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16 mai 2005

Une rumeur mortelle

C'est un nouveau coup dur pour les médias traditionnels : l'histoire selon laquelle des interrogateurs américains à Guantanamo auraient glissé des pages du Coran dans des toilettes et tiré la chasse pour démoraliser les détenus, qui a généré des émeutes dans le monde musulman faisant au moins 15 morts, s'est finalement révélée tellement incertaine que Newsweek a dû admettre s'être trompé et présenter ses excuses (ou du moins ses regrets). Autrement dit, la source unique à la base de cette rumeur rapidement vouée à un impact planétaire n'a pas pu être confirmée, et sa fiabilité est désormais plus que douteuse. Est-ce qu'il n'aurait pas été plus simple de vérifier avant, se demandera-t-on spontanément ?

Les commentaires sur ce dérapage médiatique aux conséquences tragiques ne manquent pas sur les weblogs conservateurs ; on lira avec intérêt le résumé et les liens de Michelle Malkin, ainsi que l'analyse d'Austin Bay, qui voit dans cet événement un Abu Ghraib médiatique en raison des effets qu'il révèle :

[W]hy might this be the press' Abu Ghraib? Here's the connection: globe-girdling technology has once again amplified foolish behavior, lack of professionalism, and disregard for consequences into a tragedy. Consider Abu Ghraib, without the fevered hyperbole of The Nation or The Guardian. The behavior of US troops at the prison was inexcuseable -frat rat hazing, trailer trash porn, street punk threat taken up ten quanta to felony prisoner abuse. But dump the hyperbole and call Abu Ghraib what it was: rank felony abuse, not deadly torture. The global dissemination of Lynndie England's dog leash photos, etc., (and magnification of the abuse by anti-American critics) made Abu Ghraib the political and historical scar it is. The US soldiers committed a crime, but information technology made the crime an international fiasco.
[...]
To a degree Newsweek is operating on a "paper template" where the editors and reporters believe the story they "print" shows up in mailboxes or on a magazine rack. In this "template" a phony press allegation remains "local" or US-bound. But there is no "over there" in our world, not anymore. We live in a world where everyone is - in terms of information- next door. Technological compression is the term I coined to describe the situation. Some slip-ups merely damage reputations- Dan Rather and Eason Jordan come to mind. World War Two vets know "loose lips sink ships." Today, loose (computer) disks can sink ships, but loosey-goosey allegations can lead to riot and death.

Un constat bien entendu valable pour n'importe quel thème sensible. On relèvera néanmoins que le rôle du fanatisme religieux et l'amplification des médias musulmans ne doivent pas être sous-estimés.

COMPLEMENT I (17.5 1010) : On ne pourra pas reprocher à la presse romande de ne pas essayer de sauver les apparences concernant ce nouveau dérapage médiatique ! Aussi bien Le Temps que 24 Heures soulignent par exemple ce matin que Newsweek ne s'est pas rétracté et tentent de minimiser l'affaire, alors même que le magazine annonce sa rétractation... Ne pas sentir de quel côté tourne le vent amène parfois à se brûler !

COMPLEMENT II (17.5 1030) : Il vaut la peine de lire l'analyse de John Podhoretz dans le New York Post sur cette affaire (on commence à l'appeler le "toiletgate", ce qui manque un brin d'élégance...). Sa conclusion est impitoyable :

No matter what degree of certainty the editors and reporters had about the item's veracity, moral responsibility for the fallout from it falls squarely on their shoulders.
The magazine has blood on its pages regardless. The magazine caused a geopolitical storm injurious to the countrymen of its own editors and reporters regardless.
They forgot there was a war on. Or they didn't forget, but just didn't care. Now they remember. Now they care.
Now it's too late.

COMPLEMENT III (17.5 1035) : Pour une analyse différente de cette affaire, qui annonce que Newsweek a lavé par ce biais l'affront du Rathergate et qui estime que le grand public n'est plus l'audience-cible de ces médias, on se reportera avec intérêt au billet mis en ligne sur Evoweb.

COMPLEMENT IV (17.5 2145) : Pamela Hess, la correspondante au Pentagone de l'agence UPI, a écrit une excellente analyse de l'affaire Newsweek. Elle montre notamment comment les relations à couteaux tirés entre le Pentagone et les médias américains favorisent ce type de dérapage, alors que les deux parties auraient un intérêt mutuel à collaborer honnêtement.

COMPLEMENT V (18.5 2130) : Quelques remarques assez fulgurantes de James Taranto sur le même sujet, dans son Best of the Web Today de mardi, fournissent une autre perspective intéressante. Extrait :

It's not just that the media are biased against conservatives and Republicans, though they certainly are. It is that they see every war as another Vietnam and every supposed scandal as another Watergate--at least when Republicans are in the White House, which they usually are.
The obsession with Vietnam and Watergate is central to the alienation between the press and the people. After all, these were triumphs for the crusading press but tragedies for America. And the press's quest for more such triumphs--futile, so far, after more than 30 years--is what is behind the scandals at both Newsweek and CBS.

