points-là ), à quoi sert-il?
S'il y a bien une chose dont les gens ne peuvent se passer, c'est la sécurité. Si l'état n'est pas capable de protéger les gens, ceux-ci se chercheront très rapidement d'autres protecteurs que lui. C'est un mécanisme élémentaire et inévitable en l'absence de crédibilité sécuritaire étatique, et je ne suis pas certain qu'une telle situation soit réellement souhaitable.

Publié par Ruben le 14 décembre 2005 à 5:58

Ruben, vous m'avez parfaitement compris. J'aurais aimé allez plus loin dans mes arguments, mais l'Etat d'urgence dans lequel nous vivons et la HALDE qui l'applique me l'interdisent. Je rejouterais tout de même ceci : la France n'est plus un Etat de droit, vous pouvez vous retrouver à l'ombre pour un oui ou un non, un regard de travers, un pas de trop dans le mauvais sens. La censure est totale, aussi bien sur les cours de la Bourse qui sont manipulés, que sur l'information qui est complètement verrouillée. La France est soumise à "la cuisson du crabe" : vous jettez le crabe vivant dans l'eau froide de la marmitte, puis vous chauffez l'eau progressivement, le crabe s'endort puis meurt sans s'en rendre compte. Ce que je ne peux pas dire ici, c'est qui va croquer le crabe.

Publié par GAILLOT le 14 décembre 2005 à 12:00

Si le président algérien meurt au Val de Grace, on va lui donner à lui aussi un certificat de naissance à Jérusalem?

Publié par Mikhaël le 14 décembre 2005 à 22:19

Mikhaël, Bout et Flika n'est pas encore mort, il prépare notre avenir et du point de vue militaire, puisqu'il s'agit de cela sur ce site, allez chercher ce qui se passe du côté de la nouvelle milice de Chirac, vous savez...ce nouveau service civil de 30 000 combattants civiques (pour commencer...) payés avec l'argent des actions d'EDF et ouvert "sans discrimination aux Chances pour la France ".....Ca ne vous donne pas une petite idée de ce que cela signifie ?
J'assume mon pessimisme qui ne reflête, ici, que votre optimisme inébranlable qui nous conduit tout droit vers une nouvelle débacle...
Mais pourquoi donc persistez-vous à ne pas vouloir regarder la réalité ? Parcequ'elle vous fait peur ? Apportez vos arguments pour contrer les miens, mais vous n'en avez pas...sinon de me taxer de pessimiste...autrement dit de fou. C'est bien, restez dans votre logique raisonnable, continuez vos jeux de simulations virtuelles bien à l'abris derrière vos montagnes et vos certitudes.
Je vous invite donc à simuler vos actions militaires dans un pays en Etat d'urgence et à commencer, donc, par prendre connaissance de ce qu'est un Etat d'urgence qui, comme ce mot l'indique, n'est pas un Etat de droit, encore moins un Etat démocratique. Alors, c'est quoi un Etat d'urgence ? Ma question n'est tout de même pas hors sujet, me semble-t-il ? A moins que vous ignorez que la France est en Etat d'urgence, Etat d'urgence qui n'a jamais été soumis ni au Conseil de l'Europe ni à l'ONU comme le droit international l'impose...l'Etat d'urgence de la France est aussi légitime que la guerre en IRAK...et en Irak, à chaque élections DEMOCRATIQUES, il y a le couvre feu et la fermeture totale des frontières ainsi que des axes de communications.
Allons, reveillez-vous !

Publié par GAILLOT le 15 décembre 2005 à 6:31

Où voulez-vous en venir?

Publié par Ruben le 15 décembre 2005 à 8:02

Expliquez-vous SVP

"nouveau service civil de 30 000 combattants civiques" où en savoir plus?

"Etat d'urgence qui n'a jamais été soumis ni au Conseil de l'Europe ni à l'ONU comme le droit international l'impose" où en savoir plus?


Publié par Mikhaël le 15 décembre 2005 à 8:24

@ L.M.

"des affiches portant son visage, son nom et son prénom seront affichées dans sa ville, avec un appel à récompense pour toute information permettant de le capturer en raison des trafics d'armes et de drogues auxquels il est mêlé"

... et ça l'a fait rigoler?
Les têtes et noms des terroristes des années '70 et '80 en Europe étaient sur les journeaux, celles des chefs de cartels aussi, Mohamed Farrah Aidid en Somalie comme les autres, les chefs du Hamas, le mollah Omar et Benladen ... et c'est pas les affiches qui ont changé grand chose.

Paul Alain Léger ...? des affichettes? les gars en questions n'en sont pas arrivés là où il sont à travers des concours mais en éliminants la concurrence, une affiche de wanted n'a jamais arrété un Al Capone.

Navré de le dire mais ce côté de la simulation me fait peur.

