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20 février 2005

La maîtrise du français

On peut lire aujourd'hui dans Le Matin un entretien mené avec Marinette Matthey, une sociolinguiste (le bestiaire académique ne laisse pas de surprendre) enseignant notamment à l'Université de Lausanne, qui dédramatise les lacunes constatées dans la maîtrise du français chez les étudiants, notamment en affirmant qu'elles prouvent la nature vivante de la langue et que les correcteurs orthographiques permettront à l'avenir de remédier largement au problème. A l'en croire, rien de tout cela n'est inquiétant :

Aujourd'hui, les élèves et les étudiants écrivent davantage comme ils parlent. Ils ne se rendent pas compte que l'écrit nécessite le passage à un mode d'expression différent. Mais, à mon avis, ils en ont les moyens. Il suffit de les rendre attentifs à cette contrainte.
[...]
De nos jours, on accorde moins d'importance à l'orthographe et à la grammaire, pour se concentrer sur l'argumentation, sur la cohérence textuelle. Qui se soucie aujourd'hui qu'un e-mail soit mal écrit?
[...]
Si j'estime que certains travaux de mes étudiants sont mal écrits, c'est souvent parce que je ne les comprends pas du premier coup! Alors je leur demande de reformuler, de dire autrement, de prendre soin du lecteur, en quelque sorte... et on finit par se comprendre. L'incompréhension fait partie de la communication.

Dans un éditorial enflammé que Le Matin publie le même jour, Michel Danthe fustige l'irresponsabilité de ces propos en termes particulièrement durs, puisqu'il estime urgent de mettre "hors d'état de nuire ou de sévir" Marinette Matthey et consorts. Son argument central réside dans le fait que l'écrit reste un facteur décisif dans bien des étapes professionnelles, et que renoncer à sa maîtrise aboutit à "envoyer allégrement au casse-pipe des milliers d'élèves". Un point sur lequel je partage son avis, même si Michel Danthe aurait gagné à être moins ambigu dans son jugement sur la sociolinguiste qu'il prend pour cible (on croirait lire un appel au meurtre...).

Un angle différent m'intéresse au sujet du français : leur emploi au sein des armées. La langue est en effet un outil en plein essor dans la planification et la conduite des opérations militaires, car la mise en réseau des formations et la multiplication des systèmes informatiques font de la distribution générale des données écrites la méthode de communication la plus efficace. Et quand Mme Matthey affirme que l'incompréhension fait partie de la communication, j'ai le poil qui se hérisse : la langue écrite est justement le meilleur mode de communication pour éviter confusions et malentendus, hors des facteurs émotionnels qui caractérisent la communication audio-visuelle.

Prenons un exemple simple et concret : l'ordre d'opération de l'armée suisse pour le déploiement et l'engagement d'un contingent interforces à Sumatra prend une cinquantaine de pages, entre l'ordre principal et ses 14 annexes. Ces documents, qui ont été distribués à plusieurs dizaines d'exemplaires, règlent de manière très détaillée une opération complexe, avec des chiffres et surtout des mots précis ; le sens de ceux-ci, ainsi que leur utilisation correcte, doivent être connus de tous les destinataires. Par exemple, un document en français règle la collaboration entre le détachement suisse et le détachement français à Sumatra, et définit exactement les prestations réciproques. La moindre confusion est proscrite de tels ordres.

En Suisse, les officiers d'état-major général apprennent que soigner dans le moindre détail la forme d'un texte, qu'il s'agisse de l'orthographe, de la grammaire, de la syntaxe ou du respect des prescriptions appliquées aux documents militaires, est indissociable de la précision et de l'exactitude de leur contenu. L'action d'écrire représente un effet un processus intellectuel central pour expliquer, structurer, articuler, vérifier, et finalement communiquer avec efficacité. Se tromper dans un ordre ou dans un message écrit, selon la situation, peut coûter des vies. On espère que la sociolinguiste distinguée prônant le recours aux correcteurs orthographiques imagine davantage l'emploi concret d'une langue, dont l'élégance mérite de toute manière un minimum d'efforts.

Publié par Ludovic Monnerat le 20 février 2005 à 14:55

Commentaires

Quelle belle réflexion que voilà !