Des médias victimes de leurs propres mythes? Voilà une réflexion intéressante...

COMPLEMENT VI (19.5 0715) : Pour rester dans la droite américaine, la colonne de l'impitoyable Ann Coulter offre aujourd'hui une autre perspective très intéressante, en détaillant les raisons qui ont poussé voici quelques années Newsweek à ne pas sortir l'affaire Lewinsky quand le même reporter avait des preuves solides pour ce faire, et la comparaison très défavorable avec la présente affaire.

COMPLEMENT VII (19.5 1310) : La couverture de cette affaire en Europe continue de laisser songeur. Le Nouvel Obs insinue ainsi que ce sont des pressions sur la source de Newsweek qui auraient contraint le magazine à retirer son article, et non le caractère inexact des assertions publiées. Il est vrai qu'en matière d'exactitude, le journal français - sous la plume de Sara Daniel - a de sérieuses difficultés :

Quoi qu'il en soit, l'affaire va porter un nouveau coup à la crédibilité de la presse américaine, déjà affaiblie ces derniers mois par la démission de plusieurs journalistes fautifs, et non des moindres: après avoir admis que plusieurs de ses articles avaient été inventés de toutes pièces, Jason Blair, le journaliste vedette du «New York Times», s'est aussi excusé d'avoir accrédité l'existence d'armes de destruction massive en Irak sur la base du témoignage de sources uniques et anonymes.

Pauvre Jason Blair : tout finit par lui retomber dessus! D'ailleurs, sur la même lancée, on pourrait dire que les mémos truqués de CBS, le faux vol de munitions à Al Qaqaa du New York Times ou la divulgation de l'identité faussement frauduleuse de Valérie Plame portent tous la marque de Jason Blair, promu au rang de symbole unique de tout ce qui va mal dans la presse US... Quelqu'un pourrait-il expliquer à Mme Daniel la différence entre Jason Blair et Judith Miller?

Publié par Ludovic Monnerat le 16 mai 2005 à 9:16

Commentaires

Trop tart, qui vas faire part de ce démenti ?

On vas la retrouver en avant derniere page dans la rubrique fait divers en petits caractéres....

Publié par Frédéric le 16 mai 2005 à 10:02

Cette misérable, dramatique affaire démontre aussi la méconnaissance de ces journalistes de la culture islamique et évidemment éclaire une fois de plus les impératifs irresponsables qui structurent la logique des médias traditionnels.

On ne peut non plus négliger l'influence du mythe journalistique moderne "redresseur-de-torts" et "Je Suis Celui qui Expose la Vérité et combat ceux qui, les méchants bien sûr, veulent la cacher", qui est, à mon avis, une des manifestation d'une certaine culture occidentale dont font partie l'aspiration humanitaro-pacifiste, l'ethnomasochisme, l'égalitarisme idéologique forcené et aussi l'anarchisme soft; culture dans laquelle les (vraies) bonnes intentions sont parasitées par un idéalisme dogmatique sur-politisé qui finalement fini par l'aveugler et le rendre contre-productif.

Publié par fingers le 16 mai 2005 à 11:51

Publié par ajm le 16 mai 2005 à 13:29

Dans ce fait divers, ce que je relève personnellement est l'extrême sensibilité de la rue musulmane et sa propension à se soulever pour un rien. Elle a beau décrier les médias US comme anti-arabes et comme de la doctrine pro-US, elle tient néanmoins compte des rumeurs propagées apr celle-ci.
Je note également, que cette semaine, au kenya, le vaccin anti-polio était systématiquement refusé par les femmes musulmanes car un imam a annoncé qu'il s'agissait d'un complot US destiné à rendre les musulmanes stériles. D'autre part, au Pakistan, des femmes qui couraient un marathon ont été arrêtées et emprisonnées par les autorités car "courir est contraire aux lois de l'Islam"...
Ce qui démontre bien à quel point la populace moyen-orientale est manipulable et naïve, et donc, un nid de terroristes-suicides potentiels.

Publié par Ares le 16 mai 2005 à 13:42

"Ce qui démontre bien à quel point la populace moyen-orientale est manipulable et naïve, et donc, un nid de terroristes-suicides potentiels".

Mauvais choix de mots dans cette phrase; Doit on rappeler comment les propagandistes de tout bord on manipuler les masses en tout lieux et en tout temps ?

Goebbels à fait passer des vessies pour des lanternes à un peuple Allemand qui n'était pas sous-éduquée...

