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1 novembre 2005

Iran : le prix de l'inaction

Les déclarations génocidaires du président iranien n'auront somme toute provoqué que des remous limités : la communauté internationale a globalement condamné son appel répété à rayer Israël de la carte du monde, mais sans entreprendre aucune action concrète ; les Etats-Unis restent en embuscade, préférant laisser la vedette à une Europe qui s'est ponctuellement gargarisée de mots avant d'en revenir à ses troubles domestiques. L'appel à la protestation lancé par Marek Halter dans Le Monde est un bon résumé de la situation actuelle des Européens : une morale omniprésente, prompte à l'indignation compulsive, sans la volonté ni la capacité immédiate d'imposer à autrui un comportement différent.

Mais était-il vraiment impossible d'entreprendre la moindre action à l'encontre du gouvernement iranien ? Lorsque la Syrie est sommée de coopérer sous peine de sanctions implicites pour avoir ourdi le meurtre d'un seul homme, comment est-il possible que la volonté d'annihiler un pays entier ne fasse l'objet d'aucune action coercitive ? La vérité, c'est que l'Europe a parfaitement les moyens d'exercer une pression politique, économique et militaire sur l'Iran. Son influence internationale, son impact dans les échanges commerciaux ainsi que ses capacités aériennes et aéronavales suffisent certainement à avoir un impact sur les décisions des mollahs. C'est bien la volonté qui fait défaut.

Au fond, les dirigeants européens aimeraient bien que Mahmoud Ahmadinejad n'ait jamais tenu de tels propos, qu'ils ne les ait pas obligés à prendre une position tranchée. Ils vont d'ailleurs rapidement s'efforcer de les oublier, ces mots qui démasquent, ces phrases gorgées de haine, et les mettre sur le compte d'une errance passagère. Il est tellement plus agréable, plus reposant d'être ami avec tout le monde - ou du moins de s'en persuader ! Lorsque l'on s'escrime à préserver un statu quo au demeurant illusoire, lorsque l'on pense pouvoir conserver une prospérité qui s'est construite sur la transformation, agir à l'encontre de l'Iran devient un risque insupportable. La peur du changement plébiscite l'inaction.

Que celle-ci ait souvent un prix exorbitant ne change rien à l'affaire. Puisqu'il est possible à son président de clamer son intention de détruire Israël sans conséquence grave, voilà qui ne peut qu'encourager l'Iran à poursuivre sur cette voie. Comme toujours, refuser la confrontation lorsque des intérêts sont manifestement contraires ne fait que la différer et augmenter son ampleur. La menace iranienne devra tôt ou tard recevoir une réponse adaptée. Et si des arsenaux nucléaires viennent se mêler à l'affaire, cela pourrait nous inspirer des regrets éternels!

COMPLEMENT I (2.11 1815) : En annonçant son intention d'accélérer son programme nucléaire et de remplacer 40% de ses ambassadeurs, dont apparemment les plus favorables à l'Occident, l'Iran s'inscrit toujours plus dans une logique de confrontation. Son président se comporte largement comme si une guerre était inévitable, et comme si elle devait être préparée au mieux.

De ce fait, il est intéressant de lire cet article dans lequel le directeur d'un think tank conservateur américaine affirme que la menace iranienne doit être conjurée par une offensive politique, par une campagne de désinvestissement et par une réduction de la dépendance pétrolière. Mais toutes ces mesures ne peuvent faire effet qu'à moyen ou long terme, et c'est bien par l'action militaire que la situation pourra être gérée, stabilisée ou au contraire transformée. J'y reviendrai prochainement.

COMPLEMENT II (3.11 1045) : L'inaction a peut-être un prix, comme je le pense, cela n'empêche pas Alexandre Adler de la recommander ce matin dans Le Figaro. Voilà ce que nous devrions faire :

"...les États occidentaux se doivent donc de ne pas jouer dans les mains de l'incendiaire et de laisser sans trop de hâte monter la contre-offensive des forces de la raison qui, tout comme à Damas et à Riyad, sont à Téhéran encore majoritaires."