Je crois en effet que l'imbécilisation de masse est due pour une bonne part à l'essor de l'image comme moyen d'information.
Je n'ai jamais été d'accord avec ceux (comme mon ancien commandant à l'école d'officier) qui prétendent qu'une image vaut mille mots.

Vouloir remplacer, ou du moins résumer, le texte par l'image, c'est faire l'économie de la pensée critique par l'émotion.

Publié par Ruben le 20 février 2005 à 17:13

Idem,

Pour que les Français comprennent ce qui est écrit dans les documents administratifs, on est en train de distribuer une brochure à la population donnant la définition de certaines expréssions.
On s'apperçoit que de nombreuses personnes mémes sortant de l'université ne savent pas déchiffré des documents comme des contrats (il est vrai que les assurances font tout pour cela ;)
J'ai lu quelque part que le nombre de mots dans le vocabulaire courant à diminuer de moitié depuis les années 50...

Publié par Frédéric le 20 février 2005 à 20:28

savoir parler et formuler c'est savoir penser.

Publié par Robert Desax le 20 février 2005 à 21:14

Seuls de bons lecteurs, sans doute, font de bons rédacteurs.
Ne pas être un bon lecteur, c'est ne pas comprendre ce qu'on lit.
On peut être intelligent et analphabète, mais mauvais lecteur?

Publié par ajm le 20 février 2005 à 21:40

J'ai une orthographe qui laisse à désirer ( héritage de la méthode globale ) et les correcteurs me jouent des tours quand je suis pressé ( il y a quelques exemples dans mes " posts " ). Néanmoins ce que je trouve navrant c'est l'appauvrissement du vocabulaire et l'emploi de mots non appropriés. Il est très difficile d'être précis et efficace avec un vocabulaire restreint et combien dangereux quand la vie de personnes est en jeux ( armée, police, pompiers etc.). Aussi les moteurs de recherche nous demandent d'avoir un vocabulaire étendu et une connaissance exacte des mots à assembler pour trouver rapidement. Enfin je pense que le vocabulaire a subit une attaque sournoise des nombreuses idéologies qui se sont succédées depuis 60 ans et qui perdure actuellement avec le " politiquement correct " comme on dit au Québec.

Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 21 février 2005 à 5:21

Les propos effectivement quelque peu irresponsables que vous relevez de cette universitaire de Lausanne et la réaction effectivement excessive de ce journaliste du Matin illustrent bien cette opposition entre les gens qui d'un côté bénéficient par leur profession (chercheurs, artistes, etc .), d'une sorte de statut d'extra-territorialité sociale, c'est-à -dire d'une certaine "distance à l'urgence et à la nécessité et de l'absence d'enjeux vitaux" (le conflit militaire, que vous citez très justement, en étant l'exemple ultime !) et de l'autre, la plupart des autres qui eux doivent faire face aux contingences et aux urgences.

Mais pour ne pas rester sur l'impression que tous les chercheurs partagent de telles positions, je voulais juste rappeler qu'un sociologue comme Pierre Bourdieu (dont je reprenais déjà les termes un peu plus haut) rejoignait effectivement votre analyse en décrivant ces attitudes comme des stratégies de condescendance de gens qui, par leur position sociale privilégiée, ne voient pas ou feignent de ne pas voir que c'est leur position sociale même qui leur permet cette sorte d'hypocorrection contrôlée et cette apologie d'une approche plus "libérée" de la langue.


Autrement dit, pour continuer avec les termes de Bourdieu, ils "se servent de la hiérarchie pour la nier", "l'exploitant au moment même où ils la nient", "oubliant les conditions sociales de possibilité de l'hypocorrection", qui n'est "possible que parce que celui qui transgresse la règle manifeste par ailleurs, par tout ce qu'il est qu'il pourrait parler correctement". (on pense aussi à l'exemple classique des ordonnances des médecins, profession encore relativement prestigieuse qui presque statutairemet peut se permettre une illisibilité, voire des fautes, qu'on ne tolérerait pas chez même un instituteur !).

Ce faisant, quand ils sont en position d'enseignant, ils "risquent effectivement de compromettre les chances de leurs élèves sur les marchés où les lois du marché linguistique continuent à s 'appliquer".