Publié par Frédéric le 16 mai 2005 à 14:10

Ce serait quand même être aveugle que de ne pas voir le manque de distance de "la rue musulmane" vis-à -vis des critiques ou des vexation dont Coran ou l'islam, en tant que religion, pourrait faire l'objet. Cette intolérance est maintenue - plutôt que d'être atténuée - politiquement d'une part et par la nature même de cette religion d'autre part ( ce que finalement tout le monde soupçonne plus ou moins clairement ).
De même que l'antisémitisme préexistait avant l'avènement du nazisme, qui l'a poussé et exploité jusque dans ses retranchements les plus ignobles, la prédisposition de l'islam à une susceptibilité exacerbée existe bien avant qu'on ait l'occasion l'irriter.

Publié par fingers le 16 mai 2005 à 16:08

En Islam, soit il n'y a pas de différence entre la religion et la politique, soit la politique est soumise au religieux. Dans les autres cas, leur religion motive systématiquement les Musulmans les plus violents à instaurer l'une de ces deux situations.

Une nouvelle tombée cet après-midi:
http://www.geo.tv/main_files/world.aspx?id=76649
Afghan Ulema demands hand over of desecrators of Holy Quran
KABUL: At least three hundred Ulema in Afghanistan have demanded the US that those responsible for the desecration of the Holy Quran at Guantanamo Bay must be handed over in three days otherwise a Jihad would be launched against the US.

The demand was issued after a gathering at a mosque in the Faizabad city of the Badekshan province. The Ulema said that they want that President Bush must deal with this matter in the most sincere way possible and must hand over those responsible for this incident to a Muslim country.

After the revelation of an incident of the desecration of the Holy Quran in a US magazine protests are going on in Afghanistan in which 16 people have been killed while more then 100 have been injured.

Publié par ajm le 16 mai 2005 à 16:48

Un peu hors-sujet, mais voici quelqu'un qui fait un beau compliment à notre cher webmestre ainsi qu'à ses commentateurs : http://www.evoweb.net/blog/htsrv/trackback.php/132

Pour en revenir à nos moutons, je dirais que la comparaison avec l'Allemagne nazie sur le plan de l'endoctrinement ne tient pas la route. Les Allemands ne se soulevaient pas pour un vague article puplié dans un magazine étranger... La propagande d'état était l'affaire d'un ministère tout entier!
A ce sujet, il me semble qu'il faut avoir le sens des proportions et reconnaître que ce qu'un doux euphémisme qualifie ici de "rue arabe" se comporte toujours de manière extrêmement épidermique et emportée. Ce n'est pas un jugement de valeur, mais un constat.

Publié par Ruben le 16 mai 2005 à 17:11

Ayaan Hirsi Ali
«Le problème, c'est le Prophète et le Coran»

(...) Parler librement est en effet le seul moyen de mettre au jour le fardeau de l'islam, et d'abord pour les musulmans. Plus on le fera, plus on leur permettra de réfléchir sur leur religion - ce qui est tabou dans l'islam. (...)
la cohabitation [entre l'islam et l'Occident] est possible avec les musulmans qui peuvent critiquer le cadre moral que la religion leur impose. A tous ceux-là , je lance: «Voulez-vous vraiment suivre intégralement la pensée du Prophète?» Certains musulmans éclairés sont prêts à cette réflexion. C'est ce que je vais dire au recteur Boubakeur, de la Grande Mosquée de Paris. Je ne crois pas en un mouvement qui prétend libéraliser l'islam sans remettre en cause le Prophète et le Coran. C'est absurde. (...)
Il y a des graines de fascisme dans l'islam. Nous devrions comprendre ce processus. (...) Nous avons tout intérêt en tant qu'Occidentaux à réformer l'islam.

http://www.lexpress.fr/info/monde/dossier/islamisme/dossier.asp?ida=433059

Repiqué sur infoweb-j.net

Publié par ajm le 16 mai 2005 à 17:15

Ayaan Hirsi Ali
«Le problème, c'est le Prophète et le Coran»

Il faut reconnaitre que c'est bien difficile pour les Occidentaux de comprendre ces mouvements extrêmement épidermiques et emportés de la rue musulmane. Nous avons une multitude d'endroits pour nous exprimer grace à la démocratie mais le monde Arabomusulman n'a que la rue et le Prophète inspire ces mouvements de masse dans n'importe quelles circonstances. Il faut avoir vécu dans ces pays pour comprendre " l'émeute " comme moyen d'expression.

Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 16 mai 2005 à 19:38

Ah bon? Par contre lorsqu'il s'agit de menacer les états démocratiques, ou de demander des rançons de toutes sortes en échange d'otages, là ils savent utiliser internet et la chaîne n°1 de la propagande islamiste dans le monde, Al-Jazeera.....