Laissons donc agir les forces raisonnables qui existent dans ces pays, en espérant qu'elles parviendront à leurs fins tout aussi raisonnables. Et que faire si les forces déraisonnables concentrent dans leurs mains toutes les rênes du pouvoir? Alexandre Adler ne semble pas envisager un tel développement de la situation. Il est stupéfiant de constater à quel point un homme aussi intelligent peut démontrer aussi peu de volonté. Comme quoi la connaissance et le bon sens sont deux choses bien distinctes...

COMPLEMENT III (3.11 2050) : Sur la question des paroles et des actes concernant, cet article révélant le soutien de l'Iran aux familles d'attentats terroristes palestiniens est assez révélateur. Pour autant qu'il soit véridique ; les informations qu'il fournit sont toutefois cohérente avec le rôle joué depuis des années par l'Iran.

Publié par Ludovic Monnerat le 1 novembre 2005 à 21:59

Commentaires

La classe politique ne fait que suivre la "majorité agissante", j'ai essayé de poster sur ce site que je connaisait pas à propos d'un article sur le suget, mais les commentaires de certains sont affligeant, en gros "tout est la faute d'Israel qui n'aurait pas du exister" :

http://www.dailyjungle.com/index.php?idarticle=393

Publié par Frédéric le 1 novembre 2005 à 22:28

Je suis également frappé par le fait que cette manifestation de volonté sans ambiguité de rayer un Etat (et son peuple) de la carte ne fasse pas plus d'effet concret. Comme le fait très justement remarquer Ludovic, cela ne peut qu'encourager tous ceux qui se vouent à la guerre contre les sociétés occidentales.

Rumsfeld avait tout à fait raison en rappelant que "Weakness is provocative".

Publié par Sisyphos le 1 novembre 2005 à 23:54

Les commentateurs internationaux se sont élevés pour annoncer que les Etats-Unis allaient abaisser le seuil nucléaire s'il utilisaient de petites charges nucléaires à des fins tactiques.
Il semble que l'Iran et d'autres pays du Moyen-Orient ont réussi à abaisser le seuil de la provocation et de la déclaration de guerre, à force de brûler des drapeaux et de peindre des slogans belliqueux, contre Israël, les Etats-Unis, voire l'occident sur leurs missiles.
Espérons que l'indulgence européenne n'amènera pas la création de notions telles que le "scud rhétorique" ou le "tir d'artillerie à usage politique interne".

Publié par Mugon le 2 novembre 2005 à 8:24

J'ai du mal à comprendre votre colère -mais j'ai du mal à comprendre la diplomatie.


Autant les discours qui appellent à agir pour des faits (parce qu'il y a un programme nucléaire qui avance) me semblent mériter une attention soutenue (ce qui ne veut pas dire que je suis d'accord avec eux, mais bon je suis plutôt du genre pacifiste bêlant, ne digressons pas sur tout), autant les paroles ne sont que des paroles, même si elles passionnent les chancelleries.

Du temps de la guerre froide, le discours officiel du camp d'en face était plein de gentilles colombes, d'appel à la paix et à l'amûûûûûûr, de dénonciation des missiles (de l'ouest). Faut-il suivant la même logique considérer qu'un camp qui tient un discours aussi lénifiant ne peut être vraiment méchant ?


Typiquement je ne suis pas du tout d'accord avec la hiérarchie que vous faites entre les comportements syriens et iraniens : pour moi, le meurtre d'un seul homme est un _fait_, des rodomontades d'un politicien ne sont qu'un _discours_ et il faut juger les états (ou les gens) à leurs actes et non à leurs paroles.