D'où effectivement le fait que de telles approches sont "dangereuses" - et d'abord pour les plus démunis culturellement - comme le dit justement le journaliste, tant qu'on ne "pose pas simultanément la question des conditions de possibilité politiques de la généralisation" de cette utopique suspension des lois du marché linguistique.

Par ailleurs, cette enseignante a quand même pour moi le mérite de rappeler les problèmes que pose la massifcation de l'enseignement ("L'enseignement du français est devenu problématique du moment qu'il a cessé d'être un privilège pour devenir gratuit, public et obligatoire."), même si elle semble se résigner à une position finalement très conservatrice. ("Ecrire correctement, cela a toujours été et cela restera toujours réservé à une minorité privilégiée.").


Enfin, elle a aussi le mérite de souligner les possibilités nouvelles, pour la démocratisation, que peuvent apporter les nouvelles technologies telles que les correcteurs orthographiques, à condition bien sûr de savoir (et donc d'avoir APPRIS) ! à s'en servir intelligemment !

Publié par jc durbant le 21 février 2005 à 7:22

La perte de la maîtrise de la langue est une étape indispensable dans le plan de dynamitage de la société bourgeoise par la gauche. Moins un individu est capable de s'exprimer, moins il peut s'instruire et raisonner, ni transcender sa condition sociale. Les masses sont et doivent rester aussi malléables qu'abruties, et l'enseignement public participe de ce point de vue par une incompétence aussi complice que coupable.

Une fois vulnérable, l'adolescent marginalisé par son incapacité à écrire et donc à raisonner sera d'autant plus soumis aux émotions sur la réflexion - la méthode de travail privilégiée par, je dirai, certains partis - et revendicatif.

Il sera ainsi bien plus utile à la Cause que s'il était capable de logique, et capable de se débrouiller seul.

Publié par Stéphane le 21 février 2005 à 9:30

C'est surtout énormement la faute des médias en tout genres ;(

On ne peut dire que les films apportent beaucoup au vocabulaire.

Le vocabulaire courant à encore plus baisser au USA qu'en Europe.

Publié par Frédéric le 22 février 2005 à 21:36

Beaucoup de commentaires intéressants dans ces réactions!
Celle qui invoque le discours de Bourdieu sur le mépris des universitaires pour l'orthographe, qui ne serait qu'une manière de revendiquer une appartenance à l'élite est particulièrement pertinente; la critique de Bourdieu m'a longtemps retenue de tenir des discours sur le changement linguistique en cours. Ce qui a finalement vaincu mes craintes, c'est tout d'abord que le contexte historique et le paysage sociolinguistique a bien changé depuis le temps où Bourdieu proférait cette mise en garde: les nouvelles technologies ont favorisé la publication d'une foule de textes pas trop relus, donc contenant une forte proportions de coquilles, de fautes d'orthographe, de formulations proches de l'oral, etc. Ces graphies non standard ont favorisé l'hétérogénéité de la langue écrite, mais elles ne remettent pas en cause la norme. Ce qui a changé dans la conscience linguistique des scripteurs "experts", c'est la distance qu'ils se permettent d'avoir par rapport à la norme. Je vous rappelle que l'article du Matin concernait les étudiants en Lettres à l'Université, donc des personnes qui bénéficient d'un grand capital symbolique.
Je pense que Bourdieu, qui n'était pas linguiste, et qui faisait partie de la noblesse d'état qu'il n'a pourtant pas cessé de stigmatiser, reverrait peut-être ses propos aujourd'hui où l'accès généralisé à l'écrit d'une partie toujours plus grande de la population mondiale, via internet, change radicalement la donne en matière de rapport à la norme.
Ensuite, en ce qui concerne la fameuse phrase "l'incompréhension fait partie de la communication", c'est simplement une variante de l'aphorisme attribué à Michel Foucault: "La compréhension n'est qu'un cas particulier du malentendu". Je veux dire par là , qu'il est très courant de ne pas comprendre ce que la personne veut dire et qu'il faut recommencer, négocier des significations, reformuler, etc. La négociation du sens des mots est essentielle dans toute conversation qui ne se limite pas à des échanges plus ou moins préfabriqués. Et pour continuer dans la philosophie, voici de qu'écrivait Wittgenstein: "Beaucoup de mots n'ont pas de sens strict, mais ce n'est pas un défaut. Penser le contraire serait comme de dire que la lumière de ma lampe de travail n'a rien d'une véritable lumière, parce qu'elle n'a pas de frontière nette" (cité dans Le Point du 17 février).
Evidemment, l'exemple cité par l'officier militaire est un exemple de genre de texte où il faut particulièrement être attentif à limiter les interprétations possibles de la formulation. Ce type de texte relève de la rédaction technique, comme les modes d'emploi ou les procédures type ISO, mais reconnaissez que toutes les activités textuelles ne relèvent pas de cette nécessité.