Publié par Mikhaël le 15 décembre 2005 à 8:53

A Mikhäel : vu que le volume de renseignements donnés par la population a augmenté ces derniers jours, ce type d'action a toujours un effet déstabilisant. Au demeurant, un renseignement valable nous a permis hier d'encercler un autre chef de guerre ; il est malheureusement décédé dans la fusillade qui s'est ensuivi, ce qui nous prive de renseignements potentiels... et a imposé un retard dans le lancement de notre campagne "most wanted warlords" ! :)

Publié par Ludovic Monnerat le 15 décembre 2005 à 9:03

Je suis heureux de savoir que la population s'implique dans cette SIMULATION :) ça veut dire que les méchants sont moins implantés dans la population que les gars cités plus en haut.

Il faut s'en réjouir ... à quand les affiches pour Zarkawi?

Publié par Mikhaël le 15 décembre 2005 à 9:33

Excusez-moi d'avance, mais dans ce tour de Warcraft ils ont tué combien de dragons? Et les lutins ont gagnés?

Publié par Mikhaël le 15 décembre 2005 à 14:57

On peut se moquer de ses simulations, mais elle permette, et c'est justement leur but, de se préparer à des situations ou le nombre d'intervenant ne cesse d'augmenter et la situation de ce complexifier.

Il est loin le temps ou sur le champ de bataille 2 armées bien identifié avec leur généraux sur une colline s'affronter frontalement et ou le vaincu cessait alors le combat, au moins jusqu'a la prochaine guerre...

Publié par Frédéric le 15 décembre 2005 à 20:36

Ca fait partie d'un long dialogue.

Je ne me moque pas de la simulation, j'exprime mes doutes, assez fondés, sur la partie psy et surtout sur son évaluation, sur le poid des variables (j'imagine qu'il y en a) et sur l'"algorithme" (pour employer un grand mot) du model.

J'estime que pour des combats entre forces armées régulière il existe des models fonctionnels, pour la partie réactions individuels et de groupe j'en doute, le manque de prévision des réactions de la population irakienne semblerait en être un témoignage.

Par contre avoir demandé l'avis à "Yossi" [le vendeur de légume du marché de Jérusalem issu de l'immigration irakienne (ou à un autre)] sur les conséquences de l'absence de "law & order" à Bagdad aurait évité ce qu'on a pu voir à la télé: pillage, anarchie, bandes, bref le bordel le plus complet.

C'est pour ça que j'ai exprimé mes impressions en termes ironiques.

Publié par Mikhaël le 15 décembre 2005 à 22:30

"vu que le volume de renseignements donnés par la population a augmenté ces derniers jours, ce type d'action a toujours un effet déstabilisant"

Si l'objectif était de vérifier comment fonctionnerait un groupe d'officiers d'origines différentes un tel exercise me parrait sensé, s'il s'agit de simuler une "guerre moderne" et son côté psy, alors je confirme que "ça" me fait peur.
C'est comme jouer aux échecs tout seul et en déduire de pouvoir le faire dans la réalité.
Est-ce que les irakiens, ou les ivoiriens, ou les serbes donnent à des étrangers des renseignements sur ceux de leur clan? Leur CLAN parce que c'est de ça qu'il s'agit.

Je l'ai dit ailleurs, ça dépasse cette organisation. Le sergeant issu des quartiers "difficiles" aux USA (voir un billet de ce site) s'en sort mieux que les généraux.

Publié par Mikhaël le 15 décembre 2005 à 22:40

Je suis désolé de ne pas répondre...mais j'ai essayé de développer et pas de chance, je dépasse les limites en ressources du site...le post refuse de partir...J'ai même essayé de le découper en deux...rien à faire, mon calibre est trop GROS pour le simulator...or le sujet mérite plus qu'un jappement, ne pensez-vous pas ?
D'ailleurs vous allez vous rendre compte de ce que ça signifie sur le terrain lorsque la technique est défaillante.

http://www.thememoryhole.org/war/berg_killing.zip

Attention--------WARNING ! ----------------

Publié par GAILLOT le 16 décembre 2005 à 4:34

Réponse à la question de Mikhaël :
Je vous donne un copier/coller de la réponse de Jacques Chirac ...voir le lien suivant :

http://www.elysee.fr/elysee/francais/interventions/interviews_articles_de_presse_et_interventions_televisees./2005/decembre/reponses_du_president_de_la_republique_aux_50_questions_posees_par_les_lecteurs_du_parisien.35687.html

(...)" C'est pour cela que j'ai décidé de créer le service civil volontaire. Il concernera 50 000 jeunes en 2007. C'est pour cela aussi que nous avons créé le CIVIS qui offre aux jeunes en difficulté une formation et une activité."(...)

Publié par GAILLOT le 16 décembre 2005 à 15:14

Complément de réponse à la question de Mikhaël ( voir détails sur le même lien que post précédent) :

DECLARATION DE JACQUES CHIRAC :

11 - Pourrait-on intégrer les grands frères dans les institutions ou les collectivités locales ?