Publié par Un français qui aimeuh la Suisse le 2 novembre 2005 à 8:27

Cela veut donc dire que vous êtes de l'avis qu'il faut attendre des "actes" et donc un premier test nucléaire iranien? Ne pensez vous pas qu'il serait alors trop tard pour faire quoi que ce soit? Autant agir avant quand il est encore temps.

Publié par Sisyphos le 2 novembre 2005 à 10:08

Ne pas oublier que les phrases du leader iranien sont surtout à usage interne...

Cela fait des années que l'Iran appelle a la destruction et nie le droit d'Israel à l'existence
et aujourd'hui seulement nos pseudo journalistes (il n'existe pas de journalistes en France pour moi)montent ces paroles qui effectivement ne sont que des paroles...
Quand à l'arme nucleaire meme la France a du s'assurer de nombreux tests en surface puis souterrains puis desormais simulés pour s'assurer du bon fonctionnement d'une technologie extremement delicate

C'est pour cela que les chancelleries ne marquent qu'affligeance et dedain

Pour la Syrie la liquidation d'hommes politiques ou autres est une politique habituelle depuis 1976
Seulement Assad a fait liquidé quelqu'un d'"intouchable" , une erreur de plus de sa part...

Il n'a pas compris que le monde a changé et les occidentaux vont lui faire comprendre
Je ne peux pas croire a une intervention militaire ou alors ce sera la France qui y poussera pour retrouver un peu de lustre (le Liban est son pre-carré et Hariri l'ami personnel de Chirac)

En tout cas je ne vois qu'une intervention type Kosovo Serbie maximum ou minimum Libye 1986 ou Kadhafi et son pays avait ete mis au ban des nations et failli etre liquidé on en avait plus entendu parler
Du coup comprenant son erreur, les camps de terroristes et les attentats avaient cessé... et les relations redeviennent normales désormais

Bref pour finir avec les iraniens, la syrie est désormais isolé au sein du monde y compris arabe
Quand le regime sera liquidé le dernier ennemi des USA (avant le futur, la Chine) c'est à dire l'Iran sera lui aussi isolé et liquidé ( il est deja completement encerclé de bases us depuis la chute des talibs)
La politique us est tres rigoureuse et Rice comme Bush (et ses conseillers) sait agir méthodiquement

Publié par vehme le 2 novembre 2005 à 10:50

La prévention vaut mieux que la guérison ;)

Si en 1950, les USA avait explicitement déclarée que la Corée du Sud était sous leur protection, la Corée du Nord y aurait réfléchi à 2 fois avant de ce lancer dans une guerre ouverte.

Idem en 1990 pour le Koweit.

La, il faut indiquer qu'une attaque sur Israel entraine ipso facto des représailles.

Publié par Frédéric le 2 novembre 2005 à 10:53

D'accord pour dire que les déclarations d'Ahmadinejad s'adressaient prioritairement à son opinion intérieure, et dans une moindre au monde musulman : cela me semble cohérent. Il y a certainement des enjeux, comme les luttes de pouvoir dans l'appareil gouvernemental iranien, qui doivent être pris en compte. Maintenant, que ces propos aient eu une résonance plus grande qu'à l'accoutumée provient certainement d'une conjonction : d'une part, l'Iran avait largement mis en sourdine sa rhétorique anti-israélienne ces dernières années ; d'autre part, son programme nucléaire est désormais hors du contrôle de la communauté internationale. D'autres éléments entrent encore en considération (rapports de force au sein du monde arabo-musulman, par exemple ; Mikhaël en a parlé ces derniers jours).

Maintenant, comme le dit Sisyphos, on ne peut pas simplement considérer que ces déclarations ne sont que cela, et que des actes doivent être attendus avant de réagir. Premièrement, l'Iran agit, de façon le plus souvent discrète, par l'entremise de groupes armés comme le Hezbollah, ou par des actions clandestines comme en Irak. Deuxièmement, la volonté de détruire un pays ennemi est une déclaration d'intention trop radicale, trop définitive pour ne pas être prise en compte. Le risque est simplement trop grand pour être écarté. Cette menace doit trouver une réponse, réelle et potentielle ; elle appelle des mesures coercitives, graduelles et précises.