Publié par MM le 23 février 2005 à 15:04

"Je vous rappelle que l'article du Matin concernait les étudiants en Lettres à l'Université, donc des personnes qui bénéficient d'un grand capital symbolique."

Intéressante observation (apparemment d'une spécialiste, ce que je ne suis pas même si je suis aussi enseignant mais au lycée).

Effectivement, il faut tenir compte du public d'étudiants dont on parle et le haut capital culturel ou symbolique d'étudiants spécialistes de lettres devrait logiquement leur assurer un rapport à la langue plus "détaché" à la langue et surtout à l'orthographe (ainsi que ... relativiser les "dégâts" sur eux d'une approche peu normative de l'enseignement envisagés par le journaliste !).

Mais cela dit et sans préjuger de la situation de l'enseignement universitaire en Suisse romande que je ne connais pas, je me demande s'il ne faudrait pas affiner un peu l'analyse et envisager aussi l'année des étudiants en question.

Car, pour ne prendre que l'exemple de la France que je connais mieux, les premières années sont, comme on le sait, souvent remplies d'étudiants qui sont un peu par là "par défaut": n'ayant ni les résultats ni l'inclination pour aspirer à des disciplines réputées plus difficiles comme les sciences ou les maths, ni même d'idées bien claires sur ce qu'ils veulent faire, d'où le fort taux d'abandon après la 1ère ou la 2e année.

Et donc à ces niveaux-là , ne faudrait-il peut-être pas nuancer l'idée d'un "fort capital symbolique" de ces étudiants, qui en revanche devrait logiquement se vérifier au fur et à mesure qu'on avance dans le cursus de ces disciplines ?

Mais alors aussi reconnaitre qu'une approche trop peu normative de la langue par les équipes d'enseignants à ces niveaux-là augmenteraient d'autant les risques de "dégâts" sur la qualité de la formation desdits étudiants et donc validerait, au moins partiellement, l'analyse de ... notre journaliste ?

Publié par jc durbant le 24 février 2005 à 12:51

Réponse à jc durbant.
Je travaille à la fois en France (Stendhal, Grenoble 3) et en Suisse (Lausanne). Et la situation n'est pas la même dans les deux pays: la Suisse trie sa population scolaire dès l'âge de 12 ans et il n'y a qu'environ 20% d'une classe d'âge qui arrive à l'Université. Ce n'est pas le cas en France, où le public est beaucoup plus hétérogène dans les premiers cycles, mais où les échecs sont aussi beaucoup plus nombreux.
Il me semble qu'une attitude de prof d'université responsable ne consiste pas à se plaindre du niveau des étudiants, mais de les amener à faire des progrès en écriture. Même si cela peut parfois passer par le rappel d'une règle d'orthographe (celle des accents aigus et graves, par exemple).
Beaucoup de personnes ont conclu sur la base de mes propos dans le Matin de dimanche passé que je pronais un laisser-faire coupable. Il n'en est rien. Je dis simplement qu'il faut que les prof d'université mettent les mains dans le cambouis, et qu'ils ne considèrent pas qu'il est indigne de leur statut de s'occuper de problèmes de formes rédactionnelles. Ou comme le disait Laurent Greilsamer dans une récente chronique du Monde. "la vie est longue et l'apprentissage des pièges de la langue française prend bien toute une vie (...) On commence analphabète et l'on peut finir ses jours plongés dans les dictionnaires. Au fond, la génération Nutella pourrait nous en remontrer dans le domaine des sciences, des techniques, de l'image et surtout ce qui touche à Internet. Ses curiosités et son stock d'informations sont différents, voilà tout. Alors, il y a une sorte de mauvaise grâce à lui faire grief de ne pas se tromper d'époque".
l'article est là :
www.languefrancaise.net/news/index.php?id_news=221

Publié par Marinette Matthey le 27 février 2005 à 11:46

MM, désolé: je ne vous avais pas reconnue ...