Publié par Ares le 16 mai 2005 à 21:35

En Afghanistan, certains disent que le mea culpa de NewsWeek est due à la pression du gouvernement US :

http://www.dhnet.be/index.phtml?content=http://www.dhnet.be/dhinfos/article.phtml?id=121616

Franchement, si quelqu'un jetterait une bible dans les toillettes, je ne pense pas que l'on déclarerait une "guerre sainte" comme le veut un certain mollah :(

Publié par Frédéric le 16 mai 2005 à 22:48

Si le lien direct ne marche pas, voici l'article en question :

Mea culpa de Newsweek (16/05/2005)

Les musulmans afghans évoquent des pressions sur l'hebdomadaire

KABOUL L'article publié la semaine dernière par Newsweek, évoquant des profanations du Coran par des geôliers américains de Guantanamo, n'a pas fini d'alimenter la polémique. Si Newsweek a fait son mea culpa, assurant que son article était erroné, les musulmans afghans et pakistanais évoquent pour leur part des pressions.

Dans son numéro du 9 mai, l'hebdomadaire affirmait «de source gouvernementale bien informée» qu'une enquête militaire avait établi que des agents chargés des interrogatoires des détenus de Guantanamo avaient «au moins une fois» jeté un exemplaire du Coran dans les toilettes et tiré la chasse d'eau. Il n'en fallait pas plus pour déclencher une immense vague d'indignation dans le monde musulman. En particulier en Afghanistan, où seize musulmans ont perdu la vie dans des manifestations antiaméricaines.

Dans son dernier numéro, le rédacteur en chef Mark Whitaker explique que la personne ressource n'est visiblement plus si fiable, même si d'anciens détenus avaient déjà formulé les mêmes allégations auparavant. Il dit également «regretter qu'une quelconque partie de l'article soit fausse».«Nous exprimons notre sympathie aux victimes des violences et aux soldats américains qui ont été pris au milieu», ajoute le rédacteur en chef, tout en faisant savoir qu'il n'envisage pas de prendre des sanctions contre l'auteur de l'article, qualifié de fils de pute par un porte-parole du Pentagone.

Le mollah Sadoulla Abou Aman, chef du groupe des religieux afghans qui ont menacé dimanche de déclencher une guerre sainte contre les Etats-Unis s'ils ne livraient pas dans les trois jours les auteurs de la profanation présumée, a déclaré lundi: «Nous ne nous laisserons pas abuser par cela. L'Amérique cherche ainsi à se sauver elle-même. Ce démenti a été publié sous la pression du gouvernement américain. Même un paysan de base illettré comprend cela et ne l'acceptera pas», a ajouté le mollah afghan, en précisant que la menace de guerre sainte était maintenue.


Au Pakistan, on n'était pas davantage enclin à calmer les esprits et le parti religieux Jamaat-e-Islami a maintenu son appel à manifester le 27 mai. « Newsweek fait machine arrière, mais il n'y a pas que son article. Tous les innocents libérés par les Etats-Unis ont témoigné qu'il y avait eu profanation du Coran», souligne un responsable du parti, Ghaffar Aziz. V. S.

© La Dernière Heure 2005

Publié par Frédéric le 16 mai 2005 à 22:51

Je pense que nous allons forcément au devant de gros problèmes avec des gens capables de s'exciter à ce point pour une rumeur.
Si des soldats ou agents américains ont effectivement jeté un coran dans les toilettes (ce qui reste, au fond, possible) ce n'est certainement pas un grand témoignage d'intelligence de leur part, mais la réaction de certains Musulmans trahit en revanche un comportement grégaire et naïf d'une bêtise à peine concevable!
Penser par et surtout pour soi-même semble être un concept inconnu de ces populations.

Cette affaire me laisser très perplexe.

Publié par Ruben le 17 mai 2005 à 1:28

Le grand mufti de la mosquée de Marseille reçu à Radio Canada

Les prises de position de Soheib Bencheikh tiennent compte de son époque: «Je suis un homme qui vit dans le siècle et qui essaie de lire sa tradition à travers les exigences de ce siècle».

http://www.radio-canada.ca/radio/indicatifpresent/chroniques/53250.shtml

Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 17 mai 2005 à 3:24

L'archaïsme est certes fort répandu dans le monde musulman, mais l'islamisme est aussi un phénomène moderne, mettant en scène des intellectuels riches et raffinés. Les séparations traditionnelles - géographiques, civilisationnelles, sociales - entre l'Islam et le non-Islam, disparaissent de plus en plus au profit d'un mélange malsain avec les idéologies politiques occidentales, et le problème de l'islamisme ne peut plus être compris uniquement à travers le prisme de l'histoire de l'Islam.

Mais pour revenir aux motifs des émeutes, ces comportements naissent plutôt d'une attitude psychologique, d'une tendance acquise (et sans doute favorisée par la pratique de la religion islamique, la foi en d'évidentes chimères) à considérer les affaires du monde comme le résultat d'un gigantesque réseau de conspirations. Daniel Pipes a réalisé en son temps (1996) une étude complète de ce phénomène et de ses incidences politiques et sociales:
http://www.danielpipes.org/books/hidden.php

J'espère avoir le temps de le traduire un de ces jours.