J'espère bien que l'on n'atteindra pas les "scud rhétorique" ou le "tir d'artillerie à usage politique interne" pour continuer de justifier une inaction insoutenable. En revanche, je suis d'accord avec vehme quant à la fourchette des actions militaires pouvant être entreprises : entre le Kosovo en 1999 (78 jours de bombardements d'intensité croissante) et la Lybie en 1986 (1 action ciblée de bombardement directement sur Khadafi) existe une palette intéressante. Au-delà , un consensus est hors de portée ; en deça, les effets seraient totalement nuls. Il reste déjà à prouver qu'ils ne soient pas contre-productifs !

Publié par Ludovic Monnerat le 2 novembre 2005 à 11:03

« Cela veut donc dire que vous êtes de l'avis qu'il faut attendre des "actes" et donc un premier test nucléaire iranien? Ne pensez vous pas qu'il serait alors trop tard pour faire quoi que ce soit? » Sisyphos

N'avez-vous pas l'impression de mélanger allègrement des affaires différentes ou de faire des amalgames grossiers. L'intervention précédente se rapportait aux paroles prononcées par le président iranien au sujet d'Israël. Le développement de compétences nucléaires constitue un autre sujet.
D'autre part, l'Iran n'en est pas encore là . Parfois, j'ai l'impression que certains intervenants s'emballent exagérément et perdent, du coup, la distance nécessaire pour pouvoir analyser globalement la situation.
(voir notamment l'intéressante intervention de vehme)


Alex

Publié par Alex le 2 novembre 2005 à 13:07

"N'avez-vous pas l'impression de mélanger allègrement des affaires différentes ou de faire des amalgames grossiers." (Alex)

Non.

Publié par Sisyphos le 2 novembre 2005 à 13:27

Ah bon...

Une explication peut-être ?!

Publié par Alex le 2 novembre 2005 à 13:45

Alex, je croyais avoir expliqué ma position sur cette question. Je renvois également à mon blog que vous connaissez bien ;-). Mais en bref:

En substance, je pense que bien entendu, l'animosité iranienne à l'encontre d'Israël n'a pas de rapport direct avec les aspirations nucléaires de l'Iran. Cette animosité est vieille de presque 30 ans en Iran et a une solide tradition dans les pays arabes.

Je suis par contre d'avis que le problème de la bombe atomique est d'une très grande urgence et gravité - même en en négligeant la dimension "israëlienne". Ce serait la première fois qu'un régime islamiste en disposerait. Je pense que nous sommes en meilleure route pour une bombe atomique des mollahs.

Les deux éléments (Israël et la bombe atomique) sont tout à fait à prendre en compte ensemble dans une appréciation globale de la mencae iranienne. Je ne comprends pas que vous, Alex, sembliez aussi bien-veillant ou pour le moins "cool" face à ces dangers. Je maintiens que je crois que vous sous-estimez ce danger majeur.

Si le Pakistan devait subir un changement de régime par une prise du pouvoir des fous de dieu, je me montrerais tout aussi inquiet. La situation là bas semble au moins plus ou moins stable pour le moment. J'en conviens toutefois que le Pakistan est également un facteur très sensible et que le maintien au pouvoir de Mujarraf infiminiment important.

Publié par Sisyphos le 2 novembre 2005 à 16:01

Je vous remercie pour vos explications. Toutefois, je ne pense pas que je sois, comme vous l'indiquez, si « bien-veillant », voire « cool », vis-à -vis du gouvernement iranien.

