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9 juin 2005

La fin de l'exercice

Ce cours au sein de l'OTAN touche à sa fin, et les deux dernières journées de l'exercice ont été consacrées avant tout à deux activités spécifiques : hier, parmi la gestion des différentes crises qui ont été simulées par le système (rien de bien grave : un attentat à la bombe dans la gare principale de la capitale du pays X, une épidémie de choléra dans un camp de réfugiés, des plans pour une attaque terroriste au gaz sarin découverts dans une redoute d'une tribu rebelle fanatisée - la routine, quoi !), les groupes ont en effet conduit un rapport de coopération civilo-militaire avec un représentant du gouvernement local, deux représentants d'agences onusiennes et deux représentants d'organisations non gouvernementales ; aujourd'hui, c'est une conférence de presse qui a été menée par les différents groupes, face à 4 « journalistes » venant d'origines variées et ayant des intérêts très divers. Et comme le directeur du JOC devait représenter le commandant de la ZFOR à chacune de ces activités, je me suis retrouvé à devoir les diriger. Une expérience fort intéressante !

Bien entendu, les conférences de presse sont très loin de m'être inconnues, et en donner une en anglais ne posait a priori pas de problème particulier. Cependant, l'un des journalistes - tous les rôles étaient joués par des officiers de réserve américains - se distinguait par une agressivité et une paranoïa extrêmes, de sorte qu'il fallait parvenir à contenir ses interruptions et à gérer ses questions accusatrices pour continuer à mener normalement l'événement. Quant au rapport CIMIC de la veille, il consistait avant tout à assurer la coordination des besoins et des ressources entre d'une part un gouvernement totalement démuni face à des crises majeures, et d'autres part des agences et des ONG ayant chacune des compétences et des intérêts différents. L'objectif principal restant de trouver une solution face aux risques de rupture d'un barrage, dont la zone d'inondation potentielle était habitée par 125'000 personnes. Au final, ces deux activités spécifiques de l'exercice se sont fort bien déroulées pour notre groupe, et auraient pu être pratiquées telles quelles dans une opération réelle - selon les critiques reçues, naturellement.

L'exercice qui nous occupait depuis 2 semaines s'est ainsi achevé en fin de matinée, et le cours continue depuis sur son erre avec un ralentissement notable : cet après-midi, nous avons ainsi eu droit à 10 présentations de pays - chaque nation représentée dispose de 5 minutes pour décrire sa géographie, sa population, son système politique, ses forces armées et ses missions de maintien de la paix - avant de mettre un terme à la journée de formation. Ce soir, un dîner officiel en tenue d'apparat - c'est-à -dire en tenue de sortie 95 pour les officiers suisses - permettra de prendre congé des uns et des autres, alors que le cours sera formellement terminé demain, en fin de matinée, après deux exposés et une brève remise de diplômes. Il sera alors temps pour moi de reprendre mes bagages, de mettre le cap sur la Suisse et de retrouver mon environnement originel. Je dois reconnaître m'en réjouir, malgré tous les charmes que peut receler la Haute Bavière !

Publié par Ludovic Monnerat le 9 juin 2005 à 18:03