Publié par ajm le 17 mai 2005 à 7:27

Je développe l'approche oppposée sur Evoweb : grâce à sa rétractation en deux temps, la crédibilité que Newsweek a perdue auprès de certaines personnes est plus que compensée par celle gagnée auprès d'une autre population. De plus, cette affaire a réaffirmé le pouvoir des journalistes qui avait été mis à mal par le Rathergate.

"Newsweek lave l'affront Rathergate"
http://www.evoweb.net/blog/index.php/2005/05/17/p134/Newsweek-lave-l-affront-Rathergate.html

Publié par Evoweb le 17 mai 2005 à 9:31

C'est exact. Pour faire court, la vision islamique du monde est enfermée dans un système paranoïaque dans lequel, par le texte même du Coran, celui qui n'est pas musulman est soit un ennemi à éliminer, soit un adversaire à convertir, soit encore, s'il fait partie des "gens du Livre", un concurrent à soumettre.

Tout ce qui ne provient pas de la pensée islamique est nécéssairement suspect. Ce qui, il faut l'admettre, ne favorise qu'assez peu l'ouverture d'esprit.

Publié par fingers le 17 mai 2005 à 9:56

Cela me donne envie d'ajouter que lorsque Pipes termina l'ouvrage que j'ai mentionné plus haut, il s'aperçut qu'il lui restait pas mal de matière sur le thème des théories de la conspiration. Du matériel qui ne concernait pas le Moyen-Orient, mais qui s'inscrivait bien dans le même registre. Alors il en fit un autre ouvrage, l'année suivante (1997), et l'intitula:

Conspiracy - How the Paranoid Style Flourishes and Where It Comes From
http://www.danielpipes.org/books/conspiracy.php

Publié par ajm le 17 mai 2005 à 10:02

A lire aujourd'hui dans "Le Temps", rubrique éclairages.

http://www.letemps.ch/template/opinions.asp?page=6&article=155849

Une réflexion non émotionnelle et inscrite dans une perspective historique qui ne fera pas de mal dans ce débat...

Publié par Myriam le 17 mai 2005 à 21:26

Toutes les personnes qui font un constat négatif sur l'islam recoivent invariablement la remarque, à un moment ou à un autre du débat, de traiter la question trop émotionnellement.
Pourtant, nul besoin de bataillons d'experts pour s'en faire une opinion: il suffit de lire le livre en question qui est disponible dans le commerce et même consultable gratuitement sur le web.
A sa lecture, on constate que le contenu ne prête que peu le flanc à cette fameuse interprétation.

http://www.uoif-online.com/modules.php?op=modload&name=Quran&file=index

Le lien dirige vers le site de l'Union des Organisations Islamique de France. On peut donc raisonnablement supposer que cette traduction du livre est orthodoxe et est agréée unanimement autant par les savants (selon le terme consacré) islamiques francophone que par le Conseil Européen de la Fatwa (sic).
Il de plus nécéssaire de prendre connaissance de la vie et des actes du prophète ( historiquement et par les hadiths ), qui représente "le beau modèle" islamique.

Publié par fingers le 17 mai 2005 à 22:24

Moi aussi, l'analyse d'Evoweb (à travers ce "tolietgate", Newsweak lave son Rathergate... dans le sang!) me plait bien: Newsweak - AFP: même combat !

Complétée par celle de Pamela Hass: la double pression de la compétition médiatique et...blogosphérique ainsi que les actuelles frictions avec l'équipe Bush ...

Sans oublier celle du realpoliticien Adler:

"Nous sommes en guerre et nous avons un ennemi, pas trente-six. Cela, Churchill, Roosevelt, de Gaulle et les meilleurs de leurs contemporains l'avaient appris, dans la douleur évidemment. "

Les limites du «regime change»
Le Figaro, 18 mai 2005
http://www.lefigaro.fr/cgi/edition/genimprime?cle=20050518.FIG0258

Publié par jc durbant le 18 mai 2005 à 9:34

Un tout petit peu d'optimisme dans ce blog : Le Parlement Koweitien à accordé le droit de vote au femmes cette semaine ;)

Quand a soutenir des dictatures militaires pour évitet des dictatures islamistes; cette option à été largement utilisé durant la guerres froide contre le communisme, les résultats pour les pays concerné sont pour le moins mitigé.

Publié par Frédéric le 18 mai 2005 à 12:45

Dans le journal « Le Temps » du 17 mai, Albert de Pury, professeur d'Ancien Testament à Genève s'est exprimé sur l'évolution des religions monothéistes.

Une interview qui donne un intéressant éclairage sur la question.

«Penser l'autre est le grand défi pour les religions monothéistes»
Christianisme, judaïsme, islam: les textes sacrés de ces religions comportent tous leur part de violence. Albert de Pury, professeur d'Ancien Testament à Genève, évoque leurs ruses pour la désarmer.