Cependant, je perçois le danger différemment :
1. J'ai plus l'impression que les paroles prononcées par le président iranien s'adresse à son propre peuple, voire à une frange du monde musulman, plutôt qu'au reste du monde (retour aux origines de la révolution, volonté de séduire un certain public, etc.)
2. Ce discours va très probablement être accompagné d'actions, notamment dans le but de démontrer que l'Iran est un Etat indépendant et qu'il ne craint pas de provoquer le reste du monde.
3. En revanche, les autorités iraniennes sont certainement conscientes qu'il y a des limites à ne pas franchir. Et le développement d'armes nucléaires constitue l'une de ces barrières.
Autrement dit, c'est une espèce de partie d'échec qui a débuté. Bien entendu, le monde libre doit faire pression pour éviter que l'Iran ne se croie intouchable et ne fasse n'importe quoi. Enfin, la fabrication d'armes nucléaires est un processus relativement long. Dans ce contexte, (notamment en raison des points évoqués ci-dessus), je pense qu'il est prématuré d'évoquer actuellement l'utilisation de la force contre cet Etat.
En revanche, le cas du Pakistan pourrait représenter un bien plus grand danger, car cet Etat possède déjà l'arme nucléaire. D'autre part, une prise s'accompagne souvent d'une phase trouble durant laquelle certains éléments sont difficilement contrôlables.

Alex

Publié par Alex le 3 novembre 2005 à 8:58

Comme le montre encore l'actualité, la seule réponse que les iraniens comprendront sera une réponse armée.
A commencer par la destruction des centres de dévelloppement nucléaires. Ce régime fasciste, fanatique ne sera source de rien de bon au moyen-orient et dans le monde. C'est cet état qu'il faut rayer de la carte, comme en Irak, et installer un gouvernement démocratique.

Quant à la lâche Europe, au-delà es déclarations, de l'indignation, il n'y a, comme d'habitude, rien. Si ce n'est l'inaction, et dans quelques semaines, la minimisation des propos de Ahmadinejad.
il faudra que l'Iran passe à l'offensive, ce qui, à terme, se concrétisera, pour qu'enfin, peut-être, l'Europe et les Nations (dés)Unies prennent des résolutions... Une sanction à ce niveau d'ailleurs, comme l'a demandé Shimon Peres aurait bien entendu été l'exclusiond e l'Iran des Nations Unies, ce qui ne serait que logique!!!

Publié par Ares le 3 novembre 2005 à 10:37

Je signale un lapsus :

...Il est stupéfiant de constater à quel point un homme aussi peu intelligent peut démontrer aussi peu de volonté...

Double négation ;)

Publié par Frédéric le 3 novembre 2005 à 15:03

Merci pour cette remarque! Ce n'était pas du tout mon intention que traiter Adler de sombre abruti ! :)

Publié par Ludovic Monnerat le 3 novembre 2005 à 15:55

Purge dans la diplomatie Iranienne en vue ?

Une quarantaine d'ambassadeurs et de chefs de missions vont rentrer chez eux pour des motifs douteux :

http://www.liberation.fr/page.php?Article=335753

Publié par Frédéric le 4 novembre 2005 à 11:41

En réponse à la première intervention de Frederic (sur la negation du droit à exister d'Israel), je dirais que c'est justement le point essentiel qui démasque les pseudo-pacifistes.

Et c'est précisément là qu'il est important d'agir en s'assurant que le droit à exister d'Israël ne soit jamais considéré comme une concession, mais comme un pré-requis.

Or trop souvent les pro-palestiniens ont tendance à faire de la reconnaissance d'Israël une concession qui justifierait qu'Israël fasse seul tout le reste du chemin dans le processus de paix (à noter que ce commentaire est aussi valable inversement!).

Publié par Romain le 6 novembre 2005 à 3:01

En effet, sinon, voici un article qui indique l'Iran fait quelques gestes tel la visite d'inspecteurs de l'ONU sur un site sensible aprés avoir déclenché cette tempéte diplomatique :

http://www.lexpress.fr/info/infojour/reuters.asp?id=8420&1807

Publié par Frédéric le 6 novembre 2005 à 20:13