Une des choses que j'ai regrettée lors de la crise que nous venons de connaître, c'est qu'on a beaucoup dit que rien n'avait été fait dans ces quartiers, déniant ainsi l'immense travail accompli par beaucoup d'associations, de bénévoles et d'habitants qui s'engagent dans leur quartier. Ceux qu'on appelle " les grands frères " effectuent souvent, depuis longtemps, un travail utile dès lors qu'ils donnent aux plus jeunes des repères et des modèles. Il faut aider ceux qui en ont la vocation à poursuivre leur mission dans le cadre d'emplois stables, notamment dans les collectivités locales. C'est pourquoi le Gouvernement a décidé de créer en 2006 : 20 000 contrats de travail pour développer les emplois de proximité au sein des communes et des associations, 5 000 postes d'assistants pédagogiques dans 1200 collèges, une spécialité du brevet professionnel jeunesse et sport et des formations pour professionnaliser les métiers de l'animation et du sport et 2 000 contrats d'accès à l'emploi pour des agents de terrain qui renforceront la police de quartier.

MES COMMENTAIRES : Mikhaël, vous savez, je suppose, ce qu'on appelle les Grands Frères dans nos banlieues ? Si vous l'ignorez, reportez-vous aux règles du jihad.
Chaque contrat est payé 1500 € + alloc logement + CMU + titre de transport + port d'armes conforme au dernier décret paru au JO sur la modification des classes d'arme à partir du 15 décembre 2005.
Ces "acteurs de proximité" sont directement sous la responsabilité de la HALDE : Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et Exclusions. La HALDE a tout les pouvoirs, y compris celui de recourir à l'armée.
Alors, quand on parle de l'armée, en France, de quelle armée parles-t-on précisément ?

Nota : pas commode la mise en page...dans ce formulaire.

Publié par GAILLOT le 16 décembre 2005 à 15:26

Vous êtes sûr pour le port d'arme?

Publié par Mikhaël le 16 décembre 2005 à 17:58

Je me demande, est-ce qu'il y a eu des échafourés dans les banlieues corses ?

Publié par Deru le 16 décembre 2005 à 18:09

Ne pas oublier que la Corse est une "petite" ile, Ajaccio ne dépasse pas les 50 000 hab et n'as pas de banlieux HLM. Et la bas, ce n'est pas des voitures qui brulents, mais du plastic qui explosent ;)

Sinon, pour cette histoire de service civique de 50 000 jeunes, sur les forums militaires, on compare cela au Service Militaire Adapté des DOM TOM.

Publié par Frédéric le 16 décembre 2005 à 22:43

Post de Mugnon le 13.12.05

«Â L'utilisation d'informateurs civils en Irak et la sensibilisation du public (avec la distribution des paquets de cigarettes portant le numéro de la hotline américaine), a été assez fructueuse et semble l'être encore. »

Des ADM sont donc utilisées en Irak !

Publié par Claude le 16 décembre 2005 à 23:33

Mais que font les associations de lutte contre le tabagisme ;)

L'US Army devrait plutot distribuer des bouteilles de lait avec les photos des personnes rechecher :)

Publié par Frédéric le 17 décembre 2005 à 0:37

Pour Mikhaël, au sujet de la Corse,
La Corse à 200 000 habitants, dont une communauté étrangère non européenne estimée officiellement à 30 000 personnes, soit 15 % de la population. Cette population est essentiellement regroupée dans les grandes villes mais elle est également diffuse dans toute l'île.
Pendant les émeutes, personne n'a bougé parce que les Corses ont pris les devants...en plasticants quelques appartements et voitures.
A méditer.....

Publié par GAILLOT le 17 décembre 2005 à 4:23

Pour Mikhaël, au sujet du port d'arme,
vous êtes naïf ou vous ne voulez pas comprendre ? Vous croyez que les Grands Frères ont besoin d'une autorisation pour avoir des armes ? Ils habitent des zones de NON DROIT, ce qu'on appelle pudiquement les banlieues, ou zones sensibles...Ces zones de non droit dans un Etat d'urgence, à votre avis, cela correspond à quoi ?
J'ai chercher dans tous les textes de droit, mais j'ai rien trouvé qui s'approche de prêt ou de loin à ce genre de situation. Alors, j'ai imaginé moi-même : dans un pays en Etat d'urgence, ce sont les résidents des zones de non droit qui font la loi. Est-ce correct, mon adjudant...chef ?

Publié par GAILLOT le 17 décembre 2005 à 4:35

cher GAILLOT


Si vous avez l'air de donner des infos officielles en citant "dernier décret paru au JO" comme vous faites ici:
"Chaque contrat est payé 1500 € + alloc logement + CMU + titre de transport + port d'armes conforme au dernier décret paru au JO sur la modification des classes d'arme à partir du 15 décembre 2005."

... je vous invite à éviter de jouer le pitre et ne pas pondre par la suite des "vous êtes naïf ou vous ne voulez pas comprendre ? Vous croyez que les Grands Frères ont besoin d'une autorisation pour avoir des armes ?"


Des deux l'une ou la "pitrerie" est dans le premier commentaire ou elle est dans le deuxième ... à vous le choix.


ps
J'ai déjà eu à supporter un "formatueur de jeunesse" une fois (de trop)

Publié par Mikhaël le 17 décembre 2005 à 13:55