Effectivement, vous êtes particulièrement bien placée pour
parler de la situation très contrastée des deux systèmes universitaires romand et français ...

Je suis d'accord avec vous que, comme disait Rumsfeld dans un tout autre domaine, les professeurs doivent "faire avec" les élèves qu'ils ont et non passer leur temps à se plaindre de leur baisse de niveau (même s'il est probablement arrivé à chacun d'entre nous, à un moment ou à un autre, de le faire).

Et surtout reconnaitre, comme vous le disiez, que les exigences ont changé et que les élèves/étudiants peuvent aussi avoir des capacités que leurs prédécesseurs ne possédaient pas.

Mais personnellement, je me demande si la France ne devrait pas s'inspirer un peu plus des pratiques des autres pays et notamment avoir des parcours plus sélectifs (comme en Suisse ?) pour éviter la sélection actuelle qui est en fait une sélection par l'échec, c'est-à -dire plus sournoise car plus cachée et décalée dans le temps ?

Je serais même d'avis d'avoir, à l'instar des Grandes Ecoles, des sortes de classes préparatoires à l'Université (avec des concours d'entrée et de sortie, mais aussi avec une prise en charge et des exigences de travail plus fortes), qui permettraient à beaucoup de ces élèves/étudiants de se remettre à niveau (y compris donc au niveau rédactionnel) et aussi d'avoir l'occasion et du temps pour vérifier la validité de leur choix disciplinaire ...

Mais, comme vous le savez, ces histoires d'orthographe posent aussi la question du type de langue enseignée et du dépoussiérage de certains de nos "grands" textes. Il est clair que, sans toujours le dire, la langue et notamment l'orthographe de nombre de ces textes classiques sont régulièrement "modernisés" pour en permettre l'accès aux élèves (qui pourrait encore aujourd'hui, en dehors des spécialistes, lire Montaigne dans le texte d'origine ?).

Alors pourquoi ne pas accélérer cette modernisation, voire commencer à mettre en oeuvre ces... fameuses réformes de l'orthographe que proposent régulièrement nos Académiciens et qui suscitent tant de résistance de la part de nos lettrés ?

ps: merci pour la référence au texte du Monde (que j'avais repéré mais pas encore lu et surtout pour le site "langue fançaise", que je ne connaissais pas ...

Publié par jc durbant le 27 février 2005 à 21:23

Pour tous ceux qui peuvent capter la TSR, mercredi soir 2 mars à 22h15, le débat continue!

Publié par Marinette Matthey le 1 mars 2005 à 13:52

L'armée défenderesse du français... quelle surprise! Et pourtant, je ne peux que me rallier aux arguments évoqués. Mon métier (traducteur) me pousse du reste à écrire avec clarté, et je vois parfois passer des textes qui peuvent être déterminants pour la sécurité du personnel. Autant dire qu'ici, l'incompréhension ne peut pas faire partie de la communication.

Qu'elle en fasse partie, on en fait l'expérience tous les jours; mais elle doit en être chassée, comme un défaut, un manque. Même dans les domaines les plus familiers (e-mail, lettre à un pote), elle doit être bannie, pour bien se faire comprendre (normal) et par simple politesse avec l'autre. Au fond, envoyer un message non structuré, plein de faute, pas soigné, c'est un peu comme parler à quelqu'un en marmonnant - donc en prenant le risque de n'être pas compris.

Merci pour cette réflexion.

Publié par Daniel Fattore le 28 mars 2007 à 14:36

... et un "s" à fautes, dans mon post ci-dessus.

Publié par Daniel Fattore le 28 mars 2007 à 15:14