Salutations

Alex

Publié par Alex le 18 mai 2005 à 12:50

La violence de l'Islam a ses particularités: http://www.danielpipes.org/article/448

Publié par ajm le 18 mai 2005 à 14:02

Ramener toutes les religions monothéistes à des équivalents est un mensonge souvent employé à des fins de propagandes, ou par mauvaise foi.

Le judaïsme ou le chistiannisme ne peuvent se comparer à l'Islam car les musulmans, à l'inverse des autres, n'ont jamais pu se livrer à une analyse critique du texte du Coran. La critique ou le simple recul sur le texte est totalement interdit, impie, et punissable de mort. Le premier degré est le seul possible. Voilà pourquoi l'intégrisme musulman est loin d'appartenir au passé.

Publié par Stéphane le 18 mai 2005 à 14:05

"La critique ou le simple recul sur le texte est totalement interdit, impie"

Et c'est écrit noir sur blanc:

Sourate: Al-BAQARAH (LA VACHE)

2.6. [Mais] certes les infidèles ne croient pas, cela leur est égal, que tu les avertisses ou non : ils ne croiront jamais.
2.7. Allah a scellé leurs cœurs et leurs oreilles; et un voile épais leur couvre la vue; et pour eux il y aura un grand châtiment.
2.8. Parmi les gens, il y a ceux qui disent : "Nous croyons en Allah et au Jour dernier ! " tandis qu'en fait, ils n'y croient pas.
2.9. Ils cherchent à tromper Allah et les croyants; mais ils ne trompent qu'eux-mêmes, et ils ne s'en rendent pas compte.
2.10. Il y a dans leurs cœurs une maladie (de doute et d'hypocrisie), et Allah laisse croître leur maladie. Ils auront un châtiment douloureux, pour avoir menti.
2.11. Et quand on leur dit : "Ne semez pas la corruption sur la terre", ils disent : "Au contraire nous ne sommes que des réformateurs ! "
2.12. Certes, ce sont eux les véritables corrupteurs, mais ils ne s'en rendent pas compte.
2.13. Et quand on leur dit : "Croyez comme les gens ont cru", ils disent : "Croirons-nous comme ont cru les faibles d'esprit ? " Certes, ce sont eux les véritables faibles d'esprit, mais ils ne le savent pas.
2.14. Quand ils rencontrent ceux qui ont cru, ils disent : "Nous croyons"; mais quand ils se trouvent seuls avec leurs diables, ils disent : "Nous sommes avec vous; en effet, nous ne faisions que nous moquer (d'eux)".
2.15. C'est Allah qui Se moque d'eux et les endurcira dans leur révolte et prolongera sans fin leur égarement.
2.16. Ce sont eux qui ont troqué le droit chemin contre l'égarement. Eh bien, leur négoce n'a point profité. Et ils ne sont pas sur la bonne voie.
2.17. Ils ressemblent à quelqu'un qui a allumé un feu; puis quand le feu a illuminé tout à l'entour, Allah a fait disparaître leur lumière et les a abandonnés dans les ténèbres où ils ne voient plus rien.
2.18. Sourds, muets, aveugles, ils ne peuvent donc pas revenir (de leur égarement).
2.20. L'éclair presque leur emporte la vue : chaque fois qu'il leur donne de la lumière, ils avancent; mais dès qu'il fait obscur, ils s'arrêtent. Si Allah le voulait Il leur enlèverait certes l'ouïe et la vue, car Allah a pouvoir sur toute chose.
2.21. ô hommes ! Adorez votre Seigneur, qui vous a créés vous et ceux qui vous ont précédés. Ainsi atteindriez-vous à la piété.
2.22. C'est Lui qui vous a fait la terre pour lit, et le ciel pour toit; qui précipite la pluie du ciel et par elle fait surgir toutes sortes de fruits pour vous nourrir, ne Lui cherchez donc pas des égaux, alors que vous savez (tout cela).
2.23. Si vous avez un doute sur ce que Nous avons révélé à Notre Serviteur, tâchez donc de produire une sourate semblable et appelez vos témoins, (les idoles) que vous adorez en dehors d'Allah, si vous êtes véridiques.
2.24. Si vous n'y parvenez pas et, à coup sûr, vous n'y parviendrez jamais, parez-vous donc contre le feu qu'alimenteront les hommes et les pierres, lequel est réservé aux infidèles.

( ...et ça continue comme ça sur l'ensemble de l'ouvrage... )

Vous noterez les deux stupéfiants arguments finaux. On croit rêver...

Publié par fingers le 18 mai 2005 à 14:53

Edifiant. Quand je pense que certains m'ont déjà parlé d'un Islam "tolérant" !!

