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20 avril 2005

Sur un air d'accordéon

Les soupers facultatifs sont une institution de l'armée suisse : ils permettent à la troupe, une fois par semaine, d'aller manger en-dehors de son cantonnement et de passer du temps, entre amis, loin de la pression propre à la vie militaire. Une manière de décompresser souvent agréable, et qui bien entendu réjouit suprêmement les restaurateurs environnants. Lorsqu'une unité de l'armée séjourne dans une localité donnée, en s'appuyant sur un cantonnement de fortune, les autorités communales ne manquent jamais de louer les bienfaits des soupers facultatifs...

Les travaux d'état-major au sommet de l'armée dérogent un brin à cette tradition : puisque chacun est condamné - le mot est à peine trop fort - à rester dans le bunker jusqu'au licenciement, le souper en question se transforme en repas festif qui ravit la plupart de nos camarades suisse-allemands, avec en prime une fondue, quelques verres de blanc, un conteur schwytzois et son accordéon. Mais si les Romands apprécient hautement le fromage et le vin, les émissions sonores qui l'accompagnent ont plutôt tendance à les laisser de marbre. Ce sont d'ailleurs les seuls qui ne rient pas à la fin des "witz" en dialecte, puisqu'ils ne les comprennent pas!

En ce qui me concerne, j'ai profité de la première opportunité pour m'esquiver subrepticement, avec l'un de mes camarades EMG, afin de consacrer mon temps libre à des activités plus enrichissantes dans un calme retrouvé. Comme le fait de décrire ceci aux fidèles de ce carnet, que je remercie d'ailleurs pour leur fidélité, en établissant ainsi un contact qui me rapproche de mon retour à l'air libre!

Publié par Ludovic Monnerat le 20 avril 2005 à 21:55

Commentaires

Si cela peut te consoler, ici, "out in the world", le temps est exécrable! ;-) Bonne continuation!

Publié par Robert Desax le 20 avril 2005 à 23:18

Je me suis toujours demandé comment on orthographiait "witz". Voilà qui répond à ma question.
Par contre, la "panosse" reste toujours un mystère :o)

Publié par fingers le 21 avril 2005 à 8:31

Eh bien, c'est bien d'une "panosse" qu'il s'agit, du moins à ma connaissance. Pour les lecteurs qui n'ont pas eu le privilège séculaire de servir au sein de l'armée de milice helvétique, l'expression "prise" ou "remise" de la "panosse" décrit l'instant solennel où le drapeau d'un corps de troupe est reçu ou rendu, en particulier au début et à la fin d'un cours de répétition.

Publié par Ludovic Monnerat le 21 avril 2005 à 23:01