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15 décembre 2004

Piège déjoué en Côte d'Ivoire

Un entretien publié hier dans Le Figaro avec le général Henri Poncet, commandant des forces françaises en Côte d'Ivoire, mérite l'attention. Il revient sur la fusillade du 9 novembre devant l'hôtel Ivoire, à Abidjan, au terme de laquelle les militaires français ont été accusés d'avoir tiré dans la foule et tué une vingtaine de manifestants.

Pour le général Poncet, c'est une véritable embuscade politique qui a été tendue au contingent français : les milices contrôlées en sous-main par le pouvoir ivoirien ont tenté de provoquer un massacre le jour même où le président africain Thabo Mbeki arrivait à Abidjan pour faire office de médiateur.

Des vidéos de l'incident ont circulé sur la toile, et prouvent apparemment que les troupes françaises ont fait un usage minimal de leurs armes : l'absence de détonation d'armes lourdes (mitrailleuses et canons des blindés) et la rareté des blessures par armes à feu suggèrent effectivement, comme le général Bentégeat l'a affirmé au Monde le 5 décembre, que la plupart des morts sont dus à des mouvements de foule.

Quoi qu'il en soit, la question du maintien de l'ordre par des troupes de combat se pose avec acuité. Le général Poncet aborde en premier lieu le type de moyens déployés :

« Notre escadron de gendarmerie était déjà engagé. Quant aux engins blindés, si nous les avions utilisés devant l'hôtel Ivoire, car nous en avions dix, il y aurait eu davantage de morts. Le dispositif global de Licorne était adapté à nos différentes missions : protéger les ressortissants français et éviter des affrontements entre le Nord et le Sud. »

Il souligne ensuite les enjeux de l'affrontement :

« On se retrouve très vite dans une configuration où l'adversaire utilise des techniques de guérilla. Les grenades lacrymogènes ne suffisent pas. Le but de l'adversaire n'est pas de casser des vitrines, il est d'atteindre un objectif majeur sur les plans politique et militaire. Si nous n'avions pas réussi à prendre le contrôle de l'aéroport ou à faire descendre en renfort nos unités déployées dans le Nord, il y aurait eu davantage d'exactions contre les ressortissants français. »

Le point central, ici, est constitué par l'utilisation classique d'une foule excitée et manipulée comme arme médiatique face à une formation militaire : la supériorité matérielle des forces armées devait être contrebalancée par la supériorité morale des manifestants, transformés en victimes innocentes et jetant ainsi l'opprobre sur les unités françaises. La présence de caméras dans la masse populaire aurait multiplié l'effet psychologique de chaque décès, déchaîné la fureur anti-française et mis en péril la poursuite de la mission.

Oubli regrettable ou pudeur complice, l'entretien n'explique pas comment les troupes françaises ont réussi à déjouer le piège tendu par les milices. La méthode utilisée a probablement consisté à utiliser des tireurs d'élites pour éliminer les meneurs identifiés et limiter leur emprise sur la foule. Une séquence de la vidéo montre en effet un cadavre dont la tête totalement éclatée suggère l'impact d'une balle de calibre moyen, ce qui ressemble à l'usage ciblé de fusils de précision de la gamme FRF1!

Il est assez piquant de relever que le général Poncet déplore la couverture médiatique à son sens exagérée de l'événement, soulignant à juste titre qu'un contingent de l'ONU placé dans la même situation aurait bien moins attiré l'attention. A la même période, les images d'un Marine abattant un homme apparemment désarmé dans une mosquée de Falloujah ont pourtant eu une couverture bien différente !

Publié par Ludovic Monnerat le 15 décembre 2004 à 20:41

Commentaires

ECOUTE CHER AMI.
la Cote D Ivoire n est pas le Niger ou le Burkina
ou vous pouvez vous permettre cetains comportements sans reactions.
l armee francaise(licorne) a belle et bien tente un coup d etat le 6 nov 2005 / nous etions sur place et etions temoins vivant de cette barbarie . ne parlez donc pas de pieges tendu a la licorne// arretez vos mensonges et vos analyses racistes, vos explication a n en point finir.

Publié par chorro le 10 août 2005 à 16:32

((((((l'armée a tenté un coup d'Etat))))))
Laissez moi rire! 80 légionnaires pourraient prendre Abidjan en moins de 24H, et ceci à la grande joie de la majorité de ses habitants, nordistes en majorité, qui doivent supporter les exactions des escadrons de la mort bétés.
Gbagbo est le personnage le plus haï d'Abidjan.

Publié par Stéphane L. le 19 octobre 2005 à 19:42

Mon petit Stéphane figure toi que 80 GI's US pourraient en faire de même avec la France avec la sécurité approximative que vous avez sur votre téritoire. La puissance de l'armée francaise face aux africains subsahériens la France la dois plus à votre atiraille militaire qu'à la vaillance de ses soldats ! Les Allemands l'ont prouvé plusieurs décénies durant ...
Par ailleurs je vois que tu es complétèment incapable de faire la différence entre la réalité du terrain et la manipulation médiatique. En Côte d'Ivoire il ya 60 ethnies qui ont toujours vécue en harmonie jusqu'à l'arrivée de Alassane Dramane Ouattara et avec l'ouverture au monde entier du marché des appels d'offre réalisé par Gbagbo.
Pose toi des questions et réfléchis ne verse pas dans des bassesses de bof !

Publié par John Bri le 21 août 2007 à 15:54