Publié par Ares le 18 mai 2005 à 17:35

La seule vraie tolérance de l'Islam est celle s'appliquant à son prophète et à son message. Une tolérance obligatoire sous peine de mort. Une tolérance née de la crainte du châtiment, apparentée au syndrome de Stockholm, en quelque sorte. C'est là toute la vraie valeur de l'Islam, si l'on peut dire. Car cela en fait une foi très pure, très profonde, très inconditionnelle. Les Musulmans pieux sont certainement les plus pieux des hommes, car ils croient même en ce qu'ils ne comprennent pas, en ce qui n'a aucun sens. Ils croient pour croire, car croire, c'est honorer Dieu, et honorer Dieu, c'est la meilleure chose qu'un homme puisse faire de sa vie.

Publié par ajm le 18 mai 2005 à 18:02

Bon, la Vatican à toujour la Sainte Inquisition, méme si elle à changé de nom et que ses méthodes sont moins "radicales" qu'il y encore 2 siécles ;)

Je signale que l'on brulait encore les sorciéres au tempS de Louis XVI et que les hérésies ont été combattue par le fer et par le feu.

Laissons le temps au temps, le Christianisme à 2000 ans, le Judaisme quelques millénaires de plus, l'Islam à moins de 14 siécles, il faut donner un coup de main pour évite les bains de sang que la Chrétienté à connue.

Publié par Frédéric le 18 mai 2005 à 18:55

"Bon, la Vatican à toujour la Sainte Inquisition, méme si elle à changé de nom et que ses méthodes sont moins "radicales" qu'il y encore 2 siécles ;)"

La question est de savoir si l'on veut, au nom de la tolérance, de l'empathie, du relativisme intellectuel, culturel, religieux ou tout ce qu'on voudra, revivre cette "belle et grande" époque encore une fois...

Publié par fingers le 18 mai 2005 à 19:20

"Quand je pense que certains m'ont déjà parlé d'un Islam "tolérant""

L'islam ne peut pas être tolérant, par contre, les musulmans peuvent parfaitement l'être.

Publié par fingers le 18 mai 2005 à 19:25

Tant que le Coran sera la parole de Dieu et que le prophète Mahomet sera le prophète des Musulmans, il n'y aura pas de vrais Musulmans tolérants.

Publié par ajm le 18 mai 2005 à 20:10

Il y une petite différence entre étre Musulman et étre pratiquant.

Mes parents sont catholique, je suis donc catholique mais je ne suis pas un pratiquant trés assidu.

Beaucoup de musulmans n'ont pas la religion au centre de leur vie ;)

Publié par Frédéric le 18 mai 2005 à 22:07

Sur l'inquisition, voir : "The Real Inquisition: Investigating the popular myth." By Thomas F. Madden (June 18, 2004, 10:26 a.m.) : http://www.nationalreview.com/comment/madden200406181026.asp
Madden y développe l'approche qu'au lieu d'avoir été extrêmement sanguinaire, l'Inquisition (qui signifie "enquête") a au contraire permis une réduction de la cruauté ambiante, en imposant des procédures d'enquête avant condamnation au bûcher. Un effet secondaire a bien sûr été l'imposition d'un système judiciaire unifié, et donc une préparation à des états plus puissants que les féodalités.
Important : je n'ai pas les compétences pour juger de la validité de cette thèse !

Publié par Evoweb le 18 mai 2005 à 22:18

"""Laissons le temps au temps, le Christianisme à 2000 ans, le Judaisme quelques millénaires de plus, l'Islam à moins de 14 siécles, il faut donner un coup de main pour évite les bains de sang que la Chrétienté à connue."""

Oui, mais l'humanité a le même âge partout. L'âge de la religion n'a aucune importance.

Publié par Ares le 18 mai 2005 à 23:07

Et l'Islam moderne ne promet aucune amélioration.

Publié par ajm le 19 mai 2005 à 11:47

" Il faut rendre à César, ce qui est à César et a Dieu, ce qui est a Dieu " ne veut rien dire pour un Musulman, car tout est à Dieu et le modernisme un mal que l'on doit rejeter...On voit bien que l'on ne parle pas de n'importe quelle réforme. Il n'y a pas de comparaison possible.

Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 19 mai 2005 à 12:31

Il faut promovoir un Vatican 2, il y différentes "écoles" coraniques, les plus "fondemantalistes" viennent de la péninsules arabiques qui avec leurs pétrodollars ont phagocité les écoles égyptiennes et autres qui était plus ouvertes à la discution.

Il faudrait pouvoir que celles ci retrouvent leur liberter de pensé et puissent faire évoluer les choses.

Comment ? Je n'en trop sais rien, peut étre en leur faisant retrouver leur autonomie financiére.

Publié par Frédéric le 19 mai 2005 à 12:58

Il y a une difficulté théologique essentielle, qui est propre à toute religion, mais qui atteint son comble içi:
en supposant que le coran, comme il l'affirme lui-même, contient la STRICTE et UNIQUE parole de dieu, l'image terreste du Livre Divin, remettre en cause un seul verset revient à remettre en cause l'ensemble de l'ouvrage et en conséquence la parole même de dieu, ou alors à envisager douloureusement que le prophète a peut-être mal retranscrit les propos de l'Ange, mais la conclusion est finalement la même: le Livre n'est PAS, ou alors seulement en partie, authentiquement la parole de dieu. Comme il n'existe aucun autre moyen, en dehors de ce livre unique, de connaitre cette parole divine afin distinguer l'Absolu du relatif, la Vérité de la Foutaise, tout s'effondre lamentablement.
Evidemment, le seul moyen de combler cette faille béante de logique, accessible à un enfant de douze ans, est de préciser dans l'ouvrage même que l'interprétation est rigoureusement interdite, menaces ( physiques et divines ) et procès d'intention ( et procès tout court aussi ) à l'appui.

Publié par fingers le 19 mai 2005 à 15:19

La laïcité est la seule solution pour contenir le problème sans évidemment le résoudre. La France a une expertise en la matière mais se heurte au multiculturalisme de la plupart des pays anglophones qui par " lâcheté " ne se positionnent pas en adhérent à ce concept d'apartheid. L'ignominie de ce concept est flagrant avec l'Ontario au Canada qui étudie la possibilité de tribunaux basés sur la Charia. Les religions doivent être entourées du mure de la Laïcité car elles sont toutes fondamentalement intolérantes ce qui n'est pas le cas évidemment des personnes qui en font parties et il faut le dire haut et fort pour éviter toute confusion ou amalgame.

Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 19 mai 2005 à 16:12

Il faut écrire le vrai Coran, le livre qui contient la vraie sagesse populaire. En arabe. Avec des Musulmans. De sorte que les vrais croyants s'y reconnaissent. Mieux que dans le Coran du calife Othman. Il faut créer un schisme à la base même de la foi musulmane.

Publié par ajm le 19 mai 2005 à 17:26

Les Chiites ne sont pas arrivés à créer véritablement un schisme. Le bahaïsme n'a même pas fait trembler le monde musulman, malgré ses représentations internationales, ses nombreux appuis et ses martyrs. Hatta turc a cogné très fort en imposant la laïcité mais n'a pas touché au livre. Pensez-vous vraiment que cela soit possible ? Inch Allah...

Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 19 mai 2005 à 18:40

Je pense surtout que c'est nécessaire.

Publié par ajm le 19 mai 2005 à 19:56

Le Chiisme n'est que le résultat d'une (sanglante) querelle de succession.
Le problème de l'Islam c'est LE Coran - que Othman a fixé une fois pour toute à son avantage politique - et LE prophète. Il n'y a aucun moyen de sortir de ça sans remettre en question certains aspects fondamentaux du message islamique et risquer l'implosion (d'ailleurs, même Tarik Ramadan, avec son "moratoire", s'est fait remetttre à l'ordre par le mufti d'Egypte[1]).

Si ce schisme devrait se produire, il ne peut venir que du monde musulman lui-même. Et pour l'instant, la situation générale n'y semble pas très propice.
L'unique possibilité viable actuellement est de le maintenir dans la sphère strictement privée en restant intransigeant envers les exigences sociales et politiques des musulmans au sein des pays démocratiques.

(1. En gros: il est certes possible de ne pas appliquer telle ou telle sanction prévue par la sharia selon le lieu ou les circonstances, mais il est hors de question de discuter de la validité ou du bien-fondé de cette loi, qui découle directement du message coranique.)

http://www.tariqramadan.com/actualite/reponse_au_mufti_d_egypte_le_shaykh_dr._ali_jum_a-article312.html

Publié par fingers le 20 mai 2005 à 14:35

Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 20 mai 2005 à 22:54

Il y a des Musulmans favorables à cette «implosion». Ils sont peu, certes, et silencieux, mais ils sont importants. Car ce sont de vrais croyants. Car de croire vraiment, sincèrement, porte l'être vers certaines lumières, vers certains talents quant à la reconnaissance du bien et du mal. Par exemple.

Et ces lumières font découvrir, aussi, l'incompatibilité de la foi avec les errances du Coran, les mensonges systématiques des traditions et les archaïsmes de la charia.

Mais lorsqu'on a atteint ces lumières en empruntant le chemin coranique, on se trouve face à un choix déchirant: soit les lumières de la foi, Dieu seul, en quelque sorte, soit le cortège social et familial attaché à l'exercice des lourds cultes islamiques. Et il faut bien vivre, d'abord.

Je pense que la majorité des Musulmans dont l'âme a touché à la foi évoluent dans l'étroitesse de ce dilemme. Et qu'ils en sortiraient volontiers si une voie digne de leur foi intérieure leur était proposée.

Publié par ajm le 21 mai 2005 à 6:40

Entièrement d'accord.

Publié par fingers le 21 mai 2005 à 11:51

l-hauli smïn et on pourra fêter :-)

Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 21 mai 2005 à 17:55